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Les violences de l'OAS

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  • Les violences de l'OAS

    Il ne s’est “rien” passé le 24 juin 1962

    Lors du putsch du 21 avril 1961, le colonel commandant la base aérienne BA140 de Blida fut interpellé par des hommes de troupe sur sa position personnelle par rapport au putsch ; comme il tardait à répondre, ils le “destituèrent”. Compte tenu de l’indisponibilité du colonel, le commandant Joseph Kubasiak aurait pris le commandement de la base. Les parachutistes du 1er REP de Hélie Denoix de Saint Marc tentèrent de s’emparer de la base, dont les avions Noratlas leur auraient permis d’envoyer des unités vers la France. Ils en furent empêchés par les appelés du contingent ... [1]

    Une fois les troubles apaisés et le commandement légitime ayant retrouvé sa place, le commandant Kubasiak fut mis aux arrêts de rigueur ; il purgea une peine de prison d’un mois pour prise illégale de commandement, puis il fut mis en retraite anticipée.

    De retour en France, il s’installa à Aix-en-Provence et, le 24 juin 1962, alors qu’il était dans son jardin avec son beau-père, un commando de l’OAS, commandé par Gilles Buscia, vint les assassiner tous les deux, devant sa femme, tandis que ses enfants étaient enfermés dans leur chambre.

    Cinquante ans plus tard, Jacques Lambour, qui était à la base de Blida en avril 1961, nous adresse ce texte d’hommage.

    https://histoirecoloniale.net/IMG/jpg/blida_ba140.jpg
    La base BA140 de Blida.
    PAGE DÉCHIRÉE, MESSAGE QUI S’ENVOLE AU LOIN


    En ce cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, foison de témoignages, d’articles, d’ouvrages et documents en tous genres sont mis à disposition du public, des journalistes et des historiens. Après un demi-siècle d’opaque brouillard, l’iceberg apparaît enfin en pleine lumière. Comme tout un chacun, je me réjouis de ce progrès, pourtant je réalise combien la libération de la parole peut aussi provoquer des silences. Tel appelé qui du temps de notre jeunesse avait esquissé un témoignage sur la corvée de bois clôt son propos aujourd’hui en déclarant que la guerre d’Algérie n’est pas sa tasse de thé. Un autre avec qui je pouvais échanger malgré nos divergences sur ce sujet me claque la porte au nez. Moins traumatisant, le dernier en date, qui prêt à témoigner un jour se rétracte le lendemain. La crainte d’être parfois incompris et jugé enfonce encore plus profond la partie immergée de l’iceberg.

    En parallèle, dans un tout autre registre, je note l’occultation d’un fait historique, est-ce le seul, devenu peut être trop gênant. Je veux parler d’une date qui me tient particulièrement à cœur, le 24 juin 1962 (il y a tout juste cinquante ans) la barbare mise à mort du commandant Kubasiak.

    Vers 2010, je découvrais sur la toile que seuls ses assassins parlaient de ce courageux commandant, mais il a fallu le témoignage d’Alain Amsellem pour qu’enfin je me décide d’écrire à mon tour. Pensant alors que d’autres témoignages suivraient. Souvent je vais à la pêche aux renseignements sur Google, mais comme sœur Anne qui ne voit rien venir, je ne vois que ce poignard qui rougeoie et la campagne aixoise qui verdoie.

    Pour ceux qui me tanceraient de citer mes sources je vous renvoie au conte de « Barbe bleue » et à cette autre citation de Gilles Buscia : « En se voyant perdu le commandant Kubaziak se mit à hurler, attirant aussitôt dans le couloir plusieurs membres de sa famille, qui en tentant de s’interposer, empêchèrent le légionnaire de le poignarder avec précision... J’estimai qu’il fallait en finir et j’ouvris le feu sur l’officier qui s’écroula. Je lui tirai alors le coup de grâce, afin de m’assurer de la bonne exécution de ma mission... […]. Je regardai mes hommes les uns après les autres... tous semblaient parfaitement détendus et cependant que l’un des légionnaires essuyait son poignard tâché de sang avec un chiffon sorti d’un sac de plage, les autres semblaient admirer la campagne aixoise, fort belle en cette saison. » [2].


    Dernièrement sur le site « Algérie politique, histoire de l’OAS » je découvre qu’à la date du 24 juin 1962 il ne s’est rien passé. Ce silence questionne : un simple oubli, tout comme une occultation choisie, dénote le peu d’importance attaché à cet événement. Le rôle joué par le commandant Kubasiak à Blida lors du putsch d’Alger serait donc anecdotique, mais alors pourquoi l’avoir liquidé si c’était pour des broutilles ? Cette dernière considération me porte à croire que ce silence correspondrait à la gêne bien compréhensible d’évoquer ce fait d’arme peu glorieux, le mot est faible, pour leurs auteurs. Car même du point de vue d’une logique de guerre juste (que bien sûr je réfute) la liquidation de ce pauvre homme à la retraite rentre plus dans le cadre d’une vengeance gratuite, inutile et dévalorisante que dans celui d’une douteuse stratégie.

    Pour en terminer avec « L’histoire de l’OAS », je ne reproche pas l’esprit partisan de cette étude, mais le silence en ce qui concerne la date du 24 juin 1962. Je ne peux accepter que Joseph Kubasiak soit iniquement condamné une troisième fois.

    La première condamnation stupéfiante et peu connue, lui a été infligée par l’Armée ! Avec la bienveillante indifférence de Pierre Messmer, ministre des armées, voire son aval ? A ce propos on relira le témoignage d’Alain Amsellem.

    La seconde étant ce poignard rougi de son sang.

    La troisième, l’oubli, serait comme le chantait si bien Jean Ferrat, que ce sang sèche vite en entrant dans l’histoire Et même pire, de l’essuyer avec un vulgaire chiffon et de balancer le tout aux poubelles de l’histoire. Circuler il n’y a plus rien à voir.

    C’est ce contre quoi je m’insurge, en aucun cas l’amnistie ne saurait signifier amnésie, vous aurez beau frotter, la clé du cabinet de Barbe bleue sera toujours tachée de sang.


    Jacques Lambour
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

  • #2
    Les Hommes de troupe ont obéit au président de Gaulle!

    Le commandant Kubaziak a obéit au président de Gaulle et prenant le commandement de la BA 140 et interdisant au 1er RPE de s'envoler à bord de Nord 2501 (Nord atlas) pour rejoindre Paris!

    Récompense: Un mois de taule et mise à la retraite! Et pourtant ce fut un héro.

    L'OAS l'assassine!

    Avez vous connu cet homme juste et bon!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      Les parachutistes du 1er REP de Hélie Denoix de Saint Marc tentèrent de s’emparer de la base, dont les avions Noratlas leur auraient permis d’envoyer des unités vers la France. Ils en furent empêchés par les appelés du contingent
      En fait l'action des appelés du contingent s'est bornée à laisser closes les accès de la base aérienne et a peindre sur les murs le slogan"Ne comptez pas sur le contingent !"
      Les parachutistes du 1er REP n'ont pas donné l'assaut car ils ne voulaient pas que le putsch provoque des morts entre soldats français.
      Il est bien évident que face à un tel régiment super entrainé et aguerri, les appelés du contingent, qui plus est de l'armée de l'air, n'auraient pas fait le poids en cas de confrontation.

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      • #4
        ils ont fait preuve de beaucoup d'intelligence, ils ont vaincus des hommes sur-entraînés par l'arme la plus puissante : " le coeur, l'honneur".

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        • #5
          Marcel Piaf

          ils ont vaincus des hommes sur-entraînés par l'arme la plus puissante : " le coeur, l'honneur".
          La motivation des appelés du contingent de l'époque n'était ni le coeur ni l'honneur, mais la quille.
          Ils voyaient le risque pour eux d'une prolongation de leur service militaire si le putsch avait réussi alors que l'orientation du chef de l'état leur permettait d'espérer une réduction de celui-ci dans des délais rapprochés, c'est à dire de 30 mois à 18 mois comme avant 1955.

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          • #6
            viendra le jour ou la france sera colonisée par l'algerie et subira les plus supplices amen

            Commentaire


            • #7
              alibigoud Je parle de celui des paras pas de celui des appelés. Ils ont simplement utilisé le sens de l'honneur des paras.

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              • #8
                tindouf

                viendra le jour ou la france sera colonisée par l'algerie
                Vous savez très bien ce qui finit par arriver aux colonisateurs.
                Le retour à la case départ.

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                • #9
                  Le commandant Hélie de Saint Marc était un officier prestigieux de la Légion étrangère, commandant par intérim du 1er REP, il avait jouer le rôle clef dans le putsch des généraux en Avril 1961 avec ses unités parachutistes.

                  L'un des officiers les plus décorés des plus hautes distinctions de l'armée Française, et surtout loyaliste envers les supplétifs engagés du coté de la France. Condamné après le putsch à une dizaine d'années de prison, c'est sous Giscard qu'il a été réhabilité et élevé à la dignité de " la Croix de la Légion d'honneur" en 1978 si je ne me trompe pas.
                  Dernière modification par infinite1, 18 avril 2022, 21h25.

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                  • #10
                    @ Alibi
                    Les parachutistes du 1er REP n'ont pas donné l'assaut car ils ne voulaient pas que le putsch provoque des morts entre soldats français.
                    Il est bien évident que face à un tel régiment super entrainé et aguerri, les appelés du contingent, qui plus est de l'armée de l'air, n'auraient pas fait le poids en cas de confrontation.
                    Il est évident que le 1er REP aurait fait une bouché de pain des soldats appelés de l'AA

                    Pour éviter ce bain de sang les équipages de Nord 2501 et les Dassault MD 311-312-315 Flamant ont fait décoler leurs machines pour rejoindre la France à vide et ainsi priver le 1er REP de moyens pour réaliser leur push!

                    C'est une page importante de la guerre d'Algérie qui montre que l'AA n'était pas trop Algérie Française

                    Quand aux assassin de l'OAS, ils ont montré leur lâcheté en assassinant le comandant Kubasiak à Aix.
                    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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                    • #11
                      infinite1

                      Il méritait bien cette réhabilitation car c'était un homme d'honneur qui a payé très cher le sens de celui-ci.
                      Car son acte dicté par cet honneur lui a valu la prison et l'interruption brutale d'une suite de carrière qui s'annonçait prometteuse lui qui pouvait prétendre aux plus hautes fonctions de l'armée.
                      Il a choisi l'honneur par son acte désespéré, tandis que d'autres ont fait le choix de la bassesse et de la trahison.
                      Il suffit de lire ses livres pour comprendre le cheminement l'ayant conduit au putsch.
                      Résistant et déporté à Buchenwald, il a fait partie des seuls 30 survivants d'un convoi qui comportait 1000 déportés au moment de la libération du camp alors qu'il était mourant dans une baraque.
                      En Indochine, on lui a confié la responsabilité de poste de Ta-Lung à la frontière de Chine. Il devait rallier la minorité Tho, menacée par le Viet-Minh et former des milices d'auto-défense, en leur précisant que la France ne partirait pas.
                      Quelques mois, plus tard, il lui a été ordonné d'abandonner le poste et la population locale qui lui avait fait confiance les condamnant ainsi à être massacrés par le Viet-Minh.
                      Il en a éprouvé une profonde douleur et c'est la racine de son comportement au moment du putsch.
                      En, effet en Algérie, on lui a demandé de gagner la guerre sur le terrain, ce qui fut fait, de rallier des populations à la France en organisant des villages et recrutant des supplétifs et tout cela a été anéanti par la trahison de la parole donnée par De Gaule lui-même, et qui conduisait au même abandon des populations fidèles à la France et destinées à subir la vengeance du FLN.
                      Il a certes conduit son régiment à la désobéissance, mais ils avait des circonstances atténuantes et il a payé très cher son sens de l'honneur et de la parole donnée.

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                      • #12
                        En, effet en Algérie, on lui a demandé de gagner la guerre sur le terrain, ce qui fut fait
                        pour dire que la guerre a été gagner , faut que la guerre elle même soit fini et en sortir vainqueur sur le terrain . dans votre cas , au cessez le feu elle venait tout juste de commencer . un jour ou l'autre va falloir que tu te fasse a l'idée

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                        • #13
                          Zviti

                          au cessez le feu elle venait tout juste de commencer
                          Effectivement au cessez le feu du 19 mars 1962, une nouvelle guerre a commencé contre les civils cette fois-ci.
                          Alors que le FLN/ALN avait été vaincu sur le terrain et ne représentait plus une menace, ils ont pu se refaire une santé, surtout après le putsch de 1961 qui avait vu l'arrêt des opérations offensives et le rapatriement des unités d'interventions parachutistes.
                          Je n'ai pas besoin de me faire à votre idée, car contrairement à vous, j'étais présent sur les lieux à cette époque et justement à partir de la fin 1960 on pouvait à nouveau circuler librement dans beaucoup d'endroits alors que cela était à nouveau redevenu dangereux à partir du soi-disant cessez le feu que seule l'armée française a respecté.

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                          • #14
                            alibigoud
                            boff ils ont pas fait mieux que la résistance francaise après le départ des nazis . mais peut etre que t'imaginais qu'ils allaient distribué des maqroutes et des baqlawas après la fin d'une horrible guerre qu'il vous a fallut plus de cinquante annéés rien que pour la reconnaître .
                            j'y etais pas présent . mais mon défunt père y etait présent en tant que jeune soldat de l'ALN . des milliers comme lui on rejoint les rend de l'ALN et ce n'etait que le début . pour oser dire que c'était fini pour cette armé de libération , faut voir comment elle était a ses premiers pas , et a quel stade elle était au cessez le feu . cette évolution de gaulle l'a bien compris car il a deja eu a en subir les conséquences ailleurs . sans parler bien sur du contextes géopolitique international de l'époque qui était favorable a L'ALN . je ne cesserai de le répéter , de gaulle vous a évité une énième honte . l'Algerie a eu son indépendance , et la france ainsi que alibigoud peut s'enorgueillir de ne pas avoir perdu la guerre . mais faut pas pousser le bouchon loin en disant que c'était fini et que vous aviez gagner la guerre . si c'etait le cas , j'aurai surement pas été la a l'heure qu'il est en train de te corriger

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                            • #15
                              Zviti!!!

                              Je pense que contrairement à moi, tu n'y étais pas et que tu te contentes de répéter les idioties que l'on t'as apprises!

                              Ce ne sont pas les militaires Français qui ont perdu, il avaient écrasé le FLN! L'indépendance a été obtenue grâce à un geste politique du président de Gaulle!
                              Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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