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Le jîm de l'arabe, l’équivalent de la lettre ‘‘j’’ en français, doit-il être « décolonisé » ?

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  • #46
    Pourquoi le djīm classique à été conservé dans le parler algérois et pas ailleurs ? Pourquoi le parler tlémcénien prononce-t-il le qāf en "āf" et par ailleurs ? Pourquoi le parler jijilien le prononce-t-il en "k" ? C'est comme ça, on ne peut que constater la chose et rien de plus.

    A la base une langue est toujours sujette a l’évolution et au changement mais il devrait y avoir un fait majeur qui pousse un groupe de personnes a ce choix .. les égyptiens sont plus proches de la péninsule arabique plus que nous.

    hādāk ("celui-là") au lieu de dhāk ...
    Cette utilisation n'est pas nouvelle dans le Coran il existent quelques exemples:

    قُل لَّوْ كَانَ الْبَحْرُ مِدَادًا لِّكَلِمَاتِ رَبِّي لَنَفِدَ الْبَحْرُ قَبْلَ أَن تَنفَدَ كَلِمَاتُ رَبِّي وَلَوْ جِئْنَا بِمِثْلِهِ مَدَدًا

    وَلَقَدْ يَسَّرْنَا الْقُرْآنَ لِلذِّكْرِ فَهَلْ مِن مُّدَّكِرٍ





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    • #47
      Ils sont liés, on ne peut parler de l'un sans l'autre. j'ai sous-entendu le phoneme.

      A la base le J se prononce Y en latin juvénile se prononce avec un Y dans le mot d'origine




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      • #48
        cozy

        ... Si tu as deja tout ces livre ...

        Oui, j'ai même que le format pdf de certains d'entre eux. Envoies-moi une adresse Gmail et je vais essayer de t'envoyer ce qui pourra passer, car certain sont plutôt volumineux.

        Pour faire le tour de toute l'histoire linguistique de l'arabe, commence par le livre de Sharkawi là. C'est relativement succint, et si tu veux la même chose en plus exhaustif, prend celui d"Owens. Mais si tu devais absolument avoir un titre de cette liste sous la main, ça sera certaiement l'Encyclopedia of Arabic Language & Linguistics là, car ça te permet de flâner au hasard ou viser des sujets bien précis au besoin, avec un bon équilibre entre détail et synthèse, et en plus, comme tout ce qui sort de chez Brill, c'est référentiel au plus haut niveau possible.

        ... L’existence de l’arabe standard moderne, je ne connais pas ca avant ...

        En fait, la segmentation et la classification des phases d'évolutions d'une langue n'est pas toujours une chose tranchée et tu oeux donc trouver des différences entre auteurs ou entre écoles. En gros, l'Arabe Standard Moderne (MSA) est l'arabe classique après le mouvement de rénovation qui eut lieu au temps de la Nahda arabe en Syrie-Liban à la fin du 19e siècle. C'est surtout le lexique qui fut touché, avec une certaine simplification des règles de grammaire. La phonologie ne fut en rien affectée et ça ne change donc pas par rapport à la phase classique.

        ... je ne sais pas si tu fais manuellement cette transcription ou tu utiises des outils online pour ca ...

        C'est juste mon clavier de téléphone ... lol Je marque les voyelles brèves et courtes (a/ā, e/ē ... etc.) ; je souligne certaines lettres pour les différencier ("ت" = t / "ط" = t ; "ه" = h / "ح" = h ... etc.) tandis que le "ع" est indiqué par "3". C'est assez simple pour aller vite tout en étant lisible par tout un chacun. l'IPA c'est pour les spécialistes du domaine et pour les chercheurs.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #49
          El-Magico
          A la base une langue est toujours sujette a l’évolution et au changement mais il devrait y avoir un fait majeur qui pousse un groupe de personnes a ce choix .. les égyptiens sont plus proches de la péninsule arabique plus que nous.
          Les langues, c'est surtout des histoires d'évolutions continues, rarement de révolutions subites. Ces évolutions obéissent souvent à des mécanismes que les linguistes peuvent parfois quantifier, mesurer ou formuler en lois presque physiques

          Par exemple, une "fusion" (phonological merger) peut survenir à un moment dans la façon de parler des gens à tel ou tel endroit, c'est-à-dire que ce qui était deux phonèmes devient un seul phonème. C'est un phénomène qui n'a pas de cause particulière, si ce n'est la tendance naturelle chez les humains à minimiser tout effort, y compris pour parker En contre partie, il arrive aussi que le besoin de précision pousse l'usage en sens inverse, c'est-à-dire à distinguer deux phonèmes en partant d'un seul. Et bien, d'après les observations des linguistes, la norme chez les tous les humains est que les fusions prennent toujours le pas sur les distinctions, ou ce qui est appelé "pincipe d'Hertzog".

          C'est de tout un échafaudage complexe de e genre de lois et principes qu'est faite l'évolution du langage chez les humains, en plus des contextes, conditions et circonstances spécifiques à tel lieu où à telle époque : influence étrangère, style d'une époque ... etc. C'est l'interaction de tout cela qui crée la dynamique d'évolution linguistique, sans que rien ni personne n'ait vraiment de contrôle sur la chose.
          Dernière modification par Harrachi78, 22 mai 2023, 22h12.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #50
            Harrachi78

            Ya3tik Essaha Harrachi.

            C'est fait! J'ai tous les livres. Maintenant, il me reste a trouver le temps pour les lire.


            We are what we pay attention to.

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            • #51
              cozy

              Bon courage mon vieux.

              ​​​​​​​Mais comme je t'ai dis, si tu ne trouves pas assez de temps pour lire les ouvrages entiers, prend l'encyclopédie ; tu pourra feuilleter au gré du vent, t'attatder sur un article qui t'intéresse sur le moment, sauter vers un autre, revenir en arrière ... etc. Ça te permettra d'enrichir ta culture sur le sujet sans avoir à faire un cursus forcé ... Héhéhéhé
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #52
                Harrachi78

                Je lis juste pour le plaisir ni plus ni moins, par curiosite pas plus . L'ordre n'a pas d'importante. J'ai deja commence par Jonathan Owens, The Oxford Handbook of Arabic Linguistics.


                A House of Sound Structure, of Marvelous form and Proportion: An Introduction

                The Interest of Arabic: Proposition 1
                ARGUABLY, for the linguist, Arabic is the most interesting language in the world. I will term this “Proposition 1.” This claim will certainly strike most as either arrogant or woefully wrong-headed, otiose, and lacking any measurable basis of substantiation. It furthermore runs afoul of deeply embedded beliefs in linguistics itself.


                Abstract and Keywords
                This article begins by defending the so-called Proposition 1, which claims that for the linguist Arabic is the most interesting language in the world. It then describes the handbook’s scope and choice of topics, followed by a discussion of the real world of research on Arabic. It suggests that the study of a language must be more than the sum of its parts. However, as far as Arabic goes, a holistic linguistic tradition remains an unrealized desideratum. A number of factors continue to militate against this development, including the fact that Arabic is a very large language, the stovepiping characteristic of contemporary academia and the clash of academic and cultural traditions. Finally, the article discusses how the only approach that does justice to Proposition 1 is one grounded in radically open-minded empiricism.

                Deja, ce debut donne envie de continuer de lire le livre.



                Il est magnifique ce livre, on voit bien que c'est le specialiste, le linguistic qui parle.

                Arabic, the mother tongue of its approximately 300 million speakers, is not the same Arabic as the Arabic that is codified and has official political status and cultural centrality through its association with the Quran and with pan-Arab identity.

                On one hand, these two broadly defined varieties can be represented as mutually opposed: official versus unofficial, written versus spoken, formal versus informal, pan- versus local, learned formally versus acquired as a first language (L1). The functional contrasts were made famous by Ferguson (1959). Equally, one can emphasize the complementarity of the codes. The native colloquial is the language not only of home and friends but also of all that is informal, unofficial, spontaneous, and intimate. The growing entertainment industry in its diverse media manifestations is thus wholly dominated by the colloquials, as is the informal world of texting and twittering [Holes, “Orality”]. Blogging, a domain awaiting comprehensive linguistic research, appears to cover a spectrum of styles.

                The difference between the two is also one of ideology versus practice, of ideal versus real. The fuṣħaa, even if in its perceptions and usage it is a variety of fuzzy contours (Kaye 1972; Parkinson 1991) and is rarely2 used in the real world in its prescribed form, is the variety of preeminent cultural importance [Suleiman, “Folk Linguistics”].

























                Dernière modification par Someday, 24 mai 2023, 21h34.
                We are what we pay attention to.

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