l'une des rares chansons chantées avec la hamza au lieu du qaf... Cheikha Tetma, el 'Âchiya:
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Msirda, Maghnia, Ghazaouet, Nedroma
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Je n'aurais pas cru qu'on pouvait trouver des chansons de Cheikha Tetma !
Merci Sidi Noun.
Je vais aller fouiner sur Youtube, j'espère en trouver d'autres. Elle a une voix sublime.
Bon puisque te voilà magicien, tu ne peux pas me trouver quelque chose de Abdelmajid Rahali?
Je n'ai rien trouvé sauf un morceau qui accompagne une des vidéos que j'ai posté en première page.« N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte
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Zakia
C'est exact comme certainement bien des dialectes régionaux. Malheureusement, ça tend à l'uniformisation et c'est vraiment une richesse qu'on perd.
A ce sujet, pendant longtemps j'ai considéré d'un oeil mi ironique mi agacé les défenseurs du Tamazight ne me sentant pas concernée.
J'avais tort, grandement tort. Je m'en suis rendue compte le jour où j'ai réalisé à quel point la darija que parlait ma mère qui comportait une sacrée dose de mots berbères s'est perdue au profit d'une uniformisation de plus en plus arabisée.
Je n'ai rien contre l'arabe soit dit en passant (plutôt une grosse dent contre la manière dont l'arabisation s'est faite, une cata) mais beaucoup contre le risque de perte d'une partie de notre culture d'origine.
Pour le dialogue tlemçani, une petite taquinerie, sans plus.
Dans la région, le débit de la parole est plutôt lent (par rapport à Oran) et l'accent est chantant notamment du coté de Honaïne (une femme dont l'enfant souffrait d'une otite m'a dit: "rah fih el-oudnayene", c'était un plaisir de l'entendre parler même si je faisais beaucoup d'efforts pour la comprendre...), et les Nédromi ont un parler "emphatique"...
On dit que les chants des femmes du coté du mont Tadjra étaient magnifiques.
Sidi Noun,
Merci pour les vidéos de cheikha Tetma et de cheikh El Ghaffour. Deux très belles voix. Pour cheikha Tetma, je comprends maintenant les soupirs d'un grand oncle quand le nom de cette dame était prononcé devant lui.
Si vous permettez, quelques questions :
1. Au juste, c'est Nédroma ou Médroma ? Dans la région on dit Medromi - M'darma.
2. Comment s'appelle l'ancien drabki (paix à son âme) de l'orchestre de Cheikh El Ghaffour.? Il avait une voix "haute" très agréable. Il me semble l'avoir reconnu sur la vidéo.
3. Question "sacrilège" pour des gens de la région: il y a une chose dans certaines chansons andalouses qui me dérange : Je ne sais pas comment on appelle cette manière de mettre du "medd" là où il ne faut pas (vidéo de cheikh El Ghaffour à 8'14 : "taaaouba" au lieu de "taouba"). Il y a manifestement, par moments, non concordance entre les paroles et la composition. Un linguiste arabophone appelle cela "ta3dhib al-qacida" (torturer le poème)."Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence
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Salam à tous
Comment s'appelle l'ancien drabki (paix à son âme) de l'orchestre de Cheikh El Ghaffour.?
Allah yrehamhoum ..
Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG
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Salut benam,
1. Au juste, c'est Nédroma ou Médroma ? Dans la région on dit Medromi - M'darma.
Interlude:
Un Madromi prit le train Tlemcen-Oran pour aller visiter son oncle à Gambetta.
Sa belle tante lui ouvre la porte: " Ih, djit? fayweq temchi? "
Son oncle: " kifeche djit? "
Le neveu: " djit fel guitar "
De retour à Madroma, ses amis lui demandent: " fayene kount? "
Il leur répond : " f Wahrene, f Qambetta "
2. Comment s'appelle l'ancien drabki (paix à son âme) de l'orchestre de Cheikh El Ghaffour.? Il avait une voix "haute" très agréable. Il me semble l'avoir reconnu sur la vidéo.
Premier mandole: Monsieur Kkelifa Zin el Abidine, enseignant/administrateur d'école
Deuxième mandole: Rahal Abdelmajid, ?
Violon: Midoun Kheireddine, cordonnier
Banjo: Bejaï, ?
Mandoline: Koriche Benamar, menuisier
Tar: ?
3. Question "sacrilège" pour des gens de la région: il y a une chose dans certaines chansons andalouses qui me dérange : Je ne sais pas comment on appelle cette manière de mettre du "medd" là où il ne faut pas (vidéo de cheikh El Ghaffour à 8'14 : "taaaouba" au lieu de "taouba"). Il y a manifestement, par moments, non concordance entre les paroles et la composition. Un linguiste arabophone appelle cela "ta3dhib al-qacida" (torturer le poème).¬((P(A)≪1)⇒¬A)
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Envoyé par article posté par ZakiaLe parler de Ghazaouet n’a pas emprunté uniquement aux langues latines. L’affinité entre le parler du Rif marocain (Berbère) dominé par un champs lexical rural et « terrien » est très marquante, comme dans l’agriculture et la poterie (ajeddou = la jarre, agholal= escargot, amalous =suie…). La frontière géographique et (même politique) entre le Maroc et l’Algérie ne coïncide pas avec une frontière linguistique.
amellous, c'est la boue... la suie, c'est asselwane.¬((P(A)≪1)⇒¬A)
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Tar: Abderrezak Debbouza, coiffeur.
Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG
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Merci azouz et Sidi Noun pour les renseignements.
Est-ce qu'il y a des enregistrements où feu Khiat Abdesslem chante.?
Sidi Noun :
n'est-il pas commun d'allonger les voyelles dans le chant? je crois que je n'ai pas trop compris...
يا فؤادي لا تسل أين الهوى — كان صرحا من خيال فهوى
les notes "longues" sont sur les "madd", par exemple sur يا tout au début, et sur وى de هوى
Sur le dernier mot du ver, le compositeur a évité le فاهوى en introduisant un court silence entre ف et هوى.
Les règles de phonétique et de déclamation sont très strictes en arabe. Ces règles s'étendent au texte chanté.
(N'étant pas spécialiste du domaine, je n'ai certainement pas utilisé les termes adéquats...)
Sidi Noun :
Madroma el Mehdouma ou el Merdouma..."Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence
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Merci Azouz et Sidi Noun.
J'ai également appris des choses.
Pour trouver de quoi taquiner un Medroumi, pas mieux que de s'adresser à un Tlemçani. Inversement, pour trouver de quoi chambrer un Tlemçani, il vaut mieux aller du coté de Nédroma. Les deux villes entretiennent depuis des siècles une rivalité intime. Et c'est tant mieux quand cela s'exprime sur le terrain de la préservation des patrimoines, musicaux notamment.
ma habek ma nestaghna a3lik
Les liens sont très étroits entre les deux villes et les échanges conséquents.« N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte
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Est-ce qu'il y a des enregistrements où feu Khiat Abdesslem chante.?
Ni Ghaffour ni les membres de son groupe n'ont jamais vraiment enregistré... ce qu'on trouve sur le net est officieux, à part les copies des archives RTA... enfin, Ghaffour a enregistré (officiellement) une seule qcida (ya layem, je crois), chez la défunte Éditions Eucalyptus, avec, entre autres, Khelifi Hmed, Dali, Fergani... un beau coffret, bleu, contenant quatre ou cinq 33t, intitulé Anthologie de la Musique Algérienne ou quelque chose comme ça...
Quant à Abdesslem Khiat, le voici chantant une qcida de Qaddour ben Achour, ôchqi w ghrami:
et ici, accompagnant Ghaffour, interprétant Mohammed Ben Msayeb, sidi men sal 'aliya / Hadh el wahch 'aliya:
Les règles de phonétique et de déclamation sont très strictes en arabe. Ces règles s'étendent au texte chanté.
(N'étant pas spécialiste du domaine, je n'ai certainement pas utilisé les termes adéquats...)
Envoyé par benamPour trouver de quoi taquiner un Medroumi, pas mieux que de s'adresser à un Tlemçani. Inversement, pour trouver de quoi chambrer un Tlemçani, il vaut mieux aller du coté de Nédroma. Les deux villes entretiennent depuis des siècles une rivalité intime.Envoyé par ZakiaLes relations Tlemcen/Nedroma seraient assez bien décrites par :
ma habek ma nestaghna a3lik
Les liens sont très étroits entre les deux villes et les échanges conséquents.¬((P(A)≪1)⇒¬A)
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Bonjour,
Merci Sidi Noun, je vais les écouter ce soir.
Ghaffour a enregistré (officiellement) une seule qcida (ya layem, je crois)
Vagues souvenirs d'enfance :
Enfant, j'allais jouer chez eux avec des enfants dont la famille était originaire de Nédroma. Là, il m'arrivait de participer de bonne grâce au tissage manuel de h'nabel. Je n'ai jamais revu ailleurs, même pas à la télé, cette manière de fabriquer des h'nabel.
Pas de métier à tisser, seulement du fil blanc, une aiguille et de la laine filée de différentes couleurs. Main d'oeuvre : une femme ("tisserande") et un enfant.
La tisserande est assise l'ouvrage sur les jambes. En face, l'enfant tient à chacune de ses mains un double fils de laine. La tisserande, fixe d'un coup d'aiguille, tous les 3-4 cm, un bout de l'un des double fils de laine. A ce moment, l'enfant croise les 2 double fils (immuablement, celui de droite passe à l'intérieur de celui de gauche, et changement de main à la fin). Ensuite, la tisserande passe au coup d'aiguille suivant (lâche le fil de laine qu'elle vient de fixer à l'ouvrage, passe à l'autre, en bloque de l'index gauche un bout de 3 cm env. et le fixe d'un coup d'aiguille à l'ouvrage à 3-4 cm du précédent coup d'aiguille...).
C'est plus facile à montrer qu'à décrire.
J'ai vu des couturiers de djellaba utilisent cette méthode."Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence
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