Comme je m'itéresse à l'histoire de l'Algérie, les déclarations des uns et des autres confirment ce qu'en France on savait dèjà, à savoir :
* Les luttes de pouvoir qui n'ont jamais cessé; combinant à la fois, ambitions personnelles, orientations idéologiques, et retour massif du religieux. Parmi les "vieux" du Forum, Avucic penchait ? ou pencherait vers une démocratie à l'occidentale, mon voisin Tariqlr pour une démocratie populaire de type Tito, et un courant pour la réislamisation de l'Algérie par l'arabisation.
* Au niveau des tendances lourdes de l'économie et de la société algérienne, on peut en relever trois moments :
- Les années de rêve : 1970. On profite encore de l'effet colonial. L'appareil productif se dégrade, mais il fonctionne quelque peu. Le plus voyant c'est celui de l'immense jardin qu'est la Mitidja, qui produit énormément et plus compétitif que l'Espagne tant dans son organisation rationnelle de type capitaliste, que par le coût de la main d'oeuvre. Les fêtes s'inspirent de celles des pieds noirs dans leur forme ou exubérance, avec un zeste d'Islam (je connais des pieds noir d'Oran la populaire, et c'est exactement ce qui se passait. Oran et sa région apparaissait comme une ville mythique.
- Les années de rupture : c'est Boumédienne. Cap à l'Est avec un développement économique de type soviétique, nationalisation (ou étatisation plutôt) des moyens de production, décollage basé sur lindustrie lourde de base, choix qui ramenait l'Algérie au milieu du XIX siècle. Il faut se dire que comme les soviétiques, on produisait des statistiques, et des produits sans demande intérieure, sans exécutant, dans une société de type pastoral et d'organisation tribale.
- Voyant que ça ne marchait pas on s'est tourné vers le pays des ancêtres, le désert arabique : réislamisation, et arabisation à marche forcée par des intervenants plus forts en religion qu'en arabe. Cette politique a préparé l'émergence d'une République islamique radicale qui a failli aboutir par les urnes. Sans l'intervention de l'armée et notamment de Khaleb Nezzar qui a vite compris le danger de la situation, l'Agérie serait devenu un compromis entre l'Iran et l'Afghanistan.
* Boutef et Chadli : Chadli est à la fois l'héritier de Boumédienne sur le plan économique, sur le plan politique, il croit aux vertus de la démocratie en dynamitant le deus ex machina du système que constitue le FLN. Mais là il s'est planté.
* Boutef : il a fait tout pour réconcilier la société algérienne avec elle même exemple de la concorde civile (qui d'après moi méritait d'être tentée), a légèrement infléchi l'économie vers une économie de marché tout en ménageant les archaïsmes.
* L'ANP, c'est avec les islamistes la seule composante organisée et capable de s'imposer de la société algérienne. Elle a permis d'éviter de graves dérives, et stabilise le système.
* Le déballage fait partie des respirations naturelles de la démocratie. C'est une obligation démocratique en ce sens que l'on restitue au peuple des faits de sa propre histoire. Que Boutef et les militaires laissent dire et faire me paraît une très bonne chose. Il faut que les algériens cessent de s'installer dans une infantilisation confortable basée sur un héroïsme réchauffé, ou de type "allo maman bobo". Il faut en Algérie, de vrais partis politiques unifiés et puissants, avec des programmes de gouvernement crédibles, sans pour autant dire là où ça fera mal, avec la garantie d'un billet aller retour.
* Les luttes de pouvoir qui n'ont jamais cessé; combinant à la fois, ambitions personnelles, orientations idéologiques, et retour massif du religieux. Parmi les "vieux" du Forum, Avucic penchait ? ou pencherait vers une démocratie à l'occidentale, mon voisin Tariqlr pour une démocratie populaire de type Tito, et un courant pour la réislamisation de l'Algérie par l'arabisation.
* Au niveau des tendances lourdes de l'économie et de la société algérienne, on peut en relever trois moments :
- Les années de rêve : 1970. On profite encore de l'effet colonial. L'appareil productif se dégrade, mais il fonctionne quelque peu. Le plus voyant c'est celui de l'immense jardin qu'est la Mitidja, qui produit énormément et plus compétitif que l'Espagne tant dans son organisation rationnelle de type capitaliste, que par le coût de la main d'oeuvre. Les fêtes s'inspirent de celles des pieds noirs dans leur forme ou exubérance, avec un zeste d'Islam (je connais des pieds noir d'Oran la populaire, et c'est exactement ce qui se passait. Oran et sa région apparaissait comme une ville mythique.
- Les années de rupture : c'est Boumédienne. Cap à l'Est avec un développement économique de type soviétique, nationalisation (ou étatisation plutôt) des moyens de production, décollage basé sur lindustrie lourde de base, choix qui ramenait l'Algérie au milieu du XIX siècle. Il faut se dire que comme les soviétiques, on produisait des statistiques, et des produits sans demande intérieure, sans exécutant, dans une société de type pastoral et d'organisation tribale.
- Voyant que ça ne marchait pas on s'est tourné vers le pays des ancêtres, le désert arabique : réislamisation, et arabisation à marche forcée par des intervenants plus forts en religion qu'en arabe. Cette politique a préparé l'émergence d'une République islamique radicale qui a failli aboutir par les urnes. Sans l'intervention de l'armée et notamment de Khaleb Nezzar qui a vite compris le danger de la situation, l'Agérie serait devenu un compromis entre l'Iran et l'Afghanistan.
* Boutef et Chadli : Chadli est à la fois l'héritier de Boumédienne sur le plan économique, sur le plan politique, il croit aux vertus de la démocratie en dynamitant le deus ex machina du système que constitue le FLN. Mais là il s'est planté.
* Boutef : il a fait tout pour réconcilier la société algérienne avec elle même exemple de la concorde civile (qui d'après moi méritait d'être tentée), a légèrement infléchi l'économie vers une économie de marché tout en ménageant les archaïsmes.
* L'ANP, c'est avec les islamistes la seule composante organisée et capable de s'imposer de la société algérienne. Elle a permis d'éviter de graves dérives, et stabilise le système.
* Le déballage fait partie des respirations naturelles de la démocratie. C'est une obligation démocratique en ce sens que l'on restitue au peuple des faits de sa propre histoire. Que Boutef et les militaires laissent dire et faire me paraît une très bonne chose. Il faut que les algériens cessent de s'installer dans une infantilisation confortable basée sur un héroïsme réchauffé, ou de type "allo maman bobo". Il faut en Algérie, de vrais partis politiques unifiés et puissants, avec des programmes de gouvernement crédibles, sans pour autant dire là où ça fera mal, avec la garantie d'un billet aller retour.
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