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L'Algérie demande la repentance de la France pour la colonisation

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  • klod

    Zwina, j'aimerai voir ces photos et les articles qui y sont consacrés si tu les as encore.
    Il te suffit de chercher camp bedeau et tu verras ce qu'a été capable de faire la France en Algérie.
    seulement elle s'est arrêtée, et je peux dire que quasiment tout ce que dit joandemilan, je l'ai lu ailleur et je ne pense pas que ce soit inventé, et on ne s'est pas tous concerté, et on a pas tous lu les mêmes livres pourtant.
    Il est evident que beaucoup de livres écrits pendant la période coloniale vante les mérites de cette colonisation. Ils n'allaient pas dire qu'ils réduisaient en esclavage un peuple pour lui voler ses richesses naturelles . Mais certains extraits dans ces livres sont très clairs sur les sentiments des auteurs envers les "indigènes" qui se targuent de vouloir les civiliser alors que l'histoire de France démontre clairement que les bonnes manières n'étaient pas dans les usages des roitelets ou empereur. Le peuple fut accablé d'impôts par les divers rois qui menaient grand luxe et n'hésitaient pas à les guillotiner quant ils refusaient le racket.
    Renseigne toi en profondeur sur l'histoire de l'algérie. Et vous n'étiez pas un peuple, mais, comme l'a dit joandemilan un ensemble de peuple, et aucun d'entre eux n'acceptait la domination des autres, donc guerre perpetuelle. Abd el Kader en personne n'a pas reussi a rallier toute les communautés, sinon,
    Nous étions des peuples n'acceptant aucune domination mais s'unissant pour défendre cette terre qui a toujours attiré les convoitises. Les unions fonctionnaient selon les alliances des tribus. Tout comme la France qui a guerroyé et s'unissait au gré de ses mariages comme avec l'Autriche de Marie Antoinette.

    comme le di joan de milan, l'expedition française n'aurait pas pu progresser et aurait été littéralement écrasée. Cela ne s'est pas produit, comment peux tu l'expliquer.
    Nous avions des collabos tout comme la France avait les siens tout simplement. Si l'expédition française a pu progresser c'est parce qu'elle pratiquait la terre brulée et décimait tous ceux qui se dressaient devant eux à coup de canon sans sommation. Des villages entiers ont ainsi été détruits puis reconstruits et repeuplés avec des colons et des collabos. La déportation a aussi été pratiquée massivement vers la Nouvelle Calédonie, la Syrie, le Liban, la Palestine et pareil repeuplement avec des colons et des collabos. A l'époque les journaux n'existaient pas, pas plus qu'internet et les informations ne passaient pas suffisamment vite pour que les "indigènes" puissent parer à toutes les atrocités. Qui aurait imaginé après 1945, que la France se rendrait coupable des mêmes atrocités que les nazis ? Dans les journaux français, les Moudjahidins étaient décrits comme des "terroristes" et le peuple français ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait en Algérie car evidemment les meurtres, les enfumades, les tortures et les viols étaient passés sous silence. Il a fallut alerter l'opinion internationale pour qu'enfin des français réagissent et interpellent le gouvernement sur ce qu'il se passait et s'opposent à ces massacres.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • Zwina, tout d'abord merci pour les photos. Ensuite, "Ils" n'allaient pas dire qu'ils réduisaient en esclavage puisqu'ils ne le faisaient pas. Seulement les razzia, les enfumades etc ... Croit-tu que ce sont ceux qui y ont perdu la vie qui ont écrit pour témoigner. Non, je pense même que c'est révélateur de la morale, de la conscience du bien et du mal, de ceux qui ont eu a executer les ordres en massacrant, qui ont été hanté par leur souvenir, et qui ont écrit pour qu'on oublie pas. Donc, si certains chefs de troupes pensaient fondamentalement que l'arabe n'était qu'un sauvage, il y avait des hommes, des soldats, qui pensaient le contraire, c'est aussi simple que ça. Et cela suffit a justifier que des soldats avaient bien conscience du mal qu'ils faisaient, et qu'au lieu de l'enterrer, de l'oublier, de se fabriquer une version commune qui démentirait les faits, ils ont choisi de garder cela en memoire. Après, je préfère ne pas dériver, tout ce que tu dit sur la France est vrai, mais je ne pense pas qu'on puisse tout expliquer par le vice des rois et des autres.
      Après tu me parle de collabos. Alors je vais te dire, je ne pense vraiment pas que la conquête de l'algérie s'est réalisée graçe aux collabos. D'abord parceque avant de collaborer, il faut être sois soumis, sois en accord avec les massacres et parfois même les 2. Les communautés n'étaient pas du tout soumises dès le départ aux français, c'est après le combat qu'ils se sont soumis au plus fort. Je ne pense pas que voyant arrivé les français, certains ont abandonné leur peuple avant même de combattre et on dit "c'est bon c'est vous les plus fort, moi je suis de votre coté". Cela me paraît simpliste honnêtement. Et puis il ne faut pas tout mélanger. Quand tu dis collabos tu fait référence à la periode d'occupation. Je ne vais pas re re re re répéter que on ne peut pas comparer l'algérie à l'occupation puisque vous ne l'entendez pas. Simplement, je voulais dire que les collabos en france, c'est vicieux, c'est la dellation (c'est d'ailleur toute l'abomination de la collaboration selon moi.), c'est cette îdée d'ennemi, invisible, qu'on ne peut identifier, qui surveille et dénonce en secret, j'ai connu des gens qui ont vécu l'occupation et qui m'ont témoigné, à cette periode c'était motus et bouche cousue, car parler, c'etait se compromettre. Hors, les soldats de l'armée coloniale, portent hauts les couleurs de la france, ils sont unis, ils chantent "c'est nous les africains". Il n'y a aucune espèce de traîtrise la dedans, seulement, ils ont choisi un camp, qui leur a présenté des valeurs qui les ont attirés (et non soudoyé contrairement aux collabos), ils étaient également attiré par cette armée si efficace. Si ils étaient si inhumains avec leur soldats, je pense que la fierté des colonisés auraient été de dire, nous préférons mourir que vivre esclave. Qu'est ce qui aurait empeché en effet que ceux que tu apelle collabos, pètent les plombs à cause des mauvais traitements, et les armes a la main, pendant la nuit, se mettent a tuer les soldats dans leur sommeil. C'est illogique, ils aimaient l'armée et y avaient trouvé une place qui leur convenait.

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      • il y avait des hommes, des soldats, qui pensaient le contraire, c'est aussi simple que ça. Et cela suffit a justifier que des soldats avaient bien conscience du mal qu'ils faisaient, et qu'au lieu de l'enterrer, de l'oublier, de se fabriquer une version commune qui démentirait les faits, ils ont choisi de garder cela en memoire. Après, je préfère ne pas dériver, tout ce que tu dit sur la France est vrai, mais je ne pense pas qu'on puisse tout expliquer par le vice des rois et des autres.
        Tout à fait, il existe des militaires français qui font encore des cauchemards de ce qu'ils ont vu en Algérie. J'en ai rencontré certains dont ceux que l'on appelait ceux des Ardennes qui étaient des proches de De Gaulle. J'ai même retrouvé des militaires ayant sévit dans ma région, certains ont reconnu les faits d'autres se sont défilés. Il y a d'ailleurs des associations d'anciens militaires qui font un travail de mémoire et travaillent avec les enfants et petits enfants de ceux qu'ils ont combattu pour que la vérité soit enfin dite et que le négationnisme cesse. Nulle excuse demandée par ces descendants de VRAIS Moudjahidins car chacun sait que jamais ils n'auraient suppliés la France et qu'eux mêmes ne se seraient certainement pas excusés de leurs erreurs car c'était le prix de la liberté.

        Je ne pense pas que voyant arrivé les français, certains ont abandonné leur peuple avant même de combattre et on dit "c'est bon c'est vous les plus fort, moi je suis de votre coté".
        Mieux que ça, Hussein dey et ses troupes ottomanes ont abandonné l'alliance des tribus qu'il avait pourtant rallié après l'attaque des français qu'il avait causé et s'est enfuit rejoindre la tranquillité d'istanbul. Et cela en pleine bataille, ce qui fut fatale.

        Quand tu dis collabos tu fait référence à la periode d'occupation. Je ne vais pas re re re re répéter que on ne peut pas comparer l'algérie à l'occupation puisque vous ne l'entendez pas. Simplement, je voulais dire que les collabos en france, c'est vicieux, c'est la dellation (c'est d'ailleur toute l'abomination de la collaboration selon moi.), c'est cette îdée d'ennemi, invisible, qu'on ne peut identifier, qui surveille et dénonce en secret,
        Renseigne toi sur les opérations bleuite ou jumelles et tu verras que c'est similaire. Il ne manque pas de procès verbaux dans les archives de l'armée française qui démontre que la délation et la suspicion furent les pires ennemis de la Révolution et que les services d'actions psychologiques français n'avaient rien à envier à Machiavel.


        Il n'y a aucune espèce de traîtrise la dedans, seulement, ils ont choisi un camp, qui leur a présenté des valeurs qui les ont attirés (et non soudoyé contrairement aux collabos), ils étaient également attiré par cette armée si efficace.
        Quant on tue un compatriote en se ralliant à un envahisseur c'est une traitrise. Quand en plus on est payé pour le faire et absolument pas par une armée efficace car elle était embourbée dans nos montagnes qui leur ont démontré qu'elles n'étaient pas si facile que cela à prendre. D'ailleurs la France n'a jamais réussit à prendre la Kabylie même quand De Gaulle a voulu la soudoyer en proposant l'indépendance. Nos Moudjahidins ont répondu que la Kabylie sera libre quand l'Algérie sera libre aussi et qu'ils ne trahiront pas leurs alliés. Ca a d'ailleurs couté très chère à la Kabylie car les meurtres, tortures et massacres se sont amplifiés. Abderramane Mira par exemple a été assassiné puis sont corps exposé dans tous les villages et jeté d'un helicoptère. Sa tombe est vide et la France n'a toujours pas révélé où exactement avait été largué sa dépouille. Une femme, dont je tairais le nom, a été torturée, violée puis égorgée par ces collabos qui se disent aujourdh'ui des "moudjahidins" et qui accusent les vrais Moudjahidins de cette horreur. Pas de chance pour eux, les militaires français notaient les faits et les protagonistes dès qu'ils avaient vent de telles affaires, ça leur permettait de tenir ces collabos.

        Si ils étaient si inhumains avec leur soldats, je pense que la fierté des colonisés auraient été de dire, nous préférons mourir que vivre esclave.
        Tu devrais regarder le film Indigènes, il est très instructif et très proche de la réalité.

        Qu'est ce qui aurait empeché en effet que ceux que tu apelle collabos, pètent les plombs à cause des mauvais traitements, et les armes a la main, pendant la nuit, se mettent a tuer les soldats dans leur sommeil.
        Les collabos étaient bien traités je te rassure, ils avaient le même traitement que les collabos français par les nazis. C'est ceux qui se mutinaient qui étaient maltraités.

        C'est illogique, ils aimaient l'armée et y avaient trouvé une place qui leur convenait.
        Pas du tout, beaucoup s'étaient engagés dans la guerre contre les allemands persuadés que la France libre donnerait l'Algérie libre d'ailleurs ce sont des militaires français qui l'avaient déclarés sauf qu'ils avaient menti et le 8 mai 1945 en fut la parfaite démonstration. Le remerciement du sacrifice des "indigènes" pour avoir libérer la France fut des massacres comme celui de Setif que les documents de l'époque appelle la Révolte de la Kabylie.
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • Zwina, alors moi je te demande, pourquoi le dey se seraient défilé sans même connaître l'issue du combat ??? Il faut un rapport de force, il faut des frictions pour reconnaître la force de son ennemi et se rendre compte de sa superiorité. De plus tu parle d'alliance, mais je ne voit pas vraiment d'alliance. De plus, je vais te parler avec honnêteté de ce que m'inspire ce que je crois savoir sur la conquête. Les Turcs ont effectivement engagé des suppletifs. Seulement ces suppletifs sont engagés, mais ils ne sont pas attiré par une idéologie noble, ils sont attiré par, les razzias et le système d'imposition qui leur est bénéfique. Les hadjoutes qui s'engagent aux côtés des janissaires sont impitoyables et on les récompense pour cela, par de la richesse. Or, j'en viens a la comparaison que je voulais faire entre l'armée française et l'armée turque. Tu sais que les suppletifs dans l'armée française sont moins bien payé, et ont 5% à 10% de chances de devenir officiers, ce qui est dérisoire comparé aux soldats de type français (blanc en fait). Donc, c'est bien que les suppletifs de l'armée française sont convaincu par des îdées, par des valeurs. Cela pourrait bien être une manipulation des élites, mais les témoignages sont fomels, en dépit des inégalités, la camaraderie et la solidarité entre les hommes constitue la force et la superiorité de cette armée, et a fortiori du bat d'af, la division des indigènes qui sont reconnus comme les soldats les plus valeureux et les plus courageux. Or dans l'armée turque, il y a l'appat du gain, et cela me semble vil, cela me semble mauvais. Tu parles d'envahisseur, et tu continue encore la comparaison avec les nazis. Seulement, je te rapelle que pendant l'occupation, la population est obligée d'accepter l'ideologie nazie par la force. OR, tout ceux en algérie (aprés la conquête) qui désirent ne pas faire partie de la france, ne pas devenir chretien, ne pas aller a l'école française etc ne sont pas obligé par la force. Après tu parle des montagnes, toutes les forces armées se sont cassées les dents sur les montagne de kabylie. Après tu parle de DeGaulle, je ne le défend absolument pas, je le trouve faux et interessé. Je te dit seulement que, tout les kabyles que j'ai rencontré qui connaissent un peu l'histoire, me disent qu'ils soutenaient l'algérie française. Après tu parle du film indigène, je ne l'ai pas vu, il n'en reste pas moins que les français sont racistes, cela je te l'accorde, les pieds noirs ont été maltraités, montré du doigts, rejetés par les français a leur arrivée en métropole alors que ce sont eux avec les harkis, qui ont sauvé la provence.

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          • Après tu me parle des traitements des collabos. Alors, je vais te dire, d'une part je ne pense pas qu'on puisse tuer un homme parcequ'il pense différemment. On sait très bien qu'en france, il y a eu des tas de réglements de comptes qu'on a justifié par le fait que c'étaient des collabos, alors que les collabos, il y en avait beaucoup moins que le nombre de personnes que l'on a tué apré 45. Ensuite, je ne sais pas toi mais moi je préfère une balle que me faire éventrer ou mutiler en attendant que l'hemorragie mette fin a mes souffrances. De plus je te rapelle qu'il y a eu également un processus d'épuration des pétainiste en algérie contre les français d'algérie. Une commission dite justement d'épuration faisait pleuvoir les révocation de postes et les internements aux camps de Bossuet et de Méchéria. De plus, le 7 mars 1944, suite à une periode un peu "tendue" en algérie, une ordonnance tombe et accorde a 60 000 musulmans les mêmes droits civiques que les français SANS qu'ils aient à abandonner leur statut corannique. C'est peut etre une hypocrisie pour apaiser les tensions, surement même, mais c'est quand même ça. De plus, c'est vrai que l'on a tellement mis en avant, on en a tellement fait sur le resistance, que cela a fait germer la graine de nationalisme de certains, qui se sont identifiés aux opressés français. Cependant leur situation n'étaient pas vraiment comparable, c'était très certainement mieux que pire, mais en tout cas ce n'était pas la même chose. Et là, je te montre (si tu n'étais pas déja au courant) la profondeur des manipulations politique. De gaulle s'allie aux communistes dans le cadre du procès de PIERRE PUCHEU, on en parle très peu, mais c'est déterminant. Pierre Pucheu est ministre de l'interieur à cette époque, et il subi un simulacre de procès organisé et encouragé par la presse communiste (qui je te rapelles est l'allié de tout les instants contre le nazisme, donc considéré comme les "opposants" et donc assimilé forcément au bien). On reprochait à Pucheu justement de s'élever contre la violation de l'armistice, qui devait mettre fin aux agissements justement criminels de ceux qui prétendaient tuer un "collabo" pour un oui ou pour un non. Donc, DeGaulle se fait l'allier de ce procès, et laisse executer le dit Pucheu. Et là, une veritable propagande se met en place, le pouvoir communiste se renforce et imprime des tracts en arabe de la charte atlantique qu'ils distribuent (le fameux droit des peuples a disposer d'eux mêmes est retranscrit). Jusque là aucun problème, on sait en plus qu'un sécheresse s'abat sur l'algérie a ce moment là, et que la vie devient dure, il y a de la famine. Seulement, on remarque que les révoltes ont éclatées dans les régions les plus atteintes par la propagande et NON dans les régions qui subissaient le plus cette famine. Et la révolution de kabylie dont tu parles étaient bien moins importantes que celle de 1871 par exemple. Viennent ensuite les évènements de sétif, la il y a vraiment trop de versions diferrentes pour pouvoir affirmer comment s'est déclenché l'émeute. Moi je crois ceux qui disent que l'armée exaspérée par les slogans independantiste ont craqué et tiré sur des individus (je ne trouve pas cela louable du tout, au contraire, céder à la violence a ce moment la, je pense que c'était sceller a jamais le destin du pays.). C'est la que Krim Belkacem commence à faire parler de lui avec l'égorgement de qq musulmans pro français entre Bordj-bou-Arreridj et Palestro en 1947.

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            • Zwina, ce camps bedeau dont tu me parles, je ne le connaissais pas, mais je viens de lire rapidement que c'était le même style de camps que ceux que je t'ai cité, réservé aux soi disants collabos (par contre je suis formel, pas d'exterminations generale dans ces camps.). Je ne connais personne qui y soit passé, mais être sequestré comme cela, en étant innocent, je comprend bien sûr cette souffrance. Comprends tu maintenant les ravages qu'ont fait l'épuration qu'on s'est empressé de faire en pensant que combattre le mal par le mal était la seule solution. Je tiens a te dire aussi que beaucoup de gens qui sont allé dans ces camps en sont ressortis, éprouvés, mais vivants, et pa libérés par un quelconque liberateur.

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              • les harkis

                je vous le confirme que 99% étaient des illettrés:mes parents détenues dans des camps de concentrations dans mon bled(témouchent) le camp ce trouvé a trois marabouts, le matin de bonne heures avec mon frère nous p reniant le camion de l'armé qui allé chercher le café du matin aux détenues et aux militaires et nous allions en classe a l'école pierre combe de témouchent, dans ma classe il avait un fils de harki dans ma classe, il me faisait pitié (alors que mois mes parents étaient en prison ,détenue beaucoup souffert sous la tortures ect...)je voie toujours ce visage triste de ce copain de classe ,il habitait avec les autres harkis dans un todie ..DANS CE CAMP DE COCENTARTION IL Y AVAIT UN COTE FEMMES ET DE L AUTRE UN COTE HOMMES MAIS POUR UN TEMOIGNAGE D ENFANT QUI A VECUE CETTE GUERRE J AVAIS VUE DES COLONS D2TENUES DANS CETTE PRISON AVEC LES ALGERIENS.PAR CONS2QUENT IL AVAIENT COLLOBORES AVEC LA RESISTANCE
                FLN/ALN; merci pour me lire KELAM

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                • Kelam, un camp de concentration ou on sert le café le matin, cela n'existe pas. Parlons de prison, d'emprisonnement injustifié, mais pas de camps de concentration, cela dénature ce qu'était les camps.

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                  • Hussein dey et ses troupes ottomanes ont abandonné l'alliance des tribus qu'il avait pourtant rallié après l'attaque des français qu'il avait causé et s'est enfuit rejoindre la tranquillité d'istanbul. Et cela en pleine bataille, ce qui fut fatale.
                    ça c'est le domaine de l'histoire militaire du pays, c'est donc des questions qui ont interessés beaucoupde monde (dont moi ), je puis te dire que c'est pas aussi evident que ça. En réalité ce qui a causé le renversement de l'etat ottoman, c'est que l'armée "algérienne" (ottomane) ne disposait pas d'assez de technologies militaires modernes pour son époque, dites vous bien que ses pièces d'artillerie se comptaient sur les doigts d'une main !!! comment avec quelques canons un etat démuni pouvait t-il opposer une resistance serieuse à l'une des armées les plus pointu d'europe ? les generaux français qui debarquent en algerie on fait leurs armes dans les guerres napoléoniennes ! l'armée française de l'époque, bien que defaite par la coalition anglo-saxone et autrichienne, gardait une puissance écrasante, une technologie sans équivalent chez les janissaires. Les algériens, ont tenté de renforcer les troupes turques, les algeriens avaient surtout de la cavalerie legere (cela c'est une tradition chez nous depuis l'époque Numide), alors que les troupes françaises elles diposaient d'armes à feu modernes, de batteries d'artillerie des navires de ligne et des fregates innombrables !! pour une armée il est vital d'avoir un armement de pointe qui égale celui de l'adversaire sinon vous pouvez avoir les meilleures troupes elles seront en inferiorité technologique face à l'adversaire, regardez le trés bon film "ALAMO", où une poignée d'hommes ont résistés au général SANTA ANNA mais se sont fait trucidés jusqu'au dernier car submergés par une armée professionelle mais surtout mieux équipée (les canons à tirs longs ! que les insurgés americains vont par une operation commando detruire en partie ! ) !!
                    le bey d'alger s'est enfui non en turquie mais a reçu asile dans un etat européen (où habitent encore ses descendants )
                    Dernière modification par absent, 17 juin 2009, 22h56.

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                    • Klod

                      Tu pourras aligner des centaines de lignes, tu ne pourras jamais me convaincre que ce n'était pas des camps de concentration car l'armée française a utilisé les camps que tu cites ou plutôt elle a succédé aux Vichystes car c'était des français et pas des allemands qui les dirigeaient. L'administration et la hiérarchie n'ont pas changé après la libération et Papon en est la preuve. Quand c'est des juifs emprisonnés se seraient des camps de concentration et quand ce sont des algériens le nom changerait ? entourer des villages de barbelés, y implanter des prisons et des centres de torture c'est pour toi le club Méditerranée ?
                      Dernière modification par zwina, 17 juin 2009, 23h39.
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • Tolkien

                        Il s'est enfui c'est le plus important
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                        • la colonisation de l'algérie a eu lieu dans un contexte, intolerable, des rivalités européennes de l'époque, un trés bon texte, qui redonne à la strategie globale de l'époque les vrais motifs :

                          Le développement de la puissance algérienne autour du bassin méditerranéen a été à l'origine d'une coalition des puissances européennes contre elle. Par conséquent, elle devint pour la politique européenne un objectif qu'il fallait absolument détruire et les états européens en arrivèrent à exposer la question algérienne au cours de leurs congrès.
                          Après l'avoir évoquée au cours du Congrès de Vienne, elle fut exposée de façon claire lors du congrès d'Aix la Chapelle en 1818. La position de l'Algérie à cette époque était enviée par les Européens, ce qui a engendré une sorte de concurrence entre eux pour savoir qui allait en bénéficier. C'est finalement la France qui a eu gain de cause dans l'occupation de l'Algérie après avoir détruit la flotte algérienne au cours de la bataille de Navarin en 1827.
                          C'est au début du seizième siècle que l'Etat Algérien moderne a pris naissance et au cours du dix-septième siècle, l'Algérie commença à prendre ses distances avec l'Etat Ottoman jusqu'à ce qu'elle obtint son indépendance totale et que son gouverneur fut désigné par la voie des élections.
                          La marine algérienne avait réussi à étendre son influence sur la côte ouest de la Méditerranée et par là imposer la souveraineté de l'état algérien sur tous les pays européens ayant des débouchés maritimes, notamment sur le pourtour de la mer Méditerranée, leur imposant des impôts et taxes pour le simple passage de leurs navires par la mer Méditerranée. La plupart d'entre eux furent amenés à conclure des traités et accords avec l'Algérie.
                          En 1561, les relations algéro-françaises furent nouées sur cette base et se renforcèrent durant la Révolution française en 1789 lorsque les régimes européens entreprirent de cerner le gouvernement de la Révolution Française qui n'a trouvé aucun appui en dehors de l'état algérien dont le gouverneur accepta de lui fournir son aide consistant à lui accorder des prêts sans intérêts et l'approvisionner en blé algérien afin de lui éviter la famine.
                          Cependant la France, faisant montre d'ingratitude s'est révoltée contre l'Algérie en refusant de s'acquitter de ses dettes. Ceci a été à l'origine d'une grave crise entre les deux états qui s'est achevée par l'incident de l'éventail, puis le blocus maritime et enfin l'occupation effective.

                          Les Causes politiques :
                          L'une des premières causes fut les revendications territoriales que la France briguait dont la plus notoire était le fort d'El Kala dont la France voulait faire une base arrière.
                          A cela s'ajoutent les visées des souverains français, de Louis XIV à Napoléon Bonaparte, lequel avait insisté pour occuper l'Algérie afin de mettre fin à la présence anglaise dans le Bassin Méditerranéen. En 1802, il avait juré d'occuper l'Algérie, de la dévaster et d'avilir ses habitants afin de garantir la sécurité pour ses navires dans le bassin méditerranéen. Dans ce but, il dépêcha l'officier Boutin pour espionner l'Algérie et concevoir un plan pour son occupation. Cependant, le projet de Napoléon échoua, suite à l'amplification de ses problèmes sur le continent européen et sa défaite devant les états européens alliés au cours de la bataille de Waterloo en 1814.
                          Mais la famille royale des Bourbons qui avait pris en main les affaires de la France après le congrès de Vienne en 1815 a réactivé le projet d'occupation dans le cadre de ses prétentions politiques sous le règne de Charles X lequel a régné sur la France en 1824. Celui-ci a estimé que l'occasion était propice pour entreprendre une expédition militaire contre l'Algérie, qui lui permettrait à la fois de liquider ses opposants politiques et résorber le mécontentement du peuple français mais également de barrer la route à la Grande-Bretagne dans la zone méditerranéenne. Ajoutons à cela le recours au prétexte du " coup d'éventail " jugé comme un affront politique pour elle.

                          Les causes religieuses :
                          La France se sentait investie d'une mission de protection du catholicisme et la victoire sur l'Algérie était considérée comme une victoire du christianisme sur la religion musulmane. C'est ce qu'il faut déduire des propos du commandant français Clermont di Tonio lorsqu'il imposa un blocus maritime sur les côtes algériennes en disant : " La volonté divine a voulu que le feu sacré de Votre majesté soit rallumé en la personne de votre Consul de la main du pire ennemi du christianisme. Il se peut que la chance nous soit offerte à cette occasion de propager la civilisation parmi les indigènes et de les convertir au christianisme ".
                          Il y a eu également le tableau brossé par le commandant de l'expédition française De Bourmont lors de la fête donnée sur la place de la Casbah à l'occasion de la victoire et au cours duquel il avait dit : " Sire , par cette action (la conquête), une porte s"est ouverte pour le christianisme sur les côtes d"Afrique et notre espoir est que cela constitue le début de la prospérité pour la civilisation qui avait disparu de cette contrée. "
                          Telles étaient les causes religieuses pour l'expédition française en Algérie et sur cette base, les historiens s'accordent à dire que la France avait en fait décidé d'occuper l'Algérie et avait donc dressé des plans, fomenté des complots, préparé le nécessaire et avait ensuite cherché les prétextes fallacieux.
                          ...

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                          • suite

                            Les causes économiques :
                            La France a fait en sorte que la terre d'Algérie lui revienne en tant que colonie compte tenu de sa richesse en matières premières afin d'impulser son économie qui avait un besoin urgent de se développer et d'être redynamisée, outre les revenus considérables engendrés et de l'exportation de ses produits pour lesquels elle n'arrivait pas à trouver de marchés.
                            A ce propos, le général Bugeaud, père de la colonisation en Algérie avait dit : " L'Algérie va recourir, pendant une longue période, aux produits industriels de la France et l'Algérie pourra fournir à la France des quantités considérables de matières premières nécessaires à l'industrie ".
                            D'autre part, la bourgeoisie française a estimé que l'occupation de l'Algérie allait lui rapporter des profits considérables dans la mesure où elle constitue un vaste marché pour ses biens et une source importante de matières premières outre le fait qu'elle constituera un réservoir de main d'uvre à bon marché. Elle permettra également l'implantation de l'excédent de population de l'Europe et de la France qui sera orienté vers le développement de l'agriculture parce que la terre d'Algérie est une terre fertile capable de donner diverses sortes de fruits de même que l'Algérie deviendra un grenier pour l'Europe.

                            Le 16 juin 1827, la France déclara la guerre à l'Algérie parce que le régent en Algérie, le Dey Hussein, avait refusé de présenter des excuses au gouvernement français d'autant plus que la flotte algérienne , protectrice de l'Algérie et des musulmans dans la Méditerranée avait été détruite dans la bataille de Navarin dans la presqu'île de Mora en Grèce en 1827.
                            Le nombre des troupes militaires envoyées par la France pour occupe l'Algérie se présentait comme suit : 36 mille fantassins et quatre mille cavaliers à côté des navires transportant le ravitaillement ainsi que l'artillerie et l'équipement de guerre nécessaire pour l'expédition dirigée par le Comte de Bourmont.
                            Cette armée avait, par le passé, participé à la plupart des guerres menées par Napoléon sur le continent européen ; ce qui lui a conféré une expérience certaine dans le domaine militaire. L'expédition militaire a débuté au port de Toulon en passant par les îles espagnoles en Méditerranée jusqu'au golfe de sidi Ferruch.
                            Le Dey Hussein Pacha était informé des mouvements de l'expédition par le biais de ses espions jusqu'à son arrivée en Algérie ; et on avait dénombré 1870 canons sur les navires de l'armada française.
                            Les préparatifs algériens pour faire face à l'expédition militaire étaient très faibles vu qu'ils consistaient essentiellement en volontaires (cavaliers et fantassins) n'ayant pas l'expérience nécessaire pour affronter les forces d'occupation. Leur nombre n'excédait pas trente mille mobilisés dont neuf mille cavaliers. L'artillerie était quasiment inexistante contrairement aux français et le 14 juin 1830, à l'arrivée des armées françaises aux côtes algériennes, les troupes algériennes avaient tenté de s'opposer à elles, les empêchant de débarquer sur la plage de Sidi Ferruch. A la tête de ces troupes, il y avait le gendre de Hussein Dey, le dénommé Ibrahim Agha, qui n'avait aucune expérience militaire contrairement au commandant précédent Yahia Agha qui avait été destitué.
                            L'ignorance des questions militaires était à l'origine de la mise en place d'un plan faible le 18 juin 1830, consistant à lancer une attaque sur les deux ailes de l'ennemi et de l'affronter au corps à corps. Ensuite aurait lieu le rassemblement des forces algériennes sur la colline de Staouéli, à l'ouest de la Capitale.
                            Par ailleurs, El Hadj Ahmed Bey, gouverneur de Constantine, qui était un homme politique et militaire présenta un plan militaire stipulant qu'il ne fallait pas donner l'occasion aux troupes de l'ennemi d'effectuer un débarquement terrestre, qu'il fallait les frapper et détruire leurs arrières afin de couper l'approvisionnement militaire de l'armée. Il sera ainsi possible de la détruire définitivement.
                            Cependant Agha Ibrahim a négligé ce plan, le railla ainsi que son auteur. Non seulement, il n'en a pas tenu compte mais il ordonna l'avancée des troupes algériennes pour affronter les troupes françaises organisées lesquelles n'attendant que cela, ont procédé à une attaque surprise et très dure contre les troupes algériennes, traversant le front algérien qui voulait l'empêcher d'avancer vers la Capitale et la conquérir.
                            Tel était son objectif et devant la faiblesse d'Ibrahim Agha et la mauvaise gestion de ses troupes, ce fut la défaite qui a ouvert la voie au Comte De Bourmont en direction de la capitale pour la conquérir.
                            Ne rencontrant aucune opposition officielle, il a pu imposer au Dey Hussein Pacha le traité de reddition du 5 juillet 1830 qui a permis à l'ennemi de conquérir la capitale et d'arborer ses étendards sur les forts et les sièges des institutions.
                            Par ailleurs, il ne respecta pas les termes du traité et ne tint pas tenu ses promesses, mettant la main sur les trésors de la Casbah et sur le Trésor qui contenait plus de 52 millions de Francs-or. Parallèlement, il renvoya les éléments de l'armée algérienne à l'extérieur de la capitale et prit possession de leurs biens ainsi que les biens habous. La mosquée Ketchawa fut transformée en église et ce, deux ans seulement après l'occupation et après s'être livré au massacre de plus de deux milles fidèles enfermés à l'intérieur de la mosquée.
                            Par ailleurs, l'artillerie de l'ennemi avait démoli les portes de la villes entre autres Bab el Oued , Bab Azzoun, Bab el Djazira et détruit les parcs, les canalisations d'eau et les vergers. Ils s'étaient répandus sur le sol algérien, semant la désolation et défigurant le visage de la capitale.
                            toufik bakhti

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                            • Le développement de la puissance algérienne autour du bassin méditerranéen a été à l'origine d'une coalition des puissances européennes contre elle. Par conséquent, elle devint pour la politique européenne un objectif qu'il fallait absolument détruire et les états européens en arrivèrent à exposer la question algérienne au cours de leurs congrès.
                              Comme quoi si on arrive à se débarrasser des dinosaures c'est encore possible.




                              Sinon vive la LIBERTE
                              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                              • La bataille de Staouéli.

                                A disposition de l’armée française n’était peut-être pas aussi avantageuse; nos ailes présentaient plusieurs vides, et le front de bataille se trouvait trop éloigné de la réserve. Les deux premières divisions, protégées par deux batteries que l’ennemi avait abandonnées le 14, étaient échelonnées sur les terrains accidentés des collines qui s’abaissent jusqu’aux dunes de Sidi Ferruch, en avant de la plaine de Staouéli. La troisième division venait en seconde ligne, et occupait un ancien cimetière qui avait reçu le nom de Fontaines et Tombeaux. Le plan d’attaque de l’ennemi était de tourner notre gauche, et de la séparer de la presqu’île en manœuvrant sur ses derrières. Pendant ce temps, le canon de la redoute devait entamer notre front, et le bey de Constantine, à la tête de ses troupes, avait ordre d’attaquer la droite et de placer ainsi notre armée entre plusieurs feux. Ce plan était bien conçu, mais il eût fallu, pour le faire réussir, des chefs plus habiles que ceux qui se trouvaient à la tête des forces algériennes.

                                La nuit fut tranquille; mais au point du jour, les Kabyles commencèrent à couronner les hauteurs de Staouëli; puis des fantassins arabes, conduits par des cavaliers turcs, s’avancèrent en tirailleurs vers nos lignes; enfin, l’avant-garde du bey de Constantine traversa la Madiffla à quatre heures du matin, et vint attaquer l’aile droite de l’armée française. Les collines élevées de la rive gauche du torrent étaient couvertes de Bédouins qui descendaient serrés et tumultueux, faisant disparaître la verdure sous leurs manteaux blancs, comme sous une épaisse couche de neige. Le corps des janissaires, commandé par Ibrahim Aga en personne, s’ébranlait de son côté et opérait aussi un mouvement en avant.

                                Après un quart d’heure de marche, la fusillade s’engage et s’étend sur tout le développement de cette ligne immense; les cavaliers arabes, qui ont franchi le torrent, fondent avec audace et la lance baissée sur nos retranchements, dans l’espoir d’y pénétrer, mais nos soldats les reçoivent vigoureusement et avec un sang-froid admirable. En vain, poussant des cris sauvages, ils essaient de répandre la terreur, nos jeunes soldats restent inébranlables et leur opposent toujours avec succès leurs terribles baïonnettes. Une position favorable avait été assignée aux obusiers de montagne par le général Monck d’Uzer, leur feu acheva de porter l’épouvante parmi les ennemis. Tous prirent la fuite et repassèrent le ravin en laissant sur ses bords plus de cent cadavres. Nos soldats ne faisaient pas de quartier; la vue de ceux de leurs camarades qui avaient succombé, et dont les corps étaient horriblement mutilés, les exaspérait au dernier degré.

                                Cependant la fusillade continuait de plus en plus vive, et le canon y mêlait sa voix formidable. La division Loverdo, vivement attaquée dès le commencement de la journée, et qui avait sur les bras la plus grande partie des forces algériennes, faisait néanmoins bonne contenance; de son côté, le général Berthezène, se maintenant dans ses positions, repoussait toutes les attaques. A l’extrême gauche, les tirailleurs du général Clouet, emportés par leur ardeur, ayant poussé trop vivement l’ennemi, ce général s’était vu forcé de prendre position sur les hauteurs d’où les Arabes avaient été débusqués ; 41 se trouvait ainsi faire une pointe en avant de l’armée. Le 20e de ligne et le 1er bataillon du 28e qui formaient cette brigade reçurent l’ordre de s’établir à quelques centaines de mètres plus en arrière; mais avant que ce mouvement ne puisse s’opérer, la brigade fut assez rudement maltraitée par les feux de l’ennemi. Le 1er bataillon du 28e surtout éprouva de grandes pertes et son drapeau faillit tomber aux mains des Arabes. Ces derniers montraient d’autant plus d’audace qu’ils s’imaginaient que nos troupes fuyaient devant eux; ce qui les encourageait encore, c’est que les soldats du 28e avaient épuisé toutes leurs cartouches, et se trouvaient trop serrés dans la mêlée pour faire usage de leurs baïonnettes. Au milieu de ce péril extrême, on entend le colonel Mounier s’écrier d’une voix vibrante « Mes enfants, au drapeau ! » Ce mot magique suffit pour rallier en un instant le bataillon. Officiers et soldats se pressent autour de leur étendard, et jurent tous de le sauver ou de mourir. Déjà ils avaient eu la pensée de l’enfouir dans le sable, où peut-être il allait leur servir de linceul, lorsque l’arrivée du général en chef sur le champ de bataille décida un mouvement en avant qui les sauva. Le général d’Arcine et le colonel de Lachau, à la tête du 29e de ligne, contribuèrent puissamment, par leur courage et leur promptitude, à dégager le 28e.

                                En voyant par lui-même, d’un côté la bonne contenance et l’ardeur de nos troupes, de l’autre l’hésitation et le peu de persévérance de l’ennemi, le général en chef, dont l’intention n’avait pas été tout d’abord de donner suite à cette affaire, parce que le débarquement du matériel n’était pas assez avancé, prit une résolution subite. Il se place de sa personne, et à la tête de son état-major, au centre de l’armée et donne le signal de l’attaque. Trois régiments de la division d’Escars arrivaient en ce moment sur ce terrain si vaillamment disputé. Aussitôt que la tête de leurs colonnes paraît à la hauteur des autres divisions, toutes les troupes s’élancent au pas de charge et aux cris de Vive te Roi ! L’enthousiasme de nos soldats est à son comble.

                                Notre armée, jusque-là harcelée dans ses retranchements par les Arabes, tenait enfin l’ennemi en rase campagne; aussi, avec quelle ardeur elle se précipite sur ces masses confuses! Turcs et Bédouins, poursuivis la baïonnette dans les reins, tourbillonnent, chancellent, reculent, sont débusqués de leurs positions, et mis en pleine déroute; des obus, lancés avec une merveilleuse adresse partout où se présentaient des groupes nombreux, y jettent l’épouvante. Les batteries algériennes, au contraire, tirant sans justesse, ne produisaient aucun effet ; dirigées même par de plus habiles canonniers, leur feu n’aurait point ébranlé nos troupes, tant leur mouvement s’opérait avec ensemble. Dès ce moment, l’ennemi comprit sa faiblesse; il n’attendit pas le choc qui le menaçait, et s’enfuit précipitamment vers son camp, qu’il traversa sans même songer à le défendre. La milice turque ne s’arrêta que dans l’intérieur d’Alger; les Arabes épouvantés se groupèrent sous les batteries de la place, et si l’on eût laissé nos troupes suivre leur élan, elles seraient entrées dans la ville pêle-mêle avec l’ennemi.

                                Dès le commencement de cette journée tout avait annoncé chez les Turcs et les Arabes la plus grande confiance; Ibrahim Aga s’était montré à son armée, revêtu de ses plus riches habits, promettant à tous un butin considérable et la défaite complète des chrétiens. Dans son camp, tout était disposé pour fêter et récompenser les janissaires victorieux, des repas copieux étaient préparés, et dans les tentes de plusieurs chefs on trouva des sommes importantes, destinées sans doute à solder les hauts faits de l’invincible milice ou à payer les têtes françaises que les Arabes auraient offertes à leur général en chef. Dans cette panique, les Turcs ne songèrent ni à emporter leurs trésors, ni à détruire leurs approvisionnements; ils abandonnèrent même leurs bestiaux.

                                Les divisions Berthezène et Loverdo s’établirent sur l’emplacement du camp arabe, et les tentes qui s’y trouvaient encore leur servirent d’abri. Plusieurs de ces tentes et entre autres celles de 1’aga et des beys d’Oran et de Constantine, étaient d’une richesse remarquable. La tente d’Ibrahim attira surtout l’attention de nos jeunes soldats par sa magnificence et le luxe tout oriental avec lequel elle était décorée. L’intérieur, divisé en plusieurs compartiments, était tendu de velours cramoisi, avec des draperies relevées de glands et de franges d’or. Des tapis de Turquie, d’une grande beauté, ornés de dessins gracieux, aux couleurs brillantes et variées recouvraient le sol. L’essence pure de roses et celle de jasmin y étaient répandues à profusion, tandis que des courants d’air habilement ménagés y entretenaient une constante fraîcheur. Les tentes des autres chefs étaient moins riches ; mais toutes se faisaient remarquer par l’extrême variété de leurs ornements et des étoffes qui les composaient. Le camp de Staouëli contenait en tout deux cent soixante-dix tentes presque exclusivement réservées pour les Turcs et les chefs des tribus; les Arabes bivouaquaient.

                                Depuis plus d’un mois, l’armée ne se nourrissait que de viande salée; les approvisionnements de toute espèce que renfermait le camp d’Ibrahim lui procurèrent une agréable et utile diversion. La prise des chameaux remplit surtout nos soldats d’allégresse. Depuis le commencement de la campagne, ces quadrupèdes étaient le sujet de leurs plaisanteries et de leur convoitise. On les leur distribua, parce qu’on crut qu’ils leur seraient d’un grand secours pour le transport des bagages; cette attente fut déçue: étrangers à la manière de conduire et de soigner ces excellentes bêtes de somme, ils n’en purent tirer aucun service; ils les frappaient outre mesure, croyant, par ce moyen, les forcer à obéir, mais ces pauvres animaux, habitués à être menés avec douceur, s’accroupissaient et se laissaient écraser de coups. On fut donc obligé de les abandonner.

                                La bataille de Staouëli est sans contredit l’une des plus brillantes et de plus décisives, qu’aient livrées les armées françaises depuis les grandes batailles de Napoléon. Elle nous ouvrait le pays, assurait, pour ainsi dire, le succès de l’expédition, inspirait aux soldats une confiance sans bornes, et nous donnait un immense ascendant sur l’esprit des Arabes. Tous ces avantages ne nous coûtèrent que sept officiers et cinq cents hommes tués ou blessés.

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