Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Ghania Oukazzi; Au delà d'une simple condamnation : La question identitaire.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #31
    L’idée de l’état elle même depuis la nuit des temps tournait toujours autour de la violence armée . Envahir,attaquer, se défendre ..etc.

    Commentaire


    • #32
      Harachi a raison de parler de la fragilité du front intérieur algérien. C'est aussi cela qui devrait nous inciter à chercher à mieux appréhender notre réel et à quérir les voies d’apaisement des tensions. Parce que l'objectif en bout de course c'est le vivre ensemble harmonieux.

      Dès lors que la nature républicaine, démocratique et sociale de l'Etat National sont clairement fixées, personnellement, je ne m'attache à la forme de l'Etat qu'en ce qu'elle consolide ou fragilise la cohésion nationale. Nous avons été formaté à avoir un entendement négatif du concept de région, comme d'ailleurs de "berbère", de démocratie, de Laïcité... Le moule de la pensée unique nous a insufflé des visions étroites dont il n'est pas évident de se débarrasser.

      Alors que devant le réel, devant les enjeux de l'heure nous nous devons de nous ouvrir à la pensée de tout un chacun pour chercher à dépasser nos fragilités et nos limites.
      Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

      Commentaire


      • #33
        @Mob_Dz

        L'ambition de l’État algérien a toujours été de combattre le régionalisme. Donc sa persistance est un constat d'échec.
        Faut-il baisser les bras pour autant ?
        Harachi a raison de parler de la fragilité du front intérieur algérien. C'est aussi cela qui devrait nous inciter à chercher à mieux appréhender notre réel et à quérir les voies d’apaisement des tensions. Parce que l'objectif en bout de course c'est le vivre ensemble harmonieux.
        Vois-tu, exprimée ainsi, je suis parfaitement en accord avec l'idée, et je confirme l'impression de GANDHI quant à la nature identique de notre objectif : quérir des voies d'apaisement et favoriser les condition d'une vie commune en harmonie, respectant les droits de tout un chacun.

        Mais là où nous divergeons c'est dans le chemin à suivre pour en arriver là : pour moi, c'est en amalgamant et en mélangeant les strates de cette société, tant en horizontal qu'en vertical, que l'on favorisera l'harmonie recherchée, et non pas en cloisonnant chaque région dans des frontières et en créant dans chaque coin du pays de nouveaux centres de pouvoir et d'intérêt.

        Bien entendu, je ne dis pas qu'il faille étouffer culturellement toutes les régions pour en faire des clones de la société algéroise. C'est au niveau du pouvoir politique que je pense, et à rien d'autre.
        Dernière modification par Harrachi78, 10 octobre 2011, 14h14.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

        Commentaire


        • #34
          Envoyé par Harachi
          le régionalisme et l'autonomisme sont selon moi les stades archaïques de l'histoire politique de l'Algérie, qui furent la cause même de sa prise de possession par Fafa.
          En 1830 l'Algérie n'existait pas en tant que Nation, ni en tant qu'Etat. C'est dans l'adversité de la violence coloniale que notre Nation est née au début du siècle passé, et c'est dans les luttes du mouvement National que s'est cristallisé l'Etat Algérien. La seule légitimité qui existe à mon sens c'est celle de la contribution à ce processus Historique. Musulmans, Juifs, chrétiens; Chaouis, Kabyles, Targuis, Kouroughli, ou Européens, Bourgeois ou travailleurs, la distinction qui s'est faites dans ces groupes n'est pas celle de l’ethnie, de la croyance, ou de la langue; c'est celle de la question nationale..

          Le Harki kabyle, qui a choisi d'être français, aura beau arguer de racine millénaires dans ce territoire, n’empêche qu'il n'a rien , absolument rien à avoir avec la Nation et l'Etat algérien. Alors que le descendant du janissaire albanais ou grec qui s'est déterminé pour la Libération national est aussi algérien que l'arrière petit fils de l'Emir Abdelkader. Pour moi l'Algériannité n'est pas ethnique, religieuse, ....
          Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

          Commentaire


          • #35
            Harrachi
            Prévenir en amont : ok

            Mais il faudrait non seulement méditer l'exemple du passé algérien mais aussi d'autres exemples tels que : les plus importants l'Égypte et la Syrie, les Plus fébrile et jeunes la Tunisie et la Libye, il faudrait aussi méditer l'histoire sud américaine des 30 à 40 dernières années, mais aussi les voies empruntées par l'occident jusqu'ici...etc

            Toutes ces méditations seront intéressantes pour l'esprit mais ne seront jamais déterminantes pour notre histoire à venir; ces méditations ou réflexions ne seront pas gage de réussite et ne nous indiqueront certainement pas le bon chemin, c'est mon avis.


            Après méditation, on se rend compte, en tout cas pour ma part, que :

            Penser des schémas et des stratégies politiques, économiques, sociales...etc. c'est bien mais pour les mettre en place il faut etre pret à perpétrer des génocides en tout genre (humains, culturels, sociaux, politiques, ..Etc.) pour y arriver.
            Rebbi yerrahmek ya djamel.
            "Tu es, donc je suis"
            Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

            Commentaire


            • #36
              @Mob_Dz

              ... En 1830 l'Algérie n'existait pas en tant que Nation, ni en tant qu'Etat ...
              Bon, cela risque de nous dévier un peu du sujet de base, mais il n'est pas possible non plus de poursuivre sans régler ce point.

              En 1830, il n'existait pas plus de "nation algérienne" que de nation "marocaine, "tunisienne", "égyptienne" ou "turque". Par contre, dans toutes ces contrées citées, il existait des États parfaitement constitués, plus ou moins importants, mais existants et reconnus comme tels par les puissances européennes.

              A compter de cette époque, c'est aussi sous l'influence (d'abord extérieure, puis de l'intérieur) des puissances européennes en question que lesdits états vont entamer la mue qui va en faire des "états-nations" au sens moderne du terme. Ce qu'il y a de particulier pour l'Algérie, c'est que la conquête eut lieu trop tôt (la Tunisie ne suivra que 50 ans plus tard), alors même que le régime de la Régence comptait déjà parmi les plus retardataires en la matière (Muhammad-Ali avait déjà commencé le travail en Égypte).

              Cela à fait que la nation algérienne est née dans des circonstances plus rudes que les autres nations musulmanes de la région, privée de toute "couverture étatique" proprement locale et, comme tu le dis bien, c'est directement dans l'adversité de la violence coloniale qu'elle devra naitre : son État, elle devra attendre l'indépendance pour se le forger enfin à sa guise, sauf qu'au moment de l'indépendance la société algérienne n'était plus celle de 1830, et que sa mue n'était pas le fruit d'une évolution mais plutôt le résultat d'une série de ruptures brusques et brutales.

              Dès lors, un retour au régionalisme était une sérieuse menace pour son unité, vu qu'elle ne disposait plus d'aucun élément supra-régional qui aurait pu jouer un rôle fédérateur ou d'équilibre (comme ce fut par exemple le cas au Maroc, en Égypte et en Tunisie). Ça aurait été tout bonnement un suicide pour la jeune nation que d'opter pour une régionalisation de l’État !
              Dernière modification par Harrachi78, 10 octobre 2011, 14h52.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

              Commentaire


              • #37
                Je suis plutot d'accord Harrachi. Le reproche que je fais a l'etat algerien ou plutot a la classe politique algerienne a ce sujet est d'abord la politique linguistique qui aurait pu etre plus souple avec le berbere au lieu de la negation et l'interdiction et surtout, de ne pas avoir traduit l'ideal republicain de citoyennete au niveau de l'elite dirigeante, qui a fonctionne par nepotisme, clientelisme, tribalisme et regionalisme (rien que le president qui nomme je ne sais combien de ministres de Tlemcen-Nedroma ou le fonctionnement de l'armee. SONATRACH...etc).

                Commentaire


                • #38
                  ton exposé ne me pose aucun problème Harachi, dès lors que tu fait la distinction en tre la régence turque; les fédérations de tribus nord-arfricaines et L'Etat National qui naîtra dans le courant du XXième siècle.

                  J'apporterais juste deux petites nuance:
                  • Le mouvement national est le noyeau de l'Etat Algérien, donc la naissance de celui-ci est pas de 1962; sinon ni thorez, ni Abès n'ont commis d'erreure sur la question de la Nation Algérienne.
                  • L'expérience de l'organisation à l'intérieur du pays durant la guerre d'indépendance ne devrait pas être sous-estimée; il faut bien l'évaluer et en tirer des enseignements.
                  Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

                  Commentaire


                  • #39
                    @Aanis : Tout a fait oui, ce fut un excès en la matière, tellement la peur de la division s'était mue en phobie, et ça ne date pas de 1962 il faut le dire.

                    @Mob :
                    Oui, tu sais bien que le "mouvement national" à sa genèse est une nébuleuse informe, ou se rassemblent (et parfois s'affrontent) divers tendances de diverses natures. Aussi, tout comme le nationalisme algérien lui-même, la peur de la désunion chez les nationalistes algériens tire aussi son origine de la même époque, et même que certains clivages tirent leurs origines des régionalismes en vigueur au cours de la période précédente !

                    Mais je te le concède, tout s'enchevêtre dans une certaine mesure !
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                    Commentaire


                    • #40
                      A moins que certains ici demandent le kabyle (et non l'amazigh) comme langue officielle de l'Algérie, et dans ce cas là ce n'est pas acceptable biensur, l'Algérie n'est pas la Kabylie.
                      Mais Si, l'Algérie c'est la kabylie.
                      La kabylie est la mémoire inéffacable de l'inconscient algérien, ce gène incorruptible et immuable, l'éssence de toute vie algérienne.
                      Et de ce qui est accéptable et de ce qu'il n'est pas, les kabyles n'attendent jamais les permissions de quiconque.
                      El hamdullah, la conscience politique d'intéret général éxiste chez les kabyles, ce qui assure la stabilité dans le pays. Mais la patience a des limites, á défaut d'officialiser le tamazight, ils demanderont á officialiser le kabyle.
                      Qui se sent berbere pensera comme les kabyles

                      Commentaire


                      • #41
                        @ Aggour

                        1- Quand tu parles des Kabyles, tu inclues qui et exclues qui?
                        2- Quelle est l'importance d'être Amazigh par rapport au fait d'être Algérien?
                        Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

                        Commentaire


                        • #42
                          Aggour, tu ne nous juges pas dignes de tes lumières?
                          Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

                          Commentaire


                          • #43
                            Mais la patience a des limites, á défaut d'officialiser le tamazight, ils demanderont á officialiser le kabyle.
                            Qui se sent berbere pensera comme les kabyles
                            mais ils vont officialiser le kabyle et ils ne le savent même pas !!!
                            qu'est ce que vous croyez qu'ils sont en traine d'enseigner dans les écoles en algérie dans la matière tamazight ? il est en quelle langue le manuel scolaire ... celui des écolier des régions des aures, kabylie, mzab ... ect !!!
                            la langue des manuels c'est ce qu'on appelle tam3amrit (la langue aménagée par mouloud maameri à défaut de travaux similaires dans les autres variante de tamazight c'est ça qui est enseigné en algérie dans toutes les régions ) ... et c'est bien évidement du kabyle à plus de 90% !!! un kabyle plus académique, débarrassé du max de mot arabe et français et remplacé si besoin par des mots empruntés des autres variantes de tamazight.
                            alors qu'est ce qu'il a dire notre berbère du dimanche ... celui qui est contre l'officialisation de tamazight ?
                            Dernière modification par Gironimoo, 11 octobre 2011, 09h48.

                            Commentaire


                            • #44
                              @Aggour

                              Mais Si, l'Algérie c'est la kabylie.
                              La kabylie est la mémoire inéffacable de l'inconscient algérien, ce gène incorruptible et immuable, l'éssence de toute vie algérienne.
                              Et de ce qui est accéptable et de ce qu'il n'est pas, les kabyles n'attendent jamais les permissions de quiconque.
                              El hamdullah, la conscience politique d'intéret général éxiste chez les kabyles, ce qui assure la stabilité dans le pays. Mais la patience a des limites, á défaut d'officialiser le tamazight, ils demanderont á officialiser le kabyle.
                              Qui se sent berbere pensera comme les kabyle.
                              Magnifique !

                              Voilà ce que j'appelle le discours éthno-centriste dans sa plus parfaite expression ; l'illustration même d'une idéologie basée sur le mythe auto-produit et dont le résultat ne sera au final qu'un nez aplati devant un mur en brique rouge, un mur appelé aussi "réalité".
                              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                              Commentaire


                              • #45
                                mais ils vont officialiser le kabyle et ils ne le savent même pas !!!
                                Ils ??

                                Peut être que Gironimoo va nous expliquer qui est qui?

                                qu'est ce qu'il a dire notre berbère du dimanche ... celui qui est contre l'officialisation de tamazight ?
                                Je ne sais pas si cela s'adresse à moi? Mais bon, lorsque l'on met soi-même ses ornières il n'est pas étonnant que l'on ne sache pas lire l'avis d'un autre.

                                Mon point de vue est celui-là :

                                Le caractère National de nos langues doit être énoncé dans constitution.
                                La fixation de la langue d'expression de l'Etat, que ce soit dans les actes d'administration ou de cérémonials, doivent-être relégué à la loi. Le parlement aura toutes prérogatives pour légiférer en la matière.

                                Aujourd'hui l'Algérie a relativement dépassé la situation de mutilation identitaire dans laquelle elle se trouvait. Il reste à consolider cet acquis et à sortir de la hiérarchisation de nos déterminants identitaires.


                                Tu ne sais rien de moi et le mieux, lorsque l'on est dans un débat d'idée, est de se limiter à un débat d'idée. "Berbère du dimanche" n'apporte rien à notre échange, ni il te donne à ton point de vue plus de crédit, ni il m'empêche de développer mon argumentation...
                                Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

                                Commentaire

                                Chargement...
                                X