Bonsoir Bachi,
Par darija, je n'entends pas ces patois créolisés qui ne sont finalement compris que dans des milieux et des espaces géographiques très restreints.
La darija c'est la langue que parlait feu Mohamed Boudiaf, celle de Lejouad de Abdelkader Alloula, de Babour Ghraq de Slimane Benaissa, celle des poètes populaires, etc. Celle-ci bien que riche des différences régionales est aisément compréhensible, une fois les difficultés de locution dépassées, par tous les Algériens. Qui en Algérie ne comprends pas les vieux sketches de Mohamed Touri et de Rouiched, les chansons d'El Anka, de Dahmane El Harrachi, d'Ahmed Wahby, de Zoulikha, de Khlifi Ahmed, les poèmes de Mostefa Benbrahim et de Ben Msayeb...
Si la darija devenait une des langues officielles et reconnues des médias lourds, de la communication orale des politiciens (même au sein des institutions officielles) et de l'administration, cela assurerait la promotion de la langue arabe «académique» dans un sens plus «positif».
Pour tamazight, une question d’abord : doit-on parler de LA ou DES langue(s) tamazight…?
S’il s’agit de plusieurs langues, y a-t-il un travail de normalisation et d’unification, tout en préservant les différences lexicales et/ou syntaxiques en tant que richesse commune…? (d'après de vagues lectures, il me semble que des travaux seraient en cours dans ce sens)
La ghettoïsation de ces langues a amené bon nombre de leurs locuteurs, on le constate ici sur FA, à considérer que leur réhabilitation doit se faire d’abord contre la langue arabe et même contre les arabophones. Situation porteuse de risques de crises graves qui ouvrent la voie à des dérives aventureuses…
Toutefois, l’officialisation de tamazight ne doit pas avoir pour raison principale le désamorçage d'une telle crise potentielle. La légitimité de son officialisation est dans le fait qu'elle est la langue maternelle et quotidienne de plusieurs millions d'Algériens et un élément essentiel de leur identité culturelle.
Pour éviter la reproduction des effets néfastes de la « dé-francisation» (terme que je préfère à arabisation) hâtive et brutale de l’enseignement et de l’administration, on doit assurer à l’officialisation de tamazight les conditions politiques, matérielles, pédagogiques, juridiques et opérationnelles, de réussite. Cette officialisation apaisera le rapport d’une grande majorité d’Algériens aux langues nationales et étrangères.
Par darija, je n'entends pas ces patois créolisés qui ne sont finalement compris que dans des milieux et des espaces géographiques très restreints.
La darija c'est la langue que parlait feu Mohamed Boudiaf, celle de Lejouad de Abdelkader Alloula, de Babour Ghraq de Slimane Benaissa, celle des poètes populaires, etc. Celle-ci bien que riche des différences régionales est aisément compréhensible, une fois les difficultés de locution dépassées, par tous les Algériens. Qui en Algérie ne comprends pas les vieux sketches de Mohamed Touri et de Rouiched, les chansons d'El Anka, de Dahmane El Harrachi, d'Ahmed Wahby, de Zoulikha, de Khlifi Ahmed, les poèmes de Mostefa Benbrahim et de Ben Msayeb...
Si la darija devenait une des langues officielles et reconnues des médias lourds, de la communication orale des politiciens (même au sein des institutions officielles) et de l'administration, cela assurerait la promotion de la langue arabe «académique» dans un sens plus «positif».
Pour tamazight, une question d’abord : doit-on parler de LA ou DES langue(s) tamazight…?
S’il s’agit de plusieurs langues, y a-t-il un travail de normalisation et d’unification, tout en préservant les différences lexicales et/ou syntaxiques en tant que richesse commune…? (d'après de vagues lectures, il me semble que des travaux seraient en cours dans ce sens)
La ghettoïsation de ces langues a amené bon nombre de leurs locuteurs, on le constate ici sur FA, à considérer que leur réhabilitation doit se faire d’abord contre la langue arabe et même contre les arabophones. Situation porteuse de risques de crises graves qui ouvrent la voie à des dérives aventureuses…
Toutefois, l’officialisation de tamazight ne doit pas avoir pour raison principale le désamorçage d'une telle crise potentielle. La légitimité de son officialisation est dans le fait qu'elle est la langue maternelle et quotidienne de plusieurs millions d'Algériens et un élément essentiel de leur identité culturelle.
Pour éviter la reproduction des effets néfastes de la « dé-francisation» (terme que je préfère à arabisation) hâtive et brutale de l’enseignement et de l’administration, on doit assurer à l’officialisation de tamazight les conditions politiques, matérielles, pédagogiques, juridiques et opérationnelles, de réussite. Cette officialisation apaisera le rapport d’une grande majorité d’Algériens aux langues nationales et étrangères.
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