dimanche 2 juillet 2006, 18h47
Bouteflika dénonce la "barbarie" de la colonisation française en Algérie
agrandir la photo
ALGER (AFP) - Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a affirmé dimanche que la colonisation française en Algérie (1830-1962) était "l'une des formes de colonisation les plus barbares de l'Histoire", dans un message adressé aux participants d'un colloque international à Alger.
Il a expliqué cette "barbarie" par le fait qu'elle était "caractérisée par la destruction et les violations flagrantes des droits naturels et civiques les plus élémentaires du peuple algérien", dans ce message lu en son nom à ce colloque dont le thème était "le colonialisme: entre vérité historique et polémique politique".
"Plusieurs historiens français intègres ont levé le voile sur les crimes odieux commis par le colonisateur contre le peuple algérien et ont fait la lumière sur la réalité des pratiques abjectes qui demeureront un point noir dans l'Histoire de la France coloniale", a souligné le président Bouteflika dans ce message diffusé par l'Agence algérienne APS.
"L'acte de colonisation est condamnable de par sa nature et révocable de par ce qu'il représente, et à juste titre lorsqu'il est empreint de cette barbarie et de cette brutalité qui sont le propre de la colonisation française en Algérie", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat algérien a également dénoncé "certains nostalgiques de l'+Algérie française+" qui continuent de "glorifier le colonialisme et de le considérer comme un phénomène positif, notamment en Afrique du Nord, avec une allusion toute particulière à l'Algérie".
M. Bouteflika faisait allusion à la loi française du 23 février 2005, dont un article, par la suite abrogé, mentionnait "le rôle positif" de la colonisation française.
"D'aucuns auront poussé leur mépris jusqu'à promulguer une loi à ce propos. Une loi qui, en dépit de toutes les mutations survenues dans le monde, de la repentance de nombreux anciens colonisateurs et leur reconnaissance officielle de leurs crimes contre les peuples colonisés, dénote de cette nostalgie qu'ils nourrissent à l'égard d'un passé colonial pourtant si abject et odieux", a-t-il précisé.
M. Bouteflika a, enfin, estimé que "l'écriture de l'Histoire relève de la seule compétence des historiens, des enseignants spécialisés et des chercheurs et il revient aux peuples et aux Nations de façonner cette Histoire".
En avril, le président Bouteflika avait dénoncé un "génocide de l'identité" algérienne par la France durant la colonisation de l'Algérie. Il avait ensuite exprimé à deux reprises une demande d'"excuses officielles" de la France.
Des "excuses publiques et solennelles pour le crime de colonialisme commis contre notre peuple" constituent un "droit élémentaire de l'Etat-Nation algérien", avait-il affirmé.
La signature d'un traité d'amitié entre les deux pays, prévue avant fin 2005, a été repoussée sine die en raison de la polémique suscitée par la loi du 23 février 2005.
Bouteflika dénonce la "barbarie" de la colonisation française en Algérie
agrandir la photo
ALGER (AFP) - Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a affirmé dimanche que la colonisation française en Algérie (1830-1962) était "l'une des formes de colonisation les plus barbares de l'Histoire", dans un message adressé aux participants d'un colloque international à Alger.
Il a expliqué cette "barbarie" par le fait qu'elle était "caractérisée par la destruction et les violations flagrantes des droits naturels et civiques les plus élémentaires du peuple algérien", dans ce message lu en son nom à ce colloque dont le thème était "le colonialisme: entre vérité historique et polémique politique".
"Plusieurs historiens français intègres ont levé le voile sur les crimes odieux commis par le colonisateur contre le peuple algérien et ont fait la lumière sur la réalité des pratiques abjectes qui demeureront un point noir dans l'Histoire de la France coloniale", a souligné le président Bouteflika dans ce message diffusé par l'Agence algérienne APS.
"L'acte de colonisation est condamnable de par sa nature et révocable de par ce qu'il représente, et à juste titre lorsqu'il est empreint de cette barbarie et de cette brutalité qui sont le propre de la colonisation française en Algérie", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat algérien a également dénoncé "certains nostalgiques de l'+Algérie française+" qui continuent de "glorifier le colonialisme et de le considérer comme un phénomène positif, notamment en Afrique du Nord, avec une allusion toute particulière à l'Algérie".
M. Bouteflika faisait allusion à la loi française du 23 février 2005, dont un article, par la suite abrogé, mentionnait "le rôle positif" de la colonisation française.
"D'aucuns auront poussé leur mépris jusqu'à promulguer une loi à ce propos. Une loi qui, en dépit de toutes les mutations survenues dans le monde, de la repentance de nombreux anciens colonisateurs et leur reconnaissance officielle de leurs crimes contre les peuples colonisés, dénote de cette nostalgie qu'ils nourrissent à l'égard d'un passé colonial pourtant si abject et odieux", a-t-il précisé.
M. Bouteflika a, enfin, estimé que "l'écriture de l'Histoire relève de la seule compétence des historiens, des enseignants spécialisés et des chercheurs et il revient aux peuples et aux Nations de façonner cette Histoire".
En avril, le président Bouteflika avait dénoncé un "génocide de l'identité" algérienne par la France durant la colonisation de l'Algérie. Il avait ensuite exprimé à deux reprises une demande d'"excuses officielles" de la France.
Des "excuses publiques et solennelles pour le crime de colonialisme commis contre notre peuple" constituent un "droit élémentaire de l'Etat-Nation algérien", avait-il affirmé.
La signature d'un traité d'amitié entre les deux pays, prévue avant fin 2005, a été repoussée sine die en raison de la polémique suscitée par la loi du 23 février 2005.
Commentaire