8 mai 1945. Une date et de hauts faits qui ont scellé le sort du colonialisme. Une date où le vrai visage de la France coloniale est découvert à la face du monde
D.R
8 mai 1945, l’Europe en liesse résonne des flonflons de la fête de libération du joug nazi. La France qui a connu les affres de l’occupation allemande, chante et danse avec frénésie tandis que les colonies qui ont donné de grandes fournées de chair à canon, contribuant à libérer le territoire français, attendent de la métropole qu’elle leur accorde leurs droits élémentaires de citoyens.
Pour les troupes algériennes qui se sont couvertes de gloire sur tous les champs de bataille européens, ce fut l’horreur, découvrant pour nombre d’entre-elles, les massacres féroces perpétrés avec aveuglement par l’armée coloniale sur leurs familles, alors qu’elles avaient versé leur sang pour libérer l’Europe de l’oppression.
Etait-ce là la récompense pour avoir offert sa poitrine à la mitraille ? Des milliers de personnes furent massacrées de la manière la plus impitoyable avec des méthodes dépassant celles des nazis, pourtant conspuées par l’opinion internationale. Mais qui a montré l’horreur coloniale à la même opinion internationale si prompte à stigmatiser les crimes nazis ?
Le peuple algérien a subi dans un anonymat indigne des peuples dits civilisés un autre holocauste que peu de peuples ont connu à une telle échelle en termes d’horreur et de nombre, avec un caractère quasi systématique, 45.000 martyrs ont payé de leur vie, de la manière la plus barbare, le courage d’avoir bravé l’ordre colonial, sans autre arme que leur foi et leur courage. Le général Duval qui avait dirigé la répression féroce avait même prédit : “Je vous ai donné la paix pour dix ans”, mais la paix coloniale allait donner naissance dix ans plus tard à l’étincelle du 1er Novembre, car la Révolution a commencé en vérité le 8 mai 1945.
K. O.
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Riche programme à Sétif
A Sétif, la commémoration du 68e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945 sera marquée cette année par un imposant programme d’activités à caractère historique, politique, culturel et sportif.
Dans une ville qui s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir l’événement et lui conférer la juste dimension qui se doit dans la préservation de la mémoire face à un crime qui est resté impuni, les populations de cette ville et de toutes les localités environnantes, qui ont connu les pires atrocités en cette journée du mardi du 8 mai 1945, ne manqueront pas d’investir la rue pour se recueillir dans la dignité et réitérer une fois encore leur reconnaissance à tous ceux qui ont péri dans ce génocide imposé alors par le colonialisme français.
C’est à ce titre que la marche de la dignité et de la fidélité, qui drainera sans nul doute comme de tradition des milliers de citoyens sur ce même itinéraire qui avait été emprunté il y a 68 ans, constituera le moment fort d’un programme qui se poursuivra en cette même journée du 8 mai, à la place Saal Bouzid où sera déposée une gerbe de fleurs à la mémoire de ce premier martyr de ces massacres et les 45.000 enfants de l’Algérie qui périrent en ce jour.
Dans ce même sillage, le cimetière de Sid El Khier, où furent jetés dans des fosses communes de nombreux corps de Sétifiens anéantis par les forces de polices françaises et les milices fascistes qui se formèrent en ce jour, sera un des autres lieux où un vibrant hommage sera rendu à tous ceux qui refusèrent corps et âme les affres de l’oppression.
Un programme qui s’étalera sur plusieurs jours depuis le début de ce mois déjà avec un colloque sur les explosions nucléaires de la France au Sahara algérien qui s’est tenu à la maison de la culture Houari Boumediène et sera marqué par une autre grande rencontre qui se tiendra sur ces mêmes lieux et regroupera des historiens chercheurs, moudjahidine, universitaires et citoyens autour d’un autre thème tout aussi important inhérent aux « Massacres du 8 mai 1945 ».
Une exposition de photos et de documents historiques se tiendra dans le hall de la maison de la culture.
Le volet culturel ne sera pas laissé pour compte dans le programme qui a été mis en œuvre par la wilaya, sachant qu’il sera procédé à cette occasion à l’inauguration d’un Salon méditerranéen des arts plastiques qui se tiendra au niveau de la salle des fêtes, non loin de cette belle œuvre qu’est Ain el Fouara et que Sétif à adopté depuis la nuit des temps.
Un autre Salon consacré à l’exposition des différents projets créés au niveau des différentes structures de la jeunesse au niveau de la wilaya s’est tenu, dès le 7 mai également, à la maison de jeunes de Ain Arnat, cela au moment où les enfants se consacreront à un grand concours de dessin dans un cadre de verdure au jardin Emir Abdelkader.
Dans l’après-midi du 7 mai, la grande scène de la maison de la culture Houari Boumediène a accueilli aussi une grande prestation donnée par le ballet national, avant une retraite aux flambeaux des Scouts musulmans Algériens à travers les principales artères de la ville, notamment les avenues du 8-Mai-1945 et du 1er-Novembre-1954.
La journée du 8 mai sera également marquée par l’inauguration d’une exposition philatélique au club internet relevant d’Algérie Télécom et, sur la place de l’Indépendance, la traditionnelle prestation de la grande chorale composée par plusieurs centaines d’élèves des différents établissements scolaires de la ville.
L’ouverture du Salon national du livre au complexe sportif du 8-Mai-1945, celle du Salon du film et documentaires autour des massacres du 8 Mai 1945, de même qu’un Salon inhérent aux projets de jeunes et une prestation de l’orchestre symphonique national sont autant d’autres activités auxquelles s’ajouteront, une opérette intitulée « La voix de l’espoir » et la projection le 9 mai du film Zabana ! à la maison de la culture, cela avant la clôture du gala international de boxe à El Eulma.
F. Zoghbi
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D.R
8 mai 1945, l’Europe en liesse résonne des flonflons de la fête de libération du joug nazi. La France qui a connu les affres de l’occupation allemande, chante et danse avec frénésie tandis que les colonies qui ont donné de grandes fournées de chair à canon, contribuant à libérer le territoire français, attendent de la métropole qu’elle leur accorde leurs droits élémentaires de citoyens.
Pour les troupes algériennes qui se sont couvertes de gloire sur tous les champs de bataille européens, ce fut l’horreur, découvrant pour nombre d’entre-elles, les massacres féroces perpétrés avec aveuglement par l’armée coloniale sur leurs familles, alors qu’elles avaient versé leur sang pour libérer l’Europe de l’oppression.
Etait-ce là la récompense pour avoir offert sa poitrine à la mitraille ? Des milliers de personnes furent massacrées de la manière la plus impitoyable avec des méthodes dépassant celles des nazis, pourtant conspuées par l’opinion internationale. Mais qui a montré l’horreur coloniale à la même opinion internationale si prompte à stigmatiser les crimes nazis ?
Le peuple algérien a subi dans un anonymat indigne des peuples dits civilisés un autre holocauste que peu de peuples ont connu à une telle échelle en termes d’horreur et de nombre, avec un caractère quasi systématique, 45.000 martyrs ont payé de leur vie, de la manière la plus barbare, le courage d’avoir bravé l’ordre colonial, sans autre arme que leur foi et leur courage. Le général Duval qui avait dirigé la répression féroce avait même prédit : “Je vous ai donné la paix pour dix ans”, mais la paix coloniale allait donner naissance dix ans plus tard à l’étincelle du 1er Novembre, car la Révolution a commencé en vérité le 8 mai 1945.
K. O.
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Riche programme à Sétif
A Sétif, la commémoration du 68e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945 sera marquée cette année par un imposant programme d’activités à caractère historique, politique, culturel et sportif.
Dans une ville qui s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir l’événement et lui conférer la juste dimension qui se doit dans la préservation de la mémoire face à un crime qui est resté impuni, les populations de cette ville et de toutes les localités environnantes, qui ont connu les pires atrocités en cette journée du mardi du 8 mai 1945, ne manqueront pas d’investir la rue pour se recueillir dans la dignité et réitérer une fois encore leur reconnaissance à tous ceux qui ont péri dans ce génocide imposé alors par le colonialisme français.
C’est à ce titre que la marche de la dignité et de la fidélité, qui drainera sans nul doute comme de tradition des milliers de citoyens sur ce même itinéraire qui avait été emprunté il y a 68 ans, constituera le moment fort d’un programme qui se poursuivra en cette même journée du 8 mai, à la place Saal Bouzid où sera déposée une gerbe de fleurs à la mémoire de ce premier martyr de ces massacres et les 45.000 enfants de l’Algérie qui périrent en ce jour.
Dans ce même sillage, le cimetière de Sid El Khier, où furent jetés dans des fosses communes de nombreux corps de Sétifiens anéantis par les forces de polices françaises et les milices fascistes qui se formèrent en ce jour, sera un des autres lieux où un vibrant hommage sera rendu à tous ceux qui refusèrent corps et âme les affres de l’oppression.
Un programme qui s’étalera sur plusieurs jours depuis le début de ce mois déjà avec un colloque sur les explosions nucléaires de la France au Sahara algérien qui s’est tenu à la maison de la culture Houari Boumediène et sera marqué par une autre grande rencontre qui se tiendra sur ces mêmes lieux et regroupera des historiens chercheurs, moudjahidine, universitaires et citoyens autour d’un autre thème tout aussi important inhérent aux « Massacres du 8 mai 1945 ».
Une exposition de photos et de documents historiques se tiendra dans le hall de la maison de la culture.
Le volet culturel ne sera pas laissé pour compte dans le programme qui a été mis en œuvre par la wilaya, sachant qu’il sera procédé à cette occasion à l’inauguration d’un Salon méditerranéen des arts plastiques qui se tiendra au niveau de la salle des fêtes, non loin de cette belle œuvre qu’est Ain el Fouara et que Sétif à adopté depuis la nuit des temps.
Un autre Salon consacré à l’exposition des différents projets créés au niveau des différentes structures de la jeunesse au niveau de la wilaya s’est tenu, dès le 7 mai également, à la maison de jeunes de Ain Arnat, cela au moment où les enfants se consacreront à un grand concours de dessin dans un cadre de verdure au jardin Emir Abdelkader.
Dans l’après-midi du 7 mai, la grande scène de la maison de la culture Houari Boumediène a accueilli aussi une grande prestation donnée par le ballet national, avant une retraite aux flambeaux des Scouts musulmans Algériens à travers les principales artères de la ville, notamment les avenues du 8-Mai-1945 et du 1er-Novembre-1954.
La journée du 8 mai sera également marquée par l’inauguration d’une exposition philatélique au club internet relevant d’Algérie Télécom et, sur la place de l’Indépendance, la traditionnelle prestation de la grande chorale composée par plusieurs centaines d’élèves des différents établissements scolaires de la ville.
L’ouverture du Salon national du livre au complexe sportif du 8-Mai-1945, celle du Salon du film et documentaires autour des massacres du 8 Mai 1945, de même qu’un Salon inhérent aux projets de jeunes et une prestation de l’orchestre symphonique national sont autant d’autres activités auxquelles s’ajouteront, une opérette intitulée « La voix de l’espoir » et la projection le 9 mai du film Zabana ! à la maison de la culture, cela avant la clôture du gala international de boxe à El Eulma.
F. Zoghbi
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