Amelle tiens pour plus d'infos sur le kharaj ou kharag, de l'histoire de son introduction par omar radhiya allahou anhou pour rendre àCesar ce qu'il lui est dû et ne pas se tromper sur les gens
à lire :
Fiscalité
Le Coran mentionne quatre sources de revenus publics :
le zakat (les aumônes²obligatoires),
le sadaqa (la charité volontaire),
le jizya (les contributions des non musulmansbénéficiant de la protection musulmane),
et le khums (20% du butin de guerre réservés àl'usage discrétionnaire du Commandant-en-chef).
Le premier ne s'applique qu'aux musulmans. C'est en réalité une obligation religieuse plutôt qu'un impôt ordinaire.
Le sadaqa est purement volontaire et n'est donc pas un impôt au sens habituel du terme.
Le jizya est levé sur les nonmusulmans au lieu du service militaire et peut être fixé par un traité.
La pratique des premiers musulmans indiquent clairement qu'il s'agit d'une cotisation pour la protection des minorités,remboursable lorsque la protection ne pouvait être assurée. Ainsi, elle tombe dans la catégorie des droits d'utilisation.
Seul le khums est pris par la force, mais puisqu'il est pris à l'ennemi au1Par exemple, Siddiqi (1970, 11) rapporte que "lorsque les chrétiens de Najran ont proposé de payer deux fois le zakat à la place du jizya, [le Prophète] accepta leur proposition".
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Omar, le second calife, décida en effet l'introduction de deux nouveaux impôts : ilimposa des tarifs douaniers et étendit la levée du kharaj à des cas autres que le jizya modifié.
Jusqu'alors, les droits de douane étaient inconnus en Arabie. Voyant les nations du monde engagées dans ce qui, à ses yeux, a dû ressembler à une forme de vol frappant les marchands qui traversaient les frontières, Omar semble avoir suivi la recommandation coranique de pratiquer la rétorsion proportionnée (2:194) en imposant une politique de réciprocité. Dans une tentative économiquement savante pour minimiser l'effet des tarifs sur les musulmans et les minorités sous leur protection (les dhimmis), il accorda cependant une réduction de 50% auxdhimmis et une réduction de 75% aux musulmans. De plus, était considéré comme dhimmi à cet égard tout non musulman qui résidait en territoire musulman depuis plus d'un an.
Nous avons déjà abordé l'utilisation par Omar du kharaj dans le paragraphe relatif à la question foncière. Nous pouvons supposer qu'il voyait un parallèle entre la taxe foncière persane et le jizya sous sa forme usufruitaire que le Prophète accepta dans le cas des juifs de Khaybar.
Puisque l'impôt levé fut de loin inférieur à celui perçu par les Perses, l'on peut supposer qu'à la fois le Prophète et ses nouveaux sujets pensaient que les conditions étaientagréables, par rapport à celles fixées par le traité. Pourtant, le kharaj ressemble dans cecontexte à la taxe foncière persane (appelée kharag d'où peut-être le terme kharaj) plusqu'au jizya précisément parce qu'elle n'est pas fixée par voie de traité, mais peut être modifiéepar l'Etat de manière discrétionnaire. Omar s'en préoccupait et aurait mis en garde à plusieursreprises ses gouverneurs de ne pas fixer les taux à un niveau prohibitif. Il interrogea lesreceveurs de Sawad : "Vous avez peut-être estimé la valeur de la terre à un taux qu'ellene saurait supporter" , à quoi ils répondirent, "Non, au contraire, nous l'avons appréciée àun taux supportable ; voire, elle aurait pu supporter un niveau encore plus élevé" (Raana1977, 93).Lorsque les Ommeyyades ont pris le pouvoir, les gouverneurs ont augmenté lekharaj jusqu'à étouffer les revenus sous le Hajjaj, devenu légendaire pour sa politique fiscaleoppressive. Puis, le pieux Omar II tenta un retour à la politique fiscale d'Omar I. Il déclara queadl (la justice) et ihsan (la gentillesse) formaient l'esprit des lois économiques (uz-Zaman 1981,75). Les revenus abondaient. Malheureusement, ses successeurs ont dévié de sa politique.
Alors que la dynastie des Ommeyyades touchait à sa fin, son régent concéda : "Nous fûmes injustes avec nos sujets et ils furent déçus de notre justice. Ils voulaient se débarrasserde nous. Nos contribuablés, accablés, nous désertèrent, détruisirent nos propriétés etvidèrent le Trésor." (75-76). Lorsque Yazid III réagit aux protestations contre le niveau desdépenses publiques en promettant de les réduire et de baisser les impôts, il était déjà trop tard(101).A travers l'histoire islamique, les politiques fiscales allaient cahin-caha avec lamontée et le déclin des dynasties. C'est en les étudiant qu'Ibn Khaldun est arrivé à sa célèbreconclusion (de nos jours réincarnée sous le nom de la "courbe de Laffer" ) que les dynastiesobtiennent d'importantes recettes d'un taux d'imposition faible au début et de faibles rentréesprovenant de taux d'imposition élevés vers la fin de leur règne (Rosenthal 1967 II, 89).
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LA SUITE LIEN : http://www.euro92.com/acrob/islam%20classique.pdf

à lire :
Fiscalité
Le Coran mentionne quatre sources de revenus publics :
le zakat (les aumônes²obligatoires),
le sadaqa (la charité volontaire),
le jizya (les contributions des non musulmansbénéficiant de la protection musulmane),
et le khums (20% du butin de guerre réservés àl'usage discrétionnaire du Commandant-en-chef).
Le premier ne s'applique qu'aux musulmans. C'est en réalité une obligation religieuse plutôt qu'un impôt ordinaire.
Le sadaqa est purement volontaire et n'est donc pas un impôt au sens habituel du terme.
Le jizya est levé sur les nonmusulmans au lieu du service militaire et peut être fixé par un traité.
La pratique des premiers musulmans indiquent clairement qu'il s'agit d'une cotisation pour la protection des minorités,remboursable lorsque la protection ne pouvait être assurée. Ainsi, elle tombe dans la catégorie des droits d'utilisation.
Seul le khums est pris par la force, mais puisqu'il est pris à l'ennemi au1Par exemple, Siddiqi (1970, 11) rapporte que "lorsque les chrétiens de Najran ont proposé de payer deux fois le zakat à la place du jizya, [le Prophète] accepta leur proposition".
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Omar, le second calife, décida en effet l'introduction de deux nouveaux impôts : ilimposa des tarifs douaniers et étendit la levée du kharaj à des cas autres que le jizya modifié.
Jusqu'alors, les droits de douane étaient inconnus en Arabie. Voyant les nations du monde engagées dans ce qui, à ses yeux, a dû ressembler à une forme de vol frappant les marchands qui traversaient les frontières, Omar semble avoir suivi la recommandation coranique de pratiquer la rétorsion proportionnée (2:194) en imposant une politique de réciprocité. Dans une tentative économiquement savante pour minimiser l'effet des tarifs sur les musulmans et les minorités sous leur protection (les dhimmis), il accorda cependant une réduction de 50% auxdhimmis et une réduction de 75% aux musulmans. De plus, était considéré comme dhimmi à cet égard tout non musulman qui résidait en territoire musulman depuis plus d'un an.
Nous avons déjà abordé l'utilisation par Omar du kharaj dans le paragraphe relatif à la question foncière. Nous pouvons supposer qu'il voyait un parallèle entre la taxe foncière persane et le jizya sous sa forme usufruitaire que le Prophète accepta dans le cas des juifs de Khaybar.
Puisque l'impôt levé fut de loin inférieur à celui perçu par les Perses, l'on peut supposer qu'à la fois le Prophète et ses nouveaux sujets pensaient que les conditions étaientagréables, par rapport à celles fixées par le traité. Pourtant, le kharaj ressemble dans cecontexte à la taxe foncière persane (appelée kharag d'où peut-être le terme kharaj) plusqu'au jizya précisément parce qu'elle n'est pas fixée par voie de traité, mais peut être modifiéepar l'Etat de manière discrétionnaire. Omar s'en préoccupait et aurait mis en garde à plusieursreprises ses gouverneurs de ne pas fixer les taux à un niveau prohibitif. Il interrogea lesreceveurs de Sawad : "Vous avez peut-être estimé la valeur de la terre à un taux qu'ellene saurait supporter" , à quoi ils répondirent, "Non, au contraire, nous l'avons appréciée àun taux supportable ; voire, elle aurait pu supporter un niveau encore plus élevé" (Raana1977, 93).Lorsque les Ommeyyades ont pris le pouvoir, les gouverneurs ont augmenté lekharaj jusqu'à étouffer les revenus sous le Hajjaj, devenu légendaire pour sa politique fiscaleoppressive. Puis, le pieux Omar II tenta un retour à la politique fiscale d'Omar I. Il déclara queadl (la justice) et ihsan (la gentillesse) formaient l'esprit des lois économiques (uz-Zaman 1981,75). Les revenus abondaient. Malheureusement, ses successeurs ont dévié de sa politique.
Alors que la dynastie des Ommeyyades touchait à sa fin, son régent concéda : "Nous fûmes injustes avec nos sujets et ils furent déçus de notre justice. Ils voulaient se débarrasserde nous. Nos contribuablés, accablés, nous désertèrent, détruisirent nos propriétés etvidèrent le Trésor." (75-76). Lorsque Yazid III réagit aux protestations contre le niveau desdépenses publiques en promettant de les réduire et de baisser les impôts, il était déjà trop tard(101).A travers l'histoire islamique, les politiques fiscales allaient cahin-caha avec lamontée et le déclin des dynasties. C'est en les étudiant qu'Ibn Khaldun est arrivé à sa célèbreconclusion (de nos jours réincarnée sous le nom de la "courbe de Laffer" ) que les dynastiesobtiennent d'importantes recettes d'un taux d'imposition faible au début et de faibles rentréesprovenant de taux d'imposition élevés vers la fin de leur règne (Rosenthal 1967 II, 89).
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LA SUITE LIEN : http://www.euro92.com/acrob/islam%20classique.pdf
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