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Hamrouche appelle Toufik, Bouteflilka et Gaïd Salah à sortir le pays de la crise

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  • #61
    Xenon

    Les Russes n'ont pas l'influence politique sur l'Algérie qu'a la france et les USA .
    Qui te parle d'influence politique ??
    Je parle d’approvisionnement énergétique ..

    Quand l'Algerie déclare haut et fort - et à tort - que ses réserves de gaz ne lui permettent plus d'honorer ses contrats avec l'Italie - ouvrant ainsi la voie au Qatar d’inonder le marché européen ..c'est grave pour nous et pour les russes

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    • #62
      et pourquoi ont ils fait ca selon toi ?
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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      • #63
        xenon

        Il est évident pourquoi ..
        L’incessant va et vient de l’émir du Qatar n'augure rien de bon !!.. c'est le moins que l'on puisse dire..
        Et à cela .. se rajoute la visite de Kerry qui ne dit pas son nom !..
        Dans le cas où cette visite se passerait mal, faudrait s'attendre - si j'ai bien compris d'après mes diverses lectures - à une avalanche de démission au sein de l'ANP !.. D'où l’appel d'urgence lancé par Hamrouche

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        • #64
          de grâce Mr Hamrouche , cessez de dire des bêtises .
          Quand quelqu'un ne parle pas on lui reproche le silence et quand il parle on dénonce ses paroles. Ce qui fait surtout peur en Algérie c'est le manque de discernement politique.

          Certainement, Hamrouche est le mieux placé que quiconque pour parler de la crise Algérienne. Il a vécu à l'intérieur du système et il le connait mieux que chacun de nous. Ses dernières interventions successives prouvent que qu'il y a vraiment feu en la demeure.

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          • #65
            Zen.man

            Quand quelqu'un ne parle pas on lui reproche le silence et quand il parle on dénonce ses paroles. Ce qui fait surtout peur en Algérie c'est le manque de discernement politique.
            C'est compréhensible.. les idéalistes ne savent plus à quel saint se vouer

            Sauf qu'il n'y a plus de doutes.. l'Algerie fait face à 2 crises - l'une interne et l'autre externe !
            L'une, sera j'espère dénouée par Hamrouche .. l'autre, par Ramtane Lamamra.!
            A défaut de les soutenir, laissons au moins ces gens travailler !.. le pragmatisme politique est la seule issue à ce stade

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            • #66
              Mouloud Hamrouche : de la parole aux actes


              Actualité - le 30 mars 2014 à 19 h 38 min - Amel Berkam.

              C’est devenu le terme à la mode de la période de campagne électorale : la transition. C’est un mot-valise dans lequel chacun place des souhaits mais que personne ne définit réellement. En témoigne avant tout la position de l’ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche. Ce dimanche, il a encore lancé un appel pour une sortie de crise. Selon lui, la solution est entre les mains de trois hommes : Bouteflika, Gaid Salah et Toufik.

              Celui qui se pose en réformateur entend peser pour cette « transition », mais on attend toujours une réflexion de sa part sur le contenu de cette demande politique. L’homme a quitté le pouvoir en 1991 et depuis, il n’a produit aucune réflexion doctrinale, ni contribution dans un journal, ni conférence internationale ou même à travers l’Algérie.

              S’il pense que c’est en prenant la parole pour la troisième fois dans des cénacles autorisés qu’il pourra convaincre les élites algériennes, Mouloud Hamrouche se trompe lourdement. Au contraire, s’il veut être une part de la solution, il doit produire une véritable sortie de crise élaborée et argumentée, au-delà des grandes définitions générales et des appels à telle ou telle personnalité.

              Or, jusqu’à présent, Hamrouche ne propose rien de concret. Ni feuille de route ni explication de texte véritablement convaincante. Ce réformateur libéral sur le plan économique qui bénéficie d’a priori favorables, notamment pour avoir été celui qui a autorisé la presse privée, est pourtant un inconnu pour les Algériens et notamment les plus jeunes.

              Mouloud Hamrouche par la rareté de sa parole a réussi à créer une attente autour de lui, mais on ne sait rien d’un éventuel modus operandi qu’il pourrait proposer. On a envie de lui dire qu’il doit enfin passer de la parole aux actes s’il veut réellement peser dans les mois et les années qui viennent au risque sinon de passer pour un responsable politique hors sol.

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              • #67
                Il est tout de même surprenant que, sans même faire un compte rendu objectif de l'intervention de Hamrouche, TSA (article ci-dessus) se fend d'un commentaire aux relents d'un "oui, mais...".

                Faut-il y lire déjà la réponse d'un des 3 personnages visés ? Lequel ?
                كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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                • #68
                  compte rendu de quoi?
                  le blablabla que nous répète Hamrouche ?
                  C'est d'un vide épouvantable!
                  y a pas Boutef qui est devenu sénile.
                  Ce vieillard tonitruant n'apporte absolument rien.
                  Ce vieillard ne dit rien, en tous les cas, pas au peuple.

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                  • #69
                    A mon avis, M.Hamrouche part d'un préalable :
                    Le Conseil Constitutionnel est l'institution qui aurait dû appliquer les dispositions de l'article 88 et déclencher la procédure pour destituer Bouteflika et mettre le parlement devant ses responsabilités puisque Bouteflika est dans l'incapacité de gouverner.
                    Malheureusement, aucune disposition n'avait été prévue au cas ou la présidence du Conseil est occupée par un soldat de la maffia comme c'est le cas présent !
                    Et les institutions comme le Conseil Constitutionnel, le Ministère de l'intérieur et le ministère de la justice, ne peuvent pas fonctionner quand elles sont chapeautés par des soldats fidèles de la maffia !
                    C'est, me semble-t-il, ce qu'entrevoit Hamrouche et justifie sa démarche !

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                    • #70
                      de grâce Mr Hamrouche , cessez de dire des bêtises .
                      __________________
                      qui mieux que HAMROUCHE connait les coulisses du pouvoir en Algérie et qui a fait preuves d'autant de pragmatisme que lui ?

                      L'armée décide de tout et est seule, pour l'heure en mesure de démocratiser le système en renonçant à une partie de son pouvoir.

                      TOUFIK est le Rab , contesté du DRS , qui a perdu de son pouvoir régalien, mais qui a toujours la haute main sur la puissante machine que sont les services.

                      Gaid SALAH , est le représentant des officiers qui ont cédé au charme des amis de REBRAB et des milliardaires de la transition économique.

                      Les deux clans , se méfiant de la démocratisation refusent toute concession, et préfèrent le statu quo en espérant renforcer leur propre pouvoir.

                      Pari risqué , qui donne plus de poids à l'ingérence et à la position des USA.

                      KERRY à Alger aura plus que de conseils à donner. Des directives !

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                      • #71
                        Exemples de comptes rendus

                        Mouloud Hamrouche au forum de Liberté
                        Bouteflika, Gaïd Salah et Mediène doivent sauver le pays


                        «Ces trois personnages, qui ne représentent pas que leurs personnes, ont la clé de sortie de crise», affirme Mouloud Hamrouche, en parfait connaisseur du système et, semble-t-il, de la crise qui menace de le faire exploser.


                        L’ancien Premier ministre en appelle à la responsabilité des trois hommes cités tout en avertissant que «la crise a trop duré».
                        Mouloud Hamrouche nomme les choses. L’ancien Premier ministre, qui multiplie les sorties médiatiques ces derniers temps, pour proposer une solution de sortie de crise, est allé un peu plus loin dans son analyse à l’occasion de son passage, hier en fin d’après-midi, au forum du quotidien Liberté. M. Hamrouche, qui a lancé l’idée d’une «transition», est plus explicite. Il appelle trois personnages «qui détiennent la clé de sortie de crise» à initier une solution pour le pays. «Trois nationalistes, patriotes, portent le fardeau pour sauver le pays de la crise : le Président, les généraux de corps d’armée Gaïd Salah et Mohamed Mediène, armés de courage et de bon sens, de lucidité, doivent sortir le pays de l’impasse», a déclaré d’emblée celui qui symbolise les seules réformes démocratiques initiées en Algérie depuis près de 25 ans.

                        L’homme cite les trois hommes et les compare, de manière inattendue et brutale, à trois héros de la guerre d’indépendance, à savoir Belkacem Krim, Abdelhafid Boussouf et Lakhdar Bentobbal, qui ont «eu le courage de mettre fin à la guerre d’indépendance». La comparaison est tellement inattendue qu’une partie de la nombreuse assistance, composée de journalistes et de citoyens venus écouter Hamrouche, a posé beaucoup de questions sur le sujet.

                        Pressé de dire pourquoi une telle proposition, Mouloud Hamrouche explique que «pour éviter un effondrement, les Algériens doivent avoir une adresse. Et ces trois personnages, qui ne représentent pas que leurs personnes, ont la clé de sortie de crise». Plus que cela, l’homme explique que les trois responsables actuels «ne doivent pas partir avant de nous donner la clé». Il met les trois hommes devant leurs responsabilités. Car, dit-il encore, si «quelque chose arrivait demain, ce sont eux qui vont en assumer la responsabilité».

                        «L’armée ne doit pas remplacer le peuple»

                        Pour Mouloud Hamrouche, «la crise a trop duré» et «si elle n’est pas endiguée, elle risque de nous conduire vers l’effondrement». Or, ajoute-t-il encore : «Moi je veux éviter l’effondrement.» Et il n’est pas trop tard pour régler le problème. «Jusqu’au 17 avril et même après, tout est possible. Si les trois responsables, avec le soutien de l’armée, lancent le processus de changement, tout le monde suivra, société civile et politique. Chaque fois qu’un discours se développe, parce qu’on est faible, on se pose des questions, on lance des suspicions. Mais si on a un pouvoir démocratique, les contrepouvoirs peuvent détecter ces suspicions et les vérifier», dit-il encore.

                        L’ancien Premier ministre estime que l’armée a un rôle à jouer. Et d’ajouter : «Il n’a jamais été question pour moi de substituer la légitimité populaire par la légitimité militaire. Mais il faut reconnaître que l’armée a une légitimité qu’elle a donné au pouvoir.» Interrogé sur les sujets d’actualité, l’ancien chef de gouvernement ne veut pas s’inscrire dans la logique du système : «C’est un débat qui se tient dans une bulle. On a oublié que dans ce carré que nous ne voulons pas quitter, deux tiers de la population sont exclus des débats et de l’élection.» Alors que certaines indiscrétions rapportent que l’ancien Premier ministre est intéressé par le poste de vice-Président, le concerné, lui, veut s’inscrire en dehors de toutes ces questions.

                        Et il ose même une révélation historique : «En 1976, j’étais témoin d’un débat public qui a donné naissance à la Constitution, le groupe chargé a reçu une proposition : créer un poste de vice-Président. Il y a eu débat, les analystes ont dit : créer ce poste pour assumer quel type de missions ? Ou il devient un fonctionnaire ? Ou on lui donne des responsabilité ? Mais il y a eu une idée lumineuse : connaissant la nature de notre pays, il y aura un risque que les hommes du Président passent leur temps à comploter contre le vice-Président et vice-versa…»


                        El Watan
                        31.03.14

                        SORTIE DE CRISE
                        Le plan de Mouloud Hamrouche


                        L’ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche signe une nouvelle sortie publique, invité qu’il était, hier, du forum du journal Liberté. Il appelle, affinant sa proposition pour une sortie de crise, à la négociation d’un nouveau consensus entre trois hommes : Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Gaïd Salah et Mohamed Mediene dit Toufik.


                        De proche en proche, Mouloud Hamrouche en vient donc à préciser sa pensée, lui, dont les trois précédentes sorties étaient comprises comme un plaidoyer exclusivement favorable à l’armée. Il ne se déjuge point mais prend soin d’adjoindre un nouvel acteur à la cause : le président Bouteflika.

                        Mouloud Hamrouche plaide, sans détour, l’élaboration d’un nouveau contrat entre les hommes qui représentent les trois piliers du pouvoir, Abdelaziz Bouteflika, le président de la République, le général Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major de l’ANP et le général Mohamed Mediene, dit Toufik, le patron du DRS. «Trois hommes portent le fardeau de la crise : Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Gaïd Salah et Mohamed Mediene. Ces trois hommes, armés de courage et patriotes qu’ils sont, doivent sortir le pays de l’impasse et l’engager sur la voie de la modernisation et de la démocratisation», a-t-il affirmé, ajoutant que «la solution passe par ces trois hommes. Ils doivent négocier un consensus pour engager un processus de renouveau».

                        L’ancien chef de gouvernement, qui passe pour la plus loquace des personnalités restées en dehors du processus électoral en cours, ne conçoit donc pas de solution à la crise que vit le pays en dehors d’un consensus négocié à l’intérieur du système lui-même.

                        Un système dont il dit pourtant qu’il est arrivé au point de ne même plus pouvoir maintenir le statu quo. Mouloud Hamrouche ne veut pas que le système s’effondre. Il l’affirme assez clairement, au demeurant : «Je ne souhaite pas l’effondrement du système. Et, la négociation d’un nouveau consensus entre ces trois hommes est la seule voie à même d’engager un processus de renouveau sans passer par l’effondrement du système», appuie-t-il sa proposition.

                        Mouloud Hamrouche, dont les tenants de ses sorties récurrentes ne sont pas clairement cernés, évoque, dans sa tentative de dessiner une épaisseur à son argumentaire, l’impossibilité de consensus en dehors de celui qui engagerait les trois hommes qu’il a cités. «Les leviers sont entre les mains de ces trois hommes. Il est difficile de trouver un consensus entre les différentes sensibilités politiques qui s’expriment dans la société.»

                        Et, conséquemment, Mouloud Hamrouche n’est pas réfractaire au type de changement que proposeraient les segments du système en place. «Nous devons choisir le type de changement, et si on peut le faire avec les gens en place, tant mieux.» Evidemment, vendre une telle option, au-delà qu’elle soit suspecte de non-dits, est un exercice hargneux, à plus forte raison lorsque son auteur est vite pris dans sa propre contradiction.

                        Le même Hamrouche, qui appelle à une solution négociée à trois, avait soutenu dans son avant-propos au débat du jour que «la gestion gouvernementale restera chaotique avec ou sans les hommes en place». Et pourtant ce sont des «gens en place» qu’il crédite de capacité à sortir le pays de la crise.

                        Uniquement eux, en sus, puisqu’il considère que «les propositions (les autres) avancées n’auront aucun impact sur les questions posées». Cela dit, Mouloud Hamrouche a saisi l’opportunité de son passage au forum de Liberté pour préciser son propos tenu dans les colonnes d’El Watan et El Khabar et par lequel il entendait que seule l’armée confère de la légitimité. «Je n’ai jamais mis en équivalence la légitimité citoyenne et celle de l’armée, encore moins substitué cette dernière à la légitimité populaire.»


                        Le Soir d'Algérie
                        31.03.14


                        .....................................
                        Dernière modification par Lombardia, 31 mars 2014, 14h28. Motif: correction ortho
                        كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

                        Commentaire


                        • #72
                          Bouteflika, Gaïd Salah et Mediène doivent sauver le pays
                          quand je le disais sénile, c'était justement pour ça...
                          Nous savons tous que ces 3 salopards sont les 3 piliers du pouvoir, Hamrouche ne nous apprend rien de nouveau...
                          Demander de sauver le pays, à ces salopards qui sont la source des plus grands problèmes de l'Algérie, il faut être vraiment gaga qui n'a aucun courage.
                          Les c..., finalement, jusqu'ici, y a que Zeroual qui en a
                          Dernière modification par Bachi, 31 mars 2014, 17h34.

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                          • #73
                            Le compte rendu de Liberté

                            Mouloud Hamrouche hier au forum de “Liberté”
                            “La responsabilité incombe à Bouteflika, Gaïd-Salah et Mediène”


                            Pour l’ancien chef de gouvernement, il ne s'agit pas de jouer les Cassandre.
                            Ce qui n'a, du reste, rien d'amusant vu la gravité de la situation.


                            Invité hier au Forum de Liberté, l’ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, a d’emblée averti son auditoire que ce n’était pas par coquetterie intellectuelle qu’il venait s’exprimer : “Je me suis toujours intéressé au sort de mes concitoyens. Je raisonne en dehors du système en place. Je suis de formation militaire et je sais, par conséquent, évaluer les risques. Et il m’est apparu que le régime est incapable de se renouveler et de renouveler ses hommes. Il faut donc vite quitter cette impasse.”

                            Abordant la crise que vit le pays à la veille d’un scrutin présidentiel porteur de tous les dangers, l’ancien chef de file des réformateurs a déploré un bilan de crise très lourd : “Ma démarche ne s’inscrit contre personne, mais doit profiter à tout le monde. J’ai tiré le bilan national. C’est une crise inutile. Malgré son coût très élevé, cette crise ne nous a pas aidés à structurer notre pensée politique et à améliorer notre gouvernance.” Loin de produire une hypothétique “régression féconde”, cette crise a, selon Mouloud Hamrouche, mis en échec “nos administrations pérennes”. “Nous n’avons plus d’administration gouvernementale, au lieu et place, nous avons des fiefs soumis à des intérêts particuliers ou à des réseaux d’allégeance. Les démembrements de l’État sont devenus des dépendances des réseaux locaux.” Le plus grave, néanmoins, pour l’orateur, est qu’aucun bilan n’a été soumis à expertise : “Aucun choix n’a été évalué. Aucune politique n’a, a priori ou a posteriori, été soumise à débat ou à appréciation.” Hamrouche constate, en revanche, qu’à l’occasion de la présidentielle, le “bilan” présenté au public ne peut être confirmé ou contredit par aucune institution ou administration du pays.

                            S’agissant précisément de cette impunité qui règne dans les hautes sphères de l’État, Hamrouche regrette que la langue arabe ou française ne comporte pas d’équivalent assez fort au mot anglais “accountability” qui désigne non seulement la responsabilité mais surtout le fait de répondre de ses actes : “Personne ne s’est senti obligé jusque-là d’expliquer ce qu’il a fait ou pas fait.” Pour l’invité de Liberté qui se défend d’être un oracle, l’Algérie vit actuellement un “risque d’effondrement” : “Les difficultés vont s’accumuler et non pas disparaître au lendemain du 17 avril”, prédit-il. D’après lui, le fonctionnement du système a mis le pays en difficulté au point où même les élections sont devenues un outil d’exclusion qui fait partie aujourd’hui des nombreuses difficultés que vivent les Algériens : “Une élection est en théorie un moyen de permettre au citoyen d’être heureux et de faire ce qu’il a envie de faire. Il n’y a aucune raison pour que les Algériens ne soient pas heureux dans ce pays”, martèle-t-il. D’ailleurs, pour l’ancien chef de gouvernement, c’est simple : “Les Algériens n’ont pas participé aux élections depuis près d’un quart de siècle”, affirme-t-il sans ambages et sans risque d’être démenti.


                            La bande des trois

                            “Je ne suis pas venu proposer une démarche dans le détail, mais appeler à entamer un début de processus qui dépend essentiellement de trois hommes qui doivent commencer à le déclencher. Il s’agit en l’occurrence de messieurs le président de la République Abdelaziz Bouteflika, du général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah et du général de corps d’armée, Mohamed Médiène”, a-t-il indiqué. Pourquoi précisément ces trois hommes ? “Les gens qui sont dehors n’ont pas les leviers de commande qui sont dans les mains de ces trois hommes. Je les tiens pour responsables et j’espère qu’ils ne prendront pas ombrage. On a besoin de ces hommes car c’est eux qui portent la responsabilité devant l’Histoire.”

                            Hamrouche se dit convaincu et confiant que ces hommes savent de quoi il en retourne : “Ce sont des hommes courageux et leurs premiers actes doivent s’adresser d’abord à leurs hommes, ou plutôt aux structures dont ils ont la responsabilité. Ils doivent appeler au calme et à la discipline afin de dépasser la peur. Je suis moi-même à la retraite et j’ai peur. Que dire alors de ceux qui sont encore aux affaires !”

                            À entendre cet ancien haut responsable, ce ne sont pas seulement les simples citoyens qui sont angoissés et déboussolés par le scrutin à venir. Hamrouche fera même un parallèle avec “les dures années de la guerre de Libération” lorsque trois hommes avaient eu la sagesse de mettre le pays sur les rails de l’indépendance avant de s’effacer : “J’espère que je ne vais choquer personne en osant une comparaison forte : Les trois B (Abdelhafid Boussouf, Krim Belkacem, Lakhdar Bentobbal) ont donné l’indépendance et sont partis ensuite.” Pour lui, cette comparaison tient la route. “Les trois B ont conduit le mouvement national et une guerre très dure et très coûteuse. Mais à la fin, il fallait bien des hommes pour dire arrêtons les frais. Et, bien sûr, en face, il y avait aussi des hommes qui pensaient la même chose.” Pour lui, on n’est pas très loin de cette crise qui a détruit l’essentiel de ce qui a été fait depuis l’Indépendance du pays. Et pour cause ! “La crise a touché les fondements de l’État et de la société. La cohésion sociale et nationale est aujourd’hui soumise à interrogation.”

                            Pour lui, les hommes sus-cités, qui détiennent aujourd’hui les manettes du pouvoir en Algérie, ont les moyens d’engager le pays sur une nouvelle voie de modernisation et de démocratisation. “Je leur demande seulement de se mettre d’accord. Je leur propose une ultime mission ô combien exaltante, à savoir maintenir la stabilité du pays.” Une proposition dont les tenants du pouvoir ne peuvent logiquement se dérober, et ce, d’autant que leurs ouailles ne cessent de chanter cette “stabilité” sur tous les toits.


                            .../...
                            كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

                            Commentaire


                            • #74
                              .../...


                              Appel au consensus

                              “Il ne s’agit pas de favoriser une partie contre une autre. Le système et ses hommes puissants ont atteint aujourd’hui leurs limites et ils le savent ! Ils ne peuvent aller plus loin. Le consensus national d’hier est rompu. Le risque d’embrasement est réel. Il s’agit de sauver le pays et, pourquoi pas, les hommes qui sont au pouvoir. Et cela, même s’ils ont fait partie de la crise”, précise Hamrouche, magnanime.

                              “Il ne faut pas qu’ils sentent qu’ils vont perdre quelque chose. Nous ne sommes pas en train de juger leur bilan. On est à la recherche d’une issue pour sauver l’essentiel, à savoir notre identité, notre indépendance et notre sécurité.” Mais de quoi s’agit-il dans les faits ? Pour Hamrouche qui dit ne pas vouloir trop charger ces trois hommes : “Nous avons aujourd’hui une adresse et des noms. Armés de courage, de bon sens et de lucidité, ces hommes doivent sortir le pays de l’impasse. Ils doivent d’abord trouver, entre eux, un consensus et commencer à envoyer des signaux forts à la population qu’un choix différent est en train de s’opérer. Pour redonner confiance aux gens, il faut déjà arrêter l’effondrement. Qu’ils nous donnent les clés pour sortir de l’impasse et qu’ils ne laissent pas ce poids, cet héritage problématique aux nouvelles générations. Il faut que leurs successeurs trouvent un dossier vierge, un nouveau consensus, avec de nouvelles règles d’exercice du pouvoir.” En d’autres termes, Mouloud Hamrouche propose, à son tour, une période de transition, emboîtant le pas à de nombreuses personnalités nationales. “Ce nouveau consensus ne se fera contre personne, mais avec tout le monde. Au fur et à mesure que nous avancerons dans le débat, nous allons découvrir les voies et les moyens les moins coûteux pour sortir de l’impasse. Toute contribution est la bienvenue, il faut mettre dans le panier la totalité des propositions. Aucune proposition n’est moralement récusable.”
                              “En mon âme et conscience, il n’y a que l’armée qui peut faire quelque chose.” Pour l’hôte de Liberté, c’est assurément la seule force organisée dans le pays : “D’une manière directe ou indirecte, elle est la gardienne de notre identité nationale, l’incarnation du projet d’un État démocratique fort. L’armée algérienne est légitime par son histoire et par sa composante humaine. Sa mission est de défendre le pays et le peuple.” Même s’il accorde un net satisfecit à l’endroit de la grande muette et notamment à ses nouvelles générations qui, selon lui, sont beaucoup mieux formées et informées, pour l’ancien officier instructeur, les armées les plus fortes sont celles des pays démocratiques : “Contrairement à ce que l’on peut penser, la sécurité est beaucoup plus présente dans les sociétés ouvertes.

                              Aucune armée au monde, quelles que soient sa force, sa discipline et sa cohésion, ne peut empêcher une guerre civile. Mais elle a d’autres moyens pour l’éviter. Il s’agit de savoir garder un rapport de confiance avec la population. Il est impossible de défendre le pays sans l’adhésion de la population.” De toute manière, pour Hamrouche, tout a été inventé : “L’humanité a fait des progrès énormes en matière de gouvernance. Ce n’est pas par hasard que les pères fondateurs de Novembre 54 ont opté pou un État démocratique et social qui ressemble, avouons-le, à tous points de vue au modèle occidental. Il n’y a pas d’idéologie là dedans. On sait comment les civilisations ont émergé et comment elles ont disparu.”


                              Kerry à Alger, et alors ?

                              Interrogé au sujet de la visite controversée du chef de la diplomatie américaine, John Kerry, attendu cette semaine à Alger, et ce, au moment même où la campagne continue à battre son plein, Mouloud Hamrouche n’y voit pas d’inconvénient : “C’est parce que l’on est faible que l’on est soupçonneux. Chaque fois qu’il y a une rencontre, on se pose des questions et on s’interroge. Je trouve cela légitime, mais cela ne veut pas dire que les soupçons sont fondés. Nous sommes dans le concert des nations et c’est une confrontation permanente des intérêts et des volontés. Les règles du jeu sont claires : il faut êtres fort à l’intérieur et avoir une volonté nationale. Les interlocuteurs étrangers doivent savoir qu’ils parlent à l’Algérie et non pas à une personne.” Cela dit, l’ancien chef de gouvernement comprend toutefois que le discours alarmant soit fondé, notamment à l’aune de l’opacité et de la confusion qui règnent dans le pays. Et pour éviter ce type de doutes à l’avenir, il faut, d’après lui, disposer d’un pouvoir démocratique, des institutions et des contre-pouvoirs qui puissent vérifier toujours les dires des dirigeants.
                              “Pour éviter cette angoisse permanente, il faut aller vers un État moderne.” Hamrouche se veut sans complexe devant nos partenaires étrangers : “Il y a un discours qui s’appuie sur une idéologie ancienne, celle de la guerre de Libération contre l’ordre colonial. L’Algérie a payé le prix fort. Aujourd’hui, c’est un pays indépendant, membre de l’ONU et qui a des relations avec des États. Il faut négocier avec tout le monde. Et, bien entendu, avec les puissants de ce monde.” Pourtant d’aucuns estiment en Algérie que la “coopération” internationale menée sous la férule du Président sortant est très impopulaire. On reproche, ainsi, de plus en plus, à l’actuel locataire d’El-Mouradia son double jeu et ses liens douteux, notamment avec l’ancienne puissance coloniale.

                              Pour Hamrouche, la faille proviendrait de la non-identification de l’intérêt national : “Nos dirigeants savent peut être si l’intérêt du pays est protégé, mais ce sentiment n’est pas le plus répandu. Dans tous les cas de figure, les hommes qui ont la décision politique doivent montrer qu’ils sont soutenus par la majorité des Algériens. À cet égard, la population doit apparaître surtout devant les autres.” Ceci dit, Hamrouche reconnaît implicitement que pour sauver ce qui reste de notre souveraineté toujours en devenir 52 ans après l’Indépendance, une solution radicale s’impose !


                              Liberté
                              31.03.14
                              كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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                              • #75
                                Bachi a dit:
                                Les c..., finalement, jusqu'ici, y a que Zeroual qui en a
                                Et qu'est ce qu'il a fait TON SAUVEUR Zeroual lors de sa sortie ????

                                NIET,

                                WALOU,

                                LE VIDE SIDERAL !

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