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H. Boumédienne, dictateur ou visionnaire?

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  • #31
    Héliopolis

    Désolé, j'étais encore trop jeune à l'époque, j'étais un cadre qui se désintéressait de la politique, c'était pas dans mes cordes, Et on ne s'attendait pas à ce qui allait nous arriver, on était trop confiant.
    Je me rappelle toutefois avoir écouté des gens mieux informés que moi qui discutaient des ennemis de Boumédienne en mettant en cause des hommes d'affaire, des hommes politiques civils ou militaires, ansi que des ministres.
    Je suis convaincu que les langues finiront par se délier un jour.
    Pense un peu à l'assassinat de Boudiaf. Personne ne croit à la version officielle et on attend toujours de connaître la vérité.

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    • #32
      J'ai un copain dont la grand mere a ete la maitresse de Zeggar. Il parait que boumediene le chargeait d'executer les basses oeuvres avec deux truands d'Alger.
      Dernière modification par Heliopolis, 24 octobre 2006, 23h48.

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      • #33
        Boumédienne était un homme très rassurant et même s'il lui arrivait d'être sévère dans ses propos, jamais un honnête homme ne se sentait visé personnellement. Nous étions à l'époque convaincus que, malgré certaines faiblesses, l'Algérie était sur la bonne voie et il y a tout lieu de croire que les échecs sont dus non pas à la politique du président, mais à ceux qui n'ont jamais cessé de lui mettre les bâtons dans les roues.
        C'est la plus vieille parade politique du monde: c'est la faute aux autres.
        Pourtant, dictateur qu'il était, autoritaire, chef incontesté, commandant en chef des armées, il avait tous les pouvoirs. Personne ne pouvait s'opposer à lui.

        Rassurant, tu dis ?
        Au contraire, c'est le plus intimidant des chefs d'état qu'a connu l'Algérie...

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        • #34
          Héliopolis

          J'en sais rien, c'est peut-être vrai, mais attendons de meileures informatins pour en juger.

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          • #35
            Bachi

            Boumédienne est mort, et jusqu'à ce jour, on essaie toujours de l'enterrer définitivement.
            Il n'a plus aucune importance si ce n'est dans la mémoire et dans le coeur de ceux qui l'ont aimé.
            Je ne suis pas en train de dire du bien de Boutef, mais de Boumédienne et je n'espère aucune récompense en échange.
            Tu dis qu'il était autoritaire, chef incontesté ect..., à l'époque, ça pouvait être des qualités.
            Il était parfois intimidant, mais seuls étaient intimidés ceux qui avaient quelque chose à se reprocher.

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            • #36
              Laari

              C'est vrai les morts il vaut mieux ne pas les juger. N'empeche que les terroristes qui ont entre 18 et 35 ans ont ete formes par les instituteurs venus du proche orient et qui ont conditionne les gamins de notre generation. Je suis ne en 69 et en 88 j'etais a Alger pour la grande bagarre. Mais si j'etais la uniquement pour bruler les voitures des gendarmes et de la securite militaire, d'autres poussaient deja des slogans anti democratiques.

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              • #37
                Heliopolis

                Si l'on me demandait de choisir une langue nationale et officielle pour mon pays, je choisirais peut-être la langue française parce que c'est celle que je maîtrise le mieux.
                Seulement, je ne suis pas l'Algérie. Un tel choix revient à tous les algériens, et il porterait incontestablement sur la langue arabe qui est celle de nos ancêtres et de notre religion.
                Alors, vive la langue nationale et l'arabisation, et Boumédienne et les ministres de son époque ne pouvaient pas faire autrement qu'arabiser, sauf qu'ils auraient dû veiller à assurer un enseignement universel de qualité avec de langues additionnelles.
                Seulement, il ne faut pas confondre arabisaion et endoctrinement. Il est vrai que les méfaits des frères musulmans formés à l'école algérienne ont existé du temps de Boumédienne, mais le véritable activisme a commencé juste après et on a vu la prolifération d'écoles coraniques qui, au lieu d'enseigner le Saint Coran, ont formé des intégristes capables d'égorger leurs propres frères destinés au djihad pour la grande doula islamya.
                Ce projet n'est d'ailleurs pas né en Algérie.
                Et c'est vrai qu'en octobre 88, il y a eu des slogans anti-démocratiques et qu'on a remarqué durant les manifestations beaucoup de gens barbus amés d'épées.
                Pour finir, je pense qu'on n'en serait jamais arrivé là si Boumédienne était resté à cette époque.

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                • #38

                  Boumédienne est mort, et jusqu'à ce jour, on essaie toujours de l'enterrer définitivement.
                  Il n'a plus aucune importance si ce n'est dans la mémoire et dans le coeur de ceux qui l'ont aimé.
                  Je ne suis pas en train de dire du bien de Boutef, mais de Boumédienne et je n'espère aucune récompense en échange.
                  Tu dis qu'il était autoritaire, chef incontesté ect..., à l'époque, ça pouvait être des qualités.
                  Il était parfois intimidant, mais seuls étaient intimidés ceux qui avaient quelque chose à se reprocher
                  Je crois qu'il y a un malentendu...
                  Je ne te reprochais pas d'aimer Boumédiene ou de lui trouver des qualités.
                  Moi-même, je lui en trouve certaines:
                  Il a été le seul à ne pas profiter de sa position, ni faire profiter d'autres;
                  Il a nationalisé les hydrocarbures.
                  Je peux même lui accorder le bénéfice du doute quant à ses bonnes intentions.

                  Mais son règne demeure globalement négatif, économiquement, socialement , politiquement. Il n'y a rien de positif, un pays tenu par une main d'acier sous une chape d'interdits, un état extrêmement policier dirigé par une dictature sans aucune concession. Un système qui a très largement failli et cette faillite a un responsable: H. Boumédiène. On ne peut le décharger aucunement de cette responsabilité, même pas en partie, car il était le maître absolu et il détenait tous les pouvoirs.

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                  • #39
                    Son fils sperituel,actuellement president,a les memes qualitès,les memes responsabilitès,mais dans un environnement outre,ferai t'il les memes erreurs dans le choix politique et economique que HB.
                    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.

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                    • #40
                      Takamra

                      Du temps de Boumédienne, Boutef était un ministre jeune et brillant. Il représentait très bien l'Algére révolutionnaire de l'époque, avec son prestige et ses erreurs, mais une Algérie qui avait son image de marque et qui pesait son poids sur la scène mondiale.
                      Aujourd'hui, les choses ont changé. Le Boumédiennisme est totalement dépassé, notre pays n'a plus besoin d'un zaïm, mais seulement d'une bonne constitution élaborée par des spécialistes de haut niveau qui puisse garantir à tous les algériens le libre exercice de tous leurs droits sans aucun risque de déviationnisme.
                      Seulement, cela donnerait la possibilité aux algériens de remettre en cause certains faits accomplis et gênerait considérablement de gros bonnets.
                      Boudiaf a bien essayé de le faire, on sait le résultat.
                      Boutef n'en aura jamais le courage, malheureusement; il mourra lui aussi, peut-être plus tôt qu'on ne croit, sans avoir véritablement servi son pays et laissera la place à un frère jumeau.

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                      • #41
                        Vous avez parlé de la GRANDE HISTOIRE en long et en large. Merci les boys.
                        Je veux vous parler de la petite histoire.

                        L'Algérie est une marmite qu'on a gardée hermétiquement fermée pendant plus d'un quart de siécle pour la protéger des microbes du monde extérieur. Imaginez ce que ça sentait là-dedans quand on a ôté le couvercle, 26 ans plus tard... Visionaire ? Vous voulez dire le Houari ( allah yarhmou ) qui a étouffé ce pays, mis le couvercle sur la marmite ! s'cuse Amouna, prête-moi ça une seconde : aya berkawna men t'naten dialkoum.

                        La petite histoire les boys, oubliez ça la grande histoire, oubliez ça la révolution agraire, l'industrie industrialisante et autres stupidités du genre, conséquences d'une idéologie qui a échoué. Les russes, les viets, les cubains, les coréens, les algériens et d'autres aussi, tous ont échoué. Résultat : Des pays poubelles, quelques uns, carrément des poubelles renversées. Mais parlons de la marmite, je veux dire de l'algérie. Je peux vous résumer la Soummam en deux étapes : 1) Indépendance et 2) donner un sens positif a l'indépendence... Seule la première étape, la destruction du colonialisme et la libération du territoire, a été accomplie. Il restait à donner un sens positif à l’indépendance, ce qui ne s'est jamais réalisé parce que la bourgeoisie qui s’est emparée de l’appareil d’État n'avait pas laissé la gestion de l’économie à la masse.

                        C'est qui la bourgeoisie ? Revenez a la petite histoire les boys, pas la grande dont vous avez déja parlé en long et en large, la petite...Durant la période de l’Exécutif Provisoire, la distribution des biens des colons est absolument inique. La classe bourgeoise des villes qui possèdait un peu d’argent va spéculer, s’enrichir, s’emparer des immeubles, des appartements, des voitures, etc. Cette classe, modeste au départ, mise en appétit par l’acquisition facile de biens nombreux devient une classe riche et s’immisce dans l’appareil d’État. L’Exécutif Provisoire protège et participe à cette opération. La date limite de réquisition est même reculée ( Je vous le répète les boys, l'histoire c'est le petit détail, le diable est dans le petit détail )... Les nouveaux riches pullulent, les opportunistes se glissent dans le Gouvernement, l’enthousiasme de la population tombe rapidement, le chômage se développe et l’exil des sans-travail vers la France augmente. Alors que la bourgeoisie s’empare de tous les biens laissés par les colons, les familles pauvres sont toujours sans logis. Les mesures sociales sont freinées, la fiscalité inexistante parce que l’État était l’expression de la bourgeoisie urbaine ( il l'est encore ).

                        C’est parce que la bourgeoisie s’est emparée du mouvement de libération nationale que la course aux privilèges a pu avoir lieu. C’est parce que le FLN a négligé le travail idéologique et que lui-même n’était pas très bien politisé que la bourgeoisie a pu venir le pourrir. Cette bourgeoisie, une fois à la tête du Front, a eu pour objectif premier de détruire les forces capables de mobiliser la masse afin de priver celle-ci du pouvoir et d’en rester seule maîtresse. C'est parce que le la bourgeoisie qui ceinturait le FLN a favorisé la naissance d’une classe bureaucratique dont les aspirations étaient très différentes de celles du peuple, que la marmite est restée hermétiquement fermée.

                        C'est qui le FLN ? Votre visionaire.

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                        • #42
                          bonne analyse de Bloom


                          je repose ma question passée à la trappe


                          Comment se fait il que beaucoup de gens pensent que Boumediene etait plus juste, plus genereux que le Ben Bella de l'epoque ?

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                          • #43
                            Salut à tous!
                            Je suis de la génération de Laari et je partage en grande partie son analyse.
                            Vos arguments sont de qualité, dans un esprit démocratique et libre.
                            J'ai vécu, après une enfance tourmentée par la guerre, huit années de ma jeunesse sous le régime de Boumédienne: huit belles années. J'ai eu la chance de circuler et de voyager à l'étranger (avec autorisation de sortie) et nous étions fiers de l'Algérie, de l'image qu'ont les autres, l'envie, la curiosité…
                            Des copains français sont venus terminer leurs études à Alger, d'autres sont restés pour enseigner...
                            A partir des années 70, peut-être que je commençais à voir autre chose, à comprendre le sens politique et les effets négatifs de l'arabisation à tout va
                            (suite au refus de la France de renouveler le contrat des coopérants) et une phrase terrible de Boumédienne: "je ne veux pas d'une Algérie à la libanaise.."
                            - les français qui voulaient rester vivre quittent le pays,
                            - les algériens chrétiens les suivent,
                            - les communistes qui ont tant donné à la révolution (algériens ou pas) quittent le navire...
                            Nous attendions une autre révolution culturelle et démocratique qui a laissé place, hélas, à la démagogie et à la rapine après la mort de Boumédienne.
                            Il a répondu qques années plutôt, lors d'une conférence des pays non-alignés, que l'Algérie se construit sa démocratie par l'éradication de l'analphabétisme.
                            Je pense qu'il est mort avant de réaliser son rêve: il aimait tant son pays.
                            Comme on dit: nul n'est parfait, mais des qualités, il en avait.
                            Alors bonne chance à la nouvelle génération.
                            Vous avez tout pour réussir et faire de ce pays où tant d’hommes et de femmes ont donné le meilleur d’eux-mêmes, un havre de paix et de prospérité, digne de vos attentes et de vos espérances. ( c’est un peu pompeux mais c’est pas grave).

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                            • #44
                              Bloum a presque raison, mais avait besoin de la canne de moise pour executer sa politique de la bague de souleiman. Sinon l'algérie serait pire que la somalie aujourd'hui.

                              Pour résumer la canne : c'est le FLN (le régime constitué de notables non de la bourgeoisie c'est eux qui ont cassé les portes des biens-vacants)...
                              et la bague : c'est l'ANP dixit SM...autrement sa politique serait tout simplement anéantie à l'instar de ses prédécesseurs (GPRA, Assemblée constituante, Benbella et tous les opposants que la SM a éliminié par la suite).

                              PS : Personellement j'était encore bébé pour casser une porte et j'était encore gamin lorsque boumedienne est décédé mais j'ai eu le temps de goûter à l'école fondamentale et d'avoir peur de son ténébreux héritage la fameuse SM...

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                              • #45
                                laari1

                                si boumediene etait si honnete que tu le dis explique alors pourquoi sa reforme agraire (au passage c'etait des village socialistes tahta hokm tassyiir thati echec total ) qud tu donnes une terre tu la donnes , tu ne l'autogere pas , il avait essayé de faire gerer les terres par des fellahines percevant des salaires ,il avait fait de nos fellahs des fonctionnaires d'etats "travaille ou pas " el khalssa tal3a tal3a ,ça c'est pas de l'agriculture c'est du ghriss du maadnouss
                                expliquez moi amant allah pourquoi nos villes ont subit un exode rural sans precedant apres surtout le decés de boumediene le dictateur, car plus moyen d'avoir peur de lui et de son systeme ,
                                expliquez moi pourquoi cet "Honnete homme" comme certains aiment le dire n'a pas fait confiance à un vote democratique pour prendre le pouvoir et n'a jamais instauré une democratie en algerie meme s'il n'avait aucun respect pour le peuple algerien ne serait ce que par respect aux martyrs de la guerre de liberation , pourquoi il lui a fallu un coup d'etat pour s'installer au pouvoir , pourquoi il s'est fait elire à vie
                                c'est tout sauf un honnete homme !

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