En choisissant de révéler l’information de la saisie d’une importante quantité de cocaïne (701 kilos), par le biais d’un communiqué émanant du ministère de la Défense nationale (MDN) et diffusé exclusivement sur la Chaîne nationale à l’heure du f’tor, le coup de filet s’est voulu des plus retentissants car le secret du déroulement de l’enquête a bien été gardé pour éviter toute fuite permettant au puissant cartel derrière cette affaire de trafic de drogue dure de faire «disparaître la cargaison» puisque le cargo attendait en mer un signal que la voie est libre pour débarquer la marchandise prohibée.
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Dans son communiqué, le MDN indique que «des éléments du groupement territorial des gardes-côtes d'Oran/2°RM, en coordination avec la Gendarmerie nationale et la Douane algérienne, ont mis en échec une tentative d'introduction, à travers le port d'Oran, d'une énorme quantité de cocaïne estimée à 701 kg enfouie dans un conteneur à bord d'un bateau de transport de marchandises en provenance d'Amérique latine». La même source a précisé que «les recherches se poursuivent pour la découverte d'éventuelles autres quantités».
Selon les premières informations obtenues au lendemain de cette saisie, la cocaïne était transportée dans le cargo Vega Mercury affrété par la compagnie maritime MSC et censé transporter des conteneurs de viande congelée en provenance du Brésil. Ce qui était le cas sauf qu’il y avait cette fois-ci «un supplément» et pas des plus banals : de la cocaïne. Reste à savoir si le transporteur était au courant qu’il y avait à son bord cette énorme quantité de drogue dure.
Le bateau a pris la mer le 25 mai de Valence (Espagne) et est arrivé en rade à Oran le 26 mai 2018. Ce n’est qu’en date du 29 mai que le cargo a été autorisé à accoster à quai où la marine et la gendarmerie ont procédé à la fouille minutieuse qui s’est soldée par la saisie des 701 kilos de cocaïne répartis dans des boîtes.
L’enquête ne date pas du 26 mai, date de l’approche du cargo en question des côtes algériennes, car pour saisir une telle quantité, une enquête minutieuse a été menée et toutes les précautions pour sa réussite ont été prises afin d’éviter que la cocaïne ne soit jetée en mer et accrochée à des GPS sophistiqués en vue de la récupérer plus tard. Un cas similaire, mais pas avec une aussi grosse quantité, avait été déjoué sur les côtes oranaises, en janvier 2015 lorsque des pêcheurs avaient alerté la marine, révélant avoir trouvé en mer de la drogue dure au large des îles Habibas. L’enquête avait révélé que la cocaïne était soigneusement conditionnée dans deux colis hermétiques, contenant chacun 41 et 40 kg.
Pour les besoins de cette affaire des 701 kilos de cocaïne, une enquête a été menée dans le secret absolu car de forts soupçons de multiples complicités qui devaient faciliter le transit de la cocaïne par le port d’Oran sont pris en considération.
L’information étant détenue et soigneusement gardée secrète par le MDN, aucun détail supplémentaire n’a filtré sur d’éventuelles arrestations, ni sur la provenance de la drogue du moment où elle a été chargée dans le bateau. Beaucoup de questions restent en suspens, notamment sur l’identité des personnes puissantes derrière cette affaire qui a nécessité un énorme investissement pour l’achat des 701 kilos de cocaïne. Mais aussi la destination réelle de toute cette quantité qui n’est pas forcément destinée à l’Algérie uniquement mais devait en grande partie avoir d’autres destinations par la suite.
Enfin, comment ce cartel mafieux a eu «la certitude» de pouvoir faire entrer une telle quantité en passant par le port d’Oran ?
A. B.
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Dans son communiqué, le MDN indique que «des éléments du groupement territorial des gardes-côtes d'Oran/2°RM, en coordination avec la Gendarmerie nationale et la Douane algérienne, ont mis en échec une tentative d'introduction, à travers le port d'Oran, d'une énorme quantité de cocaïne estimée à 701 kg enfouie dans un conteneur à bord d'un bateau de transport de marchandises en provenance d'Amérique latine». La même source a précisé que «les recherches se poursuivent pour la découverte d'éventuelles autres quantités».
Selon les premières informations obtenues au lendemain de cette saisie, la cocaïne était transportée dans le cargo Vega Mercury affrété par la compagnie maritime MSC et censé transporter des conteneurs de viande congelée en provenance du Brésil. Ce qui était le cas sauf qu’il y avait cette fois-ci «un supplément» et pas des plus banals : de la cocaïne. Reste à savoir si le transporteur était au courant qu’il y avait à son bord cette énorme quantité de drogue dure.
Le bateau a pris la mer le 25 mai de Valence (Espagne) et est arrivé en rade à Oran le 26 mai 2018. Ce n’est qu’en date du 29 mai que le cargo a été autorisé à accoster à quai où la marine et la gendarmerie ont procédé à la fouille minutieuse qui s’est soldée par la saisie des 701 kilos de cocaïne répartis dans des boîtes.
L’enquête ne date pas du 26 mai, date de l’approche du cargo en question des côtes algériennes, car pour saisir une telle quantité, une enquête minutieuse a été menée et toutes les précautions pour sa réussite ont été prises afin d’éviter que la cocaïne ne soit jetée en mer et accrochée à des GPS sophistiqués en vue de la récupérer plus tard. Un cas similaire, mais pas avec une aussi grosse quantité, avait été déjoué sur les côtes oranaises, en janvier 2015 lorsque des pêcheurs avaient alerté la marine, révélant avoir trouvé en mer de la drogue dure au large des îles Habibas. L’enquête avait révélé que la cocaïne était soigneusement conditionnée dans deux colis hermétiques, contenant chacun 41 et 40 kg.
Pour les besoins de cette affaire des 701 kilos de cocaïne, une enquête a été menée dans le secret absolu car de forts soupçons de multiples complicités qui devaient faciliter le transit de la cocaïne par le port d’Oran sont pris en considération.
L’information étant détenue et soigneusement gardée secrète par le MDN, aucun détail supplémentaire n’a filtré sur d’éventuelles arrestations, ni sur la provenance de la drogue du moment où elle a été chargée dans le bateau. Beaucoup de questions restent en suspens, notamment sur l’identité des personnes puissantes derrière cette affaire qui a nécessité un énorme investissement pour l’achat des 701 kilos de cocaïne. Mais aussi la destination réelle de toute cette quantité qui n’est pas forcément destinée à l’Algérie uniquement mais devait en grande partie avoir d’autres destinations par la suite.
Enfin, comment ce cartel mafieux a eu «la certitude» de pouvoir faire entrer une telle quantité en passant par le port d’Oran ?
A. B.
Commentaire