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Un an après, être français en Algérie (1963)

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  • Un renouveau plus sérieux sf esquisse dans les
    années 1930-31, 1941-42 puisqu' en moins de 12 ans le nombre de scolarisés a presque
    doublé, pour atteindre les 117 000. Non qu il faille, au reste, surestimer l'ampleur
    de ce renouveau : le bilan qualitatif de l'enseignement reste toujours aussi sombre :
    moins de 1 000 musulmans dans l'enseignement secondaire -auxquels il faudrait
    ajouter, il est vrai, un millier de musulmans dans les écoles primaires supérieures- ,
    moins de 100 musulmans dans le supérieur, tel est le bilan dans les années 1930-40
    C'est dire les limites de cette timide relance.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • Je m'amuse à répondre aux fumisteries

      Pardon d’avoir débarqué en 1830 à Sidi-Ferruch pour chasser le colonisateur ottoman qui affamait depuis plusieurs siècles les ancêtres du mafieux préside
      nt algérien devant lequel il envisage de se prosterner, pillant leurs maigres biens et les réduisant à la famine et à la maladie ?
      Connerie no 1. La France n'a pas colonisé l'Algérie pour venir en aide aux Algériens mais pour ses propres intérêts.



      Pardon d’avoir libéré les esclaves chrétiens européens, ravis sur les bateaux croisant en Méditerranée, entassés dans des bouges pour satisfaire les bas plaisirs des potentats locaux ?
      connerie no 2
      même raison que précédemment.


      Pardon d’avoir défriché, drainé, asséché et fertilisé un sol à l’abandon depuis des siècles et d’avoir perdu à l’époque 106 « colons » sur 450, morts de maladie en Mitidja ?
      D'accord. Mais pourquoi nous le demander à nous. Vous l'aviez fait pour vous-mêmes. Pour prospérer et vous enrichir.


      Pardon d’avoir construit des villes modernes là où il n’y avait rien ?
      Vous l'aviez fait pour vous-mêmes.
      Les arabes vivaient dans les gourbis et les villages nègres.



      Pardon d’avoir créé une agriculture prospère et exportatrice, alors qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer des produits de la terre ?
      Oui, bonne performance. Mais encore là, vous l'aviez fait pour vous-mêmes. Nous n'étions que la main d'oeuvre, 2 sous par mois, mal logés, mal nourris, espérance de vie des plus brèves.



      Pardon d’avoir créé une industrie métallurgique là où il ne se trouvait que des cailloux ?
      encore là, c'était pas pour nous mais pour vous-mêmes.



      Pardon d’avoir implanté un immense réseau de postes et de télécommunication ? …… d’avoir développé l’hôtellerie et le tourisme ? …… d’avoir créé une industrie chimique, développé le gaz et l’électricité ?
      pour vous, pas pour nous. J'ai fait mes devoirs d'école à la chandelle. On éclairait au carbure, le courant électrique dans mon quartier à Biskra pourtant, on ne l'a eu qu'en 1960.


      Pardon d’avoir installé un réseau ferroviaire considérable et 54000 kilomètres de routes (non compris les pistes) ?
      pour vous encore



      Pardon d’avoir livré des gisements de gaz et de pétrole, installations d’exploitation comprises, à un pays qui ne s’était jusque là jamais intéressé au Sahara ?
      Vous n'en aviez pas bénéficiez, pauvres de vous !


      Pardon d’avoir apporté aussi la médecine, les nombreux dispensaires et hôpitaux et d’avoir permis à 2 millions d’autochtones qu’ils étaient en 1872 d’avoir 9 millions de descendants en 1962 ? …… d’avoir éradiqué la peste, le choléra, la variole, le typhus et bien d’autres joyeusetés du même acabit ?
      A Biskra, nous avions le bureau arabe, on y allait pas souvent. L'hopital c'était pour les roumis. Franchement,, on avait pas les moyens autres que nos médecines arabes qui ne coûtaient rien. Y avait beaucoup de charlatans qui nous concoctaient toutes sortes de remèdes et les coiffeurs nous faisaient de bonnes saignées et s'occupaient de bien nous arracher les dents.




      Pardon d’avoir apporté l’enseignement ? …… ce qui fit dire à Belkacem Ibazizen, fils d’un instituteur kabyle : « La scolarisation française a fait faire aux Arabes un bon de mille ans ! » ?
      WOW ! ...J'ai été vraiment extrêmement chanceux, j'ai pu aller à l'école.
      Mais Dieu combien de centaines de milliers d'enfants ne sachant ni lire ni écrire .
      Dernière modification par Bachi, 04 septembre 2018, 19h50.
      ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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      • @nacer-eddine06

        laisse tomber. Je ne peux rien faire pour toi.

        Ceux que les statistiques intéressent sauront facilement les retrouver en tapant uniquement le titre de l'ouvrage.
        que puis je faire hakim si tu n arrives pas a ouvrir tes propres liens
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • 1956-57, la progression de la scolarisation s'accélérait à nouveau sérieusement
          pendant la guerre d'indépendance -parallèlement à la tentative désespérée parce
          que trop tardive de conserver française l'Algérie. A la veille de l'indépendance,
          presque 750 000 musulmans étaient scolarisés dans les écoles françaises, c'est-
          (3 6) à-dire environ 40 % des garçons d'âge scolaire et 22 % des filles • Certes,
          ce n'était pas la "scolarisation totale" prévue en 1944 pour 1965 : l'ampleur
          de l'effort n'en est pas moins incontestable.

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          • @beo777

            Bien, on y arrive enfin ! Il a donc fallu 130 ans et que les algériens se mettent en guerre pour que la France coloniale se soucie enfin de leur scolarisation. On pourrait multiplier les exemples identiques à l'infini.

            Mais revenons tout de même à plus global et plus grand : vous nous avez toujours pas éclairé sur ce que pensait le brave petit peuple pied-noir du code de l'indigénat ? Il s'en émouvait par exemple ? S'en indignait-il ? Cherchait-il désespéremment à l'abolir ? Ou jugeait-on plutôt la situation comme étant normale ou tout au moins nécessaire ?
            Dernière modification par Harrachi78, 05 septembre 2018, 10h55.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • @ BEO

              Toutes les photos que vous postez concernent les élèves des écoles primaires ; voir également les photos des cycles moyen et secondaire et universitaires permettrait d’avoir une appréciation plus juste de la politique française en la matière vis à vis des indigènes.
              Dernière modification par delci, 05 septembre 2018, 07h28.
              ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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              • Gloire au F.L.N (54-62), gloire à l'A.L.N.

                - 1956-1957: 750 000 musulmans étaient scolarisés dans les écoles françaises,

                - Les projets et mesures prises dans le cadre du plan de Constantine et de la ruse de "la paix des braves" (pendant les dernières années de la colonisation), sous la pression et les coups de boutoir de la révolution, sont devenus des acquis et des bienfaits de la colonisation française en Algérie.
                l'Algérie indépendante a réalisé après la libération, pendant le plan triennal et les deux plans quadriennaux (68-78), dans le domaine de l'éducation et l'enseignement, 100 fois plus d'acquis, de réalisations (en nombre, répartition et couverture) et d’amélioration, que la colonisation française en 132 ans de d'occupation.
                La colonisation française en Algérie, la plus vile, la plus affreuse, la plus meurtrière et la plus cruelle de toute l'histoire de l'humanité. Gloire aux hommes qui nous ont libérés de ce long, effroyable et horrible tunnel et de la nuit coloniale.
                Dernière modification par leftissi, 05 septembre 2018, 08h09.

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                • Plus de 9 millions d'élèves rejoindront mercredi les bancs des écoles

                  ALGER - Plus de 9 millions d'élèves rejoindront mercredi les bancs de l'école, à travers le territoire national, dans le cadre de la rentrée scolaire 2018-2019.

                  Répartis sur les cycles préparatoire avec 5,8 %, primaire (48,8 %), moyen (31,7 %), et secondaire (13,7 %), ces élèves sont encadrés par 749.232 fonctionnaires au niveau des établissements éducatifs (plus de 27.000 établissements), dont 89,9 % appartiennent à l'encadrement pédagogique et 10,1 % à l'administration.

                  Selon le ministère, le nombre des élèves durant la période entre 2000 et 2018 a été "revu à la hausse", soit 1.270.000 élèves (6,8 %).

                  La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, avait affirmé que la nouvelle année scolaire 2018/2019 sera celle de "la formation par excellence" destinée à atteindre "les plus hautes normes de qualité dans l'éducation et l'enseignement".

                  Le coup d'envoi de la nouvelle rentrée scolaire sera donné à partir de la wilaya de Mascara sous le slogan "faire du vivre ensemble en paix: un acquis et un principe éducatif et citoyen", a fait savoir Mme Benghabrit.

                  La première responsable du secteur de l'Education a fait remarquer qu'environ 80.000 fonctionnaires entre professeurs, inspecteurs, administrateurs et artisans avaient bénéficié de sessions de formation durant l'année scolaire 2017/2018. Elle a fait savoir, par ailleurs, que le secteur de l'Education nationale s'attellera cette année à mettre en oeuvre les objectifs assignés lors des deux conférences nationales d'évaluation et de soutien à la réforme de l'école, organisées les mois de juillet 2014 et 2015. Il s'agit, a indiqué la ministre, de la refonte pédagogique, l'amélioration de la gouvernance de l'école et le renforcement de la place et de l'importance de la formation.



                  Dans ce sens, le secteur de l'Education nationale mise sur le perfectionnement du niveau des élèves notamment ceux scolarisés au primaire, un palier qualifié, ajoute-t-elle, de "socle" pour l'opération

                  éducative, indiquant que certaines "améliorations" ont été apportées dans les curricula selon "une nouvelle vision" qui cadre avec les nouveautés en didactique, en sciences et en technologies.

                  Qualifiant cette situation d'"exceptionnelle", la ministre a fait savoir que son secteur travaille "sans relâche", en coordination avec les autres secteurs concernés, en vue de trouver des solutions rapides, durables et dans les meilleurs délais, car, a-t-elle dit "nous n'accepterons la scolarisation de nos enfants que dans des conditions propices et confortables".

                  S'agissant des mesures prises par le ministère pour alléger la charge sur les élèves et assurer leur scolarisation dans des conditions sanitaires et pédagogiques adéquates, la ministre a affirmé, au titre de l'année scolaire 2018/2019, "la réduction du poids des cartables pour les élèves scolarisés du cycle primaire de près de deux kilogrammes".

                  Dans ce cadre, le ministère a publié la liste des fournitures scolaires nécessaires pour les trois cycles scolaires (primaire-moyen-secondaire) dans le but d'alléger le poids du cartable, réduire les couts des affaires scolaires et rationnaliser leur utilisation.


                  En vue de garantir la réussite de l'année scolaire, le ministère de l'Education nationale avait invité les secrétaires généraux des directions de l'éducation au niveau national à "mener à bien la rentrée scolaire 2018/2019 en veillant à l'application de toutes les instructions et orientations données par la direction centrale notamment en termes de respect des règles d'hygiène, de santé et de sécurité.

                  La brigade de la Gendarmerie Nationale a pris, en coordination avec les autorités concernées, des mesures à même de garantir la sécurité dans les établissements scolaires et leurs abords, en prévision de ce rendez-vous.

                  La direction générale de la Protection Civile a mis en place un dispositif de sécurité spécial rentrée scolaire, afin de protéger les élèves contre les accidents de la route.
                  The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                  • Le
                    bilan de l'oeuvre française, au sortir de ces longues années d'immobilisme colonial
                    était alors dramatique : 9l musulmans âgés de plus de 6 ans sur 100 et 98
                    musulmanes ne savaient pas écrire en 1948. Et pour ne tenir compte que de l'oeuvre
                    française, 55 musulmans sur 1 000 et 14 musulmanes sur 1 000 seulement, savaient écrire
                    le français.
                    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                    • http://www.algerie-dz.com/forums/sho...70&postcount=3
                      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                      • Envoyé par BEO777
                        je n'ai rien trouvé pour le Décret du 8 novembre 1887, à par une loi sur les funérailles. Vous ne citez pas vos sources, si elles existent, difficile de vérifier.
                        Le Code de l'Algérie n'est pas disponible en ligne. Toutefois, en faisant une recherche simple sur google avec "décret du 8 novembre 1887 Algérie", je suis tombée sur un article sur l'enseignement en Algérie citant l'article en bibliographie... A défaut de le consulter, vous auriez pu facilement vérifier que ce décret existait vraiment.
                        Vous auriez également pu facilement trouver les références d'autres décrets confirmant la suspension de l'obligation scolaire pour les populations dites indigènes d'Algérie... mais ça demande un peu plus d'investissement personnel que de copier-coller des photos de blogs de nostalgiques.

                        Concernant les européens, ils s'opposaient à la scolarisation des musulmans ? Et tous mes copains musulmans à l'école, c'était quoi ?

                        Hummm, ca sent le fake, la aussi pas de sources. Donc je ne teindrais pas compte de soi-disante informations propagandistes, comme d'habitude.
                        Les Européens, à travers leurs institutions, en particulier les communes dont relèvent la construction et l'entretien des écoles, et qui sont bien élues, se sont systématiquement opposés à la construction d'écoles dans les zones non habitées par des européens... même quand elles percevaient des impôts des Algériens.
                        Quand le recteur Jeanmaire, très volontariste, déploie un plan ambitieux de construction d'écoles en Kabylie, il doit en demander le financement directement aux ministères de l'Instruction et des Colonies (je n'ai plus les intitulés exacts en tête), en raison de l'opposition des communes (qui le font échouer demeurant).
                        Vous pensez à vos copains... mais l'Algérie n'était pas peuplée que de vos copains. N'importe quel observateur de bonne foi peut constater l'illettrisme des Algériens de plus de 65 ans, même installés de longue date en France... quand ils arrivent à s'exprimer en français.

                        Comprenez monsieur que partant de là on peut tout dire et n'importe quoi sur tout. Ça devient dans ces cas là une discussion du "café du commerce" c'est à dire sans aucun intérêt.
                        C'est Madame pour info.
                        La discussion de café du commerce est entretenue par des interlocuteurs tels que vous qui, quand on leur parle de l'échelle globale, organisationnelle, légale, rabaissent systématiquement la discussion au personnel, à l'anecdotique et au pathos.
                        Dernière modification par bsibsa, 05 septembre 2018, 12h28.

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                        • A la veille de l'indépendance,
                          presque 750 000 musulmans étaient scolarisés dans les écoles françaises, c'est-
                          (3 6) à-dire environ 40 % des garçons d'âge scolaire et 22 % des filles
                          40% des garçons entraient au primaire? C'est plausible mais pour combien d'années ? Dans ma famille, les trois quarts en sortaient dès la fin du primaire.
                          C'était vraiment pas facile d'aller à l'école quand il fallait marcher des heures pour s'y rendre. J'étais chanceux, je vivais dans une ville moyenne mais ceux des villages alentour devaient marcher longtemps car dans leurs villages, point d'école.
                          J'aurais aimé savoir quelles étaient les stats des petits européens scolarisés. Plus du double, certainement.

                          Harrachi
                          vous nous avez toujours pas éclairé sur ce que pensait le brave petit peuple pied-noir du code de l'indigénat ? Il s'en émouvait par exemple ? S'en indignait-il ? Cherchait-il désespéremment à l'abolir ? Ou jugeait-on plutôt la situation comme étant normale ou tout au moins nécessaire ?
                          Si on parle de l'ensemble du petit peuple. Autant chez les pieds noirs que chez les arabes, on était indifférent. Peu en connaissait même l'existence.
                          Les élites des deux côtés savaient bien sûr, les uns trouvaient cela normal, les autres prenaient les armes contre l'injustice. Élite ici est utilisé pour ceux qui savaient lire le journal, avait le temps de réfléchir à ces choses
                          ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                          • @Bachi

                            Chez les nôtres l'illettrisme empêchait naturellement la prise de conscience élevée (qui connais le "Droit" !), mais le statut de l'indigénat n'en était pas moins ressenti puisque vécu au quotidien. C'est juste que les gens ne lui donnaient pas de nom du moment qu'ils en ignoraient le concept et les implications ; ils le classaient simplement dans ce sentiment diffus généralisé de hogra et d'oppression par le gâwri et son Etat.

                            Par-contre, on ne peux dire que le niveau de conscience ait été symétrique au sein de la communauté européenne, ne serait-ce que parce que le niveau d'instruction y était plus élevé et que ces choses se concevaient, se discutaient et se publiaient dans la langue de cette communauté, sans oublier le fait que -de manière naturelle- les concernés y voyaient une question de sécurité et même de survie. Au bas mot, les moins conscients ou les moins instruits parmi eux ne pouvaient ignorer le fait qu'un arabe de condition équivalente n'avait clairement pas les mêmes droits ni le même traitement vis-à-vis de l'administration.
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • Chez les nôtres l'illettrisme empêchait naturellement la prise de conscience élevée (qui connais le "Droit" !), mais le statut de l'indigénat n'en était pas moins ressenti puisque vécu au quotidien. C'est juste que les gens ne lui donnaient pas de nom du moment qu'ils en ignoraient le concept et les implications ; ils le classaient simplement dans ce sentiment diffus généralisé de hogra et d'oppression par le gâwri et son Etat.
                              ok, concernant la hogra, c'était clair surtout pour les rwamas. Eux se croyaient supérieurs à nous et je pense que c'était un sentiment qu'ils trouvaient normal. Pour eux, nous sommes d'une autre race. Une race inférieure.
                              Chez nous, nous n'avions pas vraiment de sentiment de hogra même si nous étions, de toutes évidences, méprisés par les rwamas.
                              Nous, de notre côté, c'est la vie dure et pauvre, le quotidien. Nous savions que des Algériens étaient au djebbel faire la guerre à la France, on était sûr de gagner à la fin et on attendfait el houria. C'est vrai que nous enviions les européens, ils vivaient beaucoup mieux que nous.
                              Dernière modification par Bachi, 05 septembre 2018, 13h59.
                              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                              • @Bachi

                                ... concernant la hogra, c'était clair surtout pour les rwamas. Eux se croyaient supérieurs à nous et je pense que c'était un sentiment qu'ils trouvaient normal. Pour eux, nous sommes d'une autre race. Une race inférieure ...

                                Justement, si ce n'était que ça je dirais que c'est "naturel" dans un certain sens, ou que c'était en tout cas une situation courante et banale à l'époque et que ca n'avait rien de choquant en soit, quel que soit le bord où l'on se retrouve. Ce que l'on refuse de voir c'est le fait que cette situation était institutionnalisée et qu'elle était donc reconnue, consacrée et pérennisée par la Loi, la loi du colonisateur bien entendu. Ce n'était pas un secret, alors je n'arrives pas à comprendre comment quiconque ose encore évoquer le régime colonial en tant que tel comme un "bienfait" pour les indigènes, quel que soit sa relativité !

                                ... Chez nous, nous n'avions pas vraiment de sentiment de hogra même si nous étions, de toutes évidences, méprisés par les rwamas ...

                                C'est a verser dans la partie variable qu'à pu avoir la présence coloniale sur le terrain. Dans certaines régions, la relation avec "la France" se limitait à la relation avec le caïd local qui assurait la liaison avec l'administration, percevait l'impôt ... etc., sachant qu'il n'y eut pas partout un peuplement européen. C'est surtout en ville où l'interaction fut la plus intense et où les perceptions furent les plus prononcées, tant au positif qu'au négatif. Or, avant l'indépendance, la part du rural était encore prépondérante chez les algériens alors que c'était l'inverse chez les Européens : une majorité des nôtres avaient le colon-fermier pour modèle type de l'européen (alors qu'il était minoritaire dans les faits) ; tandis qu'une majorité d'entre eux avaient le discret voisin ou le petit employé citadin pour archétype de l'indigène (alors qu'il était tout aussi minoritaire).

                                ... Nous savions que des Algériens étaient au djebbel faire la guerre à la France, on était sûr de gagner à la fin et on attendfait el houria ...

                                Il se trouve que le "brave petit peuple pied-noir" a longtemps pris le silence de la majorité des indigènes, si ce n'est pour une fidélité à la France, au moins pour un désaveux du FLN et, comme tu peux le voir, certains en sont encore convaincus 50 ans plus tard !!!
                                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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