En somme, il était déjà difficile de tenir des débats politiques utiles et apaisés autour de ce qui est nommé "Hirak", mais le temps passant la chose semble de plus en plus se circonscrire aux excitées et aux voix les plus extrêmes et, du coup, il devient désormais quasi impossible de tenir des débats politiques tout court : c'est la foire exclusive aux accusations et à la violence verbale sans retenue.
Le plus néfaste est cette tendance à vouloir faire de la politique, donc participer à la chose publique et réelle, dans des espaces virtuels dits "réseaux sociaux" où à coup de "fetwas" on excommunie les uns et on plébiscite d'autres, au gré de l'idéologie ou des calculs de chacun. Le pouvoir en place, avec ses moyens et ses relais, occupe l'espace réel et profite de l'absence d'une alternative démocratique, pour reprendre une terminologie de nos voisins, sérieuse et crédible.
Le Hirak, loin de moi l'idée d'exclure qui que ce soit, doit être fondamentalement imaginé, structuré et piloté par les algériens d'Algérie. Les zitout, les bensdira, les Addi, les habitués des salons parisiens, les amoureux du lac Léman ... autant de "parasites" et de personnages toxiques qui ne rendent pas service au mouvement populaire !
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