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Arabiser les sciences médicales en Algérie ?

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  • #46
    nassim


    Je suis un pragmatique. Dans l'absolu je suis vraiment favorable à la Darija, mais tant qu'elle n'est pas standardisée il faut bien continuer l'enseignement universitaire soit en français soit en arabe.

    Je suis effectivement très favorable au régionalisme, car je pense que les minorités berbères devraient se gérer elles-mêmes.

    Concernant l'enseignement de la médecine et universitaire en général, je n'ai jamais dis qu'il fallait supprimer la filière française. J'ai seulement dis qu'il serait bien de créer une filière arabophone, en parallèle de la filière française.

    Car qu'on le veuille ou non l'arabisation de l'Algérie est aujourd'hui effective, et une majorité de jeunes algériens comprennent mieux l'arabe classique que le français. Le français en Algérie est devenu concrètement un ennemi de la démocratisation du savoir, car il constitue une barrière culturelle à beaucoup d'Algériens qui voudraient devenir médecins mais qui ne maîtrisent pas cette langue.

    Je suppose que tu es un urbain et que tu viens d'une grande ville algérienne ou tous les jeunes parlent français, mais moi qui suis originaire de Jijel et de Mila, c'est à dire de l'Algérie profonde, je t'assures que peu de jeunes 'y parlent le français mais que par contre la majorité des jeunes parlent bien l'arabe classique.
    ​​​​

    ​​​​​L'Algérie profonde est largement arabophone et conservatrice, et les jeunes algériens de l'Algérie profonde se sentent largement plus proche d'un saoudien ou d'un syrien que d'un français. Et leur imposer de faire des études en français qui est une langue qu'ils ne maîtrisent pas, est une très grande injustice pour eux.

    Encore une fois, je suis favorable au régionalisme et je n'ai rien contre le français mais je dis juste que ceux qui veulent faire des études de médecine en langue arabe devraient avoir la possibilité de le faire en Algérie. Car après tout on peut très bien créer une filière médicale arabophone en parallèle de la filière francophone. Le français ne doit pas avoir une suprématie culturelle en Algérie, il faut respecter la partie des langues, l'arabe a aussi le droit d'exister dans les universités algériennes.



    Dernière modification par Hallaj, 10 novembre 2021, 00h53.

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    • #47
      Le problème vient surtout du fait que nous ne sommes pas bon ni dans une langue ni dans une autre...
      Ensuite pourquoi se comparer à la Syrie ou à l'Égypte ? Nous n'avons pas la même culture, ils ont pratiqué l'arabe depuis toujours et leur dialectique nationale est plus proche de l'arabe que notre Darija. C'est un fait que si Boumedienne et ses héritiers avaient laissé un peu de coté l'idéologie pour le pragmatisme nous aurions pu embaucher à tour de bars des enseignants français avec un vrai diplôme pédagogique et professionnellement laïques. À la place nous avons récupéré des enseignants au rabais, dot la méthode pédagogique est un apprentissage par la mémorisation et la baguette de bois pour taper sur les doigts. Ces pays se sont débarrassés de leurs frères musulmans salafistes , et nous les avons accueillis, on connait la suite : de la merde !
      Hallaj : il n'y a rien dans les fac arabes qui ne soit de niveau international, qui remporte des mentions ou des prix, pour cela il faut de la recherche. Enseignons le français et/ou l'anglais, mais avec qualité ! Les francisants d’Algérie, même avec un accent parlent un français très correct, et le comprennent, preuve que bien enseignée une langue ça marche. Inutile de s'accrocher à des langues qui ont leur fonction dans l'étude religieuse, mais intéressons nous aux langues qui publient du progrès et de la recherche.

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      • #48
        Marcel Piaf

        Je suis entièrement d'accord avec toi, il faut continuer à développer les filières universitaires en français et en anglais.

        Mais cela ne doit pas empêcher non plus l'état algérien de develloper une filière médicale universitaire en arabe, sans toucher à la filière francophone.

        L'arabe n'est tout de même pas une langue étrangère en Algérie à tel point que personne ne la comprend. En fait c'est même l'inverse, le français est un obstacle pour beaucoup de jeunes algériens qui comprennent mieux l'arabe que le français et à qui on interdit de devenir médecin un jour car ils parlent arabe et pas français.

        Et puis le niveau d'arabe n'est pas si catastrophique en Algérie. En tous cas il est bien meilleur que celui du français.

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        • #49
          Hallaj Le niveau de français est du à la médiocrité de l'enseignement, on a toujours des écoles primaires qui fonctionnent en deux sessions.Le niveau d'arabe est du fait que toutes les autres matières sont enseignées dans cette langue, donc ça finit quand même par s'imposer par la force.
          Mon objection viens du fait que l'arabe ne soit pas parlé dans la vie quotidienne des algériens, ce qui en fait quand même une langue étrangère, donc à tout prendre autant s'orienter vers une langue étrangère plus utilisée(able) pour la communication scientifique. Le jeune qui n'a pas été suffisant en français ne fera pas un bon médecin, car s'il n'a pas réussi à apprendre le français, je doute qu'il soit bon en anglais, et donc il ne pourra pas consulter les articles médicaux et les mises à jour faites par la communauté internationale...

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          • #50
            En fait c'est même l'inverse, le français est un obstacle pour beaucoup de jeunes algériens qui comprennent mieux l'arabe que le français et à qui on interdit de devenir médecin un jour car ils parlent arabe et pas français.

            Il ne s'agit pas d'interdiction, et surtout pas de traduction mais d’interprétation ...

            Soigner un patient nécessite avant tout la détection de la maladie et de son origine (la provenance), les indications(les éléments scientifiques) thérapeutiques nécessaires à son traitement, les contre-indications nuisibles et dangereuses ... les prescriptions adéquates ...

            Vous imaginez le calcul d'un organigramme (de dosage) de projection de rayons x dans le traitement par radio-thérapie en arabe? ...

            Ce n'est pas seulement la traduction de l’appellation d'origine de la potion vers la langue arabe, c'est autre choses de plus sérieux et surtout de plus compliqué...
            Dernière modification par infinite1, 10 novembre 2021, 13h25.

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            • #51
              Le jeune qui n'a pas été suffisant en français ne fera pas un bon médecin, car s'il n'a pas réussi à apprendre le français, je doute qu'il soit bon en anglais, et donc il ne pourra pas consulter les articles médicaux et les mises à jour faites par la communauté internationale...
              Tu n'as pas l'impression que tu verses un peu dans le jugement de valeur ?

              Le jeune qui s'oriente en médecine devrait avoir le choix de choisir sa langue d'apprentissage. On ne demande quand même pas de supprimer la filière francophone, mais juste de permettre à des étudiants arabophones d'étudier dans leurs langue qui est l'arabe.

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              • #52
                infinite1

                Mais comment diable faisait l'humanité pour se débrouiller avant l'invention du français ? Tu penses donc que parmi 22 pays arabes et 300 millions de locuteurs de cette langue il n'ya que des incapables et que pas un seul médecin arabophone n'est foutu de bien faire son métier ?

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                • #53
                  Désolé pour ce constat froid. Juste une vérité simple pour le jugement de valeur : tu compare le temps d'apprentissage du français en Algérie et celui de l'anglais au moment d'entrer en fac, et dessus tu colle un coef car le français reste très présent en Algérie dans l'audio-visuel, la presse etc...donc forcément pas bon en français me laisse présumer d'un niveau d'anglais pire encore. Ce d'autant plus que contrairement à nos voisins de l'ouest, nous n'accueillons que très peu d'étrangers avec lesquels nous pouvons nous exercer à la pratique des langues.
                  Notes que je ne fais pas une fixette sur le français, c'est simplement parce que c'est la solution la plus évidente dans le contexte. Les sciences "exactes" sont en perpétuelle progression, mais pas dans le monde arabe (ophone), j'en sais quelque chose, plus de la moitié de ma documentation est en anglais, même les russes pourtant assez avancés ne s'épargnent pas l'anglais.
                  L'arabe en médecine, ça a plutôt bien fonctionné à l'époque de Al Andalous, mais l'eau a coulé sous les ponts depuis...

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                  • #54
                    Mais comment diable faisait l'humanité pour se débrouiller avant l'invention du français ?

                    Ici nous parlant de médecine, c'est à dire de soins à dispenser aux personnes malades...

                    Prescrire Doliprane contre la douleur il faut savoir interpréter son générique (sa composition chimique qui n'est pas faite en arabe), il ne s'agit pas seulement de la transcription de ce paracétamol دوليبران juste en arabe pour palier à la déficience.

                    Tu penses donc que parmi 22 pays arabes et 300 millions de locuteurs de cette langue il n'ya que des incapables et que pas un seul médecin arabophone n'est foutu de bien faire son métier ?

                    Je n'est pas dis que parmi les 22 pays arabes ou considérés "arabes" il n'y a pas de sommités, je dirais simplement que ces sommités sont devenues ce quelles sont parce qu'elles avaient poussées les études en d'autres langues(généralement en anglais, relativement en français), et non pas en langue arabe.

                    Oui il est possible de faire de la langue arabe une langue qui peut produire des connaissances, et d'ailleurs qu'es ce qui empêche ces 330 millions de locuteurs à s'y mètrent? ...

                    Mais en attendant ça reste des vœux pieux, et je ne souhaiterais pas que ce soit les générations de jeunes algériens qui servirons de cobayes pour le bonheur de ces pays "dit arabes".
                    Dernière modification par infinite1, 10 novembre 2021, 14h20.

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