Après s’être recueilli sur sa tombe : Bouteflika glorifie Khomeyni
L’ayatollah Khomeyni est devenu une référence pour le monde musulman, en tout cas c’est ce que le président Abdelaziz Bouteflika a affirmé en se recueillant à la mémoire du guide de la révolution iranienne. Le chef de l’Etat, qui achève une visite officielle de deux jours à Téhéran, ira dans son propos, lors de sa visite au mausolée de Khomeyni, jusqu’à dire qu’« il n’est point étonnant que le parcours de ce grand homme jalonné de hauts faits et son rôle prépondérant dans le triomphe de la révolution islamique iranienne restent à jamais gravés dans la mémoire des musulmans ».
Bouteflika continue dans sa glorification du guide de la révolution iranienne, balayant d’un revers de main l’image du régime répressif et extrémiste instauré par « le guide suprême » de la révolution iranienne. Tous les actes et paroles de Khomeyni restent une lumière qui guide les hommes épris de justice et qui œuvrent à la répandre entre l’humanité au moment où notre nation musulmane a tant besoin de s’inspirer de ses idéaux qui ont servi et continuent de servir l’Islam », affirme Bouteflika en ces temps où l’amalgame entre Islam et fanatisme a atteint des mesures dangereuses. En ces temps où l’islamophobie pervertit au plus haut point l’image de l’Islam, il est étonnant de placer un Khomeyni comme une référence à suivre pour le monde musulman. Le chef de l’Etat qui trouve « un immense privilège » à se recueillir à la mémoire « du grand disparu de l’Islam et de la révolution islamique iranienne » a tenu à ajouter dans son hommage que « le peuple algérien, qui a mené sa glorieuse révolution pour l’indépendance et la libération de cette terre d’Islam de l’occupant étranger, est parfaitement conscient du message du défunt visant à préserver la charia de toute forme de dérapage l’ayant entamée aux temps du déclin et des croisades ».
Il est toutefois utile de souligner que la charia telle que appliquée par Khomeyni n’a jamais été l’idéal des Algériens qui, plus qu’un autre peuple, a manifesté dans le sang sa réprobation de l’instauration d’une théocratie réprimant les libertés et reniant les principes de démocratie. L’Algérie qui continue de se tordre de douleur du fait d’un accouchement non désiré de groupuscules se proclamant d’un Islam autre que celui tolérant et juste, tel qu’enseigné par le Coran et le Prophète Mohamed QSSSL, peut se passer d’une énième « référence » chiite qui plus est floue ses repères identitaires. L’image de la charia a bien plus été entamée de nos jours du fait d’une méconnaissance des vraies valeurs et principes de l’Islam que du temps de Salah Eddine au plus fort des croisades.
Par Nadjia Bouaricha
El Watan 13 Août 2008.
L’ayatollah Khomeyni est devenu une référence pour le monde musulman, en tout cas c’est ce que le président Abdelaziz Bouteflika a affirmé en se recueillant à la mémoire du guide de la révolution iranienne. Le chef de l’Etat, qui achève une visite officielle de deux jours à Téhéran, ira dans son propos, lors de sa visite au mausolée de Khomeyni, jusqu’à dire qu’« il n’est point étonnant que le parcours de ce grand homme jalonné de hauts faits et son rôle prépondérant dans le triomphe de la révolution islamique iranienne restent à jamais gravés dans la mémoire des musulmans ».
Bouteflika continue dans sa glorification du guide de la révolution iranienne, balayant d’un revers de main l’image du régime répressif et extrémiste instauré par « le guide suprême » de la révolution iranienne. Tous les actes et paroles de Khomeyni restent une lumière qui guide les hommes épris de justice et qui œuvrent à la répandre entre l’humanité au moment où notre nation musulmane a tant besoin de s’inspirer de ses idéaux qui ont servi et continuent de servir l’Islam », affirme Bouteflika en ces temps où l’amalgame entre Islam et fanatisme a atteint des mesures dangereuses. En ces temps où l’islamophobie pervertit au plus haut point l’image de l’Islam, il est étonnant de placer un Khomeyni comme une référence à suivre pour le monde musulman. Le chef de l’Etat qui trouve « un immense privilège » à se recueillir à la mémoire « du grand disparu de l’Islam et de la révolution islamique iranienne » a tenu à ajouter dans son hommage que « le peuple algérien, qui a mené sa glorieuse révolution pour l’indépendance et la libération de cette terre d’Islam de l’occupant étranger, est parfaitement conscient du message du défunt visant à préserver la charia de toute forme de dérapage l’ayant entamée aux temps du déclin et des croisades ».
Il est toutefois utile de souligner que la charia telle que appliquée par Khomeyni n’a jamais été l’idéal des Algériens qui, plus qu’un autre peuple, a manifesté dans le sang sa réprobation de l’instauration d’une théocratie réprimant les libertés et reniant les principes de démocratie. L’Algérie qui continue de se tordre de douleur du fait d’un accouchement non désiré de groupuscules se proclamant d’un Islam autre que celui tolérant et juste, tel qu’enseigné par le Coran et le Prophète Mohamed QSSSL, peut se passer d’une énième « référence » chiite qui plus est floue ses repères identitaires. L’image de la charia a bien plus été entamée de nos jours du fait d’une méconnaissance des vraies valeurs et principes de l’Islam que du temps de Salah Eddine au plus fort des croisades.
Par Nadjia Bouaricha
El Watan 13 Août 2008.
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