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Maroc: « Gouverner, c’est prévoir »

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  • #61
    jamaloup

    pour arriver a cette stabilité , le maroc a renforcé le makhzen , il s'est policé , la moitier des marocains surveillant l'autre moitier ,ettberguigue n'est pas une specialité algerienne
    Affirmatif, c'est bien le cas !

    mais parle nous un peu de la spécialité algérienne

    et puis fait nous part de ton choix personnel, laquelle des deux tu préfères

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    • #62
      @jamaloup

      ton tableau bien que fourni transpire le parti pris : tu as tendance à brandir les atouts du maroc comme une imagerie d'épinal, tout en dépeignant une algérie post-indépendance démunie et livrée à elle-même, tout ça dans le but manifeste de démontrer l'indigence de l'un et les circonstances atténuantes de l'autre.

      au sortir de l'indépendance, l'algérie a hérité d'une agriculture relativement florissante (c'est une connaissance algérienne qui a vécu cette époque charnière qui me l'a raconté et qui m'a décrit de manière amère le "avant-après"), de pétrole en exploitation, 130 ans de réalisations diverses et variées dans l'urbanisme, l'appareil productif, les infrastructures, etc. de la part d'une puissance coloniale qui n'imaginait pas partir un jour. l'algérie avait des atouts substantiels (tout comme le maroc, pas forcément les mêmes mais comparables) que les dirigeants algériens de l'époque ont progressivement dilapidé soit par des choix malheureux, soit par incompétence/malhonnêteté de la caste dirigeante.

      quant au fameux makhzen, c'est certes ce à quoi le maroc doit son unité et sa stabilité politique, mais la rançon c'est l'accaparement des richesses par ce même makhzen (au sens étymologique du terme) qui a donné lieu à une forme de capitalisme d'état, usant de sa position pour investir les secteurs productifs de l'économie marocaine de manière déloyale. en résumé, sans makhzen point d'unité et de stabilité, mais le makhzen a entravé le libéralisme économique, du moins dans les secteurs qu'il a phagocytés. il serait malhonnête d'occulter le phénomène similaire en algérie, à savoir une caste dirigeante qui s'est accaparé les richesses. dès lors, l'avantage marocain supposé dans les choix économiques officiels s'estompe : le socialisme n'a fait qu'aggraver cette situation chez vous, même si du point de vue du développement humain, il a un peu limité les dégâts.

      quant aux bienfaits économiques supposés de nos relations avec la france et le camp occidental en général, je ne savais pas que le but des multinationales était de développer socio-économiquement les pays où elles ont des intérêts, et de choisir leurs lieux d'implantations au gré des affinités diplomatiques. on parle bien du camp occidental, capitaliste, pas du rotary club, ou d'un club des pays riches qui marcherait par cooptation. que le maroc n'ait pas su profiter de ses contacts avec l'occident pour copier leur modèle de développement, je veux bien, mais dans le même temps, l'algérie aurait tout aussi bien pu tirer pas mal d'avantages (formation, transferts de technologies et de compétences, etc.) de ses liens privilégiés avec le camp socialiste, l'URSS, la RDA, la chine, etc. sans pour autant être hermétiquement fermé aux capitaux de l'ouest. et puis le dirigisme, la planification économique, ont permis à bien des pays de décoller. mais tout comme l'algérie, le maroc a eu des carences et des handicaps (manque de ressources humaines qualifiées, gouvernance médiocre). tenter de discerner les handicaps de départ des échecs des gouvernements est un exercice délicat et sujet à polémique, surtout quand, comme souvent sur ce forum, c'est orienté dans le but de se comparer à son voisin. en réalité, des causes comparables produisent des effets comparables.
      Dernière modification par strange mistake, 15 août 2008, 23h15.

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      • #63
        non ce n'est pas du parti pris, on serait tentés de le penser si j'avait pour intention de dresser le tableau comparatif de nos deux realités , ce n'est ni dans mes capacité, de ma competence, encore moins le lieu ou le moyen de le faire , g mis le doigt sur certains points que certains font semblant d'ignorer par malhonneteté , tout simplement , qd on compare l'algerie independante au japon apres guerre; ou qu'on neglige une guerre civile comme freint à tte politique de developpement quelle quelle soit, qd on melange des genres , et qu'on fait ds l'absurde en accusant l'algerie d'avoir le terrorisme chez elle, tt en se targuant d'etre stable parcequ'on a un etat policier ,liberticide,et d'accuser les autres d'etre moins intelligeants de ne pas avoir fait de meme , puis plus loin d'avoir fait un peu plus en freinant le FIS , c'est se jouer avec la realité ,et ne pas etre consequent avec soit meme , bref pas serieux, c'est de la chamaillerie infantine pas une discussion serieuse .
        les tares de le gestion des affaires du pays apres l'independance je n'ai pas a les signaler, comme les attouts et les faiblesses du maroc , ses reussites et ses echecs ,ils son,t etalés en long et en large ds ce forum,g signalé le plus important, la cause , à savoir la crise politique que le pays traine depuis l'apparition du mouvement politique algerien avant la 2eme guerre mondiale , et qui n'est pas encore reglée , à savoir le projet de societé qu'on veut pour le pays , si en 62 les militaires du camps d'oujda ont pris le pouvoir par la force, si les cadres de ce mouvement eté des nasseristes, il est evident qu'ils allaient decider d'un modele economique qui n'a rien à voir avec le liberalisme , l'algerie de 62 avait son potentiel c'est vrai mais faut pas se tromper, l'economie coloniale est une chose ,ce qu'esperaient les algeriens à l'independance est une autre , un petit exemple , l'agriculture coloniale etait exportatrice , excedentaire , les fermes des colons français n'avaient leur egales qu'en californie ds les années 50, mais cette agriculture ne pouvait survivre apres l'independance sans de grands choix politiques impossibles à l'epoque , le vin et les primeurs etait dependantes du marché français , l'agriculture algerienne etait soutenue jusqu'à l'independance par des subventions françaises , c'etait une agriculture monoproductrice ,elle ne produisait presque que du vin et des primeurs à l'export,la relation qu'avaient les algeriens avec la terre des colons etait problematique , le travail, agricol etait sinonyme d'esclavagisme , la revolution de novembre avait pour symbol la liberation du khammas , tres vite apres l'independance les grands choix il falait les prendre; le statut des terres des fermes coloniales et la dependance envers le marché français ,d'où les terres nationalisés, la vigne arrachée ,la suite tt le monde la connais, une gestion brejnevienne des fermes agricoles , un retrait du marché international du produit agricol algerien , et depuis deux decenies une dilapidation du foncier agricole pour des raisons speculatives.
        la faute n'est peut etre pas ds ces grands choix, mais ds la maniere de leur application , et la raison est tres simple ,elle est la cause de tt, c'est la crise politique originelle ,tj non reglée , sans liberté , sans critique,tt choix est erroné puisque impossible de voir ses erreurs et les corriger ds un environnemenbt de pensée unique ,et du tt va bien malsaint. arracher la vigne pour produire du blé est une bonne idée strategique , mais ne pas posseder les competences , ou les chasser des postes de responsabilité , ce qui revient au meme n'est pas fait pour reussir un but pareil, idem pour tt les autres secteurs , economiques ou autres , il ya eu des reussites mitigées, notement le developpement humain , education , santé .. mais le resultat global est decevant .
        on est au moin d'accord sur la chose essentielle votre makhzen ou nos militaires malgres leurs bon vouloirs , leurs bonne intentions ne peuvent rendre service à leurs pays, à leur economies qu'en cedant les parts de leur pouvoir au pouvoir de la loi, bref ils doivent disparaitre pour ne tenir que leur role institutionel rien de plus , la chose n'est pas simple puisque les enjeux sont enormes ,ils se comptent en milliards de dollards .
        Dernière modification par jamaloup, 16 août 2008, 13h53.
        en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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        • #64
          tout ce que je te reprochais c'était de tracer un tableau aussi policé et idyllique de l'histoire contemporaine du maroc. comme si le maroc au sortir de l'indépendance était un pays stable et apaisé délivré clé en main, avec un mode d'emploi personnalisé du capitalisme et du développement socioéconomique + service après vente, assistance et maintenance technique de la part de pays occidentaux "amis". comme si le maroc n'avait pas connu des secousses, politiques, sociales. pour que le maroc ait 40 ans d'avance en matière de pratiques économiques, il aurait fallu que le pays soit dès le départ sorti du tribalisme et du féodalisme pour entrer de plein pied dans l'état de droit libéral et impartial, or ce n'était pas vraiment le cas (cf. phrase de ben bella en 1963 sur le "pays des pachas et des caïds" et le "pays de l'autogestion"), le maroc n'a pas hérité de ces ingrédients, il a du faire par lui-même cet apprentissage de la gouvernance économique "moderne", d'abord en affirmant des choix théoriques, ensuite et surtout en réussissant à les implanter, à la concrétiser... or le pays est encore très loin du compte (comme expliqué précédemment). quand tu analyses les rapports "doing business" sur le climat des affaires, la différence entre l'algérie et le maroc ne reflète pas du tout les 40 ans d'avance auxquels tu fais références. ce n'est pas en proclamant les crédo du libéralisme économique qu'on en acquiert automatiquement les ressorts, les mécanismes, la philosophie et les moeurs. par ailleurs, les choix de l'algérie indépendante ne sont pas non plus une situation héritée, c'est bien le fait des gouvernements successifs d'un état souverain depuis son indépendance jusqu'au tournant des années 90 en gros.

          et comme tu l'as expliqué toi-même, ce ne sont pas forcément les choix qui déterminent le résultat, mais aussi et surtout la manière dont on les met en oeuvre. même dans ce cadre idéologique, l'algérie aurait pu faire beaucoup mieux. certains pays socialistes ou ex-socialistes ont obtenu de bien meilleurs résultats dans le développement humain (éducation, formation, recherche, santé, etc.), quant à l'économie planifiée, elle a permis le décollage de nombreux pays du tiers monde. enfin, les pays de l'ex yougoslavie ont connus des handicaps et des drames comparables (socialisme jusqu'en 90, guerres civiles fratricides, etc.) pourtant certains s'en sortent beaucoup mieux aujourd'hui que l'algérie, et sans grandes richesses naturelles.

          quant à l'unité, à la stabilité politique, si le FLN et les généraux ont (pour l'instant) globalement échoué là où le makhzen a (selon tes propres mots) un peu mieux réussi, c'est le fruit d'un cheminement plus que d'une situation héritée, c'est le fruit d'une histoire contemporaine, avec des hommes, des luttes, des péripéties, des incertitudes, des épreuves, des échecs et leurs conséquences, des réussites et leurs "revers de la médaille". au maroc aussi il y a eu dès le départ des luttes d'influence parfois violentes (des partis politiques entre eux, des partis contre le palais, du palais contre l'armée, l'alliance des partis et de l'armée contre la monarchie, puis de la monarchie et de l'armée contre les partis, puis de la monarchie et des partis contre le pouvoir de l'armée, la marginalisation des uns, la cooptation des autres, le jeu des rivalités, les faux complots, les vrais complots, l'affaire ben barka, les assassinats politiques entre partis rivaux (à la cubaine sous batista), oufkir, les coups d'états, le sahara, sa guerre, son gouffre financier, et puis son facteur d'unité nationale, la manne providentielle des phosphates avec l'envolée des cours, les politiques de grands travaux, les déficits publics non-maîtrisés, les rapports alarmistes du FMI & plans d'ajustement structurel, les sécheresses, les révoltes populaires, les répressions, la mauvaise gouvernance, etc.

          aujourdhui, la monarchie s'est imposée comme un élément fédérateur et stabilisateur, recette indispensable du développement socioéconomique, mais le revers de la médaille, le makhzen, par sa nature et ses pratiques hégémonistes et archaïques, entrave ce développement. le maroc a eu le beurre mais pas l'argent du beurre. donc au final, difficile pour un algérien d'envie la situation du maroc, et réciproquement. s'il y a des modèles à envier, il faut regarder vers le nord. maroc-algérie, même combat, mêmes impasses, mêmes problèmes et mêmes défis. la tunisie s'en sort un peu moins mal, mais ses réussites sont sectorielles, quant au modèle dans sa globalité, il n'est pas assez concluant pour pouvoir inspirer ses voisins maghrébins.
          Dernière modification par strange mistake, 17 août 2008, 14h38.

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          • #65
            S'il vous plais, au Maroc on dis plus Makhzen, ce mot a été créer aux temps des Almohades pour désigner le gouvernement et l'entourage du sultan il ya 500 ans !, alors oublier ce mot parce que franchement vous énervez !


            T'a raison strange mistake, mais toi aussi la monarchie ne s'est pas imposer, le Maroc est un royaume depuis plus 1200 ans !

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