spok
pour ma part tout ce que je t'ai demandé (par deux fois, en vain), c'était de me citer ne serait-ce que cinq de ces "nombreux intellectuels marocains" qui militent pour la république (sachant que cinq c'est déjà pas très "nombreux"). au lieu de ça, tu nous abreuve de liens qui ne marchent pas, et tu nous cites un auteur français qui a écrit un livre... en 1974 (à l'époque la plus instable de la monarchie marocaine post-indépendance). si ça c'est pas être évasif, qu'est-ce que c'est ?
en réalité, tu parles d'idées républicaines qui sont aujourdhui marginales au maroc que ça te plaise ou non. parlons des anti-monarchistes pour être encore plus global :
-à "l'extrème droite", t'as des courants salafistes, ou soufis (al adl wal ihsane) dont les sympathisants, issus principalement des couches populaires urbaines (peut-être 15 à 20% de la population) ne tournent en général pas vraiment le dos à la monarchie qui reste aimée et respectée, mais se contente de se tourner vers la main qui les nourrit en premier (les associations islamistes). quant aux dirigeants de ces associations, la veille ils sont pour une "république califale" (donc pas grand chose à voir avec une république moderne), le lendemain ils travaillent sur des propositions de réformes constitutionnelles (comme d'autres partis "normaux" comme l'USFP), donc de ce fait reconnaissent la monarchie. au fond d'eux, ils sont réalistes, ils savent que la monarchie est indestructible.
-à l'extrême gauche, tu as la mouvance laïciste, plus proche des milieux universitaires et classes moyennes les plus occidentalisées. c'est peut-être 5, 10% de la population, dont le porte drapeau est annahj addimoukrati, qui a des idées très critiques envers le régime (on peut deviner chez eux des véleités républicaines, mais elles ne sont pas explicitement défendues).
de manière générale, les idées défendues par le sommet de la pyramide dans les association des deux camps sont souvent ambigues, pas toujours explicitement pour un changement de régime (à la fois pour ne pas se mettre à dos une grosse partie de leur sympathisants et aussi pour éviter de gros problèmes avec le régime). et les idées les plus radicales sont loins d'être partagées par l'intégralité des sympathisants. au total, en additionnant les révolutionnaires laïcistes et islamistes (donc les "radicaux" des deux camps), on arrive peut-être à 10 % grand maximum. sachant que les deux extrêmes se haïssent viscéralement, donc pas d'alliance d'intérêt envisageable entre les "mécréants/croisés" et les "fous d'allah". entre les deux, la monarchie est là pour encore 1000 ans, pas forcément parce qu'elle constitue le meilleur régime (chacun est libre de penser ce qu'il veut là-dessus), mais parce qu'elle a l'avantage de l'ancienneté, de l'enracinement, et qu'elle a compris comment se maintenir avec les moyens de communication et d'action modernes.
pour ma part tout ce que je t'ai demandé (par deux fois, en vain), c'était de me citer ne serait-ce que cinq de ces "nombreux intellectuels marocains" qui militent pour la république (sachant que cinq c'est déjà pas très "nombreux"). au lieu de ça, tu nous abreuve de liens qui ne marchent pas, et tu nous cites un auteur français qui a écrit un livre... en 1974 (à l'époque la plus instable de la monarchie marocaine post-indépendance). si ça c'est pas être évasif, qu'est-ce que c'est ?
en réalité, tu parles d'idées républicaines qui sont aujourdhui marginales au maroc que ça te plaise ou non. parlons des anti-monarchistes pour être encore plus global :
-à "l'extrème droite", t'as des courants salafistes, ou soufis (al adl wal ihsane) dont les sympathisants, issus principalement des couches populaires urbaines (peut-être 15 à 20% de la population) ne tournent en général pas vraiment le dos à la monarchie qui reste aimée et respectée, mais se contente de se tourner vers la main qui les nourrit en premier (les associations islamistes). quant aux dirigeants de ces associations, la veille ils sont pour une "république califale" (donc pas grand chose à voir avec une république moderne), le lendemain ils travaillent sur des propositions de réformes constitutionnelles (comme d'autres partis "normaux" comme l'USFP), donc de ce fait reconnaissent la monarchie. au fond d'eux, ils sont réalistes, ils savent que la monarchie est indestructible.
-à l'extrême gauche, tu as la mouvance laïciste, plus proche des milieux universitaires et classes moyennes les plus occidentalisées. c'est peut-être 5, 10% de la population, dont le porte drapeau est annahj addimoukrati, qui a des idées très critiques envers le régime (on peut deviner chez eux des véleités républicaines, mais elles ne sont pas explicitement défendues).
de manière générale, les idées défendues par le sommet de la pyramide dans les association des deux camps sont souvent ambigues, pas toujours explicitement pour un changement de régime (à la fois pour ne pas se mettre à dos une grosse partie de leur sympathisants et aussi pour éviter de gros problèmes avec le régime). et les idées les plus radicales sont loins d'être partagées par l'intégralité des sympathisants. au total, en additionnant les révolutionnaires laïcistes et islamistes (donc les "radicaux" des deux camps), on arrive peut-être à 10 % grand maximum. sachant que les deux extrêmes se haïssent viscéralement, donc pas d'alliance d'intérêt envisageable entre les "mécréants/croisés" et les "fous d'allah". entre les deux, la monarchie est là pour encore 1000 ans, pas forcément parce qu'elle constitue le meilleur régime (chacun est libre de penser ce qu'il veut là-dessus), mais parce qu'elle a l'avantage de l'ancienneté, de l'enracinement, et qu'elle a compris comment se maintenir avec les moyens de communication et d'action modernes.
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