Bonjour, c'est ce qui arrive lorsqu'un pays devient une puissance régionale, politiquement, économiquement et militairement, ça gêne les autres.
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Evolution inattendue de la situation au Maghreb
L’Algérie fait face aujourd’hui à des provocations émanant à la fois de ses deux voisins libyen et marocain, et qui semblent se baser sur le même mode d’emploi.
Pourquoi maintenant ?
L’appel de Maâmar El Kadafi à un « grand Etat du Sahara » en s’appuyant sur soi-disant « un pacte » contracté avec les tribus touareg du nord du Mali, qu’il tente d’ailleurs d’amadouer et d’allier à son dessein en investissant dans des projets visant l’amélioration de leurs conditions de vie, rappelle les manœuvres de Mohamed VI pour affirmer la souveraineté de son royaume sur les territoires du Sahara occidental. Ce dernier qui ne cesse de dénoncer ce qu’il appelle
« l’ingérence algérienne dans ses affaires internes et le soutien de l’Algérie au Front Polisario » tente, depuis mars dernier, de casser le soulèvement de la population sahraouie, par la politique du bâton et de la carotte. Puisqu’en parallèle de la forte répression exercée sur cette dernière, il s’évertue à mon-trer à la communauté internationale toutes ses bonnes intentions envers les Sahraouis, en lançant dans les territoires occupés de grands projets d’investissements dans les domaines socio-économiques.
Ce procédé ressemble à la méthode adoptée par la France à travers son soutien militaire au régime tchadien, pour casser la rébellion. Une politique que soutient d’ailleurs le chef d’Etat libyen, en vue sûrement, de s’offrir plus de garanties pour la relance et le développement des relations de partenariat et de coopération avec la France. Concernant le Maroc, le dernier rapport sur l’état de ses relations avec l’Union européenne classe la France comme un partenaire exceptionnel.
Le guide libyen et le monarque marocain se sont rejoints dernièrement sur l’idée de relancer le projet de l’UMA et par conséquent de redynamiser les relations bilatérales, en vue « d’activer et de développer les programmes et les projets visant le rapprochement, l’imbrication et la complémentarité des intérêts vitaux dans l’intégration et le développement commun, dans le cadre d’un climat de confiance, de bon voisinage et de respect des hautes valeurs nationales de nos cinq pays ». Cette proposition émane de Mohamed VI. Il en a fait part au chef d’Etat libyen dans son message de félicitations, à l’occasion du 17e anniversaire de la création de l’Union. Ces bonnes intensions sont malheureusement contredites par les provocations dans lesquelles ils ont versé dernièrement et qui semblent être dictées par leur inquiétude devant la nouvelle position acquise par l’Algérie à l’échelle internationale.
Rivalités
L’Algérie a gagné en puissance tant au niveau de l’UA et de l’UMA qu’au sein de la Ligue arabe. Ses points de vues sont pris en compte. Son ouverture économique sur le marché européen, asiatique et américain dérange aussi les desseins et les intérêts du Maroc, de la Libye et surtout de la France qui accuse terriblement le coup.
Cette France qui a été détrônée de son rang de premier client de l’Algérie par les USA, et qui se trouve n’avoir plus « le même poids que les Américains en Algérie », selon les déclarations du chef de la diplomatie algérienne, Mohammed Bedjaoui lors de sa visite à Washington.
Si les relations algéro-françaises se trouvent pénalisées à cause de la question de la loi du 23 février, les projets de coopération algéro-américaine ont réalisé, quant à eux, un véritable bond en avant. Les Etats-Unis sont aujourd’hui classés premier client de l’Algérie. Un autre pays, concurrence de son côté, les intérêts français en Algérie. Il s’agit de la Russie, suite à l’accord sur l’annulation de la dette de 4,7 milliards de dollars, contractée par l’Algérie et sa conversion en transactions d’achat de biens et de services auprès de la Russie, et plus précisément des armes.
Ainsi, en raison de son rapprochement avec les Russes et les Américains, et des grands projets de coopération contractés avec le Niger et la Mauritanie, sans oublier ceux précédemment établis avec la Tunisie, et ceux en voie de concrétisation avec l’UE, l’Algérie se trouve en position de force par rapport à ses deux voisins provocateurs.
Elle semble le pays le mieux indiqué pour mener à bien le projet des Américains et des Européens à faire du Maghreb et du Sahel une zone de libre- échange. Ce projet important suscite d’ores et déjà tous les intérêts si l’on prend en compte les dernières découvertes de champs de pétrole et de gaz en Mauritanie et les projets de prospection au Sahara occidental.
Par Habiba Ghrib
24 avril 2006-Le jour d’Algérie
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Evolution inattendue de la situation au Maghreb
L’Algérie fait face aujourd’hui à des provocations émanant à la fois de ses deux voisins libyen et marocain, et qui semblent se baser sur le même mode d’emploi.
Pourquoi maintenant ?
L’appel de Maâmar El Kadafi à un « grand Etat du Sahara » en s’appuyant sur soi-disant « un pacte » contracté avec les tribus touareg du nord du Mali, qu’il tente d’ailleurs d’amadouer et d’allier à son dessein en investissant dans des projets visant l’amélioration de leurs conditions de vie, rappelle les manœuvres de Mohamed VI pour affirmer la souveraineté de son royaume sur les territoires du Sahara occidental. Ce dernier qui ne cesse de dénoncer ce qu’il appelle
« l’ingérence algérienne dans ses affaires internes et le soutien de l’Algérie au Front Polisario » tente, depuis mars dernier, de casser le soulèvement de la population sahraouie, par la politique du bâton et de la carotte. Puisqu’en parallèle de la forte répression exercée sur cette dernière, il s’évertue à mon-trer à la communauté internationale toutes ses bonnes intentions envers les Sahraouis, en lançant dans les territoires occupés de grands projets d’investissements dans les domaines socio-économiques.
Ce procédé ressemble à la méthode adoptée par la France à travers son soutien militaire au régime tchadien, pour casser la rébellion. Une politique que soutient d’ailleurs le chef d’Etat libyen, en vue sûrement, de s’offrir plus de garanties pour la relance et le développement des relations de partenariat et de coopération avec la France. Concernant le Maroc, le dernier rapport sur l’état de ses relations avec l’Union européenne classe la France comme un partenaire exceptionnel.
Le guide libyen et le monarque marocain se sont rejoints dernièrement sur l’idée de relancer le projet de l’UMA et par conséquent de redynamiser les relations bilatérales, en vue « d’activer et de développer les programmes et les projets visant le rapprochement, l’imbrication et la complémentarité des intérêts vitaux dans l’intégration et le développement commun, dans le cadre d’un climat de confiance, de bon voisinage et de respect des hautes valeurs nationales de nos cinq pays ». Cette proposition émane de Mohamed VI. Il en a fait part au chef d’Etat libyen dans son message de félicitations, à l’occasion du 17e anniversaire de la création de l’Union. Ces bonnes intensions sont malheureusement contredites par les provocations dans lesquelles ils ont versé dernièrement et qui semblent être dictées par leur inquiétude devant la nouvelle position acquise par l’Algérie à l’échelle internationale.
Rivalités
L’Algérie a gagné en puissance tant au niveau de l’UA et de l’UMA qu’au sein de la Ligue arabe. Ses points de vues sont pris en compte. Son ouverture économique sur le marché européen, asiatique et américain dérange aussi les desseins et les intérêts du Maroc, de la Libye et surtout de la France qui accuse terriblement le coup.
Cette France qui a été détrônée de son rang de premier client de l’Algérie par les USA, et qui se trouve n’avoir plus « le même poids que les Américains en Algérie », selon les déclarations du chef de la diplomatie algérienne, Mohammed Bedjaoui lors de sa visite à Washington.
Si les relations algéro-françaises se trouvent pénalisées à cause de la question de la loi du 23 février, les projets de coopération algéro-américaine ont réalisé, quant à eux, un véritable bond en avant. Les Etats-Unis sont aujourd’hui classés premier client de l’Algérie. Un autre pays, concurrence de son côté, les intérêts français en Algérie. Il s’agit de la Russie, suite à l’accord sur l’annulation de la dette de 4,7 milliards de dollars, contractée par l’Algérie et sa conversion en transactions d’achat de biens et de services auprès de la Russie, et plus précisément des armes.
Ainsi, en raison de son rapprochement avec les Russes et les Américains, et des grands projets de coopération contractés avec le Niger et la Mauritanie, sans oublier ceux précédemment établis avec la Tunisie, et ceux en voie de concrétisation avec l’UE, l’Algérie se trouve en position de force par rapport à ses deux voisins provocateurs.
Elle semble le pays le mieux indiqué pour mener à bien le projet des Américains et des Européens à faire du Maghreb et du Sahel une zone de libre- échange. Ce projet important suscite d’ores et déjà tous les intérêts si l’on prend en compte les dernières découvertes de champs de pétrole et de gaz en Mauritanie et les projets de prospection au Sahara occidental.
Par Habiba Ghrib
24 avril 2006-Le jour d’Algérie
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