Javier Solana à El Khabar
Interviewé par S. Hafid
El Khabar : Quel rôle peut jouer l'Union européenne pour améliorer les relations intermaghrébines et notamment concernant le conflit du Sahara occidental ?
J. Solana : Le renforcement de la coopération régionale est une nécessité. En novembre dernier, à l'occasion de la réunion euro-méditerranéenne des Ministres des Affaires étrangères à Tampere, en Finlande, j'ai rencontré M. Ben Yahia, le Secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe. Nous sommes d'accord pour dire que l'Union du Maghreb Arabe a un vrai rôle à jouer. Je lui ai confirmé que l'Union européenne était prête à apporter son soutien à la construction maghrébine. Mais il appartient avant tout aux pays de la région de bâtir des relations solides entre eux et de trouver une solution aux problèmes qui entravent cette construction.
Les états et les peuples du Maghreb en sortiront gagnants, j'en suis convaincu. Les synergies potentielles sont nombreuses. Je songe à des domaines tels que l'approvisionnement énergétique, la construction de réseaux de transport, la facilitation des échanges agricoles ou le tourisme, et j’estime qu’il y a un nombre de défis communs comme la migration et le terrorisme, pour ne citer que ces deux exemples.
L'Union européenne croit dans les vertus de la coopération régionale puisqu'elle est elle-même un exemple d'intégration régionale réussi, qui fêtera, en 2007, ses 50 ans. C'est pourquoi elle a fortement soutenu les efforts de coopération sous-régionale comme l'Accord d'Agadir, ce traité entre l'Egypte, la Tunisie, le Maroc et la Jordanie qui vient d'entrer en vigueur. Cet Accord doit être ouvert à tous les Etats de la rive sud, y compris l'Algérie, pour donner un vrai essor à la coopération sous-régionale. L'UE continuera à soutenir toute mesure concrète susceptible de contribuer à cet objectif d'une plus grande coopération interrégionale
La question du Sahara occidental est un obstacle. La situation actuelle n'arrange personne, ni les réfugiés dans les camps, ni les peuples de la région, ni les dirigeants de la région qui ont souscrit, dans la Déclaration de Barcelone de 1995, renouvelée l'année dernière, à la réalisation d'un espace de paix, de stabilité et de prospérité partagée dans la région méditerranéenne. Il est dans notre intérêt à nous tous que ce problème soit réglé au plus vite.
L'Algérie a un rôle important à jouer à cet égard. L'UE a quant à elle toujours soutenu une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette- en conformité avec les buts et principes de la Charte des Nations Unies - le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. L'Union européenne est prête à accompagner toute mesure dans ce sens.
Source: Journal El-Khabar
du 17 déc. 2006
--------------------------------------------------
L'UE via la voix de son Haut Représentant de l'UE pour la Politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, soutient le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui selon la Charte des Nations Unies.
Interviewé par S. Hafid
El Khabar : Quel rôle peut jouer l'Union européenne pour améliorer les relations intermaghrébines et notamment concernant le conflit du Sahara occidental ?
J. Solana : Le renforcement de la coopération régionale est une nécessité. En novembre dernier, à l'occasion de la réunion euro-méditerranéenne des Ministres des Affaires étrangères à Tampere, en Finlande, j'ai rencontré M. Ben Yahia, le Secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe. Nous sommes d'accord pour dire que l'Union du Maghreb Arabe a un vrai rôle à jouer. Je lui ai confirmé que l'Union européenne était prête à apporter son soutien à la construction maghrébine. Mais il appartient avant tout aux pays de la région de bâtir des relations solides entre eux et de trouver une solution aux problèmes qui entravent cette construction.
Les états et les peuples du Maghreb en sortiront gagnants, j'en suis convaincu. Les synergies potentielles sont nombreuses. Je songe à des domaines tels que l'approvisionnement énergétique, la construction de réseaux de transport, la facilitation des échanges agricoles ou le tourisme, et j’estime qu’il y a un nombre de défis communs comme la migration et le terrorisme, pour ne citer que ces deux exemples.
L'Union européenne croit dans les vertus de la coopération régionale puisqu'elle est elle-même un exemple d'intégration régionale réussi, qui fêtera, en 2007, ses 50 ans. C'est pourquoi elle a fortement soutenu les efforts de coopération sous-régionale comme l'Accord d'Agadir, ce traité entre l'Egypte, la Tunisie, le Maroc et la Jordanie qui vient d'entrer en vigueur. Cet Accord doit être ouvert à tous les Etats de la rive sud, y compris l'Algérie, pour donner un vrai essor à la coopération sous-régionale. L'UE continuera à soutenir toute mesure concrète susceptible de contribuer à cet objectif d'une plus grande coopération interrégionale
La question du Sahara occidental est un obstacle. La situation actuelle n'arrange personne, ni les réfugiés dans les camps, ni les peuples de la région, ni les dirigeants de la région qui ont souscrit, dans la Déclaration de Barcelone de 1995, renouvelée l'année dernière, à la réalisation d'un espace de paix, de stabilité et de prospérité partagée dans la région méditerranéenne. Il est dans notre intérêt à nous tous que ce problème soit réglé au plus vite.
L'Algérie a un rôle important à jouer à cet égard. L'UE a quant à elle toujours soutenu une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette- en conformité avec les buts et principes de la Charte des Nations Unies - le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. L'Union européenne est prête à accompagner toute mesure dans ce sens.
Source: Journal El-Khabar
du 17 déc. 2006
--------------------------------------------------
L'UE via la voix de son Haut Représentant de l'UE pour la Politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, soutient le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui selon la Charte des Nations Unies.
Commentaire