Alors, là ! je demande à voir ! Des noms, je te prie. Un saint Jean de Damas ( dit "Damascène" ) n'a jamais rien dit de tel même s'il a travaillé au service des puissants de l'Islam .
Vous me paraissez assagis pour cette fois, mais malheureusement une fois n'est pas coutume. Je ne comprend toujours pourquoi revenir a cette même question. Pourtant je vous ai expliqué qu'en réalité, depuis l'avènement de l'Islam, la quasi totalité des penseurs chrétiens voire toute la pensée chrétienne, a été obligé de donner des réponses multiples à la réalité du Christ. Pour certains, Jésus, que bénie soit sa mère, est redevenu un prophète, pour d’autres un grand maître et pour d’autres encore, simplement un homme bon dont la vie exemplaire mérite d’être imitée. Les réflexions christologiques sont nées de ce questionnement. La christologie est devenue la proie des tentatives pour comprendre vraiment l'identité de Jésus, soit comme un prophète, comme le Christ, comme l'oint de Dieu, comme Fils de Dieu ou comme deuxième personne de la Trinité, suite a la pression islamique. Épargnez-moi cette relecture des conciles et les conclusions des pères, je ne saurais vous en supplier. C'est a vous de nous donner une idée sur l'évolution de la Christologie.
Dans tous les cas, depuis l'islam les études sur Christ ont plutôt enseigné aux chrétiens comment vivre dans une relation juste avec Dieu et avec les hommes. Si la réforme de la christologie a perpétuellement battu le plein, c'est justement a cause de la parole coranique qui le côtoie avec persévérance. La totalité des chrétiens ont exprimé leurs satisfactions au vu des efforts effectués par des exégètes pour réconcilier la doctrine christologique traditionnelle avec des questions pressantes, liées à la culture contemporaine et aux religions non-chrétiennes, c'est a dire surtout l'Islam et en ce sens on a vu émerger des manières distinctes de réfléchir au mystère de Jésus-Christ. La christologie "d'en haut", qui vide de son sens la figure historique de Jésus à cause de l'accent mis sur sa divinité, qui n'a plus l'apanage de la pensée chrétienne, et la christologie "d'en bas" avec le risque encouru de dire trop peu de choses sur la divinité du Christ en raison de l’éveil de la pensée humaine. Bref, la christologie, en un certain sens, a du assumer et intégrer la nouvelle vision dont a bénéficié l'humanité comme apport de l'Islam.
Et le correctif céleste dont tu parles est le Coran, dont les fruits sont devenus bien amers : la peur, la peur de l'enfer, voilà ce qui vous anime !!!
La crainte de l'Éternel ne saurait être orientée dans le sens d'avoir peur psychologiquement, mais plutôt de mettre en pratique la parole de Dieu, en déposant avec gravité la foi comme la chose la plus importante et la plus sacrée dans notre vie et à haïr les œuvres de l'insouciance. C'est la profonde conscience de la présence Majestueuse de Dieu dans le cœur des croyants. La crainte révérencielle, vous venez enfin de le comprendre, n’est point une peur relevant de l’émotionnel, mais tout simplement la véritable conscience réelle de la grandeur divine devant notre infinie petitesse.. A titre d'exemple, vous le savez surement, le musulman frissonne à la seule idée que l’on puisse attribuer à Dieu une forme charnelle.
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