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Ait Menguellet : ass unejma3

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  • #31
    Ait menguelet ARJU-YI



    Attends-moi !

    Cette nuit, il se produisit un événement
    le village fut secoué par des hurlements
    Tout le monde sortit de chez lui
    les ballasts furent, du clair de lune, enduits
    Dans la lumière vespérale
    on distingua un cortège
    et ce qu’il portait transcendait.

    Le lendemain, à mon réveil
    plus aucun cri
    L’a t-on inhumé en mon absence ?
    alors que j’étais au village.
    (Cette histoire rappelle l’anecdote
    de celui qui frappa son adversaire
    en lui intimant l’ordre de ne pas crier
    sinon il porterait plainte).

    Tout ce que nous avons fait comme projets
    je ne sais si nous pouvons les réaliser
    C’est remis aux calendes grecques
    même si je te demande de patienter
    Tu sais que c’est inutile
    résigne-toi par contrainte.
    Qu’on pleure, qu’on en parle
    qu’on crie ou qu’on suffoque


    Le poids (qui nous pèse) ne s’allègera pas
    pour autant
    Attends-moi ! Attends-moi !
    Ceux qui nous appellent persistent
    « c’est la guerre qui prime »
    Attends-moi !

    Laisse-moi donc te parler je ne serai pas long
    Tu connaîs (la nature de) la calamité qui nous
    frappe

    Je prends le chemin du départ
    je me résigne à toute éventualité
    Qui ne manquera pas de vous parvenir
    arrivé à destination
    Je t’écrirai et te raconterai mes ennuis.
    Attends-moi ! Attends-moi !
    Nos décideurs m’ont créé un nouvel ennemi
    Attends-moi !

    J’ai grimpé dans le train
    et y ai trouvé des camarades
    Blêmes étaient leurs visages
    dans lesquels se mirait le mien
    qui leur ressemble tant !
    Victimes que nous sommes !
    si vous tombez, je serais à vos côtés
    Et si je tombe, vous serez là
    n’est-ce pas, frères de peine !
    Attends-moi ! Attends-moi !
    Ils m’envoient combattre
    reviendrai-je un jour ?
    Attends-moi !

    Une fois sur place, je me sentis seul
    nombreux, nous étions
    Les canons, au loin, faisaient rage
    quand ils vêtirent leurs tenues, j’en fis autant
    Mes vêtements que j’ôtai
    patientent que le sort me fasse revenir
    Sur le moment, j’eus peur
    les minutes se mirent à défiler
    jusqu’au fatidique instant où on vous annoncerait
    (ma mort)

    Attends-moi ! Attends-moi !
    sur la chaîne de métal, ils gravèrent mon nom
    et armèrent ma main d’un fusil

    Attends-moi !

    Si je t’oublie parfois
    c’est l’acier qui
    t’écarte de mes yeux
    Poussière et chaleur torride
    n’ont nul besoin de description
    de même que ce qui m’obsède
    La journée qui finit
    revient le lendemain
    je ne me retrouve plus
    Attends-moi ! Attends-moi !
    au sable et au soleil brûlants
    s’adjoint le feu des balles

    Attends-moi !

    J’ai appris la naissance de notre fille
    prénomme-la “Lehna” (Paix)
    elle sera peut être de bon augure
    Nous sommes las de la guerre
    et écoeurés du combat
    la terre finira par nous lapider
    Tristes, quand nous avons tué
    contents d’y avoir échappé
    nous mettrons un terme au tourment
    Attends-moi ! Attends-moi !
    Et chacun ira dans son foyer
    pour y panser ses plaies.

    Attends-moi !

    transcription et traduction
    Farida Aït Ferroukh
    dz(0000/1111)dz

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    • #32
      AIT MENGUELLET Tamurt nnaɣ


      Notre pays

      Affamés ; ils s’acharnaient.
      Sur le chameau qui les portait.
      Dans chaque pays qu’ils foulaient.
      C’est la famine qu’ils amenaient.
      Sont pires que les sauterelles.
      Par qui les champs se ravagent.
      A la suite de leur passage.
      Ils disent que Dieu les protège.
      Nous doutons de leur vrai gage.
      Si Dieu bien les encourage.

      Ils l’ont trouvé dans leurs gènes.
      Ils sont nés pour détruire.
      Ils ont un seul dattier.
      Dieu ! Il subsiste encore.
      Leur débile cerveau se plaint.
      De leurs doctrines sauvages.
      Au point de le faire périr.
      Quasi vide est le pays.
      Ils ont diable ; tout pillé.
      Ils veulent qu’il se régénère.

      Comme un trésor ils l’ont trouvé.
      Ou bien c’est du l’héritage.
      Avec leurs siens, ils en profitent.
      Nous, on est sans gêne écartés.
      Avec eux ; ils ont tout emporté.
      Tout saccagé et accaparé.
      On est maintenant annihilé.
      Chefs, vous nous avez broyés.
      Nous souffrons de tous les maux.
      Qui n’ont aucune solution.

      Il s’est déclaré bon Dieu et chef.
      Sur la dictature, il s’appuie.
      Quand la déchéance le guettait.
      Rien ne le soutenait.
      Il est chef depuis longtemps.
      Il dit hier et maintenant.
      Comment sera le lendemain.
      Ce sont des années de corruption.
      Il n’a jamais rendu de compte.
      Comment le corriger à présent.
      .
      On cherche les gens correctes.
      Qui peuvent la solutionner.
      Si elle est ruinée par eux.
      L’espoir sera affreux.
      Oh gens affamés.
      Quand le pouvoir les appelle.
      Leurs maisons sont assez tristes.
      Les vieux ou bien les bébés.
      Personne ne s’inquiète encore.
      Sauf les petits gens bernés.

      Oh, je te prends en pitié.
      Oh pauvre arbre sauvage.
      T’as grandi sans être anti.
      Tu n’es utile que pour le souffle du vent.
      Ignorant et ignoré.
      Borné et mal informé.
      Et tu veux que dieu te bénisse.
      Si t’as labouré avec ton front.
      Et t’as semé avec tes genoux.
      Il y’aurait toute sorte de bien.

      On critique trop les autres.
      Sans voir nos propres tares.
      Là on trouvera nos défauts.
      Pour ne plus jamais renaitre.
      Commençant par protéger les bourgeons.
      Pour avoir un peuple choisi.
      Si on pensait à l’avenir.
      Mais on a perdu tout choix.
      L’intelligence par la rage est aveuglée.
      Je jure par les foudres sèches.

      On détruit tout ce qu’on construit.
      Personne ne peut nous comprendre.
      On a allumé la chandelle de l’espoir.
      C’est nous qui vont bien l’éteindre.
      On fait face à cette époque.
      Avec bravoure et fantaisie.
      On s’est fait pousser des mains.
      On dit que le gauche est mauvais.
      Mais on craint la vérité.
      Qu’ils se cassent, s’ils restent liés.

      (traduit par Rezgui AZAZAL)
      dz(0000/1111)dz

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      • #33
        Aït Menguellet - Tibratin


        Missives....Les Lettres...

        Vas-y, prends un stylo
        Je parle et tu écris.
        Prévois assez de papier
        Mon cœur plein va s’épancher.

        Je te parlerai en Kabyle
        Tu écris dans ta langue préférée,
        Mais explique ? Qui ne comprend pas
        Toi l’instruit.

        Fais des écrits épistolaires
        Que tu porteras toi-même
        Car c’est toi qui leur diras
        C’est fini, il est parti.

        Dis à ma mère adorée :
        Je serais déjà parti
        Quand tu recevras ma missive
        Pardonne-moi.

        Nous divergeons la vie et moi
        Aucun de nous n’est utile à l’autre
        Je suis un pion dans son jeu
        Elle me perturbe.

        Si je pouvais l’abuser
        Avoir le courage de mourir
        Pour la fuir,
        J’en ai assez.

        Mais puisque le courage n’est plus
        Nous courrons derrière notre gagne-pain
        Nous craignons et la vie et la mort,
        Je m’en fuis.

        Maman je vais m’enfuir
        Sans savoir où aller
        Je marcherai jusqu’à arriver
        Je ne sais où

        Toi, je sais que tu me comprendras
        Tu me connais mieux que moi-même
        Depuis que tu m’as mis au monde
        Je n’ai cessé de peiner.

        Je suis né sous une étoile froide
        Tu ne peux rien rattraper
        Tu le sais depuis ma naissance
        Laisse-moi partir.

        J’ai grandi en enfant insignifiant
        Ma malchance est célèbre,
        Au besoin je trouverai l’océan tari
        C’est ainsi.

        Adulte j’ai cru à un changement
        Ma situation a empiré, maman
        Je ne veux même plus espérer
        C’est terminé.

        Je sais que tu ne seras pas étonnée
        Que je te dise : reste en paix.
        Déchire ma lettre une fois lue,
        Et oublie-moi.

        Maintenant, écris ? Ma fiancée
        Qu’elle enlève mon alliance
        Rapporte-lui tous mes mots
        Et réjouis-la

        Quand tu liras cette lettre
        Je sais que tu seras très heureuse
        Je te laisse choisir
        Celui que tu préfères
        Je sais que tu as été contrariée

        Lorsque ton père m’a accordé ta main.
        Ton cœur a perdu
        Tout ce qu’il espérait.

        Aujourd’hui je te libère de tes fers
        Je te rends ton cœur tout neuf
        Je souhaite que ta nouvelle voie
        Ne t’apporte que du bien.

        Ce n’est pas moi qu’il te faut
        Je fais partie des maudits
        Ma place est parmi les aliénés
        Tu vaux mieux que moi.

        Choisis un garçon étudiant
        Pour être médecin ou commissaire
        Ou quelqu’un te ressemblant,
        Brillant comme un projecteur.

        Essuie tes larmes de joie
        Avec cette lettre que tu viens de lire
        Puis écrase-la sous tes pieds
        C’est la fin.

        A présent c’est au tour des amis
        Et de toutes mes connaissances,
        Je parle et toi tu leurs écris
        A tous.

        Je vous laisse, mes amis
        Vous et notre projet à son début.
        Le serment qui nous unissait,
        Je crains de ne pouvoir l’assumer

        Vous voulez que les temps changent
        Que le brave apparaisse
        Vous avez commencé et juré de poursuivre
        Je vous souhaite le succès

        Vous avez juré de mettre fin à l’injustice
        Et d’enterrer avec elle les mauvaises habitudes
        Le pays compte sur vous
        Je vous souhaite le succès.

        J’ai renoncé à mon serment
        Je l’ai renié avant que vous le fassiez.
        Vous avez juré de vous y tenir jusqu’à la mort
        Mais je crains que vous ne changiez.

        J’ai peur que vous oubliez
        Quand le pain vous appellera,
        Il sera votre unique préoccupation
        Vous délaisserez tout le reste.

        Ce jour-là quand vous serez repus
        Vous tiendrez tant à votre vie
        Que vous verrez un malfaisant
        En la personne qui voudra vous parler.

        Si je vous offense
        Je vous prie de me pardonner.
        Tout ce que je dis aujourd’hui
        Nous l’avons vécu, c’était hier.

        Chacun de vous sera père de famille
        Craindra la perte de son poste
        Et ne s’occupera que de ses affaires
        En clamant tout va bien.

        Vous attribuerez à votre jeunesse
        Tous vos engagements antérieurs
        A présent, conscients nous aussi,
        Nous renonçons au malheur.

        Dans les exemples que je vais vous citer,
        Ramenez-moi à la vérité.

        Nous sommes jaloux les uns des autres
        Au point de salir notre propre frère
        S’il venait à émerger.

        Quand un brave apparaît parmi nous
        Nous souhaitons sa perte
        Comme s’il n’était pas des nôtres.

        Nous le bannissons ou le tuons.
        Nous oublions les chaînes qu’il avait rompues
        Dès qu’il est extirpé de notre société.

        Nous accueillons l’étranger
        Quel qu’il soit
        Nous lui trouvons des vertus.

        A l’abri de notre protection,
        Notre cœur est ouvert pour lui,
        Quel que soit son comportement.

        Quant à notre frère s’il venait à chuter,
        Pas de pardon
        Nous le piétinerons encore et encore.

        Nous étions distraits dans nos luttes intestines
        Au point de n’avoir pas vu
        L’ennemi venu pour nous réconcilier.

        Le conflit vécu dans les villages
        N’a laissé aucun argument
        Aux générations d’après.

        Ils sont tombés en jurant sur l’honneur
        Ils sont morts sans savoir
        La cause du conflit.

        Tout ce qu’ils ont semé
        Tout ce qu’ils ont fait germer
        A gagné contre le temps pour nous parvenir,
        Nous le moissonnons aujourd’hui.

        Ils se défiaient tant dans l’animosité,
        Qu’ils n’ont pas vu le bœuf
        Défaire leur métier à tisser.

        Ce serait une erreur si nous limitons
        Nous tournerons en rond
        Et retournerons à notre point de départ.

        L’ancienne génération s’est trompée
        Mais l’erreur est réparatrice
        Regardez l’avenir à présent.

        La langue entendue en tétant le sein
        L’emporte sur toutes les autres
        Ne l’oubliez pas aujourd’hui.

        Avant elle se transmettait oralement
        A présent, elle doit passer à l’écrit
        Pour qu’elle parvienne aux générations futures
        dz(0000/1111)dz

        Commentaire


        • #34
          Aït Menguellet Tawriqt tacebhant


          Feuille blanche

          Je me suis réveillé tôt le matin
          Décidé à écrire
          La feuille vierge m’attendait
          Qu’allais-je lui raconter?
          J’avais peur de m’y mettre
          Et que la raison ne soit pas au rendez-vous
          Peut-être espère-t-elle un arbre
          Pour qu’elle puisse s’y adosser
          La feuille blanche reste figée
          L’encre ne voulant la noircir
          Car comment décrire
          Un présent reniant le passé
          Car comment décrire
          Un présent renié par le passé

          Vers la mi-journée
          J’ai repris mon crayon
          Je scrutais la feuille et la guitare
          Allais-je écrire, composer?
          Les cordes ne voulaient pas vibrer
          D’une mélodie tant espérée
          Les murs ne me renvoyaient
          Que l’écho de mes vieilles chansons
          La feuille blanche reste figée
          L’encre ne voulant la noircir
          Car comment s’exprimer
          Lorsque le crayon triste pleure
          Sur la guitare jadis mélodieuse
          Les cordes vibrantes de tristesse pleurent

          Le soir, en retournant
          Vers cette feuille qui m’attendait
          Je cherchais en vain
          Ces mots qui m’ont abandonné
          Je les ai appelés avec ma guitare
          Ils m’ont dédaigné
          La nuit s’appesantissait sur moi
          Une nuit annonçant une longue veille
          La feuille blanche reste figée
          L’encre ne voulant la noircir
          A quoi bon veiller
          Les mots ne me parlent plus
          Je lutte pour que m’emporte le sommeil
          Les mots vont à l’encontre de ma raison

          Je crois avoir finalement compris
          Pourquoi la situation est confuse
          Dès que je veux me mettre à écrire
          Ma raison bat la campagne
          Entraînée par des tourments
          Ressentant une pièce qui manquait
          Comment supporter la douleur de savoir malade
          L’un des doigts de sa main ?
          La feuille blanche reste figée
          L’encre ne voulant la noircir
          Trompés par le temps
          Les mots ont déserté la parole
          Le temps est trompeur
          Attendons des jours meilleurs

          J’allais sortir, résigné,
          La raison continuait de m’ignorer
          Je me retournai, pourtant,
          Pour contempler cette feuille blanche
          J’y ai trouvé disposés les mots
          De tout ce que je viens de décrire
          Ressemblants à des hirondelles
          Sur un fil perchées
          La feuille blanche est enchevêtrée
          Noircie par l’encre
          Lorsqu’on ne sait plus que dire
          Le poème nous fait nous souvenir
          Lorsque nous nous mettons à oublier
          Le poème est là pour nous réveiller
          dz(0000/1111)dz

          Commentaire


          • #35
            Aït Menguelle Kul yiwen lğiha ɣer imal



            Chacun va où sont cœur le porte


            Chacun va où sont cœur le porte
            Quand de moi tu détournes ton visage
            Tu vois le soleil se lever
            Tu le vois aussi se coucher
            Tu as prix l’Orient pour ton lot
            À moi est échu l’Occident
            Tu as trouvé ton soleil
            Et j’ai hypothéqué le mien

            Lune qui t’es tournée vers elle
            Qu’elle a prise pour elle seule
            Dis-moi, que t’ai-je fait?

            Vrai mon cœur blessé se désespère
            Lui qui jadis se consolait
            Tu l’as blessé quand j’ai cessé d’attente
            Si je savais que le bonheur dépendait des mots

            J’aurais parlé d’abondance
            J’aurais combattu pour mon droit

            Si toi tu arrives à dormir
            Moi je veille au clair de lune
            Mais à la fin nous nous sommes entendus
            J’ai parlé elle m’a compris

            Lune naissante
            Que je te dise peut-être
            Me comprendras-tu, sinon qu’importe

            On disait jadis que pierre qui roule
            Jamais n’amasse mousse

            Mais c’est moi qui l’ai élue
            Les gens ont dit :
            Ainsi en va-t-il des mauvais garçons



            (traduction par Tassadit YACINE)
            dz(0000/1111)dz

            Commentaire


            • #36
              Ait Menguellet Idhul sanga nruh



              Lointain est notre but

              Soleil ! Évite de te coucher :
              Nous marchons grâce à ton soutien ;
              Nous avons peur de la nuit ;
              Lointain est notre but.
              As-tu entendu notre appel?
              Nous craignons de nous refroidir,
              Si tu ne nous accompagnes.
              Lointain, est notre but.

              La marche nous a réchauffé ;
              Nous supportons notre fatigue,
              En espérant que la fraternité
              Amoindrira nos rancœurs.
              Même marchant nu pieds,
              Nous sauverons ce qui nous a été confié,
              Pour améliorer notre sort.
              Lointain, est notre but.

              Chaque colline vaincue,
              Nous découvrons une autre ;
              Nous perdons la notion
              Du temps qui s’écoule.
              Notre souci est d’arriver.
              Si la lassitude menace,
              Nous persévérerons
              Pour la vaincre,
              Avant d’y succomber.
              Lointain, est notre but…..
              dz(0000/1111)dz

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              • #37
                Aït Menguellet thahdjeve lemḥiba n tamẓi



                L'amour de la jeunesse est voilé

                Les yeux ne l'ont pas vu durant des années
                La jeune fille et le jeune garçon qui s'étaient aimés dans le passé
                Tristes et souriants ont envie de se revoir et de se rencontrer

                De ma tendre à laquelle je suis habitué
                Au point que personne n'est capable d'imaginer
                Elle ne sort pas, elle ne se montre plus
                J'ai attendu, j'ai attendu, j'ai attendu...
                La nuit a commencé à étaler sur-moi son obscurité
                Je suis impressionné par la peur qui essaye de me terroriser
                Le clair de lune ne semble pas vouloir sortir son nez
                Je t'en supplie oiseau voyageur
                Aies peur de ton bon seigneur
                Salue bien celle qui à mes yeux a tant et tant manqué
                Pose ma lettre dans les pans de sa gandoura colorée
                C'est un secret, elle doit, précieusement, le cacher
                La mauvaise langue ne peut garder ce qui est beau et autorisé
                Mon cœur est épuisé par ce qu'il ne cesse de porter
                Le manque de celle qu'il aime et qu'il a tant aimé
                C'est par un chemin très long qu'on est séparé
                La minute je la vis comme si elle est une année
                Je tremble et je frissonne même dans la journée
                L'habitude m'a rendu fou et insensé
                Mon cœur est par son absence tourmenté
                Il désire tellement revoir sa beauté
                Est-ce qu'elle va apparaître
                Ainsi je pourrais enfin la voir
                Je tourne autour des murs de sa maison
                Si elle parle, sa voix je l'entends parfaitement
                Mon cœur s'emballe et bat vite et sans arrêt
                Car par l'angoisse, il est enserré et étouffé


                (Paroles de Kamel Hamadi)
                dz(0000/1111)dz

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                • #38
                  Aït Menguellet Mugreɣ d ttejra ilili



                  De la rencontre avec le laurier-rose


                  Je compris la triste réalité
                  De la rose qui pique
                  Je dis à ma chance de se lever mais elle ne fit que refuser
                  Je m’en allai et la laissai de sommeil, se repaître
                  Dès qu’elle approche une lumière, elle s’éteint
                  Chance à la (profonde) crevasse
                  Qu’il faut déflagrer
                  Mon cœur, tu dois te résigner
                  Cesse tes questionnements
                  (Vers) tout ce que tu désires on t’a, hélas, précédé,
                  J’ai trop prêté l’oreille aux problèmes
                  J’ai patienté plus qu’il n’en faut
                  Même si elle me supplie de revenir
                  J’ai sollicité le cercle des amis
                  Pour qu’ils me tiennent compagnie
                  Et qu’ils me soulagent de mes ennuis
                  (Désormais) nous optons pour le silence
                  Nous avons peur qu’on nous entende
                  On recule, et on nous laisse de côté
                  Ainsi veut le destin
                  Serions-nous maudits ?
                  Quand la tourmente cessera-t-elle ?

                  O, lumière de ma vie !
                  Qu’i embrouilla ma jeunesse
                  Quand seras-tu mienne ?
                  Loin des yeux l’un de l’autre
                  Mon cœur est partagé en deux
                  Pourquoi t’en prendre à moi ?

                  Il n’y a aucune limite aux peines
                  Aucun sauveur
                  Hormis ti et tes appels
                  Dis-moi : est-ce bien toi ?
                  Indique-moi le remède
                  Quand me reviendras-tu ?

                  J’ai tant parlé de toi
                  Et tant attendu un salut de ta part
                  Mon attente fut ainsi vaine
                  J’arrive moi, l’étranger
                  Qui ai tant erré
                  Dès que j’approche de l’objet convoité, il disparaît
                  Tout le pouvoir de la plume
                  C’est de rendre tien (ce qui doit l’être)
                  Elle ne cesse de pondre poème sur poème
                  Je (te cherchais et) te cherche encore
                  Ton visage m’habite
                  Si je meurs, il sera enseveli avec moi

                  (traduction de Tassadit Yacine)
                  dz(0000/1111)dz

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                  • #39
                    Aït Menguellet Xedmeɣ leḥsab ur cfiɣ



                    J’ai beau essayer de me rappeler
                    Mais en vain
                    Ma jeunesse m’a filé entre les doigts
                    J’ai tant usé mes semelles
                    Me voici pétrie de lassitude
                    Les peines sont si nombreuses que la mémoire n’en garde aucune
                    Si je ne sais (plus) d’où je viens
                    Bigre de chance que j’ai
                    Néanmoins, il y a la trace-poème,
                    La poésie, c’est le baume que j’ai trouvé
                    Et qui m’a fait dire :
                    ‘’Oppressé, le cœur veut vous raconter !’’

                    Si tu as pleuré, moi, j’en ai versé des larmes
                    Mon fardeau est fait de patience
                    (Trop) lourd, je ne peux le porter,
                    La décision qui n’a pas bénéficié de conseil
                    A besoin de recul
                    Je sais que tu ne regrettes (en) rien.
                    Oublie-moi, c’est ton droit
                    Jouis pleinement de ta vie
                    Notre temps est révolu
                    (Mais) moi, dès que j’évoque ton nom
                    Ton visage s’impose
                    Même absent, il est présent.

                    Si je perds la raison, porte la nouvelle
                    Louiza, comprends ceci :
                    La vie est un puits vénéneux
                    Ce qui marqua ma jeunesse
                    A filé pour je ne sais où
                    C’est seulement maintenant que je le nomme
                    J’ai entendu le fatidique klaxon
                    J’ai compris que le (fameux) jour était arrivé
                    Mon cœur reste inconsolé
                    Je lui écrivis une lettre
                    Que la plume rendit morose
                    Me voici en lutte contre l’espérance

                    Si j’écris ton nom sur les murs
                    Je n’ai plus toute ma raison
                    De nous deux
                    Je ne sais lequel incriminer ?
                    Toute ma vie durant
                    Je harcèlerai mon cœur (par cette question)
                    Triste sort, pleure pour moi !
                    Tu cesseras une fois lasse
                    Laisse-moi ! Aux veillées, je suis accoutumé
                    Djamila, dont le nom appartient désormais au passé
                    Je ne connais pas (les traits de) son visage
                    Je l’ai rencontré dans mon sommeil.

                    (traduction de Tassadit Yacine)
                    dz(0000/1111)dz

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                    • #40
                      Ait Menguellet Ay aâettar




                      Forain qui passe

                      J’ai rêvé que l’arbre aux fruits doux
                      Se réjouissait de ses racines rajeunies

                      J’ai rêvé que l’arbre aux fruits doux
                      Se réjouissait de voir ses racines renaître

                      J’ai rêvé que l’arbre aux fruits doux
                      Retrouvait sa place ancienne

                      J’ai rêvé comme s’il était vrai
                      Qu’aujourd’hui n’est pas hier

                      J’ai rêvé comme s’il était vrai
                      Que la glace qui le bloquait avait fondu

                      J’ai rêvé que les chaînes de fer
                      Etaient attachées au milieu à l’aide d’un fil

                      J’ai rêvé que les chaînes de fer
                      Etaient comme attachées avec un fil

                      J’ai rêvé de chaînes de fer
                      Plaise au ciel qu’elles soient attachées avec un fil

                      J’ai rêvé que les chaînes de fer
                      Etaient attachées au mur avec une sourate

                      Forain qui passe (*)
                      Apporte-moi un miroir

                      Mon ami m’a dit
                      Que tu ne me voyais plus du même œil

                      Je voudrais voir s’il est vrai
                      Que la hache me guette

                      J’ai tissé une couverture de laine
                      Que l’on venait voir de partout

                      Pour elle des foules s’amassaient
                      Je regardais de loin telle une ombre

                      Quand j’ai voulu défendre mon fusil
                      J’ai trouvé le mécanisme coincé

                      On m’a dit : fixe un prix
                      Nous te donnerons ce que tu voudras

                      Il ne faut pas que les gens trouvent
                      Vide la place du fusil

                      Je ne vous le vendrai pas
                      Pour un lingot d’or

                      Alors parut qui les connaissait
                      Comme souche que la rivière entraîne

                      Le courant l’emporte loin
                      Des racines restées sur la rive

                      Leur fréquentation n’est que peine
                      Leur amitié rude montée


                      (Traduction Tassadit Yacine)
                      dz(0000/1111)dz

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                      • #41
                        Ait Menguellet Atsnatigh Fellam


                        Je te Cherchais


                        J’allais cherchant
                        En quel lieu tu étais
                        Nuit et jour
                        J’avais soif de ton visage
                        Faim de tes paroles
                        Pourquoi ainsi me détruis-tu?

                        Bien que tu sois sous mes yeux
                        Je sais que tu es loin de moi
                        Bien que je sois avec toi
                        Tu l’ignores
                        Bien que je te cherche
                        Tu évites mes regards
                        C’est en rêve que je trouve
                        Ce dont tu me prives

                        Quand je veux te voir
                        Je ferme les yeux
                        Loin de toi je te peindrai
                        Dans mon esprit
                        Laisse-moi cacher
                        Le secret de mon secret
                        Je ne veux point m’en séparer
                        Il est empreint dans mon cœur

                        J’ai conté mes larmes
                        A qui les a comprises
                        J’ai montré mes blessures
                        A qui les a vues
                        Mes yeux avaient beau chercher
                        Ils ne trouvaient point tes traces
                        Peut-être est-ce mon imagination
                        Qui t’avait créée

                        (traduction de Tassadit Yacine)
                        dz(0000/1111)dz

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                        • #42
                          Ait Menguellet Rouh Dj Iyi



                          Quitte-moi

                          Elle vit qu’elle avait change
                          Et au vent levé s’en alla
                          Elle prit sur elle
                          De rejeter tout son passé
                          Oui va quitte-moi si tu es lasse
                          Un jour viendra quelqu’un qui sera las de toi

                          Tes idées ont changé je vois
                          Tu as pris une voie nouvelle
                          Est-ce en mieux ou en pire?
                          L’avenir te le dira

                          Pour ma part je ne t’en voudrai pas
                          Va éprouver le vaste monde
                          Tu peux prendre avec toi ce que j’ai (mes biens)
                          Peut-être au soir te servira-t-il

                          Je ne sais si ta quête sera longue
                          Ou si la place est déjà prête
                          Et si en route tu trébuches
                          Ne crois pas tes peines finies

                          Quand pour toi tu me vois pleurer
                          Tu crois que tout le monde pleure
                          Quand pour toi tu me vois conter
                          Tu crois que tout le monde conte

                          Ta chance brise les pierres
                          Se fraie une voie dans les flots
                          Mais ne pourra empêcher
                          Ton cœur de se ressouvenir

                          Quand tu auras changé de place
                          Quelquefois interroge ton cœur
                          Il te rappellera le passé
                          Et tout ce que ta main à brisé

                          Mais la nuit ramène la vérité
                          Et tes souvenirs
                          C’est quand le jour paraît
                          Que sur toi retombe la nuit

                          (Traduction par Tassadit Yacine)
                          dz(0000/1111)dz

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                          • #43
                            Ait Menguellet txerreq targit yessi



                            Perdu en rêve

                            Je me suis perdu en rêve
                            Puis me suis éveillé au milieu de l’eau
                            D’où je venais-tu
                            Pour avoir trompé ma confiance ?
                            Je me suis perdu en rêve
                            Pour avoir dormi à contre temps
                            Je montais et descendais
                            Je m’empêtrais dans les «Si»

                            Puisses-tu rencontrer soucis qui te harcèlent
                            Nuit et jour
                            Dont nul ne sait le remède
                            Que ton cœur connaisse le froid
                            Pour que le venin qui m’atteint
                            Ce jour-là t’atteigne aussi

                            Quand je croyais trouver le remède
                            Les coups renaissaient
                            Avant même que j’en guérisse deux
                            Le troisième apparaissait
                            Novice ne médis pas de moi
                            De peur que ton tour vienne
                            Si elle greffe en toi le souci
                            Il ne pourra plus ni pourrir ni s’arracher

                            Je te souhaite ce que tu me souhaites
                            Et renvoie sur toi le mal
                            Que je voie ton visage altéré
                            Comme tu as vu le mien
                            Que tu fasses toi aussi l’épreuve
                            Du mal que tu m’as causé

                            Tu m’as fait passer des serpents pour des tresses
                            Des scorpions pour des broches
                            Tu as rendu mon visage terrifiant
                            Voué aux soucis sans fin

                            De raquettes de cactus
                            Tu as tiré pour moi des chaussures
                            Puis elle m’a trahi
                            A fermé toutes les portes ouvertes

                            J’aimerai lui prêter un jour
                            Mon âme pour qu’elle la voie
                            Qu’elle pèse tout ce qu’elle a subi
                            Toutes les peines qu’elle a endurées
                            Elle m’a laissé sur ses traces brûler
                            Dans un désert sans ombre


                            (traduction de Tassadit Yacine)
                            dz(0000/1111)dz

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                            • #44
                              AIT MENGUELLET zrigh mazal



                              Pas encore

                              Je savais qu’il n’était pas encore temps
                              Contrait je me suis résigné
                              A son visage disparu
                              Mais la vérité est que
                              Malgré le temps écoulé
                              Nuit et jour
                              Je revois son image

                              Cigarette
                              Le jour où je t’ai allumée
                              Et ma main
                              Le jour où je t’ai brûlée
                              Vous m’avez laisse une cicatrice
                              Empreinte de son amour
                              Le feu a passé
                              Mais pas ma brûlure

                              On a ravi ton visage
                              Echu à un autre
                              On a ravi ton image
                              Je l’ai gardée sur du papier
                              Ta photo
                              Je l’ai ramenée à la maison
                              Elle dissipe les ténébres
                              Malgré ton absence

                              Objet de mes désirs
                              Pourquoi es-tu loin ?
                              Objet de mes vœux
                              Tu fuis loin de moi
                              Maintenant que j’ai cessé d’attendre
                              Je me plains à ma guitare
                              Et mon chant
                              Peut-être l’entendras-tu

                              (Traduction de Tassadit YACINE)
                              dz(0000/1111)dz

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                              • #45
                                Ait Menguellet Tizizwit



                                L’abeille

                                Je ne sais ni le début
                                Ni la fin
                                De l’histoire des abeilles et des guêpes
                                Je dirai ce que j’ai appris
                                Et ce que j’ai vu
                                Et les sages concluront

                                La guêpe est entrée dans la ruche
                                Que l’abeille a quittée en pleurant

                                Le charognard s’interpose
                                Il va trouver l’abeille
                                Pour qu’elle s’entende avec son adversaire

                                Dieu n’est-ce pas a fondé le monde
                                Sur le bien et la fraternité
                                Mariez-vous et créez un foyer

                                Un autre qui n’avait nulle compétence
                                Et qui s’était d’abord tu
                                Vint ensuite donner son opinion :

                                Mais quand vous récolterez le miel
                                Comment le trouverez-vous ?
                                Sera-t-il doux si l’auteur est amer ?

                                Le charognard répliqua :
                                Assez de jalousie
                                Ces mots cherchent à vous séparer

                                Le miel sera beau
                                En tout point
                                Car même la guêpe est de noble race

                                Ils trouvèrent le conseil bon
                                Et guêpes et abeilles
                                Unirent leur foyer pour l’avenir

                                Le nid de guêpes convenait
                                Ils en firent leur autel
                                Ils s’y rendaient de concert pour la prière

                                La guêpe est entrée dans la ruche
                                A la grande joie de l’abeille

                                Je ne sais comment j’ai entamé
                                Ni comment j’ai conclu
                                L’histoire des abeilles et des guêpes

                                J’ai dit ce qui me revient (en mémoire)
                                Et ce que j’ai vu
                                D’autres concluront

                                (traduction de Tassadit Yacine)
                                dz(0000/1111)dz

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