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Ait Menguellet : ass unejma3

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  • #16
    Ait Menguellet Ansi d tekkid ay agu



    D’où viens-tu, brouillard ?
    Emporté par le vent
    Tu emmènes les vraies nouvelles
    Mon frère, est-il toujours (un despote)
    Lorsqu’il tombe, il devient amnésique
    Et gratifie même l’aveugle d’une danse
    Quand s’achève l’ère du bourreau
    Une autre se profile à l’horizon
    A peine remis, le cœur est blessé de nouveau
    Mon cœur, la situation finira par s’arranger !
    (ce sera désormais) le printemps et l’été
    Et ce sera ton tour d’être heureux

    Notre destination est lointaine
    Le chemin que nous scrutons
    Nous ne savons où il mène
    S’il l’époque a décidé d’aller
    A l’encontre de tes désirs
    Tu ne feras que lui dire ‘’attends-moi’’
    Si ton tour est passé
    (Et que) tu as hérité de tourments
    Quel que soit le cours que tu donnes aux choses, elles finiront par avorter
    Cesse de te tracasser !
    Cette engeance, tu ne peux la braver
    Même si, boy-scout tu es !

    Le pauvre malchanceux lance un appel
    Aucune réponse ne lui parvient
    ‘’cheh !’’ diront-ils à son sujet ?
    Ils lui ont dit : ‘’espèce d’aveugle !
    Avec une ombre, tu te bats
    Et il n’y a que toi qui la vois !’’
    Il a perdu le procès (face à son adversaire)
    Il jette un coup d’œil autour de lui
    (Aperçoit) la fosse qu’ils lui préparent
    Son burnous glissa
    Son arme, on la lui confisqua
    Tombé à terre, on le recouvrit de dalles
    Le jour de l’assemblée réunit

    Le sage et le sot
    (Cela) nous l’avons observé dans les villages
    Celui dont le cœur est aveugle
    Ne voit qu’avec les yeux
    Le regard de la vérité, il le méconnaît
    Vas-y ! Prends une plume
    Je te raconte (rai), et écris
    Mes colères dans des missives
    Tu les arrangeras en poème
    Qui s’élancera comme une tresse de laine
    Vers les cœurs ‘’voyants’’

    (traduction de Tassadit Yacine)
    dz(0000/1111)dz

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    • #17
      Ait Menguellet Ay aḥbib



      Ami, laisse-moi donc !
      Les jours se sont joués de moi
      Comme un osselet que lance une main
      Je pense au maquisard authentique
      Donné en offrande
      Qu’on rend coupable de tout
      Pleure l’abeille exilée
      Les guêpes s’y sont mises
      Le burnous n’a plus de valeur désormais
      Quand se levèrent des ‘’révoltes’’
      Qui se mirent à se venger
      L’anse de la jarre, ils ne firent que l’ôter

      Ce soleil qui brille
      N’est pas pour nous, mais pour d’autres
      En ce monde, nous n’avons plus aucun droit
      On ne sait où sont passés
      Tous ceux qui, à l’union de la noble souche
      Aspiraient
      Lorsque vinrent ceux…
      Ils péroraient et on les croyait
      Pour nous faire aimer l’union
      Ali et ouali furent amis
      Aujourd’hui, séparés
      Chacun a pris son parti

      J’ai une tendre pensée pour la vieille qui interrogea
      De nouveaux venus :
      ‘’où avez-vous laissé mon fils ?’’
      Je me souviens comment ils lui décrivent
      L’état dans lequel ils le laissèrent
      Chacun y alla de sa version
      Il n’y a rien de nouveau
      Ils poussent toujours à l’exil
      Hier ressemble à aujourd’hui
      Je pense à l’âme qui pleure
      Et aux calamités du siècle
      Nous redoutons l’exil qui ravit

      Si tu veux partir, vas-y !
      Si tu en as asses de moi
      Tu trouveras qui se lassera de toi
      Pas besoin de témoin
      De toi à moi
      Une bonne décision réglera le litige
      Prends avec toi un miroir
      Pour qu’on puisse s’y mirer
      Colporteur qui s’amène
      Il en est ainsi du kabyle
      La parole qu’il profère
      Les siècles ne l’effaceront jamais

      (traduction de Tassadit Yacine)
      dz(0000/1111)dz

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      • #18
        Ait Menguellet Quim Deg rabiw


        Reste sur mes genoux

        Lève ma tristesse, mon aimée
        Lève mes colères
        Reste sur mes genoux
        Quand elles viennent à moi
        Toi seule peux en triompher
        Reste sur mes genoux

        Au contact
        De mes mains tu es si douce
        Comme j'aime
        Le son de ta voix qui s'élève
        Quand je suis triste
        Tu lèves mes tristesses

        Reste sur mes genoux
        Rien que toi et moi
        Seuls sans personne
        Reste sur mes genoux
        Que les autres parlent crient ou se taisent
        Peu nous importe

        Tu me vois
        Même si tu n'as point d'yeux
        Tu me sens
        Même si tu n'as point de cœur battant
        Tu ne donnes ton amour à personne
        Et tous te donne le leur

        Reste sur mes genoux
        Même si tous t'aiment
        Toi tu n'en aimes que peu
        Reste sur mes genoux
        J'ai le plaisir et joie
        D'être de ceux que tu aimes

        Si l'on me dit:
        Quelle chose précieuse aimes-tu ?
        Si l'on me demande :
        Que peux-tu vanter ?
        Je dirai: Toi
        Ma guitare quand tu élèves la voix

        Reste sur mes genoux
        Avec tes cordes
        Ta voix me réjouit, me guérit
        Reste sur mes genoux
        Tu embellis les mots que mon cœur
        Prononce


        (Traduction: Tassadit Yacine)
        dz(0000/1111)dz

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        • #19
          Ait Menguellet Nukni s warrac n Dzayer


          Nous les enfants de l'Algérie

          Le feu a pris puis s'est éteint
          Le feu s'est éteint un autre lui succède

          Chacun de nous se souvient de son temps
          A chacun le feu qu'il a trouvé

          Chaque époque aspirait à la paix
          Dont la voie était claire

          Ah ! Mon pays
          Dis-moi où se trouve mon nom

          Les anciens nous ont laissé
          De quoi faire parler la langue longtemps

          Mais nous avons beau veiller sur elle
          Chaque année il en meurt un peu

          Nous avons peur de la trouver disparue
          Le jour où nous la chercherons

          Ah ! Mon pays
          Délivre mon nom de prison

          Mon pays est bien mené
          Chaque fois qu'il doit chasser ses ennemis

          Il maudit celui qui s'en va
          Le voue à la prédiction (égarer sa tête, sa vie, son âme)

          Mais la malédiction nous blesse (nous affecte, nous touche)
          Et nous lacère de ses ongles
          Ah ! Nous sommes là au jour critique (étroit)
          Puis quand l'incendie est passé nous disparaissons

          Nous les enfants de l'Algérie
          Aucun coup ne nous épargne

          Quand tout veut sombrer
          Nous voulons le redresser

          Quand tout menace ruine
          Nous voulons le reconstruire

          Nous supportons à foison
          Les hauts les bas

          Qui est l'allié ?
          Qui est le maudit ?

          Qui procède avec sagesse ?
          Le bourreau ou la victime ? (celui qui frappe ou celui qui pleure)

          Qui pleure déraisonne
          Et va vers le précipice

          Qu'il aille avec les manieurs de bâton
          Pour frapper sur la tête de quiconque élève la voix
          Alors tu vivras en paix sous l'aile des autres

          Nous les enfants de l'Algérie
          Aucun coup ne nous épargne

          Pourquoi cherches-tu à savoir
          Comment vont les choses ?

          Il y en a d'autres
          Qui savent (trouveront sa tête (l’issue)

          Tu ne sombres tout de même pas
          Il faut rire et non pleurer

          Si tu ne veux pas que la mort t'emporte
          Garde un atout pour la fin

          Et laisse ton maître
          Te mener où il veut...car lui sait

          Nous les enfants de l'Algérie
          Aucun coup ne nous épargne

          Reste tranquille
          Tout va pour le mieux

          Occupe-toi de ton livre à l'école
          Assez de te poser des questions

          Laisse ta cervelle en paix
          Cesse de t'agiter

          Si l'on te dit que B est B
          Que U n'est pas E

          Tu sauras tout
          Toute la science cachée

          Nous les enfants de l'Algérie
          Aucun coup ne nous épargne

          J'ai interrogé
          Les sages

          J'ai trouvé leurs paroles
          Étranges

          Je ne les avais pas crus
          Quand ils disaient

          Qu'un jour l'avalanche se déclencherait
          Et emporterait les méchants
          Heureux celui qui sera mort avant

          Nous les enfants de l'Algérie
          Aucun coup ne nous épargne

          Rien ne manque
          On trouve de tout

          Tout va bien excellemment
          De quoi te plains-tu donc ?

          Que tu veuilles les coupes (de vin, naturellement)
          Ou la mosquée

          Loue Dieu applaudis
          Et sois heureux tu ne manques de rien

          Vis dans la paix fils de l'Algérie
          Vis dans la paix fils de l'Algérie

          Nous les enfants de l'Algérie
          Aucun coup ne nous épargne

          Quand tout veut sombrer
          Nous voulons le redresser

          Quand tout menace ruine
          Nous voulons le reconstruire

          Nous supportons à foison
          Les hauts les bas



          (Traduction: Tassadit Yacine)
          dz(0000/1111)dz

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          • #20
            Ait Menguellet Acimi




            Pourquoi ?
            Les siècles un à un sont passés
            D’autres après eux viendront
            Qui sait ce qu’ils nous ont légué ?
            Qui sait ce qu’ils nous légueront ?
            Peut-être le passé
            Nous servira-t-il à comprendre le présent ?
            Peut-être l’épée qui nous a percés
            Nous redonnera t- elle la vie ?

            Chaque envahisseur
            A amené son Dieu comme auxiliaire
            Chacun nous trouve à l’endroit
            Où le précédent nous a laissés
            Il achève de tuer ce qui nous restait
            Faisant de Dieu même leur propriété

            Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi

            La lumière de l’aube se répand
            Éclairant tous les lieux
            Plus d’entraves
            A qui cherche la justice
            Mais nul ne nous dit
            Si notre tour viendra de parler

            Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ?

            Une nullité
            Émanant d’eux (pourvu que)
            Ils en font
            Un astre
            Mais si un d’entre nous flanche
            Des couteaux s’aiguisent de toutes parts

            Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi?

            Comme des ennemis
            Nous nous affrontons (s’entre déchirer, déchiqueter)
            Le premier venu
            S’ élève toujours grâce à nous
            Car aux yeux des autres peuples
            Grande est notre valeur

            Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi?

            Nous affrontons tous les troubles
            Quand c’est nécessaire nous flanchons
            Quand la crue arrive
            Elle passe et nous restons debout
            Mais nous sommes sur les genoux
            Plus résignés que le chameau du désert

            Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi?

            Notre conduite est difficile
            Obscure à nos propres yeux
            Nous avons peine à nous unir
            Nous ne nous reconnaissons pas les uns les autres
            Malgré cela nous avons sombré
            Les siècles n’ont pas eu raison de nous

            Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi?

            Le bien quand il provient de nous
            Fut-il remarquable
            C’est nous
            Qui les premiers le sous-estimons (le méprisons)
            Nous nous liguons contre lui
            Sans réfléchir ni consulter
            S’il n’y avait que de l’intelligence et de l’éloquence
            Nous pourrions commander à tout le peuple
            Nul ne pourrait nous l’interdire
            Nous sommes capables d’affronter les épreuves
            Mais ah ! Le feu (la colère) me brûle le cœur
            Et bravo pour notre sort maudit

            Pourquoi ? pourquoi ? pourquoi?



            (Traduction : Tassadit Yacine)
            dz(0000/1111)dz

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            • #21
              merci a tarwa. Bon travail !!!
              Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country. John F. Kennedy

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              • #22
                Ait Menguellet Tirga semeht-as


                Le Rêve

                Pardonnez-lui tout ce qu’il a dit
                Voyez plutôt ceux qui l’y ont poussé
                Ils l’ont visé ouvertement
                L’ont acculé à la mort
                On meurt d’un fil de soie
                On meurt aussi d’une corde d’alfa

                Pardonnez-lui de s’être laissé emporter par le torrent
                Voyez plutôt ceux qui l’y ont conduit
                De loin les arbres le cachaient
                A son arrivée on lui a bandé les yeux
                S’il avait été perspicace il aurait vu que la mort n’était
                Qu’à un empan grand ou petit

                Pardonnez-lui ce qu’il a dit
                Regardez plutôt ceux qui l’y ont poussé
                On l’a placé tout en haut
                Puis on lui a interdit de descendre
                Et on lui a dit : si tu viens d’en bas
                C’est une montée que tu auras sous les yeux

                Pardonnez-lui d’être aveugle
                Une lumière intérieure l’éclairait
                Ce qui était enterré dans son cœur
                N’avait point besoin du regard des yeux
                Si vous désirez du mouvement (si c’est le noir, le blanc que vous voulez)
                Alors dansez il chantera

                Choisis la voie droite
                Si tu veux la paix de ton cœur
                Ils disent que c’est capital
                Mais connais tes limites
                Ou bien choisis de laisser une parole
                Qui vivra en ton lieu

                Le verbe est immortel
                Alors que l’homme meurt
                Quand le verbe a jailli
                Toute génération qui le veut le trouve
                Sans doute vaut-il mieux prendre la parole
                Dis-la avant qu’il ne soit trop tard

                (Traduction Tassadit Yacine)
                dz(0000/1111)dz

                Commentaire


                • #23
                  merci a tarwa. Bon travail !!!
                  bonjour Horizon2030 ces avec un plaisir ,je veux en pris

                  voila l'une dés meilleure chanson de Lounis Ait menguellat,Tamurtiw d'Izurar idurar

                  dz(0000/1111)dz

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                  • #24
                    AIT MENGUELLET - Thalt Ayam


                    Trois jours

                    Je n’ai connu
                    Je n’ai gardé le souvenir
                    Que de trois jours dans ma vie
                    Où que j’aille
                    Où que j’erre
                    Ces jours hantent mon cœur

                    Le premier
                    J’avais le cœur en joie
                    Comme si une clé l’avait ouvert
                    Il voulait chanter
                    Celle qu’il avait vue
                    Comme une rose de printemps
                    Aujourd’hui encore il ne peut plus oublier
                    Son premier amour
                    Pourtant évanoui

                    Le second
                    M’apprit le deuil
                    Et le prix de la nuit
                    Et les jours étaient tout bouleversés
                    Comme arrêtés
                    Vous m’entendez vous qui l’avez éprouvé
                    Quand les hommes ont ramené
                    Au milieu des larmes
                    Le mort que la maison aimait

                    Au troisième
                    Je me souviens
                    J’ai dit adieu à mes amours
                    C’était la fête
                    On me disait c’est chose importante
                    On me félicitait pour mon mariage
                    Mais tous mes amis
                    Savaient-ils
                    Qu’ils me présentaient des condoléances ?

                    (Traduction : Tassadit Yacine)
                    dz(0000/1111)dz

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                    • #25
                      Ait Menguellet Awin iqazen izzeqwan


                      Oh triste fossoyeur.
                      - Je suis atteint d’une folie.
                      - Je t’en supplie pour une chose.

                      - On va visiter un lieu.
                      - d’aucun n’est connu.
                      - sauf par les gents miséreux.

                      - Trop l’ont déjà cherché.
                      - Vainement sans le trouver.
                      - Moi, je sais ou il est.

                      - Le soleil se décline.
                      - Alors, dépêche-toi.
                      - Et déterre moi une tombe.

                      - Ma chance s’appel mauvais destin.
                      - Cherche-moi son tombeau.
                      - Une épitaphe porte son nom.

                      - De grâce, allons le l’exhumer.
                      - Pour pouvoir bien voire.
                      - S’il en reste des traces.

                      - Oh triste fossoyeur.
                      - Allons pour exhumer.
                      - Ma chance qu’est disparue.
                      - Je crois reconnaitre sa tombe.

                      - Tel un souvenir d’un enfant.
                      - Je ne l’ai pas encore oubliée.
                      - Ils l’ont amené sans linceul.
                      - Ils ont dépassé le village.
                      - Sans prier sur lui.
                      - Et sans lui rendre hommage.
                      - Le défunt c’était ma chance.
                      - Ils l’ont enterré en bas âge.

                      - Entre les épitaphes.
                      - L’autre jour ; j’ai décelé ses traces.
                      - Je repasse à chaque instant.
                      - Pour veiller à son tombeau.
                      - Le passager murmurait.
                      - Oh pauvre il n’a plus de chance.
                      - Qu’est ce qu’il a à présent.
                      - Pour appui dans cette vie.

                      - Oh triste fossoyeur.
                      - Possible que son âme palpite.
                      - On ouvrira sa tombe.
                      - Pour qu’il puisse voir le jour.
                      - Je ne sais pas comment est devenue.
                      - Si son cœur est encore battant.
                      - Si ses os sont disparus.
                      - Enterre-moi à sa place.
                      dz(0000/1111)dz

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                      • #26
                        AIT MENGUELLET Azzine Arqaq



                        Beauté fine

                        -Oh splendide beauté fine.
                        -Ton angélique visage
                        -Tel un flambeau rayonne./2/.

                        -Gloire à l’œuvre du l’éternel.
                        -Ceux qui te croisent s’inspirent.
                        -Oh beauté fine tu m’as hanté.
                        -Ta face est tel un soleil.

                        -Une fois à la fontaine.
                        -Les oiseaux la chantent.
                        -À sa rencontre sont éblouis.
                        -Et les jeunes sont foudroyés.
                        -Mon cœur ne désire que toi.
                        -Toi oh visage de soleil.

                        -le matin à sa lucarne.
                        -Sur sa face ; le soleil sourit.
                        -Oh beauté sublime d’une fleure.
                        -Gloire à son créateur.
                        -Tu manques mon cœur à ton départ.
                        -Tu rends splendide sa vie.

                        -Tu m’enchante par ta beauté.
                        -Je ne cesse d’y penser.
                        -Même le sommeil m’avait fui.
                        -Je veille jusque aux aurores.
                        -Ton ombre hante mes yeux.
                        -Et ton absence le charmait.
                        dz(0000/1111)dz

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                        • #27
                          Tawenza Bonjour,

                          Lewnis (pour les intimes ), nous sommes nombreux à lui devoir beaucoup beaucoup...
                          Quand je l'écoute, ce n'est jamais une chanson que je met en bruit de fond, Ait Manguellet cela s'écoute et se savoure...
                          Aussi je ne l'écoute pas tous les jours parce qu'il faut se rendre disponible pour ça et ne penser à rien d'autre quand on l'écoute.

                          Mais indiscutablement il fait partie de nos vies et a contribué à nous enrichir tant sur le plan de la langue que sur le plan des idées et de la philosophie de la vie. Il est le vecteur de transmission d'une certaine pensée kabyle et d'une certaine sagesse ancestrale que seuls nos aïeuls avaient et qui se fait de plus en plus rare.

                          Merci Ktiaret, beau travail!
                          Les paroles de ses chansons, je le vois bien à la Rue des petites perles.
                          Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                          • #28
                            Ait Menguellet AFenan



                            L’artiste

                            Que reste t-il en-dessous de la chéchia ?
                            une tête désertée par son cerveau
                            Que nous laisse donc la bravoure ?
                            une ombre avec laquelle se battre.
                            Que nous laisse la noblesse d’origine ?
                            nous n’avons que ce mot à la bouche.
                            mais nous méconnaissons son visage.

                            Il nous arrive ce qui arriva
                            à un troupeau d’agneaux
                            Ils empruntèrent tout chemin
                            y réussirent, tant qu’ils étaient unis
                            Le chacal s’immisça entre eux
                            ils se dispersèrent tous
                            Ils ne purent ni paître, ni rentrer au bercail

                            Toi, marchand de courroux
                            évite les seuils de nos portes
                            Nous sommes las de braver les jours
                            qui ne laissent aucun choix
                            Nous sommes fatigués de retirer les épines
                            qui tapissent les chemins
                            guettant nos pieds-nus.

                            Si ton coeur est oppressé
                            creuse-lui une interstice
                            Avec ta voix et les cordes (de ta guitare)
                            Berce-nous donc !
                            Tant que le ciel
                            a besoin de ses astres
                            les hommes ont (aussi) besoin de l’artiste.

                            Si quelqu’un t’injurie
                            tu es au-dessus de lui
                            Si les mauvaises langues
                            te vilipendent
                            Ceux qui t’aiment
                            et qui te comprennent
                            Tu es de leur trempe
                            aucun ne te piétinera
                            Tu as vu l’injustice
                            tu en as fait des soupirs
                            Qui se filent en parole
                            que tout le monde écoute
                            Tu l’as mise à nu

                            et tout le monde la voit
                            Tu l’as chantée à la noble descendance
                            qui a fini par l’exterminer
                            Tu as entendu les pleurs
                            de l’affligé par les peines
                            A ton cri, il a répondu
                            et a cessé ses sanglots
                            Qui n’a pas connu le bonheur
                            ni un brin de chance
                            Attends tout de toi
                            apporte-lui l’espoir.


                            Tu as vu la beauté
                            tu as en fait un poème
                            C’est toi qui nous rappelle
                            tout ce que nous oublions
                            Et qui jette les dalles
                            de ce dont nous avons été dépossédés
                            Chaque fois qu’ils l’éteignent
                            il renaît grâce à toi.

                            transcription et traduction
                            Farida Aït Ferroukh
                            Dernière modification par katiaret, 07 novembre 2015, 18h14.
                            dz(0000/1111)dz

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                            • #29
                              Ait Menguellet Siwel iyi d tamacahut



                              Raconte-moi une histoire

                              Raconte-moi un conte
                              mais arrange-toi, même si
                              Son déroulement est triste,
                              il faut que sa fin soit euphorique
                              Raconte-moi une histoire
                              du temps où les jours
                              et les nuits
                              allaient de pair
                              Parle-moi du temps où les astres
                              veillaient sur
                              les bonnes gens
                              pleins de candeur

                              Raconte-moi l’histoire
                              comment était-ce déjà …?
                              Ce couple de jeunes gens
                              qui s’aimait tant
                              Dis-moi
                              ce qui advint d’eux
                              Ainsi que de l’opposant
                              à leur quête
                              Ils se querellèrent
                              ils se séparèrent
                              Se languirent l’un de l’autre

                              et se retrouvèrent

                              Raconte-moi (donc) l’histoire
                              de l’oiseau dans son nid
                              Avec ses petits
                              perchés sur un arbre
                              Quand l’un d’eux tomba
                              le chacal guettait, en bas
                              L’oiseau, inepte,
                              paniqua
                              L’ange qui suivait la scène
                              le métamorphosa en un lion
                              Qui vola au secours de l’oisillon
                              avant de reprendre sa forme initiale

                              Encore une (histoire) que je voudrais écouter
                              celle où il est question d’un ogre
                              Qui rapta une fille
                              et un garçon
                              Arrivé chez lui, il fut las
                              et sombra dans un profond sommeil
                              Les enfants en profitèrent pour
                              s’éclipser en douce
                              A son réveil, l’ogre
                              se mit à leur poursuite
                              (Dans sa course) il tomba dans un traquenard
                              et ainsi fut pris qui croyait prendre.
                              Raconte-moi une histoire
                              j’arrive las et contrarié
                              Par ce que je viens de voir
                              je ne le voulais pas
                              (Choisis) une histoire où se trouvent
                              des honnêtes gens

                              Raconte-moi une histoire
                              raconte pour me soulager
                              Raconte pour me faire oublier
                              ce que j’ai fait aujourd’hui
                              (Plutôt, non) je vais te raconter
                              ce que j’ai fait aujourd’hui
                              Avant que je n’entame mon récit
                              attends que je te dise
                              Qui je suis vraiment
                              afin que tu me connaisses davantage
                              (Dans mon histoire) il n’y a ni ogre
                              ni chacal ni autres monstres, excepté moi
                              Les monstres de l’envers du décor

                              transcription et traduction
                              Farida Aït Ferroukh
                              dz(0000/1111)dz

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                              • #30
                                Azul fellawen

                                Un plaisir d'être passé par ici. Asmekti n izoran d dwa tetaaddan
                                Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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