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Ait Menguellet : ass unejma3

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  • #61
    Ait Menguellet Assefru

    Le poème : subversion et rédemption

    Il serait peut-être incompréhensible qu’un poète qui produit des merveilles, qui a révolutionné complètement le texte et la thématique de la poésie kabyle, ne nous éclaire pas sur le rôle de la poésie dans la société et sur la fonction des poètes. Aït Menguellet l’a fait à plusieurs reprises en nous apprenant la place du verbe et de la parole dans l’ordre social.

    Il a aussi traité des difficultés et épreuves qui se dressent sur le chemin des aèdes modernes lorsqu’ils veulent faire parvenir le message de vérité à leurs concitoyens pour les sensibiliser sur des problèmes liés à la gestion politique et économique du pays. Dans toutes les contrées où sévissent le despotisme, la régression sociale, l’injustice et la discrimination, la société a produit ses propres défenseurs, ses agents de la culture, qui interpellent, mettent en garde, avertissent, à travers des strophes parfois clairement exprimées et d’autres fois soutenues par une rhétorique exigée par la situation de non-droit et d’arbitraire.

    Mais, dans tous les cas de figure, de Pablo Neruda à Nazim Hikmet en passant par Eluard et Aragon, le ‘’discours’’ du poète ne peut se départir de cette esthétique fondamentale, de ces émotions, qui font qu’un poème n’est jamais un discours politique raide, sec ou désincarné. Cette jonction entre l’esthétique de la poésie et l’éthique de l’engagement social et politique est clairement visible et pleinement ressentie dans l’œuvre d’Aït Menguellet.

    Dans la chanson éponyme de l’album Asefru, notre poète s’adresse aux siens qu’il invite à s’armer de poésie pour affronter la vie et aller de l’avant, comme il s’adresse aussi au prince qui veut réprimer les poètes sans rien comprendre à leur message.

    "Ô toi rongé par la grandiloquence,
    qu’a-t-elle épargné en toi ?
    Tu crois avoir compris la vie
    Et découvert sa faille.
    Maintenant que tu comprends, sache-le :
    Tu es cette faille-même !
    Ce qu’il subit n’est jamais assez ;
    Quiconque le contente par le verbiage.
    Les futés lui prodiguent moult vivats
    Et le ramènent sur la piste de danse.
    Lassés, ils dépoussièrent la tunique
    Et le laissent honteusement dévêtu dans l’arène".

    Lounis présente le poème comme un viatique dont doivent se doter ses compatriotes pour faire face aux épreuves.

    "Allons, commençons la marche.
    Ami, déclame le poème.
    Hier comme aujourd’hui,
    C’est une halte pour notre fatigue.
    Le fardeau qui pèse sur nos épaules
    Se fera léger lorsqu’on se mettra à chanter.
    Si nous cédons à l’injustice,
    Le poème nous rendra sur le droit chemin.
    Notre droit est-il à jamais perdu
    Ou est-ce son tour qui tarde à venir ?
    S’il vient après nous, nous l’attendrons ;
    S’il nous devance, nous le rattraperons".

    La situation du poète n’est jamais confortable. Il incarne, presque par définition, la subversion. De fait, la poésie panégyrique ou laudatrice se trouve exclue de ce champ de définition. Elle peut signifier tout sauf la sensibilité, l’émotion et la capacité d’indignation. Cette dernière, par son effet de contagion, ne peut plaire aux princes.

    "Je trouve le barde en pleurs,
    Il m’en expliqua la raison.
    Son poème est pris par les autans.
    Il ne sait où il a atterri.
    Il craint qu’il tombe entre les mains du tyran
    Qui comprendrait tout autre chose.
    Le barde voudrait savoir
    Si vous l’accompagnerez
    Le jour où il sera interpellé".

    Le barde interpellé, c’est toute la société qui, logiquement, est défiée. Mais, ni le poète ni le poème ne peuvent être effacés par la simple volonté d’un souverain. "Le poème gémira et courra ; il gagnera toutes les contrées. Quel que soit le nouvel ordre des choses, même si des gens meurent et d’autres naissent, il survivra à tous les temps".

    S’adressant au prince du moment, le poète l’interroge :
    "Que redoutes-tu que le poème te dise,
    poème à qui tu as tracé des limites.
    Tu l’as dissimulé, personne ne l’a entendu ;
    Tu l’a enseveli sous terre.
    Mais, comme un grain de blé, il a germé
    Et poussé dans tous les coins ;
    Il s’est multiplié en une profusion d’épis.
    Qui a faim s’en alimente.
    Il lui ouvre les yeux ;
    Et s’il s’égare, il lui montre le chemin"

    Le prince méprise le poème, mais ce dernier ‘’passe au-dessus de sa tête’’ ; il dépasse son entendement. Lounis ajoute à l’adresse du souverain despote et béotien :

    "Tu es aussi nain que le poème est géant ;
    Et aussi terne que lui est illuminé.
    Il fait briller le soleil sur toutes les contrées.
    Il enseignera les sages,
    Leur rappellera ceux qu’ils ont oublié ;
    Et toi tu n’y comprendras rien".

    Amar Naït Messaoud
    dz(0000/1111)dz

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    • #62
      suite....Le poème


      Le poème

      Toi que ton imagination emporte
      Qu'as-tu tiré de l'amour ?
      Tu croyais avoir compris la vie
      Tu croyais en avoir trouvé la fêlure
      Mais maintenant que tu as compris, tu sais
      Que sa fêlure c'est toi

      Tout ce qu'il peut éprouver c'est peu
      puisqu'il prend plaisir à tout ce qu'on lui dit
      Les malins l'applaudissent
      Et le font danser
      puis quand ils sont las de lui, secouent leur burnous
      et le laissent sur l'aire de danse avec sa honte

      Allons ! Debout ! Mettons-nous en route
      Tant qu'il fait jour encore
      Après chaque col passé
      En paraissent deux autres
      Allons ! Debout ! Mettons-nous en route
      Compagnon entame le poème
      Aujourd'hui comme hier
      Il nous réconfortera quand nous serons fatigués

      Si lourd que soit le fardeau sur nos épaules
      Notre chant le rendra léger
      Si nous voyons que nous errons
      Le poème nous ramènera à la vérité
      Si l'histoire nous frustre de notre dû
      Ou en retarde l'avènement
      S'il est derrière nous l'attendrons
      S'il est devant nous le rattraperons

      J'ai trouvé le poète entrain de se plaindre
      Et il m'a dit pourquoi
      C'est que son poème au vent s'en est allé
      Sans qu'il sache où il est tombé
      Il craint qu'un pervers s'en emparant
      Lui fasse dire ce qu'il ne dit pas
      Il veut savoir si vous serez avec lui
      Quand il ira le chercher

      Il était une fois...celui qui sait
      Il était une fois... celui qui ne sait pas
      Celui-là craignait la vérité
      Celui-ci les fantasmes
      Il était une fois ... celui qui suit
      Les voies qui mènent on ne sait où
      Mais ce qu'ils cherchent...et trouvent
      Ne ressemble en rien à ce qu'ils désirent

      Si vous prônez la parole
      Bien agencée
      Que rien ne peut briser
      Ni personne effacer
      Les temps ont beau se suivre
      Celui-là mourir l'autre naître
      Elle sera présente en tout temps
      Quelles que soient les révolutions

      Elle criera et courra
      Elle parviendra en tout lieu
      Que crains-tu
      D'un poème à qui tu as fixé des bornes ?
      Tu l'occultes que personne ne l'entende
      Tu l'as enfoui sous des couches de terre
      Mais tel le grain de blé il se multiplie
      Pousse des épis nouveaux
      Les affamés s'en repaissent

      Il ouvre les yeux à qui en mange
      Et lui montre la voie s'il l'a perdue
      Car le poème que tu méprises
      Passe par-dessus la tête
      Puisque tu le hais
      Pourquoi le sous-estimes-tu ?
      Tu es petit il est grand
      Tu es éteint il resplendit
      Il fait briller le soleil sur la terre
      Tout esprit avisé l'enseignera
      Lui rappelle ce qu'il a pu oublier
      Mais toi tu ne l'entends pas

      Mais mon cœur par trop irrité
      A quoi bon la colère
      Fais ce que font les autres
      Garde le silence toi aussi
      Ou bien chante ton aimée
      Que tes yeux contemplent
      Qui te regarde toi aussi
      ou bien chante les fleurs
      puisque c'est le printemps que tu aimes
      Et le monde entier sera beau



      (Traduction : Tassadit Yacine)
      dz(0000/1111)dz

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      • #63
        Ait Menguellet Ammi Mon Fils

        Les plus complexes chapitres de la science politique relatif à la course au pouvoir. Ait Menguellet a traité ce thème d’une façon magistrale où il développe les grandes idées de Machiavel sur les qualités et les valeurs dont doit se prévaloir le prince pour garder et élargir ses pouvoirs sur la société.

        Mais, pour schématiser la démarche, l’on peut parler ici de l’anti-Machiavel du moment où le poète s’attèle à démonter les arguments soutenant les intérêts des uns et des autres. Il rappelle à son frère les belles et nobles valeurs de liberté, d’union, de communion et de solidarité qu’ils défendaient jadis ensemble et qui semblent aujourd’hui écrasées par l’appât du gain, la course au commandement et le désir d’instaurer un pouvoir personnel.

        Ce climat n’est pas très loin de celui régnant chez l’élite kabyle qui, tout en activant dans la clandestinité pour la promotion de l’identité berbère et de la démocratie, est frappée par ce vice rédhibitoire, une tare que partagent sans doute beaucoup d’autres mouvements d’opposition à travers le monde du fait du pouvoir de manipulation et de corruption dont disposent les princes du moment.

        "Nous nous comprenons bien,
        Et tenons à réaliser nos espoirs.
        Nous inventerons l’union
        Et ferons adhérer d’autres.
        Nous manipulerons les gens
        Jusqu’à ce qu’ils marchent sous nos ordres.

        Trois ans avant la légalisation des partis politiques en Algérie, Aït Menguellet pose la lourde question qui n’a pas cessé de travailler et de tarauder les structures des partis se réclamant les porte-étendards de la revendication culturelle.

        "Mon frère, dis-moi,
        Est-ce pour la kabylité qu’on lutte,
        Ou bien c’est le pouvoir qu’on convoite" ?


        Il est clair que la kabylité est ici entendue dans le sens de la revendication de la culture berbère portée à bras-le-corps par des générations entières de jeunes et d’universitaires de la région.

        Amar Naït Messaoud
        dz(0000/1111)dz

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        • #64
          suite ......Mon fils



          Mon fils


          Le père :
          Mon fils les études que tu viens de terminer
          A quoi t’ont-elles mené ?
          Dis-moi tout ce que tu as étudié, peiné
          Que je m’en réjouisse pour toi

          Le fils :
          Père mon choix
          Est clair
          Je viens te demander conseil
          Aide-moi de tes avis

          Le père :
          Mon fils la vie de ton père a été vaine
          Tu sais que je n’ai pas fait d’études
          Mon école à moi c’est la vie
          Je ne sais pas manier la plume

          Le fils :
          Ce n’est pas avec la plume
          Que je te demande de m’aider
          Ce que je veux est comme la maison
          La maison que tu diriges

          Le père :
          Le sens de ce que tu dis m’échappe
          Et passe par-dessus mon intelligence
          Mon fils éclaire-moi
          Ta parole a besoin d’être éclairée

          Le fils :
          Je veux parler de nos gouvernements
          Nous les voyons tous
          Qu’ont-ils de supérieur
          Je peux moi aussi autant qu’eux
          Je veux moi aussi
          Être l’un d’eux
          Et si Dieu le veut
          Un jour je les surpasserai

          Le père :
          Mon fils le chemin que tu choisis
          Est tout semé d’épines
          Si tu viens à les fouler aux pieds
          Nul ne pourra t’en libérer

          Le fils :
          Père je ferai le bien
          Je serai ami de la justice
          J’aurai tout le monde derrière moi
          Tout ce que nous désirerons nous l’atteindrons

          Le père :
          Si tu agis ainsi
          C’est que, mon fils, tu es malhabile
          Avant même que tu paraisses, ils te dévoreront
          Et il ne restera nulle trace de toi

          Le fils :
          Alors dis-moi comment
          Qu’est-ce que je dois faire ?
          Quelle est la bonne voie
          Pour parvenir où je veux ?

          Le père :
          Va mon fils reste tranquille
          Prends la voie de la paix
          Cherche à avoir une vie bonne
          Quant à gouverner tu n’en es pas capable

          Combien d’hommes purs
          Et instruits
          Se sont levés pour la bonne cause
          Ils ont amené avec eux la justice, la droiture
          Ils ont fait de la paix leur principe
          Ils venaient une fleur à la main

          Dès que venaient les jours heureux
          Quelqu’un venait y mettre fin
          Effacer jusqu’à leurs traces

          Si tu admires les grands
          Il te suffit d’aller les voir
          Pour savoir combien tu te trompes

          Quand tu seras parmi eux
          Sache que s’ils t’acceptent
          C’est qu’ils t’ont floué

          Ils sont tous plus rusés que toi
          Ils t’épargneront tant que tu leur serviras
          Puis te supprimeront dès que tu leur auras servi

          Le fils :
          Père écoute
          Je t’en prie change ta manière de penser
          La justice triomphera
          Nul ne subira de tort
          Avec bonté et sagesse
          A chacun sera donné son dû
          Le pays attend
          La main dans la main nous le servirons

          Tout ce que nous avons subi
          Sera gommé pour notre bien
          Si tel jadis s’est trompé
          S’il a trébuché, il s’en repent
          La science, c’est clair,
          Va aplanir les voies
          Avec les hommes instruits
          Le pays connaîtra la paix

          C’est pour la patrie que je travaillerai
          Pas pour faire la chasse aux hauts postes
          Je ne léserai personne
          N’amènerai que le bien
          Dis-moi maintenant si j’ai tort
          De penser ainsi
          Dis-moi
          Comment la chose t’apparaît
          dz(0000/1111)dz

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          • #65
            suite ......01

            Le père :
            Alors mon fils écoute je vais te dire
            Tout ce que je sais
            Et comment je vois toutes choses

            Si je me trompe, tu m’en excuseras
            Ma science ne va pas loin
            N’exige pas de moi ce que je ne peux donner

            Tu sais que toujours j’ai évité les mauvaises querelles
            J’aime la paix
            Mais tu dois écouter ce que je vais dire

            Du temps que nous étions gouvernés par des rois
            Ils suivaient à ce qu’on dit
            La voie de Dieu

            Mais aujourd’hui les gouvernements
            Des pays étrangers
            Sont des hommes comme tout le monde comme toi

            Alors que je te dise leurs méthodes
            Tu les imiteras si tu veux
            Si leurs voies te plaisent
            Ne te fie pas à l’instruction
            Mets-la de côté
            Ce n’est pas elle qui te fera monter

            Si tu en as besoin un jour
            Elle sera toujours là
            Mais dès qu’elle aura servi oublie-la

            Bannis de ton cœur toute honnêteté
            Jette au loin la pureté
            Elles provoqueront ta chute

            Pauvre de toi lettré si tu sèmes
            Dans la droiture
            Tout ce que tu moissonneras s’en ira au vent

            Pauvre de toi, homme bon
            Et pur
            Tu seras délaissé

            Mon fils ce n’est ni l’instruction
            Ni le courage
            Qui feront de toi un chef

            Commence par apprendre la mauvaise foi
            Sur elle repose toute ta vie
            Et sur la trahison

            Cultive celui dont tu as besoin
            Écarte les autres
            N’aie aucun rapport avec eux

            Occupe la place avant ton rival
            S’il t’y a précédé, supprime-le
            Il te nuira, si tu ne lui nuis pas

            En paroles, sois l’ami de tous
            Même si tu les hais tous
            Ne va pas commettre de méprise

            Jamais de mot désagréable
            Parle d’or
            Tu verras le bénéfice que tu en tireras

            Que tes mains soient caresses
            Et jamais coups
            Frappe avec la main des autres

            Ignore Dieu
            Ne pardonne jamais
            Loin de toi la pitié

            Prépare demain
            En te servant d’hier
            Calcule pour tout ce qui se passe

            Ne croit pas qui te dit
            Ceci est écrit
            Ce qui est écrit c’est ce que tu manigances

            Choisis avec discernement
            Tes paroles
            Opte pour le mensonge le plus roué

            Si tu sais mentir
            Ceux qui t’écouteront
            Te croiront en place de la vérité

            Voilà la seule voie qui te fera parvenir
            Où tu veux aller
            Ou bien d’autres iront avant toi
            dz(0000/1111)dz

            Commentaire


            • #66
              suite ......02

              Ainsi mon fils
              Tu deviendras un chef
              Et si tu es capable
              Les choses iront selon ta volonté

              Ceux que tu aimes
              Prends garde ne te fie pas à eux
              Parce que ceux que tu hais
              Se serviront d’eux pour t’abattre
              Ceux que tu crains
              Invente-leur une guerre
              Où tu les enverras
              Se faire tuer
              Le jour où on les ramènera
              Dans leurs cercueils
              Porte-leur des fleurs
              Pour orner leur tombe

              S’il y en a un
              De puissant et supérieur à toi
              Aimé de tous
              Et qui te fait de l’ombre
              Retrousse tes manches
              Tant que tu ne l’auras pas supprimé
              Ne dors pas
              Jusqu’à ce que tu l’abattes
              Et alors dis : le pauvre
              Il était si malade
              C’est son cœur qui l’a trahi
              Sa mort me fait grand-peine

              Si tu en vois un
              Qui commence à comprendre
              Donne-lui à foison argent
              Et tout ce qu’il désire
              Si tu en vois un
              Qui veut tout casser
              Envoie-lui qui
              Le calmera
              Lève tous les obstacles
              N’hésite pas à tuer
              Si tu veux gouverner
              Il faut que tu aies les mains rouges

              Si les autres croient
              Prend le chapelet à la main
              Fais comme si tu étais
              Un fidéiste
              Sois le premier aux gestes
              Même si en ton cœur tu les trompes
              Dieu est avec
              Les audacieux
              Même si ton cœur est impie
              Nul ne le sait
              Trompe tout le monde
              Parce que tout le monde croit ce qu’il voit

              Ainsi mon fils
              Tu deviendras un chef
              Si tu es capable
              Les choses iront selon ta volonté

              Courage mon fils
              Te voilà maintenant un chef
              Si tu es capable, mon fils,
              Les choses iront selon ta volonté.

              (Traduction par Tassadit Yassine)
              dz(0000/1111)dz

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              • #67
                Ait Menguellet Tiyita



                Le coup

                Vous qui savez dites-nous
                Si on peut bâtir sur du sable
                Si nous devons laisser fuguer
                La langue en vie
                Il faut que les générations futures trouvent
                Des bases pour construire
                Il ne nous incombe pas d'achever l'œuvre
                Car longue est l'édification d'une identité

                De nombreux siècles
                Ont veillé à ce qu'elle ne s'éteigne pas
                Jusqu'à ce qu'elle arrive aujourd'hui
                Comme une braise parmi nous
                Chaque tison qu'on y ajoute
                Aide le feu à resplendir
                Les tisons se font fagot
                Et la flamme jaillit dans le ciel

                Qui peut accepter de changer ses mœurs
                Jusqu'à changer sa race ?
                Qui peut oublier son nom
                Et le gommer de son plein gré ?
                S'il se bat contre lui même
                Il se détruira
                Et qu'il se prépare une tombe
                Qui vendrait sa maison (famille)
                Ses enfants ses frères ?
                Raisonnez en toute logique

                Mettez le propos en balance
                Et pesez-le, interrogez, attendez
                Puis dites ce qu'il en est
                Dites si sa voix détonne
                Malgré ses jambes fatiguées
                Malgré les coups du sort
                Voyez comment son cœur vit encore
                Comme il reconnaît d'où il vient le mal
                Amnésique souviens-toi seulement
                De la parabole du pilon dans l'outre

                Combien de chantres sont passés
                Chacun avec ses pensées
                Mais se sont tous des hommes
                Avec chacun ses imperfections
                Moissonneurs
                En fauchant épargnez les racines
                Sinon vous ne vous repentirez jamais assez
                Rappelez-vous le dit de Sliman
                A la hache l'arbre dit:
                Je sais d'où te vient ton manche

                Même si je dois avoir peur un jour
                J'en supprimerai la cause quand elle se présenterait
                Je reçois des coups de partout
                J'en donnerai de toutes sortes
                En cherchant quelle direction prendre
                J'entends la mer derrière moi
                Devant moi l'ennemi venimeux
                Tariq à moi !
                Les vaisseaux sans lesquels je pourrais fuir
                Prends soin de les brûler auparavant.


                (Traduction : Tassadit YACINE)
                dz(0000/1111)dz

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                • #68
                  AIT MENGUELLET Tekkesm



                  Vous avez triomphé de la difficulté

                  Nous craignons de rester avec vous
                  Nous avons peur que l’on nous voie
                  Nous aimons vos paroles
                  Clandestines
                  Mais si un jour vous trébuchez
                  On criera haro sur vous
                  Et l’on dira c’est bien fait pour eux

                  Ah ! mes frères
                  Quelle main nous a donné des coups ?

                  On nous raconte les hauts faits des hommes
                  De chaque époque.
                  Ils s’engageaient dans les monts et les plaines ;
                  On les surnommait sangliers.
                  Lorsqu’ils eurent brisé les chaînes,
                  On les ennoblit alors du nom de lions.

                  Ah! Mes amis
                  Quelle main nous a donné des coups ?

                  Vous avez triomphé de la difficulté
                  Mais elle a enfanté des jumeaux.
                  Vous avez brisé les chaînes,
                  Elles se sont retournées contre vous
                  Pour vous enchaîner.
                  C’est comme si vous jouiez aux cartes :
                  Vous ne savez si l’avenir vous réserve une place
                  Ou s’il vous emportera dans son sillage.


                  Ah! Mes amis
                  Quelle main nous a donné des coups ?

                  Car telle est votre race
                  Qui ne rompt ni ne meurt
                  Ce que nous craignons de regarder
                  Vous le mettez en peine lumière
                  Vous ignorez le désespoir
                  Dans les situations critiques
                  Vous dites : Rien n’est perdu (le bien n’est pas passé)
                  dz(0000/1111)dz

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                  • #69
                    AIT MENGUELLET amghar azemni


                    Le vieux sage à dit

                    Le vieux sage sollicité
                    Que nous révélera t-il?
                    Que nous a t il révélé.
                    Il dit: ce qui se produit
                    Même autrement
                    S'est jadis produit
                    Rien ne se crée.


                    Le ciel, telle une voûte
                    Recouvre le monde
                    Et l'observe depuis la création
                    Il a vu les jours bâtir les siècles
                    Il a vu ce qui fut
                    Il voit ce qui est.
                    Il a vu des Hommes
                    Tuer des Hommes
                    Il a vu les erreurs des Hommes
                    et voit les Hommes persister
                    dans l'erreur


                    Ce que le siècle érige
                    le siècle le défait
                    ce qui était le bien
                    devient le mal
                    Ce qui était le mal
                    devient le bien
                    la vie tourbillonne
                    et répartit ses donnes
                    ils nous disent
                    après le mélange tout se purifie
                    mais ne survient
                    que ce que nous ne désirions pas


                    Justice est mot
                    Compagnon de l'utopie
                    Combien la recherchent et ne
                    la trouvent jamais
                    L'arbitraire est ancestral
                    Il est à l'origine du monde
                    Il vit en vous
                    Nourri de votre peur


                    Le nécessiteux est à plaindre
                    Qui ne trouve le répit
                    Les affres le terrassent
                    Et lui minent sa carcasse
                    Le nanti est à plaindre
                    Il possède en excès.
                    Des biens qu'il détient
                    En devient aliéné
                    Le sage est à plaindre
                    Cerveau tourmenté
                    Ceux qui le voient
                    Ne le comprennent pas


                    Merveilleuse est la beauté
                    Pour celui qui est jeune
                    Il l'observe d'un autre regard
                    Elle attend que mûrisse
                    La portée du regard
                    Mais le jeune est ébloui
                    Et la beauté désespère.
                    La vieillesse venue
                    Il part à sa quête
                    Espérant la revoir
                    Mais l'espoir est vain


                    Quand la force est présente
                    La sagesse est absente.
                    Quand la sagesse est présente
                    La force s'est départie de nous
                    Les errements de la jeunesse
                    Forgent les regrets de la vieillesse
                    Ceci est, et sera
                    Et demeure incontournable
                    Qui a soif de paix
                    N'en discerne nulle trame
                    Qui possède la paix
                    En ignore la valeur


                    D'eau pure
                    vous vous lavez
                    L'eau est souillée
                    Et pourtant vous voilà purifiés
                    Vous souillez ceux
                    Qui vous veulent la pureté
                    Vous déliez les entraves
                    de ceux qui cultivent le mal
                    Pourquoi cherchez vous
                    à tout comprendre
                    demeurez donc ainsi
                    vous êtes comblés.
                    dz(0000/1111)dz

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                    • #70
                      Ait-Menguellet - Mliyi-d dwa


                      Donne moi le remède...

                      Dis-moi comment guérir
                      ou alors reviens-moi,
                      tout ce que mon cœur désire
                      c'est toi…

                      Mon humeur se trouble
                      à ton souvenir.
                      Mon cœur blessé
                      déborde d'inquiétudes.

                      J'ai eu beau chercher moi-même
                      et même demander aux autres,
                      tous me disaient qu'ils n'avaient
                      jamais vu un être semblable à toi.

                      Matin et soir,
                      je vis dans les rêves.
                      Quand tu n'es plus là,
                      la vie est amère.

                      C'est toi que je chante
                      et c'est toi que je veux.
                      Depuis ton départ
                      je n'ai trouvé la paix.

                      Chaque jour, j'espère
                      me retrouver à tes côtés.
                      Mon cœur te pleure
                      et refuse de s'apaiser.

                      Assez de souffrance,
                      le temps passe...
                      Reviens moi,
                      la jeunesse, tu le sais, est éphémère...
                      dz(0000/1111)dz

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                      • #71
                        Ait menguellet - Ay amghar


                        Dis nous, vieux sage…

                        Pourquoi le monde s’affole
                        L’erreur prime le discernement
                        Où s’arrêtera le fléau
                        Lorsque les hommes s’entre tuent
                        Le ciel même a changé
                        Ceux qui se souviennent le disent

                        Dis nous vieux sage
                        Qu’est-il en train de se créer ?
                        On voit ce que les siècles ont bâti
                        Disparaître sans laisser d’empreinte
                        Au point que du meilleur
                        Ils nous demandent de nous détourner
                        Le mal s’impose et resplendit
                        Ils l’idolâtrent et le magnifient

                        Dis nous vieux sage
                        La justice qui prévalait est dévoyée
                        par l’arbitraire
                        dz(0000/1111)dz

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                        • #72
                          Ait Menguellat - Ageffur


                          Jour de pluie


                          J’aurais aimé croire qu’après ta mort
                          Je pourrai te retrouver au pays de mes promesses
                          Devant toi je me retrouverai et palperai ton visage
                          Pour espérer ainsi une place auprès de ton cœur
                          Ce pendant il y a ceux qui rêvent de la vie et ses malheurs
                          Devrions les laisser raconter, ceux-là qui en reviennent
                          Les yeux n’ont nullement vu ce qu’il devrait en être
                          Et personne n’en est jamais revenu pour nous le dire
                          Et personne n’en est jamais revenu pour nous le dire

                          J’aurai aimé croire que le monde devienne meilleur
                          Comme l’espoir de voir les rêves se réaliser
                          Pour que puisse la sagesse régner et le bien renaître
                          Ce jour ou chutera le mal, car son tour est déjà passé
                          Mais en y pensant, comment l’on peut y croire en voyant ce qui se passe
                          Même ceux qui portent l’espoir, ils se sont lassés, ils sont en larmes
                          Mais comment peuvent-ils croire quand ils voient la misère
                          Ceux qui la connaissent quand ils la fuient, elle les pourchasse

                          J’aurai aimé croire que le souffrant se rétablisse
                          Et que tout les maux du monde trouveront remède
                          J’aurai aimé croire que la mort devienne un rêve
                          Et chacun avant de la rejoindre soit repu de la vie
                          Mais ce n’est nullement le cas, que celui entre ses mains
                          Celui-là n’y peut plus rien, lorsqu’elle vient, elle le suborne
                          Quand on a cherché après lui, cette dernière nous a précédé et l’a emporté
                          Alors qu’hier il était parmi nous, aujourd’hui il n’est plus des nôtres
                          Alors qu’hier il était parmi nous, aujourd’hui il n’est plus des nôtres

                          J’aurai aimé croire si ces années-là
                          Se figent sur les instants de bonheur
                          Les jours de malheur, ceux qui guère nous enchantent
                          L’on soit triste ou souffrants, qu’ils passent leur chemin
                          Mais trop vite, la jeunesse nous a quittés
                          Quand on y a pensé, trop tard elle est partie en un éclair
                          Mais la vie ne s’arrête, elle n’attend nullement nos désirs
                          Si l’on peut profiter ! Sinon préparons-nous à la tombe
                          Si l’on peut profiter ! Sinon préparons-nous à la tombe

                          La grêle et la pluie coursèrent le froid
                          De ce temps maudit que peut-on dire
                          La brume qui dévale les montagnes
                          Sur toutes nos maisons, étendue
                          Espoir d’un couplet qui en vaudra bien son pesant d’or
                          De ce temps comme celui-là, à quoi peut-on penser
                          Si ce n’est aux cauchemars que le passé nous a légué
                          Le printemps tant attendu, que le cœur délaisse de sa brume
                          Ce jour là, nous réciterons ces poèmes en filigrane de nos espoirs
                          Ce jour là, nous réciterons ces poèmes en filigrane de nos espoirs
                          Ce jour là, nous réciterons ces poèmes en filigrane de nos espoirs
                          Ce jour là, nous réciterons ces poèmes en filigrane de nos espoirs
                          Ce jour là, nous réciterons ces poèmes en filigrane de nos espoirs
                          dz(0000/1111)dz

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                          • #73
                            Merci pour ce spécial Aït Menguellet, Katiaret.

                            J’aurais aimé croire qu’après ta mort
                            Je pourrai te retrouver au pays de mes promesses
                            Devant toi je me retrouverai et palperai ton visage
                            Pour espérer ainsi une place auprès de ton cœur
                            Ce pendant il y a ceux qui rêvent de la vie et ses malheurs
                            Devrions les laisser raconter, ceux-là qui en reviennent
                            Les yeux n’ont nullement vu ce qu’il devrait en être
                            Et personne n’en est jamais revenu pour nous le dire
                            Et personne n’en est jamais revenu pour nous le dire

                            J’aurai aimé croire que le monde devienne meilleur
                            Comme l’espoir de voir les rêves se réaliser
                            Pour que puisse la sagesse régner et le bien renaître
                            Ce jour ou chutera le mal, car son tour est déjà passé
                            Mais en y pensant, comment l’on peut y croire en voyant ce qui se passe
                            Même ceux qui portent l’espoir, ils se sont lassés, ils sont en larmes
                            Mais comment peuvent-ils croire quand ils voient la misère
                            Ceux qui la connaissent quand ils la fuient, elle les pourchasse

                            J’aurai aimé croire que le souffrant se rétablisse
                            Et que tout les maux du monde trouveront remède
                            J’aurai aimé croire que la mort devienne un rêve
                            Et chacun avant de la rejoindre soit repu de la vie
                            Mais ce n’est nullement le cas, que celui entre ses mains
                            Celui-là n’y peut plus rien, lorsqu’elle vient, elle le suborne
                            Quand on a cherché après lui, cette dernière nous a précédé et l’a emporté
                            Alors qu’hier il était parmi nous, aujourd’hui il n’est plus des nôtres
                            Alors qu’hier il était parmi nous, aujourd’hui il n’est plus des nôtres

                            J’aurai aimé croire si ces années-là
                            Se figent sur les instants de bonheur
                            Les jours de malheur, ceux qui guère nous enchantent
                            L’on soit triste ou souffrants, qu’ils passent leur chemin
                            Mais trop vite, la jeunesse nous a quittés
                            Quand on y a pensé, trop tard elle est partie en un éclair
                            Mais la vie ne s’arrête, elle n’attend nullement nos désirs
                            Si l’on peut profiter ! Sinon préparons-nous à la tombe
                            Si l’on peut profiter ! Sinon préparons-nous à la tombe

                            La grêle et la pluie coursèrent le froid
                            De ce temps maudit que peut-on dire
                            La brume qui dévale les montagnes
                            Sur toutes nos maisons, étendue
                            Espoir d’un couplet qui en vaudra bien son pesant d’or
                            De ce temps comme celui-là, à quoi peut-on penser
                            Si ce n’est aux cauchemars que le passé nous a légué
                            Le printemps tant attendu, que le cœur délaisse de sa brume
                            Ce jour là, nous réciterons ces poèmes en filigrane de nos espoirs
                            Ce jour là, nous réciterons ces poèmes en filigrane de nos espoirs
                            Ce jour là, nous réciterons ces poèmes en filigrane de nos espoirs
                            Ce jour là, nous réciterons ces poèmes en filigrane de nos espoirs
                            Ce jour là, nous réciterons ces poèmes en filigrane de nos espoirs
                            Il y a ici de l'arithmétique, de l'esthétique, et de la philosophie..., où quand Ait Menguellet met en dialogue Descartes, Heidegger, et Épicure.
                            "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                            Socrate.

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                            • #74
                              Ait Menguellet Inasen



                              Dis-leur – Inasen

                              A ceux que le vent a emportés
                              Le vent de panique qui a soufflé
                              Porte-leur mon message Dis-leur ceci :
                              Que la malédiction est partie
                              Qu’ils peuvent maintenant revenir
                              Au pays nous avons trouvé un guide


                              Parmi les hommes rares qui nous sont restés
                              Son père est Kabyle des montagnes
                              Sa mère est Arabe des Chleuh
                              C’est un vrai dirigeant
                              Nous n’admettrons de le perdre
                              A sa venue les brumes se dissipèrent
                              Au pays, il saura insuffler une âme
                              Dis-leur, la malédiction est finie
                              De nos querelles, plus de traces
                              Dis-leur que nous les attendons

                              Le pays a besoin de ses enfants
                              Dis-leur de revenir
                              Chacun sa place l’attend
                              Chez-eux, avec les leurs, ils s’uniront
                              Et se réjouiront avec leurs enfants
                              Dis-leur, la porte est ouverte
                              Abattues les palissades
                              Toutes les voies sont libres
                              D’étrangers,le pays regorge toutes les saisons
                              C’est par milliers qu’ils affluent
                              Dis-leur de revenir
                              De l’arbitraire, plus de trace
                              Le despotisme qu’ils ont connu jadis
                              L’on n’évoque même pas son nom
                              Les tyrans d’hier
                              Et tous les geôliers
                              Dans le droit chemin,
                              ils sont revenus
                              Et ont compris leurs vraies missions
                              L’armée est dans les casernes
                              Les fusils ne sont plus que rouilles
                              Ni tueurs, ni tués Les tordus sont redressés
                              Nous sommes sortis des ténèbres
                              Nos infortunes sont effacées
                              Ceux qui ont pris le maquis
                              Grâce à Dieu, ils ont revenus au droit-chemin
                              Guidés par les bienfaiteurs
                              Il n’y a plus de chômeurs
                              Le peuple entier travaille
                              Nul n’est plus dans la détresse
                              Sur chaque visage, la paix est répandue
                              Le bon grain domine l’ivraie
                              Les récoltes débordent
                              Le paysan se remet à travailler sa terre
                              A vendre et à récolter
                              Et même les journaux
                              Ont appris à dire la vérité
                              Dis-leur, la paix est enfin là
                              Au printemps, elle a donné rendez-vous
                              Tous les vœux sont exaucés
                              Tout ce dont nous avons longtemps rêvé
                              Dis-leur de revenir
                              S’ils pouvaient voir les villes
                              La beauté qui les accueillera
                              Dans chaque rue empruntée
                              Ils ne verront et humeront
                              Que la rose et le jasmin
                              Des filles et des garçons
                              Main dans la main
                              Vont ensemble à l’école

                              Le kabyle est enseigné
                              Au même titre que l’arabe et le français
                              Chacun l’aime et l’apprend
                              N’avons-nous par les mêmes ascendants?
                              Dis-leur que ce n’est pas tout
                              Il y a tant de choses encore
                              S’ils pouvaient voir les mosquées
                              e bons musulmans, emplis
                              Fraternels et tolérants
                              Acceptant l’Eglise chrétienne
                              Les Juifs ont repris leurs commerces
                              Avec eux, nous sommes frères
                              A Constantine, son pays Enrico est marchand de luths

                              Dis-leur qu’à leur arrivée à la capitale,
                              Avec fleurs et sourires
                              Ce sont les gouvernants
                              Qui les accueilleront
                              Ils verront que tout a changé
                              Un peuple serein et gai
                              Ils trouveront bénédiction et sagesse
                              Combien de lui, ils seront contents
                              Les cœurs blessés guériront
                              Neufs, ils en deviendront
                              Oubliées les affres de l’exil
                              Des malheurs, ils seront lavés
                              Ils commenceront une nouvelle vie sur leur terre,
                              elle s’épanouira
                              dz(0000/1111)dz

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                              • #75
                                Ait Menguellet Tesdelmed iyi




                                A tort tu m'as condamné


                                Et même si j'ai eu tort, ce fut involontaire.
                                Pardonne-moi, comme je t'ai pardonné,
                                Oh ! toi qui m'es si chère,

                                Notre amour cautérisé,
                                Dans l'âtre s'est brûlé.
                                Enfoui, de bois recouvert,
                                Pour que nul ne l'éteigne.
                                Une fumée dans le ciel s'élèvera,
                                Et les nuages atteindra.
                                Son feu laissera des cendres,
                                Que le vent emportera.

                                Emportés par le vent, ces cendres
                                Devant ta maison seront semées.
                                Des roses fleuriront,
                                Images de ta beauté.
                                Moi, en nuage me transformerai,
                                Du ciel, te saluerai.
                                L'herbe sera ta couche,
                                Et le ciel ta couverture.


                                Un arc-en-ciel se dessinera,
                                A la rose prêtera sa fouta.
                                Du tonnerre jaillira la lumière,
                                Qui révélera sa beauté.
                                La pluie source de vie,
                                Lui enverrai.
                                Oh ! toi qui de fleurs es ceinte,
                                Je serai ton ange gardien.


                                Voilà que l'été s'annonce,
                                Inéluctable notre fin.
                                Moi, du ciel il m'effacera,
                                Et tes feuilles flétrira.
                                Je demande ton pardon,
                                Avec raison accorde-le.
                                Méprise que mon amour,
                                Comme le souffle du vent,
                                A peine levé s'en est allé.
                                dz(0000/1111)dz

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