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  • #31
    personnellement je ne parlerai pas d'instinct mais d'expériences ...
    une dernière remarque et je me tais

    elle cherche la liberté...peut-être qu'elle se cherche elle-même..son rôle dans la société..son identité

    tu n'as toujours pas répondu à ma question: qui lui a dit que la vie était meilleure pour elle ailleurs...ca sort pas de la tête..ele a du avoir des témoignages ou elle a vu
    " Le savoir que l'on ne complète pas chaque jour diminue tous les jours. "
    Proverbe Chinois

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    • #32
      elle cherche la liberté...peut-être qu'elle se cherche elle-même..son rôle dans la société..son identité
      oui et encore davantage...
      elle cherche aussi le beau...
      elle cherche le juste
      elle cherche l'accomplissement
      etc...

      tu n'as toujours pas répondu à ma question: qui lui a dit que la vie était meilleure pour elle ailleurs...ca sort pas de la tête..ele a du avoir des témoignages ou elle a vu
      les mondes qu'elle vit ne lui plaisent pas, alors elle prend ses cliques et ses claques et va voir ailleurs si ce n'est pas mieux.
      Il y a la curiosité de voir ailleurs aussi, il y a la gêne, toutes les gênes qui nous poussent à quitter. S'agissant de cette femme, elle fuit un monde machiste qu'elle trouve moche et où elle sait, en les voyant vivre, que les femmes ne se réalisent que peu à ses yeux. Elle se trompe peut-être, elle regrettera peut-être, qui sait...
      Dernière modification par Bachi, 17 mai 2006, 14h59.

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      • #33
        les mondes qu'elle vit ne lui plaisent pas, alors elle prends ses cliques et ses claques et va voir ailleurs si ce n'est pas mieux.
        pour moi, elle est perfectionniste cette femme
        " Le savoir que l'on ne complète pas chaque jour diminue tous les jours. "
        Proverbe Chinois

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        • #34
          mais où est la poésie? arrêtez les questions, et bachi ne répond plus! ça gâche le plaisir de chercher! un texte ne doit-il pas juste poser des questions et laisser des pistes à ceux qui veulent aller plus loin?
          Toujours ouverts, toujours veillants les yeux de mon âme.

          Dionysios Solomos

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          • #35
            Bonsoir Amarimaa,

            Non, juste pour cette fois, j'aime bien avoir toutes les critiques, même les plus négatives, toutes les questions...
            Le but, cette unique fois, est justement d'avoir des échos, toutes les sortes d'échos...
            Je t'y invite...

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            • #36
              On te l’a bien dit : le Prophète lui-même s’est exilé. Émigrer telle une anonyme, partir… Tu as des tas de raisons : découvrir de nouveaux horizons, prendre le large, l’appel de l’inconnu. Quitter la misère, la laideur, l’enfermement. Besoin de liberté, de connaissance, du savoir.

              Tu pleures! …Mais pourquoi pleures-tu?
              je comprends qu'il s'agit d'une femme dont la vie est morose et les mouvements entravés..par qui? un individu particulier?la société en général?sa situation économique?une expérience?le mystère plane...en tous cas la douleur est là..elle pleure tel un nouveau né qui doit quitter son cocon malgré lui...


              « Chemin de terre battue qui va au goudron et puis dans le ciel et sur la mer, et puis encore vers une autre route et devient cette route encore, puisque tu vas partout au monde, raconte! Raconte que font les gens ailleurs? »
              qui parle? cette femme qui interroge la route, les routes qui peuvent l'emmener partout? on va dire cette femme...

              Il y a longtemps, tu t’es arrêtée chez des gens qui priaient. Ils t’ont appris à lire pour que tu puisses prier avec eux. Ils t’ont caché aussi le corps et les cheveux. Tu as commencé à te sentir alors constamment surveillée soit par Dieu, soit par son serviteur le Diable.
              Et tu es partie…
              là on touche le problème du doigt: la religion.pourquoi a t-elle aterri chez ces gens?d'où vient-elle?

              « Chemin de goudron qui va au goudron et puis dans le ciel et sur la mer, puis encore vers une autre route et devient cette route encore, puisque tu vas partout au monde, raconte! Raconte… »
              joli l'idée du refrain


              Tu es venue d’un bout du monde et tu vas vers un troisième encore !

              - Un troisième quoi ?

              - Un troisième bout du monde ! »
              bon c'est là que ça se gâte.... quel troisième monde? y en a pas eu qu'un là? d'après ce que j'ai compris tu comptes la naissance, puis ensuite?le passage chez les gens qui prient?


              Tu t’es mis alors à rire, tu te sentais pleine de forces !

              « Tu as un beau rire, tu sais. Si seulement, tu riais plus souvent»
              ???? qui parle? pourquoi elle rit? à l'idée de partir? je croyais qu'elle en pleurait?

              Plus tard, tu as rencontré des gens bien. bien mis, bien proprets, bien gentils, bien heureux, bien …bien…, bien tout quoi!

              Mais ils t’ont bien plaint aussi…

              Je t’ai vite reconnue, tu es de ma race, tu as dû dès ton plus jeune âge apprendre à mordre et à griffer, pour survivre, à supporter les ordres, les coups et les insultes et ensuite, l’hypocrisie et la perversité

              Mais qu’ils ne viennent pas te dire, quelle horreur! qu’ils te comprennent, qu’ils compatissent, qu’ils te plaignent, non bon sang, surtout pas te plaindre, tu leur dénies ce droit..

              Ils peuvent t’ignorer, te mépriser, t’injurier, te jeter tous les anathèmes, te vouer aux géhennes, mais te plaindre…

              Tu le savais, leur compassion n’est faite que de mots, elle aide à purger leur conscience des quelques remords qui y traînent, et surtout marque la différence d’avec l’autre. Plaindre, c’est se démarquer, renvoyer l’autre à la solitude de son ghetto.
              ici c'est le discours social du pays d'accueil? je trouve cette phrase un peu lourde:"et surtout marque la différence d’avec l’autre"

              « Raconte! Raconte ce que font les gens ailleurs… »
              Toujours ouverts, toujours veillants les yeux de mon âme.

              Dionysios Solomos

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              • #37
                Raconte! Raconte ce que font les gens ailleurs… »

                Tu es encore sur la route?

                Oui, bien sûr, tu connais mieux le monde. Tu connais même les herbes, les pierres, et des tas d’autres choses encore, que tu ramasses en chemin, que tu prépares pour les vendre. Oh! Mais oui, tu ne peux compter que sur toi-même. Tu manges peu mais dors bien…
                je trouve ce passage un peu trop misérabiliste..c'est trop cosette...

                Est-ce alors que tu rencontres cette mère qui veut t’adopter et te marier pour que tu deviennes à ton tour une mère?
                Tu l’as regardé vivre, travailler et peiner pour ses enfants, et veiller, et pleurer, les servir, les éduquer, les nourrir, les couvrir, les, les, les tout quoi…


                « Et toi, intriguée, tu lui as demandé, qui es-tu ? »

                La mère est étonnée d’une si drôle de question ! Elle se met à rire et te répond :

                « Je suis une mère !

                - Mais comment puis-je t’appeler ?

                - Mère ! » .
                bon là c'est clair: la femme cantonnée dans son rôle de mère.. qui en perd son individualité...
                ça plait pas à ton héroïne on dirait...:
                Et tu reprends encore la route.


                « Chemin de terre qui va ailleurs, puis encore vers un autre ailleurs, raconte! Raconte… »


                Le soleil d’hiver s’est levé sur la gelée blanche qui raidit l’herbe ; il inonde sans éblouir, liquide, il se glisse entre les arbres. Le ciel est un espace de bonheur où s’étreignent le froid et le soleil, un scintillement où danse l’air, fleurs de
                cristal minuscules, mouvantes et rapides, dans le tourbillon immobile et effréné du temps...
                Dans cette ville propre et blanche, tu as défait tes tresses. Tu t’es sentie plus libre que l’air. Tu as rencontré des gens savants qui t’ont expliqué que lorsqu’on n’a pas besoin des autres, on devient fort.
                c'est le canada


                « Mais pourquoi devenir fort ? tu t’es demandée.

                - Le désir engendre la douleur, si tu viens à bout de tes désirs, il n’y a plus de douleur.

                Mais tu as compris que si tu ne dépendais plus de tes désirs, tu ne dépends plus des autres, et ainsi tu gagnes une force immense, un pouvoir...
                là elle tâte du bouddhisme maisa ça lui va pas non plus!:
                Mais au fond de toi, tu savais bien que ce n’était qu’une autre illusion qui cherchait une réalité.


                Que les gens d’ici sont donc intéressants ! tu t’es moqué et tu as repris la route.


                Raconte! …
                Toujours ouverts, toujours veillants les yeux de mon âme.

                Dionysios Solomos

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                • #38
                  conclusion: c'est une jolie allégorie pour parler du travail d'affranchissement d'une femme... ça me parle par moments, du fait de mon expérience personnelle.... je ne pense pas que tu te fourvoies concernant son désir de partir: même si l'on ne sait pas ce qu'on va trouver, quelques fois on connait si bien ce que l'on veut quitter que cela suffit... en tous cas je n'ai pas lu ton texte comme une histoire réaliste, donc que son instinct soit exagéré ou pas ne me choque pas... ni qu'il y ait des imprécisions.... j'y vois une sorte de modèle universel donc je suis prête à tout accepter de ce que tu veux imaginer
                  Dernière modification par amarimaa, 17 mai 2006, 20h46.
                  Toujours ouverts, toujours veillants les yeux de mon âme.

                  Dionysios Solomos

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                  • #39
                    Merci Amarimaa,


                    Effectivement, souvent, on ne sait plus qui parle...
                    Il y a la femme et puis le narrateur. Y a confusion, tu as raison.
                    Elle s'interroge en effet, et elle interroge son destin (la route) et se demande où ses voyages peuvent bien l'emmener.
                    Le narrateur lui cause aussi, il la questionne, l'encourage parfois, ou encore se moque d'elle.

                    Sinon, tu as très bien saisi l'essentiel...

                    Le rire, quand elle rit de ses prérégrinations, je le voulais, de dérision...
                    J'ai loupé ça, peut-être.

                    Commentaire


                    • #40
                      le mélange des narrateurs c'est une bonne chose... ça étoffe le style... mes questions sont rhétoriques...

                      pour les rires je n'avais pas compris que c'était de la dérision mais plutôt une sorte de changement de cap... après les pleurs, on reprend du poil de la bête...c'est à cause de cette phrase que je dis ça:"tu te sentais pleine de forces !"
                      Toujours ouverts, toujours veillants les yeux de mon âme.

                      Dionysios Solomos

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                      • #41






                        Tu as grandi et tu es dans une autre ville encore. C’est alors, ton premier émoi. Tu fais la connaissance d’un homme très turbulent. On dit de lui, un révolutionnaire, une sorte de héros méconnu.

                        En vérité, lui, il trouve ton corps très agréable et voudrait bien ne pas te parler, mais, comme après l’amour tu poses des tas de questions, il décide qu’il doit te faire connaître ses cogitations. Tu en appris mais en as-tu vraiment retenu? Un jour, tu lui demandes, pour vérifier :
                        « Pourquoi la révolution, pourquoi défaire ce monde ?
                        - Il est moche.
                        - Ah bien ! mais les gens eux, ils n’ont pas l’air de vouloir changer !
                        - Justement ! le travail est de leur faire prendre conscience d’eux-mêmes.
                        - Mais si les gens ne veulent pas changer, si ça leur fait plaisir d’être comme ils sont !
                        - Nous allons vers la catastrophe !
                        - Moi, j’ai quitté les miens parce que je m’y suis sentie emprisonnée ; personne n’aurait eu le bon droit de m’y arracher...
                        Et toi, qui es-tu ?

                        - Je suis un homo-sapiens évolué, produit des circonstances économiques et historiques dans mon pays et dans mon temps, résultat des superpositions génétiques et de l’éducation qu’on m’a donnée ; ayant éveillé ma conscience d’être social par la rencontre avec les livres et les personnes pensantes de mon temps.

                        - C’est vraiment vrai, tout ça ! » tu t’es exclamée…
                        Et tu as repris la route.


                        « Chemin qui va partout, raconte. Raconte ce que font les gens ailleurs ?...»


                        Entre deux régions, après avoir quitté l'homo-sapiens et pensé beaucoup de nuits aux tiens dont tu n'as plus aucune nouvelle, tu as connu un autre homme et tu t’éprends de lui. Tu restes vivre près de lui.
                        Tu l’aimes, il t’aime. Mais vous ne savez plus quoi faire ensemble ; vous faites toujours l’amour, mais l’amour glisse entre vos doigts. Tu lui dis, un matin :
                        « Notre vie va vers quoi ?
                        - L’échec éternel de l’amour, c’est qu’on voudrait devenir l’autre, et qu’on ne peut pas...
                        - Heureusement ! cries-tu, le monde se rétrécirait et la vie disparaîtrait !
                        - Tu n’es qu’une petite sauvage !
                        - Et toi, qui es-tu ?
                        - Je suis un amoureux éternel, je suis amoureux de la vie, que je n’atteins, ni ne possède jamais... »

                        Tu lui souris, l’embrasses et reprends la route.

                        > Raconte! Raconte donc que font les gens de là-bas?>

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                        • #42
                          continue à raconter...tu as l'art de tisser des songes à travers tes lignes
                          "Au delà de la Terre, au delà de l'Infini, je cherchais à voir le Ciel et l'Enfer.Une voix solennelle m'a dit: "Le Ciel et l'Enfer sont en toi."

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                          • #43
                            Et si Bachi, plaindre quelqu'un c'était retourner à ses propres angoisses, dénierais-tu toujours ce droit?
                            Sous les traits de cette femme, j'imagine ton propre parcours. Bachi l'Algérien, Bachi le Canadien,Bachi le mystérieux! En quête de romantisme dans un monde de scientifiques. En quête d'un absolu qui n'arrivera jamais parce que le bleu du ciel n'est beau que lorsque le ciel est bleu. Ce parcours de l'immigrée, c'est la recherche d'un monde meilleur, toujours meilleur parce qu'on s'habitue au mieux. Voila comment je perçois ce texte, tres beau et en même temps aussi noueux qu'un bois de pin.

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                            • #44
                              Exact madame...!
                              Bingo!
                              Passi passi werrana dipassi!

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                              • #45
                                Peut-être bien, Chouki...

                                A chaque fois que nous écrivons, il y a toujours un peu de nous.

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