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  • #46
    Chemin de terre battue qui va au goudron et puis dans le ciel et sur la mer, et puis encore vers une autre route et devient cette route encore, puisque tu vas partout au monde, raconte! Raconte que font les gens ailleurs? »

    Mais il y a toujours, les mêmes gens à rencontrer, les mêmes rires à entendre,
    « Partout où je vais, Les gens d’ailleurs sont les mêmes. »

    Il est temps de s’asseoir, Le chemin était long. La lassitude te gagne et tu voudrais parfois t’endormir pour toujours.

    Pourtant ce chemin t’étonne,

    « Maintenant, je suis fatiguée »

    Pourtant ce chemin t’intrigue et il t’effraie aussi.

    Tu le regardes et tu l’entends.Cet appel, tu le comprends.
    Sans y prendre garde tu le reprends.

    Terrifiée et curieuse tu continues la route

     Raconte! Raconte donc que font les gens de là-bas?>

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    • #47


      Raconte! Raconte que font les gens ailleurs?

      « Femme, renonce à la route ; il y a des états et des lois ; une pièce où vivre ; de l’eau chaude, des jours semblables et sans danger... N’as-tu donc jamais peur de changer et encore changer ? Tiens, sais-tu faire le ménage ?
      - Je sais presque tout faire maintenant, dis-tu, sur la route, pour survivre, il faut travailler.
      Tu t’arrêtes, habites, votes, fais des ménages chez les gens, tout ça bien tranquillement, à ne plus savoir le temps, à ne plus vraiment réfléchir, à dormir le matin assez longtemps.
      Et puis, un jour, tu te réveilles, te remets à vouloir repartir.

      « Raconte! Raconte… »

      Un jour de congé et d’orage, sur une montagne, tu te précipites sous le manteau d’un architecte qui ne peut pas construire.
      Ils se mettent ensemble à l’abri et mangent des oranges. Dans ses yeux à lui, il y a le monde blessé, le monde heureux, le monde méfiant, fermé, dur, le monde qui rit, parfois, malgré lui.
      « Je crois que je t’aime »
      Mais l’architecte ferme les yeux et fait éteindre le monde pour un moment. Il dit que l’amour c’est se perdre en l’autre, qu’il ne veut plus être amoureux.
      « Non, se perdre c’est tuer, c’est faire disparaître, c’est nier l’autre... Et alors,
      il faut beaucoup aimer pour assumer la possessivité et la faute. »
      Mais l’architecte se souvient sans doute du goût de ses défaites passées : il n’entend pas; il n’entend même pas l’appel de la peau, ou bien il n’en veut pas. Tu le regardes dormir ; tu regardes son égoïsme, sa tristesse, et, quelque part, sous le front, sa quête d’homme debout.
      « Et toi, qui es-tu ? toi auprès de qui j’aurais aimé marché la vie, qui es-tu ? »
      En dormant, pour ne pas te regarder, il répond :
      « Je suis comme toi, je cherche. »

      Au matin, tu reprends la route.

      « Chemin de goudron qui va au goudron et puis vers une autre route encore. Toi, qui parcours le monde, raconte que font les gens ailleurs? Raconte… »

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      • #48
        Continue Bachi......j'attends..j'apprends

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