Djeha: roublardises, bouffonneries, facéties et autres anecdotes

[Sidi Noun]

Jha, les sardines et El Moujahid.

Un jour Jha acheta un kilo de sardines, lesdites sardines enveloppées, comme il se doit, dans du papier-journal, ce dernier de marque El Moujahid. Presque arrivé chez, lui, le journal lâcha, les sardines s’éparpillèrent par terre. Jha considéra le lambeau de papier mouillé resté dans sa main, et hochant la tête : «Tous les mensonges du monde tu colportes sans peine, et un kilo de sardines tu trouves trop.»

[Grain2sel]

L'homme au turban

Jha qui voyage à cheval, s'arrête à une auberge alors que la nuit est déja tombée.

- Je n'ai plus qu'une chambre à deux lits, l'avertit l'aubergiste, et l'un deux est déja occupé.

- Peu importe, acquiesce Jha, donne-moi l'autre.

L'aubergiste conduit le voyageur à sa chambre, qu'emplit déja un ronflement sonore.

- Je te recommande une chose, dit Jha, c'est de me réveiller à l'aube : je suis pressé.

- sois sans inquiétude.

- Attention, insiste Jha, ne te trompe pas de personne. Tiens, regarde, j'enlève mon turban et je le pose ici, à côté de mon lit. Tu remarqueras que l'autre n'a pas de turban. Rappelle-toi bien : l'homme au turban! Réveille l'homme au turban!

- Sois sans inquiétude, lui répète l'aubergiste.

Jha retire son turban, le pose où il a dit et presque aussitôt il joint ses ronflements à ceux de son compagnon de chambre.

Le lendemain matin, dès l'aube, l'aubergiste vient réveiller Jha, qui s'habille et se remet en selle le plus vite possible, mais qui, dans sa précitation, a oublié son turban.

Vers midi, il a parcouru une longue distance, quand il aperçoit dans la campagne une petite fontaine où il va se désaltérer. En se penchant au-dessus de l'eau, il ne reconnaît pas sa tete chauve et toute nue :

- Quel imbécile cet aubergiste! Il s'est trompé de dormeur. Je lui avais pourtant bien dit : "l'homme au turban! Réveille l'homme au turban!".

[Walidk]

Une fois, Jha entendit sa femme et son amie parler des signes de la mort.....il les entendit dire que celui qui était mort aurait les mains et les pieds froids........
Un jour, Jha sur son âne en plein Sahara eût subitement très froid.......la nuit commençait à tomber.......il sût qu'il allait rejoindre le Ciel......après avoir senti ses pieds et ses mains froids, il se décida à descendre de l'âne et s'allongea sur le sable........
Les loups attaquèrent le pauvre âne.......Jha se contenta de dire: "Ah! si j'étais encore en vie......je vous aurais chassés!"

[Grain2sel]

Vaine recherche

En lavant son linge à la rivière, la belle-mère de Jha, une femme de forte corpulence, est tombée à l'eau.

Ses cris ont alerté des riverains, mais on a beau inspecter et fouiller les bords en aval, pas la moindre trace de la vieille. Le courant est fort en cette saison, et le pire devient presque certain.

Jha se rend sur les lieux sans se presser :

- Vos recherches sont vaines les amis, annonce-t-il en arrivant.

- Miséricorde! ya Jha, tu as trouvé le corps par en bas?

- Pas du tout, c'est en remontant qu'il faut chercher! Vous ne la connaissez pas : elle fait tout à l'inverse des autres pour les contrarier.

[Walidk]

Alors Jha est le cadi des cadis.......savant éminent........
Un jour un imbécile se rend chez lui pour lui poser une question:
"Ô grand cadi........si je veux me laver et faire mes ablutions dans un lac.......devrai-je ou pas me tourner vers la Mecque?"
Jha:
"Il serait plus intelligent de vous tourner vers vos vêtements.......sinon vous risqueriez de rentrer tout nu".

[Grain2sel]

Walidk, j'avais cette version =)



Traversant au cours d'un voyage une contrée réputée pour les brigands qui l'infestent, Jha a eu la bonne fortune de rencontrer un compagnon de route avec qui il chevauche une bonne partie de la journée.

Au moment où le soleil est sur le point de se coucher, l'homme s'arrête, descend de sa monture et avertit Jha :

- nous voici parvenus à l'extrémité de la journée. Prions.

Et il retire son turban, son manteau, ses sandales, puis il déroule sur le sol son tapis de prière.

- Je suis un peu désorienté, dit-il à ce moment là, par où faut-il se tourner?

Hé l'ami, lui répondit Jha, le mieux est encore que tu te tournes vers tes habits!!!

[Walidk]

Salut Grain2sel........moi j'ai lu le livre de Djeha vers l'age de six......en arabe...ça fait déjà très très longtemps..j'essaie de me rappeller et de traduire en même temps........
Je vais essayer avec une autre.....

Un jour Jha demande à sa femme:
"Tiens cette oie......tu vas la rôtir et bien la garnir......je vais l'apporter au gouverneur de la région"
la femme s'exécute.....l'oie est prête.....elle prépare le couffin de son mari.....et le lui remet....
En cours de route......l'odeur du rôti était si forte que Jha ne pouvait plus se retenir.......il arrache une cuisse et la dévore.....
Une fois chez le gouverneur....ce dernier est très content.....du fait qu'un sujet ait pensé à lui.....alors il garde Jha pour déjeuner avec lui........
A table......on présente le beau rôti.......le gouberneur s'aperçoit qu'il lui manque une cuisse....
"Alors jha! où est passé l'autre cuisse?"
Jha tout confus répond: "Chez nous les oies n'ont qu'une seule patte"
Le gouverneur: "Allons vérifier cela depuis la haute tour"
Il est connu que les oies lèvent une patte quand elles sont en train de reposer...
Jha: "Vous voyez très bien Mr le gouverneur qu'elles n'ont qu'un patte."
Le gouverneur envoie ses gardes courir après les oies avec des batons.....les oies affolées courent dans tous les sens et bien sûr sur deux pattes....
le gouverneur: "Alors Jha????"
jha: "Moi aussi si vous me prêtez un baton pour chasser des hommes......je vous garantie qu'ils fuieront sur leurs quatre pattes."

[absente]

Merci à tous ceux qui nous offrent le rire et la sagesse de Jha!

[Océane]

une autre

... Un jour Djeha se prélassait à la terrasse du café du village quand certains de ses amis vinrent le consulter à propos du sexe du pigeon qui avait apporté la brindille d'olivier à l'Arche de Noé. Après un moment de réflexion, Djeha dit :
- C'est la question la plus simple au monde, sur laquelle il ne peut pas y avoir le moindre doute. C'était un oiseau mâle. Imaginez n'importe quelle femme restant, pendant tout ce temps, la bouche fermée.

[Sidi Noun]

Jha et le Qadi au hammam

Au hammam, Jha frotte le dos au Qadi...
À un moment, le Qadi demande:
- Dis-moi Si Jha, si j'étais esclave, qu'aurait été ma valeur selon toi?
Jha:
- 100 dinars.
Le Qadi:
- Tu te moques de moi? Rien que le tissu autour de mes reins vaut 100 dinars.
Jha:
- Justement, je t'ai évalué au prix de ta setra.

[absente]

Des gifles par anticipation

Djeha-Hodja Nasreddin sort sur le pas de sa porte en tenant une cruche, mais se rendre à la fontaine par cette chaleur est une corvée. Il avise une petite fille qui passe par-là et lui demande d’aller lui chercher de l’eau.
- Surtout ne casse pas la cruche, lui recommande-t-il et là-dessus lui donne une paire de gifles.
La petite se met à pleurer et son voisin qui a vu la scène, est furieux d’une telle brutalité :
- Dis-moi,-lui répond Djeha, toi qui fais le censeur : à quoi servent les gifles une fois la cruche cassée ?

[absente]

Djeha-Hodja Nasreddin et le cocher

Djeha-Hodja Nasreddinrentre chez lui, contrarié par une mauvaise journée. Et pour une bagatelle, le voilà qui se dispute avec sa femme :
- J'en ai assez, je m'en vais, je quitte la maison !
Affolée et désemparée, sa femme lui court après en demandant :
- Où vas-tu ? Dis-moi au moins où tu vas aller...
Djeha-Hodja Nasreddin claque la porte, sans répondre et s'en va. Une fois dehors, il arrête une calèche qui arrivait et s'installe sans rien dire.
- Bonjour, Djeha-Hodja Nasreddin, où veux-tu aller, lui demanda le cocher
- Comment ça, où je veux aller. Je ne l'ai même pas dit à ma femme et tu veux que je te le dise à toi !

[Bachi]

On recense la population pour les allocations sociales.
- J'ha, combien vous êtes à la maison ?
- El walda, wa el mawlouda, aichouch, jahjouh, j'ha, el m'hadeth wa ana, el gatta, ou besbes ou miaou..Nous sommes dix.