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Femmes lynchées en Algérie en 2001: deux victimes dénoncent

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  • #46
    Aygher

    Ca te dérange parce qu'on ose condamner un vénérable imam (je parle du livre, car l'autorité ne l'a pas encore fait) ?

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    • #47
      Aygher s'il te plait, tu insinues quoi depuis tout à l'heure?, j'ai rien compris, et si tu permets bien sur, c'est quoi ton avis explicitement sur la question?
      Tadjére ouala Hadjére ouala rédjline Madjer...

      Vive Tayri, Vive JSK

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      • #48
        Envoyé par Blofed
        Si les autorités algériennes étaient fichues de faire quelque chose, elles l'auraient fait pendant les 9 dernières années de procès interminable.
        Faux ! Le proc!ès a pris en fin en 2004, ce qui est très correcte pour une affaire de ce type.

        Franchement, le problème c'est que beaucoup de personnes tentent de plaquer une théorie générale sur une situation sans prendre la peine de l'interroger dans sa spécificité. Tu incriminais l'Etat de n'avoir rien fait, alors que le procès a été tenu; tu as accusé les journalistes d'avoir tu l'affaire, alors que cette dernière a fait la une de tous les journaux, il y a quelques années...

        Envoyé par Blofed
        Or, le livre, qui n'est que le témoignage des victimes, parle d'une "justice" qui ne leur accordait même pas le statut de victimes.
        Faux ! Non, parce que de l'aveu même des victimes, les coupables ont été condamnés...

        Maintenant pour qu'une partie de la société cesse de considérer qu'une femme victime d'un abus l'a cherché; il faut s'adresser à cette société, la sensibiliser; la mettre en face de ses réalités ! Utiliser un fait-divers tragique pour alimenter les talks shows hexagonaux ne me paraît pas sain comme démarche...:

        Voilà une preuve des effets contre-productifs de ce type de stratégie éditoriale :

        Envoyé par Aygher
        Nos dirigent sont trop fort dans la manipulation, une histoire qui a presque dix ans.
        Envoyé par Aygher
        une vrai scène de hollywood (NDR. je n'ai pas trouvé le passage que tu as quoté)
        Comme ces livres ne s'adressent pas à eux, ils y voient tout de suite de la suspicion (nourrie par une actualité hexagonale, il est vrai tendue). Dans leur tête, ce ne sont pas des citoyennes Algériennes qui alertent leurs compatriotes sur une fait de société (un débat citoyen en somme); mais un discours modulé par "l'étranger" pour nuire à l'Algérie (ou à l'Islam). A terme, la voix de ses victimes sera inaudibles, tant leur souffrance va faire l'objet de récupération idéologique de l'autre-côté de la Méditerranée.

        Non seulement ces stratégies éditoriales ne fait pas avancer les choses, mais pire encore, elles les rendent étrangères aux Algériens qui du coup adoptent une position de déni ou de défense vis-à-vis du sujet traité.
        Dernière modification par Dandy, 15 février 2010, 16h24.

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        • #49
          Bien sûr que la presse en a parlé

          Le soir, on nous a apporté un journal qui parlait de nous. C'était le quotidien arabophone, El Khabar. Il nous présentait comme des prostituées venues de toute l'Algérie pour travailler dans des maisons closes. C'était le coup de grâce: avec un tel article, nous savions que l'opinion publique allait nous condamner. Qu'allaient penser nos familles? Nous étions anéanties.
          Eh voilà, no comment.

          Un extrait du livre.

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          • #50
            Aygher s'il te plait, tu insinues quoi depuis tout à l'heure?, j'ai rien compris, et si tu permets bien sur, c'est quoi ton avis explicitement sur la question?
            pourquoi ressort-on cette histoire mnt après tous ce temps ?
            "L'habit ne fait pas le moine", certes... mais... "si tu cherche un moine, cherche-le parmi ceux qui portent l'habit"...

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            • #51
              Eh voilà, no comment.
              Pas toute la presse, je suis désolé. Certains journaux ont fait un travail de sensibilisation remarquable (si tu avais suivi l'affaire à l'époque, tu le saurais). C'est d'ailleurs grâce à ses journaux que l'affaire a pris une tournure publique. Et je te le dis alors que je ne suis pas un grand fan de la presse Algérienne...

              pourquoi ressort-on cette histoire mnt après tous ce temps ?
              On en reparle parce qu'il y a une actualité éditoriale sur cette affaire (la parution d'un livre).

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              • #52
                Dans l'algériassic parc, seul dieux peut vous venir en aide. Les femmes sont les premières victimes de ces barbares.

                Elles n'ont finissent pas avec les malheurs d'abord la hogra de la "république" avec son code de la famille ensuite de ces intégristes, et enfin de leurs maris et propres familles.

                Elle est où la justice dans ce pays qui a fait place au mépris et à l'indifférence.
                Rebbi yerrahmek ya djamel.
                "Tu es, donc je suis"
                Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                • #53
                  pourquoi ressort-on cette histoire mnt après tous ce temps ?
                  Parce que le mal est tjrs la l'affaire n'a pas été bien traité, les leçons n'ont pas été tirées, la mentalité qui a mené à ce drame est encore ancrée dans la tête de bcp de gens .. et .. ça risque de se répêter !. Voila pourquoi. Et puisque tu dis à chaque fois "nos dérigents" saches que ce ne sont pas eux qui ont remi la chose sur le tapis mais les victimes car forcement elles n'ont pas encore dépassé ça (et ne dépasseront jamais), avec l'aide d'une femme ecrivain militante.

                  Et toi t'as tjrs pas donné ton avis, mais je le devine

                  Et pour la une des journeaux d'ont parle dandy, justement, j'allais poser la question : quelle gros titres ? est ce des titres qui dénancent ou des gros titres du genre : Drame à Hassi-Messaoud, des habitants locaux ont attaqué un quartier habité par des prostituée".

                  Pas toute la presse, je suis désolé. Certains journaux ont fait un travail de sensibilisation remarquable (si tu avais suivi l'affaire à l'époque, tu le saurais). C'est d'ailleurs grâce à ses journaux que l'affaire a pris une tournure publique. Et je te le dis alors que je ne suis pas un grand fan de la presse Algérienne...
                  Ok merci pour l'info, pas tout les journeaux et ça m'étonnes pas, on a quand même des journalistes qui activent pour la justice et la démocratie. Moi aussi je me rappelle pas des titres, mais je sais qu'à la tv c'etait présenté avec bcp de "soin" ni dénoncer ni cautionner .
                  Dernière modification par mimi, 15 février 2010, 16h38.
                  Tadjére ouala Hadjére ouala rédjline Madjer...

                  Vive Tayri, Vive JSK

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                  • #54
                    serieux... si elles le statut de prositituées etait formel, j'aurai compris, pas accepté mais compris... mais là c'est carrement de la chasse aux sorcieres, de la demence... et puis de nos jours il y a des moyens legaux en algerie, si la presence de prostituées les derangen, ils avaient qu'à aller delater (puisque c'est quelque chose de permis maintenant, alors que dans le temps du vrai islam avant d'ouvrir sa gueule fallait avoir 4 temoins occulaires), elles auraient été forcées de stopper leurs actvités... llah yahdi ma khlaq

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                    • #55
                      Et pour la une des journeaux d'ont parle dandy, justement, j'allais poser la question : quelle gros titres ? est ce des titres qui dénancent ou des gros titres du genre : Drame à Hassi-Messaoud, des habitants locaux ont attaqué un quartier habité par des prostituée".
                      Exemple du traitement médiatique :

                      El Haïcha, Le procès de la honte (El Watan 16 décembre 2004)

                      L’affaire El Haïcha ce quartier de la honte où des femmes, pour la plupart des mères de famille, ont été sauvagement agressées, mutilées, violées et certaines enterrées vivantes, un certain 13 juillet 2001 était hier inscrite au rôle de la cour d’appel de Biskra.


                      Le temps semble jouer en faveur des bourreaux, puisque parmi les 39 victimes, seulement 3, Fatiha, Rahmouna et Nadia, étaient présentes à l’audience. Les avocats promis par le ministère de la Solidarité étaient absents, ce qui a accentué la peur chez ces femmes qui ont eu le courage de se déplacer de Sidi Bel Abbès, Hassi Messaoud et Alger pour venir confondre leurs bourreaux devant la cour de Biskra et lancer à l’adresse de ceux qui leur exigent de pardonner qu’elles ne reculeront jamais devant l’arbitraire. Fatiguées, encore traumatisées et désemparées, elles ont du mal à supporter pendant près de quatre heures (de 8h30 à 12h) les regards narquois et souvent provocateurs de leurs agresseurs alignés au box des accusés. Sur les 32 ayant été jugés en première instance, seulement 4 ont répondu aux convocations de la justice. Les autres, certainement rassurés par la compassion des notables et peut-être même quelques responsables locaux, notamment au sein de l’institution judiciaire, à leur égard, ont marqué de leur absence les trois audiences déjà programmées, dont celle d’hier. Mieux, les avocats de deux des quatre détenus ne se sont pas présentés. Dès l’ouverture du procès, le président a fait remarquer que la procédure pour la convocation de 28 accusés a été partiellement appliquée. Il a demandé à leurs acolytes présents s’ils acceptaient que la cour leur constitue une défense. Après trente minutes de délibérations, la cour, après avoir rejeté la mise en liberté provisoire pour les accusés, a renvoyé le procès à la fin de la session criminelle en cours (dans quinze jours) afin de permettre l’application de la procédure de convocation des accusés en état de fuite et la constitution d’avocats d’office pour ceux présents et sans défense. Un grand soulagement pour les trois victimes, représentées par deux avocats, maîtres Houhou et Benhocine. En dépit de cette décision, qualifiée par les avocats des victimes de « positive », Fatiha, Rahmouna et Nadia ont exprimé la peur de voir ce procès prendre un autre cours. « J’ai comme l’impression d’être le bourreau et eux les victimes. Le regard de leurs proches à notre égard est dur à supporter. A chaque fois, ils viennent faire pression sur nous pour que nous abandonnions le procès. Il n’est pas question pour nous de laisser ceux qui nous ont violées, sodomisées et mutilées sans jugement », a déclaré Fatiha. Rahmouna, mère de trois enfants, plus marquée par cette tragédie du 13 juillet 2001, n’arrive toujours pas à s’en remettre. « Parfois, j’ai des idées noires qui me traversent l’esprit et qui me poussent à aller me faire tuer comme une kamikaze contre le tribunal de Hassi Messaoud. De toute façon, ces criminels ont assassiné en moi tout germe de vie. Il ne me reste plus qu’à mourir et faire mourir avec moi ceux qui ont participé à innocenter mes tortionnaires parce qu’ils portent une grande responsabilité dans le drame que je vis avec mes enfants. J’erre de ville en ville avec mes enfants comme une SDF. Pourquoi la justice ne veut-elle pas réparer cette injustice ? Depuis le premier verdict, je ne me sens plus une citoyenne algérienne », dit-elle les larmes aux yeux. Elle ne cesse de répéter que les va-et-vient qu’elle fait pour être présente aux procès « ne servent à rien ». Pour elle, « la justice est faite par les hommes et pour les hommes ». Fatiha reste la plus persévérante parmi les victimes. Elle a laissé son bébé chez sa belle-famille pour venir d’une ville de l’ouest du pays « dans le seul but de leur montrer que ce sont les bourreaux qui doivent avoir honte et non pas moi ». Elle confie : « Comment pourrais-je pardonner à quelqu’un qui m’a sodomisée avec un manche à balai et qui a lacéré mes seins ? Comment Nadia peut-elle accepter de pardonner à celui qui l’a torturée, puis violée ? Comment Rahmouna peut-elle oublier que des jeunes qui ont l’âge de ses enfants lui ont lacéré le sexe et les cuisses ? Ce sont des témoignages que tout le monde doit écouter afin que plus jamais d’autres femmes ne puissent vivre cette situation. » Fatiha a pris contact avec toutes les autorités pour avoir gain de cause. Elle avait encouragé les autres femmes pour signer avec elle une lettre adressée au président de la République en juin dernier, le suppliant d’intervenir pour accélérer la procédure judiciaire contre ceux qui ont brisé sa vie et celle de 39 autres femmes à El Haïcha. Une lettre qui est restée malheureusement sans écho. « S’il n’y avait pas les moyens de Rachda pour nous héberger et nous aider à avoir un avocat, l’affaire n’aurait jamais abouti à ce stade. Les avocats demandent des honoraires très chers. La première avocate s’est désistée, peut-être à cause des pressions subies à Biskra, et nous ne savons pas si les deux avocats actuellement constitués ne vont pas subir eux aussi des pressions pour que le dossier ne soit plus d’actualité », a noté Fatiha, avant de regretter le silence de ceux qui ont été nombreux à exprimer publiquement leur solidarité et soutien dans les jours qui ont suivi leur agression à El Haïcha. Une remarque qui rappelle douloureusement l’absence de solidarité du mouvement associatif, notamment féminin, à l’égard d’une affaire qui touche essentiellement au droit à la citoyenneté ou tout simplement le droit à une dignité. Nadia a conclu en disant que ce qui s’est passé à El Haïcha est une honte pour l’Algérie et illustre assez bien le statut dans lequel la femme algérienne est maintenue.

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                      • #56
                        Article de l'Humanité paru le 18 juillet 2001 qui s'appuie essentiellement sur les journaux Algériens

                        Epouvante à Hassi Messaoud
                        Des femmes seules ont été agressées, violées et mutilées par des islamistes.

                        À Hassi Messaoud, il n’y a pas que le pétrole qui coule. L’intégrisme islamiste a refait son apparition. Dans la nuit du vendredi 13, aux environs de 22 heures, au samedi 14 juillet, 300 individus habitant le quartier Bouamama s’en sont pris avec une rare férocité à des femmes vivant seules dans des habitations vétustes dans le lieu-dit " Haïcha ". Aux cris de " Allah ou akbar ", les assaillants n’ont pas lésiné sur les moyens : viol collectif, agressions à l’arme blanche et au gourdin, faisant une vingtaine de blessées dont six dans un état jugé très sérieux. Certaines ont été tout simplement mutilées au corps et au visage. D’autres traînées nues dans la rue sous le regard épouvanté des riverains habitant une cité voisine de ce quartier déshérité. " J’ai appelé la police mais elle n’est arrivée que vers 3 heures du matin, soit plus de cinq heures après le début de l’agression ", raconte un témoin dans le journal Liberté. Cette punition en règle a donc duré jusqu’à 3 heures du matin avant que la police n’intervienne.

                        À l’origine de cette expédition, un imam islamiste, Amar Taleb, qui lors de la grande prière du vendredi à la mosquée de la ville a prononcé un prêche virulent contre ces femmes au comportement " immoral ", a appelé les habitants " à chasser les fornicatrices de leur quartier ". Fanatisés, les assaillants ont alors décidé de punir au nom de Dieu ces femmes, dont le seul crime est de vivre seules à Hassi Messaoud. En réalité, elles viennent des régions du nord de l’Algérie, travaillent comme femmes de ménage dans les entreprises pétrolières étrangères de la région et, de fait, elles sont accusées de prostitution. Dimanche matin, ces fanatiques ont tenté de s’attaquer aux domiciles d’une propriétaire d’un salon de coiffure et de deux femmes divorcées. Mais cette fois-ci, la police est intervenue pour les en empêcher. Le préfet de Ouargla, arrivé sur les lieux, a pris des mesures : 95 femmes ont été logées dans l’auberge de jeunesse sous surveillance policière. L’imam a été interpellé ainsi que plusieurs agresseurs.

                        Cette agression nocturne est symptomatique du climat d’intolérance provoqué par un certain discours officiel du pouvoir. Le président Bouteflika, sans doute pour faire oublier son échec politique, s’était illustré par des propos moralisateurs, demandant notamment aux femmes de cesser de fumer en public ou de mettre des tenues qui ne choqueraient pas les " repentis " (islamistes qui ont déposé les armes). Ces derniers, qui en réalité ne sont jamais repentis de leurs crimes, ont repris du service dans certaines localités algériennes, reconstituent les réseaux de l’ex-FIS, se lançant dans des campagnes d’intimidation à l’endroit de ceux qui n’observent pas les préceptes islamiques. " On se croirait revenu en 1990-1991 ", assure un témoin du drame. Il n’en reste pas moins évident que le pouvoir politique, si prompt à dénoncer le " complot ourdi " s’agissant de la Kabylie, observe sur cette affaire un silence éloquent.

                        Hassane Zerrouky

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                        • #57
                          erieux... si elles le statut de prositituées etait formel, j'aurai compris, pas accepté mais compris...
                          Smahli, prostituées ou pas. Rien n'autorise des hommes à violer, mutiler ou lacérer des êtres humains. Rappelons par ailleurs, que les assaillants ne sont nullement dépositaire d'une quelconque autorité ! Il y a un seul code pénal et un seul gouvernement: l'Etat ne saurait être assez sévère pour punir cette remise en question de son autorité.

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                          • #58
                            Il y a un seul code pénal et un seul gouvernement
                            Désolé j'aime tant à le rappeler car c'est nécessaire:

                            Un code pénal aucunement cautionné par le peuple (à aucun moment il a donné son assentiment à commencer par la base -la constitution-) et un gouvernement criminel et illégitime
                            Rebbi yerrahmek ya djamel.
                            "Tu es, donc je suis"
                            Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                            • #59
                              dandy relis stp attentivement ce que j'ai ecris...

                              Commentaire


                              • #60
                                @Perdido,

                                Effectivement, j'ai mal lu ton message ;-)
                                Mille excuses.

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