C'est l'histoire de Patrick et de Susan, deux allemands qui sont frère et soeur, très amoureux, et qui espèrent que la justice allemande leur permette enfin de vivre leur relation amoureuse en paix. Ils ont eu 4 enfants!
Le sujet est très sensible d'un point de vue moral, mais en voyant le reportage de CNN, je me dis que dès lors qu'ils se sont aimés à l'âge adulte, la société doit essayer de les comprendre, ou du moins, les laisser tranquilles, et non détruire leur relation. Ils paraissent si sincères et si amoureux.
Qu'on les laisse en paix!
- Pour voir le reportage de CNN : http://edition.cnn.com/video/player/...tuous.love.cnn

Patrick et Susan
===
Un couple d'Allemands conteste l'interdiction de l'inceste
TABOU S'IL EN EST dans nos sociétés pourtant permissives, l'inceste doit-il pour autant être juridiquement punissable ? La question sera posée à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe. Patrick et sa soeur Susan avec laquelle il a quatre enfants, entendent y faire valoir que l'interdiction de leur amour est contraire aux dispositions de la loi fondamentale allemande sur le libre arbitre en matière sexuelle.
« Tragédie grecque » ou quasiment pour l'hebdomadaire Focus, leur cas fleure plutôt le misérabilisme. Patrick et Susan, ce ne sont ni Jupiter et Junon, ni Osiris et Isis, frères et soeurs en consanguinité comme eux. Patrick et Susan, c'est la trop banale histoire d'une famille décomposée en Allemagne de l'Est qui débouche sur une histoire d'amour interdit. Et qui pourrait faire jurisprudence dans un pays qui punit l'inceste de prison.
Patrick Stübing, 30 ans, est né dans une fratrie de huit. À quatre ans, il est confié à des parents adoptifs à Potsdam. Sa soeur Susan, dont il ignore l'existence, grandit à Leipzig, sous la garde de leur mère commune. Bien plus tard, Patrick veut savoir qui sont ses vrais parents. Le contact s'établit en mai 2000. Son père est décédé, mais il rencontre sa mère et sa petite soeur, qui a seize ans. La mère meurt à son tour. Patrick se retrouve dans un deux-pièces de Leipzig, avec Susan qui se sent aussi seule que lui. « Si nous avions été une famille normale, confie-t-il en 2004, tout cela ne se serait sans doute pas produit. » « Tout cela », c'est la naissance d'Erik en 2001, de Sahra en 2003, de Nancy en 2004, puis de Sofia en 2005. « Tout cela », c'est aussi la justice qui sévit.
Dès la première naissance, Patrick est condamné à un an avec sursis pour « accomplissement de l'acte sexuel dans seize cas » avec sa soeur. Laquelle, mineure au moment des faits, échappe à toute poursuite. L'enfant, Erik, est donné en nourrice. Leur relation se poursuit, ils s'accrochent l'un à l'autre, paumés, vaguement perturbés. Car après l'arrivée de Sahra et de Nancy, le jeune père sera rejugé et passera dix mois derrière les barreaux. Non sans avoir engrossé sa soeur une nouvelle fois.
Adultes consentants
Novembre 2005. Troisième procès, des deux cette fois-ci, intenté à cause des nouvelles naissances. Patrick est condamné à deux ans et demi de prison ferme pour inceste, Susan placée dans un programme de réinsertion sociale. Elle y rencontre Jürgen, 49 ans, dont elle aura Sophira, son cinquième enfant, le premier né légalement. Aux dernières nouvelles, Patrick est sorti de prison et vit à nouveau avec Susan. « Il s'est fait stériliser », explique Endrik Wilhelm, son avocat qui s'apprête à saisir la Cour constitutionnelle. D'après lui, le tabou de l'inceste n'a plus lieu d'être. Il cite l'exemple de la France où le Code pénal ignore cette notion dès lors qu'il s'agit d'adultes consentants. Côté politique, son point de vue a reçu le soutien d'un député Vert, Jerzy Montag, qui parle de « lois de l'avant-dernier siècle » à abolir.
Des quatre enfants communs de Patrick et Susan, seul l'aîné vit avec ses parents, les trois autres ont été confiés à des familles. Deux d'entre eux sont retardés. C'est ce qui se produit statistiquement dans 50 % des cas d'unions incestueuses, selon Jürgen Kunze, généticien berlinois. Il n'y a que dans la légende de la Walkyrie que les jumeaux Siegmund et Sieglinde enfantent le héros Siegfried.
source : le figaro
Le sujet est très sensible d'un point de vue moral, mais en voyant le reportage de CNN, je me dis que dès lors qu'ils se sont aimés à l'âge adulte, la société doit essayer de les comprendre, ou du moins, les laisser tranquilles, et non détruire leur relation. Ils paraissent si sincères et si amoureux.
Qu'on les laisse en paix!

- Pour voir le reportage de CNN : http://edition.cnn.com/video/player/...tuous.love.cnn

Patrick et Susan
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Un couple d'Allemands conteste l'interdiction de l'inceste
TABOU S'IL EN EST dans nos sociétés pourtant permissives, l'inceste doit-il pour autant être juridiquement punissable ? La question sera posée à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe. Patrick et sa soeur Susan avec laquelle il a quatre enfants, entendent y faire valoir que l'interdiction de leur amour est contraire aux dispositions de la loi fondamentale allemande sur le libre arbitre en matière sexuelle.
« Tragédie grecque » ou quasiment pour l'hebdomadaire Focus, leur cas fleure plutôt le misérabilisme. Patrick et Susan, ce ne sont ni Jupiter et Junon, ni Osiris et Isis, frères et soeurs en consanguinité comme eux. Patrick et Susan, c'est la trop banale histoire d'une famille décomposée en Allemagne de l'Est qui débouche sur une histoire d'amour interdit. Et qui pourrait faire jurisprudence dans un pays qui punit l'inceste de prison.
Patrick Stübing, 30 ans, est né dans une fratrie de huit. À quatre ans, il est confié à des parents adoptifs à Potsdam. Sa soeur Susan, dont il ignore l'existence, grandit à Leipzig, sous la garde de leur mère commune. Bien plus tard, Patrick veut savoir qui sont ses vrais parents. Le contact s'établit en mai 2000. Son père est décédé, mais il rencontre sa mère et sa petite soeur, qui a seize ans. La mère meurt à son tour. Patrick se retrouve dans un deux-pièces de Leipzig, avec Susan qui se sent aussi seule que lui. « Si nous avions été une famille normale, confie-t-il en 2004, tout cela ne se serait sans doute pas produit. » « Tout cela », c'est la naissance d'Erik en 2001, de Sahra en 2003, de Nancy en 2004, puis de Sofia en 2005. « Tout cela », c'est aussi la justice qui sévit.
Dès la première naissance, Patrick est condamné à un an avec sursis pour « accomplissement de l'acte sexuel dans seize cas » avec sa soeur. Laquelle, mineure au moment des faits, échappe à toute poursuite. L'enfant, Erik, est donné en nourrice. Leur relation se poursuit, ils s'accrochent l'un à l'autre, paumés, vaguement perturbés. Car après l'arrivée de Sahra et de Nancy, le jeune père sera rejugé et passera dix mois derrière les barreaux. Non sans avoir engrossé sa soeur une nouvelle fois.
Adultes consentants
Novembre 2005. Troisième procès, des deux cette fois-ci, intenté à cause des nouvelles naissances. Patrick est condamné à deux ans et demi de prison ferme pour inceste, Susan placée dans un programme de réinsertion sociale. Elle y rencontre Jürgen, 49 ans, dont elle aura Sophira, son cinquième enfant, le premier né légalement. Aux dernières nouvelles, Patrick est sorti de prison et vit à nouveau avec Susan. « Il s'est fait stériliser », explique Endrik Wilhelm, son avocat qui s'apprête à saisir la Cour constitutionnelle. D'après lui, le tabou de l'inceste n'a plus lieu d'être. Il cite l'exemple de la France où le Code pénal ignore cette notion dès lors qu'il s'agit d'adultes consentants. Côté politique, son point de vue a reçu le soutien d'un député Vert, Jerzy Montag, qui parle de « lois de l'avant-dernier siècle » à abolir.
Des quatre enfants communs de Patrick et Susan, seul l'aîné vit avec ses parents, les trois autres ont été confiés à des familles. Deux d'entre eux sont retardés. C'est ce qui se produit statistiquement dans 50 % des cas d'unions incestueuses, selon Jürgen Kunze, généticien berlinois. Il n'y a que dans la légende de la Walkyrie que les jumeaux Siegmund et Sieglinde enfantent le héros Siegfried.
source : le figaro
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