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" Algérie : Les énergies bloquées", une théma de Arte

mardi 30 mars 2004, par Hassiba

Algérie : les énergies bloquées », une théma de Arte, mardi 6 avril à 19 h 45 à l’occasion de l’élection présidentielle en Algérie. Deux films et un plateau (Rémy Leveau, professeur à l’institut d’études politiques de Paris, et Malek Chebel, anthropologue) composent le programme de cette soirée.

Le premier film L’Algérie riche à milliards, une coproduction Arte France-Point du jour est réalisé par le journaliste Thierrey Leclère. « Pauvre à milliards est un film d’enquête qui cherche à comprendre comment et pourquoi l’Algérie ne parvient pas à faire décoller son économie et assurer le bien-être de sa population », précise ce dernier qui ajoute que son documentaire « témoigne de l’importance des difficultés mais aussi de toutes les sérieuses raisons de ne pas désespérer de l’Algérie ». Premières images, les champs pétrolifères de Hassi Berkine. « L’Algérie n’a jamais été aussi riche, quand on y pose les pieds on ne voit pas cette richesse », dit le commentateur qui annonce « un voyage dans les coulisses de l’économie algérienne ». « L’Algérie ne crée pas son développement, elle l’achète... L’Algérie répète les erreurs du passé. » Lourd constat.

« A la veille des élections, les candidats affichent l’espoir d’une Algérie nouvelle, les citoyens évoquent une Algérie en panne », souligne le commentateur. Et bien sûr la question : « Qui décide ? » L’économiste Abdelmadjid Bouzidi relève que « s’il y a un domaine dans lequel les militaires sont incapables d’intervenir c’est bien l’économie... Dire que les militaires sont à l’origine de la décision économique, je m’inscris en faux... » L’ancien gouverneur de la Banque centrale (1990-1992), Hadj Nacer relève l’absence de règles. « L’économie, c’est un gâteau. Le politique, c’est celui qui a un couteau et qui le partage. Il faut que chacun ait sa part... Il n’y a pas eu de règles. »
Et « l’Algérie n’aime pas la hogra... » « La population ne peut pas adhérer si elle ne se sent pas représentée, cela s’appelle la démocratie. » Un professeur de lycée en grève explique que dans les années 1980, il gagnait 8000 DA, soit 6 fois le SMIG, aujourd’hui il touche une fois et demie le SMIG. Sa mère, chez qui vit-il, n’a pas les moyens d’avoir son propre logement l’aide à finir le mois.

Le second film Algérie, regards de femmes, une coproduction Arte France, BFC Production, est réalisé par Faouzia Fekiri et Francis Fehr. « Découvrir, comprendre, expliquer l’état d’esprit des femmes algériennes d’aujourd’hui dans leur diversité, offre aussi une occasion d’approcher de la vie quotidienne concrète et de mesurer les chances pour une démocratie réelle de s’imposer en Algérie ! »

Pour ce faire, les réalisateurs ont rencontré des femmes dans des milieux sociaux différents et d’âges différents à Alger, Blida, Oran, Batna, Sidi Bel Abbès et Mostaganem.

Source : El Watan