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Algérie un deuil impossible

dimanche 22 janvier 2006, par Souad

L’auteur de « Algérie un deuil impossible », l’écrivain journaliste Maurice Tarik Maschino, a présenté son ouvrage au siège d’El Watan, où il a affirmé que l’objet de son livre était d’expliquer pourquoi il se sentait aussi bien français qu’algérien.

Maurice Tarik Maschino a écrit plusieurs livres traitants de l’Algérie.

Il explique également, que ce dernier livre est la suite logique de son précédent ouvrage « l’Algérie retrouvée » publié par Fayard et par l’ANEP en 2004. Trente années après l’avoir quitté, Maschino retrouve l’Algérie, lors d’une enquête sur le refus de l’octroi des visas par les autorités françaises publiées dans les colonnes du Monde Diplomatique.

Ces retrouvailles lui ont permis de renouer avec un pays qu’il porte toujours dans son cœur. Ainsi, il confie : « J’ai dû penser, en quittant l’Algérie en 1971, que c’était une page tournée. Un beau souvenir de jeunesse. Puis, il suffit d’un rien, pour que l’on se rende compte que ce qui était mort est toujours vivant. »

L’écrivain explique que son attachement pour l’Algérie est dû à trois raisons principales : « Premièrement, L’Algérie m’a permis de vivre une expérience exaltante en tant qu’individu et en tant que journaliste. Elle m’a permis de conjuguer mon histoire personnelle avec l’histoire d’une nation. Deuxièmement, j’ai trouvé en Algérie une véritable famille, celle de ma femme Fadéla, avec qui je me suis marié en 1963 à Laghouat. » Il précise : « En France, quand vous avez un nom étranger, cela devient stigmatisant. En Algérie je n’ai pas ressenti cette fêlure, cette brisure de l’identité comme on le vit en France. »

La troisième raison invoquée par l’auteur, est le fait d’appartenir par sa mère à un milieu russe, « il y a énormément de ressemblance entre la société russe et la société algérienne. On retrouve la même spontanéité, la même émotion, les mêmes contradictions et la même générosité. J’ai plus de facilité à m’adapter à la société algérienne qu’à la société française où les gens sont plus rationnels, plus froids et plus calculateurs. » Militant au sein du FLN pour l’indépendance de l’Algérie, professeur de philosophie, journaliste écrivain et collaborateur depuis plus de vingt ans du Monde diplomatique, Maurice Tarik Maschino avait obtenu la nationalité algérienne en 1963.

Synthèse de Souad
D’après la Tribune