Accueil > SPORTS > Après la déroute de l’équipe d’Algérie au Maroc

Après la déroute de l’équipe d’Algérie au Maroc

lundi 6 juin 2011, par Rédaction

La déroute de l’équipe d’Algérie de football à Marrakech au Maroc impose une nouvel entraîneur et une stratégie nouvelle pour l’équipe nationale.

Après la déroute de l’équipe d’Algérie au Maroc.

Le crash du 4 juin 2011 subi par le « planeur Benchikha » nous renvoie à la nécessité d’une profonde réflexion au sujet de tout ce qui fait la vie d’une sélection représentative et digne des moyens mis à sa disposition. Samedi, dans le nouveau Grand-Stade de Marrakech au Maroc, les Verts de l’équipe d’Algérie ont vu rouge. Dans la ville ocre, cela paraissait normal. Car à voir les péripéties de ce énième derby algéro-marocain, les Lions de l’Atlas de Gerets méritaient les points du match et les honneurs de leur peuple. Mais pas seulement. Et ce n’est pas Abdelhak Benchikha qui dira le contraire. Celui qui est allé solliciter une boîte française pour décortiquer la manche d’Annaba, où son équipe a gagné après avoir subi la « maltraitance » physique et technique de son hôte du jour, devrait finir par comprendre que l’équipe d’Algérie qui a pris part à la dernière Coupe du monde est à rebâtir. Moralement, bien plus que sur les plans technique et tactique. Face à Chamakh et à ses équipiers, les Algériens ont, de l’aveu même de leur coach, joué une bonne vingtaine de minutes avant de tout laisser tomber. L’initiative du jeu, la concentration devant leur zone de vérité et, pis, cette hargne de s’accrocher face aux meilleurs. L’Algérie sous la coupe du « Général Benchikha » n’est plus qu’une vague copie du Cheikh Rabah Saâdane qui avait compris, lui, que ce groupe était limité et qu’il fallait, par conséquent, le prendre comme tel.

En faisant attention de ne pas lui mettre davantage de pression. En ne lui fixant point d’objectifs chiffrés qu’il ne pouvait atteindre. Cheikh Saâdane a préféré gérer son bataillon, qui a donné beaucoup de bonheur au peuple, ne l’oublions pas, à sa manière. La manière d’un père qui sait parler à ses enfants. Benchikha, qui ne cessait de matraquer son prédécesseur sur les plateaux d’Al-Jazeera Sport, a-t-il placé la barre un peu trop haut ? La victoire d’Annaba lui serait-elle monté à la tête, lui qui pensait avoir « détruit » les plans de Gerets ? Avait-il réellement saisi que son team n’avait plus faim dès lors que, pour nombre de joueurs, venir en sélection est un moyen de passer de « bonnes vacances » ? A ces questions et à bien d’autres encore, Benchikha a évité d’y répondre. Avant et après le match-couperet de l’équipe d’Algérie au Maroc. Le black-out imposé aux médias est-il une autre façon de cacher une vérité que le sélectionneur commençait à découvrir au fil des causeries organisées à l’occasion des rares rendez-vous post-préparatoires ? A Murcie, au Centre de la Manga, Benchikha a dû comprendre certainement combien il est difficile de dire à X joueur, cadre de l’équipe comme Ziani ou encore Belhadj et Djebbour, que leur niveau actuel ne pouvait leur garantir une place de choix dans son échiquier. Les « intouchables », notre « Général » du football en a entendu parler avant d’atterrir dans la zone technique des Verts. Il en a même fait son cheval de bataille pour « descendre en flammes » Saâdane et ses collaborateurs. Aujourd’hui, Benchikha, qui se dit seul responsable du naufrage en plein désert de Marrakech, par souci de protéger les « nababs », aura à assumer l’actif et le passif.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie