Bonnard au Musée d’art moderne

À cette occasion, il entoure son Nu dans le bain d’environ 90 toiles prêtées par des musées du monde entier - beaucoup de tableaux de la compagne du peintre, Marthe, à la toilette, mais aussi des intérieurs, des natures mortes et des paysages.

Selon Jacqueline Munck, l’une des commissaires de l’exposition Pierre Bonnard : l’Oeuvre d’art, un arrêt du temps, un tel événement est une manière quand même assez éblouissante de rouvrir le musée.

Paris n’avait pas accueilli de grande rétrospective Bonnard depuis 22 ans. La dernière avait eu lieu au Centre Pompidou. Pour cette nouvelle exposition, les tableaux sont venus des quatre coins du monde, de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg) au MoMA (New York).

Des murs d’un blanc parfait et un sol gris clair : l’oeuvre de Bonnard rayonne telle qu’en elle-même. Magique, troublante par ses chromatismes fusionnels. Le visiteur se sent emporté par la verve éblouissante d’un créateur que la lumière méditerranéenne aura convoyé vers les confins enivrants de luminosités et de jeux de couleurs inédits dans l’art. En confiant à la peinture ses valeurs intrinsèques, il nous donne à voir des fulgurances, des transparences, des jouissances, que seule la vraie peinture semble à même de nous libérer.

Thématique, l’exposition regroupe les toiles par complicités de sujets. Ceci non pas pour nous prouver, superficiellement, l’attachement de Bonnard aux scènes quotidiennes, familiales ou plus intimes, mais, au contraire, pour témoigner de l’acharnement du peintre à investiguer les potentialités directement picturales de certaines réalités.

Synthèse de Céline
D’après AP et Libre.be