Accueil > CINEMA ET TELEVISION > Brad Pitt dans Babel

Brad Pitt dans Babel

mercredi 8 novembre 2006, par Kahina

Brad Pitt réalise une excellente performance dans « Babel », le récent film du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu, aux côtés de Cate Blanchett et de Gael Garcia Bernal.

Brad Pitt dans Babel

Dans Babel, Iñárritu nous promène pendant plus de 140 minutes d’une situation à une autre, y allant d’ellipses à l’intérieur même des trois histoires qui se déroulent en parallèle. Ceux qui ont eu la chance de voir Amores Perros (sa première collaboration avec Gael García Bernal), ou 21 Grams (voyez-le, ne serait-ce que pour Bernicio Del Toro et Charlotte Gainsbourg), retrouveront le même procédé oh ! combien efficace et jouissif.

Victime innocente d’un coup de feu tout aussi innocent, une touriste américaine (Cate Blanchett) est de facto amenée au village le plus proche dans l’espoir d’y trouver un médecin. La chose est toutefois compliquée par la nature même de l’incident ; l’ambassade s’en mêle et les secours tardent, au grand dam de son mari (Brad Pitt), qui ne sait plus à quel saint se vouer.

Les enfants du couple sont demeurés aux États-Unis sous l’œil vigilant de leur nounou mexicaine (émouvante Adriana Barraza), illégalement entrée au pays de son état. La tragédie vient pourtant bousculer ses projets : elle ne pourra assister au mariage de son fils qui doit avoir lieu au Mexique. Devant l’impossibilité de trouver une personne digne de confiance pour s’occuper des enfants, elle décide de les amener avec elle.

Au-delà des noms de famille immenses qui trônent bien en évidence sur l’affiche (Pitt, Blanchett, Garcia Bernal), il y a l’histoire. Tous les acteurs, tous, sont grandioses, dirigés de telle façon qu’il est parfois difficile de dissocier les acteurs chevronnés des novices - et il y en a beaucoup. Voyez ces enfants marocains, naturels au possible dans un univers pourtant si misérable et empreint de violence ; voyez ces villageois qui se pressent pour secourir ces victimes du faux attentat ; voyez les personnages secondaires du mariage mexicain, et j’en passe.

Babel, c’est une longue histoire de survie. Celle qui déracine des arbres, celle qui fait bouger les montagnes, celle qui s’approprie identité sur identité dans l’unique but de continuer à exister.

Synthèse de Kahina
D’après Canoe