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Discovery atterrit en Californie

mardi 9 août 2005, par Céline

Discovery a atterri sans encombre avec son équipe de sept astronautes dans la base aérienne d’Edwards en Californie. Le commandant de la navette, Eileen Collins, s’est dite heureuse et a félicité toute l’équipe.

Discovery et son équipage ont réussi leur retour sur terre, sur la base d’Edwards en Californie.

Le retour de Discovery sur terre a été initialement fixé par la Nasa à lundi mais la couverture nuageuse et la pluie sur le centre spatial de Cap Canaveral, en Floride, l’a obligée à remettre l’opération à mardi, puis à détourner Discovery vers la Californie, où les conditions météorologiques étaient "parfaites".

Deux ans et demi après la désintégration de la navette Columbia, le 1er février 2003, Discovery a effectué son entrée tant redoutée dans l’atmosphère au-dessus du Pacifique, à 27.000 km/h, puis s’est posée en douceur à 08h12 heure locale (12h12 GMT) sur la base de l’armée de l’air américaine d’Edwards.

"BIENVENUE A LA MAISON"

"Félicitations pour ce vol d’essai réellement spectaculaire", a déclaré, du centre de la Nasa à Houston, l’astronaute Ken Ham à l’équipage de Discovery tandis que la navette s’immobilisait sur la piste.

"Bienvenue à la maison, les amis !"

Un double "bang" s’est fait entendre dans le ciel de Californie lorsque la navette est repassée sous le mur du son, pour la première fois depuis son lancement, le 26 juillet.

Le commandant de la navette, Eileen Collins, a repris les commandes pour la manoeuvre finale, réussissant à poser l’appareil de 100 tonnes tout en douceur.

"Nous sommes heureux d’être de retour et nous félicitons toute l’équipe", a-t-elle déclaré.

Comme la veille, la Nasa avait renoncé mardi matin à deux tentatives d’atterrissage à Cap Canaveral en raison des mauvaises conditions météorologiques.

JUSQU’À 1.600°C

Cette phase cruciale d’entrée dans l’atmosphère et d’atterrissage était redoutée par la Nasa après la désintégration en vol de Columbia, qui avait coûté la vie aux sept membres d’équipage. L’accident avait été provoqué par les dégâts occasionnés au bouclier thermique de la navette par un morceau de mousse isolante tombé lors du décollage 16 jours plus tôt.

Or, en dépit des deux ans et demi et du milliard de dollars consacrés par la Nasa à l’amélioration de la sécurité, Discovery avait été victime d’un incident similaire lors de son décollage le 26 juillet sur le pas de tir de Cap Canaveral.

Sa mission principale - le ravitaillement de la Station spatiale internationale (ISS) - a alors été éclipsée par le suivi des réparations de son bouclier thermique.

Pour la première fois dans l’histoire de l’exploitation de la navette, les astronautes Steve Robinson et Soigi Noguchi avaient procédé à une réparation sur le "ventre" de Discovery. L’objectif était de retirer deux joints dépassant d’environ 2,5 cm du bouclier thermique pour éviter tout risque de surchauffe au moment de la rentrée dans l’atmosphère.

Cette phase est la plus délicate du retour sur Terre : en raison des frottements, la température peut atteindre les 1.600°C sur les bords d’attaque de la navette.

Transformé en "mécano de l’espace", Robinson n’a eu aucune difficulté à retirer ces protubérances, dont la Nasa ne savait pas réellement si elles menaçaient l’intégrité de la navette. Mais l’agence spatiale américaine n’a voulu prendre aucun risque.

A propos de la navette spatiale Discovery

Discovery est une navette spatiale américaine. Comme Endeavour, elle porte le nom d’un des navires du grand cartographe et explorateur anglais James Cook. C’est à bord du Discovery que James Cook (Angleterre, 1728 - Hawaii 1779) découvre l’archipel de Hawaii. Il y fut reçu comme un roi pendant presque un mois mais, à cause d’une avarie, dut y retourner. Les indigènes lui ayant tout offert à sa première venue le tuèrent et probablement (pour prendre sa force et sa sagesse) le mangèrent.

Endeavour fut le navire de son premier voyage dans l’océan Pacifique ; c’était un bateau charbonnier.

Resolution fut celui de son deuxième et Discovery de son ultime. James Cook est encore « vénéré » dans beaucoup d’îles du Pacifique, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après Reuters et Wikipedia