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H2G2 : le guide du voyageur galactique

mardi 16 août 2005, par Ahlem

« H2G2, le guide du voyageur galactique » du réalisateur Garth Jennings, est un petit chef d’oeuvre d’humour sur fond de parodie de plusieurs grands films de science-fiction.

Zooey Deschanel dans « H2G2, le guide du voyageur galactique ».

« H2G2, le guide du voyageur galactique », film humoristique du réalisateur Garth Jennings, prend pour point de départ l’anéantissement de la terre et semble marquer la fin d’une période de deuil hébété et le début d’une autre, où la menace d’une attaque massivement destructrice sur la terre est intégrée à l’inconscient collectif.

Arthur Dent (Martin Freeman), citoyen britannique ordinaire, gentil garçon célibataire et un peu casanier, n’a vraiment pas de chance ce matin-là. Des ouvriers des services de l’Equipement débarquent pour démolir sa petite maison, sur le tracé d’une bretelle d’autoroute. Et son meilleur ami, Ford (Mos Def), lui révèle qu’il est un extraterrestre et que la Terre va être anéantie dans 12 minutes...

Arthur n’y croit pas, bien sûr. Mais Ford l’emmène en vitesse au pub du coin boire les dernières gorgées de bière. Et, 12 minutes après son avertissement, d’un vaisseau spatial surgit une voix qui annonce que la Terre va être détruite, car située sur le tracé d’une voie express intergalactique...

La planète est effectivement réduite en poussière. Juste avant, Arthur et Ford ont eu le temps de « faire du stop » : ils ont pu être absorbés par le vaisseau spatial, et se retrouvent dans ses toilettes désaffectées.
C’est le vaisseau des Vogons, créatures plus bêtes que méchantes, tatillonnes et bornées, tellement moches que Jabba-le-Hutt, de « Star Wars », ferait figure de beauté à côté d’elles.

Bien sûr, Arthur et Ford sont capturés. Et les Vogons leur réservent le plus mauvais des sorts, quand tous deux sont sauvés par... Mais l’aventure ne fait que commencer, inutile d’en raconter davantage.
Car le film est une succession de séquences et de rebondissements aussi inattendus que drôles. Parodie des films de science-fiction tout en leur rendant hommage, « H2G2 », production britannique, est l’achèvement d’une longue histoire.

C’est en avril 1978 que Douglas Adams créa sur la BBC un feuilleton radiophonique délirant, qui eut vite un succès foudroyant. Puis ce fut un livre, puis une série télévisée, avant qu’on songe à porter tout cela au grand écran. Douglas Adams est mort en 2001 d’une crise cardiaque à 49 ans, mais le projet a continué et le film a finalement été réalisé par Garth Jennings, spécialiste des clips et spots publicitaires.

« Toute résistance est inutile » : c’est l’une des phrases préférées des Vogons, et c’est le conseil à donner aux spectateurs : il faut se laisser porter par l’humour, l’aventure, mais aussi les moments poétiques, voire philosophiques, que propose « H2G2 ». C’est tout à la fois « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? », « Monty Python », « Matrix », « Star Wars », « 2001 l’odyssée de l’espace », « Brazil »...

Il y a des dauphins plus intelligents que les hommes, une serviette de toilette indispensable, un robot dépressif, un président à deux têtes (Sam Rockwell), un grand prêtre de la religion du Nez aux membres inférieurs singuliers (John Malkovich), des pelles hostiles aux idées, une planète fermée et gelée, un grand ordinateur baptisée « Pensée Profonde », un fusil télépathique, une jolie fille dont Arthur est amoureux (Zooey Deschanel), des souris et des hommes...

Des petits intermèdes d’animation, pour décrire le fameux « Guide du voyageur galactique », apportent encore un humour supplémentaire à ce film pas comme les autres, rigolo mais pas si bête, qui fait parfois autant réfléchir -sur la vie, l’univers, la création du monde, etc.- que rire. Et duquel le spectateur a de grandes chances de sortir heureux, souriant, détendu. Toute résistance est inutile.

Synthèse de Ahlem
D’après AP