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Idées reçues sur l’Algérie : Info ou intox

mercredi 31 mars 2004, par Hassiba

La France et l’Algérie vivent une relation étroite et permanente. Mais les Français continuent à véhiculer beaucoup d’idées simplistes sur l’Algérie, celle d’hier et celle d’aujourd’hui.

On ne bâtit pas une relation saine et solide sur la base de demi-vérités ou contrevérités... », explique l’auteur français Georges Morin, natif de Constantine (Algérie) où il a vécu jusqu’en 1966, universitaire, ancien élu local, actuellement inspecteur général de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche et président de l’association Coup de soleil œuvrant pour le rapprochement des deux rives de la Méditerranée, à l’issue de la récente parution de son ouvrage intitulé L’Algérie sorti chez les éditions Le Cavalier bleu dans la collection Idées reçues. Cette collection dispense une vulgarisation pédagogique, à travers un auteur, un chercheur ou encore un analyste, en prenant le point de départ des idées reçues mêlant souvent vrai et faux et en apportant un éclairage distancié et approfondi sur ce que l’on sait ou croit savoir.

Aussi, Georges Morin, de par ce livre, s’attachera dans l’esprit idées reçues à examiner, tour à tour, les clichés qui sont les plus tenaces dans la mémoire des Français lorsqu’il évoque l’Algérie d’hier et celle d’aujourd’hui. Les principales idées reçues portent sur la colonisation (harkis, juifs d’Algérie, pieds-noirs), l’histoire de l’Algérie, sa crise identitaire (berbère, arabe, francophone...).

Il s’agit de quatorze idées reçues passées au crible pour démêler le vrai du faux et permettre, par conséquent, à l’éventuel lecteur une juste compréhension des réalités si complexes de l’Algérie. A titre d’exemple, Georges Morin revient sur la années 1958-1962, en indiquant qu’elles furent les plus dures de la guerre d’Algérie, avec un de Gaulle soucieux de gagner militairement face à la grande offensive de l’ALN pour négocier en position de force et en se heurtant aussi, en 1961-62, à une organisation terroriste d’extrême droite, l’OAS, opposée à l’indépendance de l’Algérie.

Parmi les autres chapitres sous forme de questionnements-affirmations-clichés figurent ceux relatifs à la presse algérienne : « Les journalistes algériens sont à la solde du pouvoir » ; « Le pouvoir algérien ne cesse de censurer et persécuter les journalistes » ; « En Algérie, tous les journalistes et intellectuels se font assassiner... ».

K.S., El Watan

L’Algérie (Idées reçues, Histoire et Civilisation)
Georges Morin
Éditions Le Cavalier bleu