Il y a 16 ans Mohamed Boudiaf revenait en Algérie

L’ascension fulgurante de l’intégrisme islamiste en Algérie, sous la bannière du FIS, s’est transformée rapidement en terrorisme. Un terrorisme qui menaçait la République dans ses fondements. Mohamed Boudiaf naquit en 1919 dans la wilaya de M’sila. Très tôt, il adhère au Parti du peuple algérien. Quelques années plus tard, il devient membre actif de l’Organisation spéciale, (OS). A partir de cette période, le noyau dur qui déclenchera, plus tard la Révolution de novembre se formait autour de ces militants nationalistes parmi eux Mohamed Boudiaf. En 1954 il revient de France où il séjournait en tant que militant du MTLD, pour fonder le Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action, CRUA. Ensuite, il fera partie des 22 historiques, qui ont décidé et déclenché la Révulution algérienne. 1956, en compagnie de Ait Ahmed, Khider, Ben Bella et Lacheraf il était dans l’avion détourné par l’armée française. À l’Indépendance, il s’oppose au coup de force de Ben Bella et crée le Parti de la révolution socialiste. Quelques temps après, il sera exilé au Maroc suite à l’interdiction de son parti.

Après l’ouverture démocratique de 1988, l’Algérie sombre dans une ère politique incertaine. Appelé à la rescousse d’un pays en proie à la dislocation, Boudiaf prend les rênes du Haut comité d’Etat juste après la démission du colonel Chadli. La situation de l’époque caractérisée par la montée du terrorisme, l’interruption du processus électoral ainsi qu’une situation socioéconomique difficile. L’espoir ressuscité par feu Boudiaf ne durera pas longtemps. Il sera assassiné à Annaba le 29 juin 1992. Boudiaf part, en lissant derrière lui, une jeunesse frustrée, désœuvrée, prise en étau entre les affres du chômage et la hache des barbes hirsutes. Les Algériens, retiendront de Boudiaf son engagement sincère, son humilité et son dévouement pour le pays. Boudiaf a marqué la jeunesse algérienne par son sens large de la justice, de la chose politique et de l’Etat.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après La Dépêche de Kabylie