Inside Man de Spike Lee

Dans une grande banque de Manhattan, un commando masqué fait irruption, prenant en otages clients et membres du personnel. En l’absence de son chef, c’est un enquêteur noir qui prend l’affaire en charge. Ses rapports avec le responsable - blanc - de la section d’assault sont très rapidement houleux. Entre-temps, le grand patron de la banque suit l’affaire de très près, mandatant une négociatrice afin de récupérer - discrètement - le contenu d’un coffre personnel qu’il a ouvert au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Pas question de vous dévoiler tous les secrets de cet Inside Man qui va de rebondissement en rebondissement, de sorte que les pistes se brouillent et s’entrecroisent jusqu’au dénouement final qui ne vous sera dévoilé qu’à la dernière minute. En matière de démontage et d’analyse du système hollywoodien, ce dernier Spike Lee relève presque de l’orfèvrerie. Il en résulte un spectacle jubilatoire de très grande qualité où l’intrigue et l’ironie se disputent à parts égales la maîtrise du récit. Mis en scène avec vigueur et sans tape à l’oeil, l’ouvrage bénéficie d’un montage de qualité exceptionnelle et s’appuie sur un excellent casting où l’on retrouve entre autre Denzel Washington, Willem Dafoe, Christopher Plummer, Clive Owen et Jodie Foster.

Dans une sorte de contre-emploi plutôt amusant, cette dernière n’a sans doute jamais été présentée sous un look aussi sexy ! Quant à Washington, il abandonne pour la cause une longue galerie de personnages souvent trop lisses. Comme si, là aussi, avec « Inside Man », Spike Lee avait voulu régler ses comptes avec le conformisme de la production hollywoodienne.

Synthèse de Céline
D’après DHnet