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J.O. 2004 : Salim Ilès, une éclaircie dans la grisaille

samedi 21 août 2004, par Hassiba

Hier, au huitième jour des jeux Olympiques 2004, Salim Ilès était la satisfaction numéro un de la sélection algérienne présente à Athènes.

Mieux, sa seule satisfaction. Incontestablement. Lui, c’est Salim Ilès, dont le nom restera assurément gravé dans l’histoire de la natation mondiale pour avoir été le premier nageur africain et arabe à avoir atteint la finale du 100 m nage libre. Une étape que même le tsar Alexander Popov, préalablement favori à la médaille d’or, n’a pu atteindre. Du coup, l’Algérien réalise une performance digne des grands dans une discipline « hermétique » dès qu’il s’agit d’accueillir des concurrents dans une course aussi prestigieuse que décisive de finale olympique. Mais Ilès ne s’est pas arrêté en si bon chemin, puisque le lendemain, il est allé gagner une autre place en finale, cette fois-ci celle des 50 m nage libre. Là où il n’y aura, encore une fois, ni Alexander Popov ni l’autre monstre sacré de la natation mondiale, le Néerlandais Pieter van den Hoogenband, éliminé jeudi après avoir remporté, la veille, le vermeil dans les 100 m nage libre. Deux finales olympiques donc sur deux possibles à l’actif du nageur algérien et contrat pleinement rempli pour quelqu’un qui n’a pas atteint ce stade de la compétition et du succès par le « couloir » du hasard, sachant qu’en optant pour cette discipline hautement sélective qu’est la natation et en visant le gotha mondial, il fallait être à la hauteur de ce choix.

Aujourd’hui, Salim mérite de croquer à pleines dents les fruits de sacrifices consentis des années durant. Sacrifices qui n’ont pas attendu Athènes pour s’exprimer en résultats sur les tableaux d’affichage, à travers un progression régulière faite, entre autres, de records continentaux, de chronos mondiaux et d’une troisième place aux championnats du monde du 100 m nage libre. Autrement dit, les deux finales atteintes par l’Algérien à Athènes ne sont en fait que la résultante d’une montée en puissance, prise en charge par une préparation en conséquence. Préparation qui s’assimile à une leçon donnée à d’autres disciplines dont les athlètes quittent un par un la compétition sans avoir tenu les promesses faites à la veille du départ de leurs représentants vers la capitale grecque.Du coup, plus qu’une haute performance et un but atteint, les deux tickets en finale de Ilès constituent visiblement une éclaircie dans la grisaille qui domine actuellement la participation algérienne aux jeux Olympique 2004 où, des disciplines, notamment le judo et la boxe, semblent faire les frais d’une préparation qui aura peut-être tout pris en considération, sauf la préparation des adversaires.

Kenzi et Belgroune éliminés
Les contre-performances se poursuivent pour les judokas algériens à Athènes avec l’élimination, jeudi, de Sami Belgroune (-100 kg) au second tour, suite à sa défaite face au Géorgien Jikulauri Iveri. Belgroune a été vaincu par ippon après 2mn55 de combat. Il avait auparavant pris le meilleur sur le Porto-ricain Ayala Ramon. Le judo algérien était représenté par 11 athlètes, dont 4 filles, aux J0 d’Athènes. Durant la même journée de jeudi, le boxeur Abdelhani Kenzi, dans la catégorie des -81 kg, n’a, pour sa part, pu franchir le cap des huitièmes de finale, après son éviction par l’Ouzbek Utkirbek Haydarov. Kenzi a été nettement battu (31-19) par un bon pugiliste ouzbek, doté d’une bonne frappe et d’une bonne technique. Touché au 3e round, l’Algérien a été compté par l’arbitre. Haydarov a été champion du monde chez les moyens en 1999 au Texas (Etats-Unis) et vice-champion du monde en 2001. Abdelhani Kenzi avait gagné son premier combat à Athènes, samedi dernier, face au Sud-Coréen Song Hak-sung. Autres athlètes algériens engagés jeudi, ceux composant l’équipe masculine de sabre. Ces derniers se sont inclinés devant la Grèce par 45-25.Au 20 km marche, le seul Algérien engagé dans l’épreuve, Moussa Aouanouk, a terminé l’épreuve à la 31ème place (1h28’38), alors que la première place est revenue à l’Italien Ivano Brugnetti (1h19’40) suivi de l’Espagnol Francisco Javier Fernandez (1h19’45) et de l’Australien Nathan Deakes (1h20’02).

Par Saad Rostom, La Tribune