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Joyeux Noël

mercredi 9 novembre 2005, par Céline

Réalisé par le cinéaste français Christian Carion, « Joyeux Noël » raconte une histoire vraie, celle d’une trêve pendant la nuit Noël de 1914, durant la Grande Guerre.

Benno Fürmann et Diane Kruger dans « Joyeux Noël ».

C’est cette histoire vraie que raconte le réalisateur Christian Carion dans "Joyeux Noël", son deuxième film qui sort ce mercredi sur les écrans français, et qui représente la France dans la course aux Oscars. Sur le front, depuis l’été la bataille fait rage entre les tranchées allemandes d’un côté, les tranchées françaises et écossaises de l’autre.

Du côté français, tout le monde croit - ou veut croire - que la guerre sera rapide et ne durera pas. Le capitaine Audebert (Guillaume Canet), dont la femme attend un enfant, vomit une dernière fois avant de mener ses troupes à l’assaut, pour une nouvelle sortie. "Je suis comme vous, moi aussi je veux rentrer chez moi. Alors faites ce que vous avez à faire, et dans une semaine, on passera Noël à la maison", dit-il à ses hommes.

Bien sûr, l’assaut est un échec, les Allemands résistent, la bataille se termine en boucherie. Chacun se replie sur ses positions.

Du côté allemand, le commandant de la tranchée, Horstmayer (Daniel Bruhl), n’aime pas trop Nikolaus Sprink (Benno Furmann), un ténor qui, pourtant, n’a pas voulu profiter de son statut d’artiste pour tenter d’échapper à son devoir de patriote. Celui-ci est comme les autres dans la tranchée, tout juste reçoit-il l’autorisation d’avoir la visite de sa femme, Anna Sorensen (Diane Kruger), une cantatrice danoise.

Noël approche, les combats continuent. Mais de part et d’autre, on pense à sa famille, aux cadeaux, aux moments de fête que la guerre rend impossibles.

Dans la tranchée française, on boit du vin rouge et du champagne ; dans la tranchée écossaise, on a sorti le whisky et les cornemuses. De l’autre côté, dans la tranchée allemande, on boit de la bière et on exhibe quelques sapins de Noël décorés.

Puis la musique va adoucir les moeurs. Le ténor allemand entonne un chant de Noël, "Stille Nacht", accompagné à l’harmonica. De l’autre côté du no man’s land, une cornemuse écossaise entame le même air. C’est le début d’un événement considérable dans l’histoire de cette guerre...

Réalisateur, en 2001, d’"Une hirondelle a fait le printemps", avec Michel Serrault et Mathilde Seigner, qui eut un beau succès d’estime, Christian Carion s’est documenté auprès des archives de guerre pour retrouver les détails de ces événements réels qui furent longtemps cachés par les hiérarchies militaires, car exemples de faits de trahison en temps de guerre.

Emouvant et de réalisation très classique, "Joyeux Noël" sort donc opportunément pour l’anniversaire de l’Armistice 1918, après avoir été projeté hors compétition lors du dernier Festival de Cannes, le jour de la réunion des 25 ministres européens de la Culture.

Synthèse de Céline
D’après AP