Kanye West séduit à Paris

A Paris, Kanye West se singularise par son absence de frime vestimentaire. Pas de panoplie XXL ni de bijouterie "bling bling" chères aux rappeurs. Un jean, une chemise blanche, des lunettes de soleil et un blouson bleu de dandy cool. Kanye West n’a pas la musculature de 50 Cent, les talents de danseur d’Usher ni le flow gouailleur de Snoop Dogg. Il séduit pas sa présence énergique, sa générosité et de bonnes chansons. Sortis coup sur coup, ses deux premiers albums, The College Dropout (2004) et Late Registration (2005), ont prouvé sa capacité à construire un répertoire aussi malin qu’inspiré.

Sur scène, Kanye West ne manque pas de rappeler ses états de service comme producteur (rôle qui, dans le hip-hop, inclut en général la composition des musiques). Le rappeur américain s’offre même un pot-pourri des tubes qu’il a fignolés pour d’autres (Jay-Z, Twista, Alicia Keys, Talib Kweli).

Kanye West a notamment été le premier à fustiger l’attitude du gouvernement américain et des médias après le passage de l’ouragan Katrina, lors d’un Téléthon que diffusait la chaîne NBC, en lançant son « Bush se fout des Noirs ». Récemment, au risque de se griller auprès des collègues, Kanye West a dénoncé l’homophobie du milieu rap, après avoir découvert que son cousin était gay.

Synthèse de Céline
D’après Agences