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Kirikou et les bêtes sauvages

mardi 6 décembre 2005, par Céline

« Kirikou et les bêtes sauvages » de Michel Ocelot et Bénédicte Galup, est un peu le bonus du film originel « Kirikou et la sorcière », un film pour enfants sous forme de fables.

« Kirikou et les bêtes sauvages » a le goût des retrouvailles d’anciens amants : agréables mais sans le piment du premier rendez-vous.

"Je n’avais pas l’intention de faire un deuxième ’Kirikou’. Mais l’enfant Kirikou ne m’a pas demandé mon avis, il s’est imposé et je ne faisais pas le poids", confesse l’heureux réalisateur, dont l’enfance passée en Guinée a contribué à nourrir cette "saga africaine". "C’est une étrange expérience, d’une part d’être un peu dépassé par son invention, d’autre part de revenir en arrière pour recommencer comme la première fois..."

« Kirikou et les bêtes sauvages » n’est donc ni une suite ni un préambule, plutôt une sorte de bonus composé de chapitres s’intégrant dans le fil de l’histoire originelle, celle de la lutte entre le courageux enfant noir et Karaba la méchante sorcière. On passe ainsi d’un conte à l’autre sans se soucier de la fin, ce qui bouscule gentiment les habitudes.

"L’histoire de Kirikou était trop courte", explique le grand-père du héros, narrateur de cette série de contes initiatiques. "On n’a pas eu le temps de rapporter tout ce que l’enfant avait accompli. Et il a vraiment accompli de belles et bonnes actions qu’il ne faudrait pas oublier. Alors je vous les raconte..."

Au son de la kora et du balafon, entre son village de cases tenu par les femmes et le camp retranché de Karaba, l’inventif Kirikou se fait tour à tour jardinier, enquêteur, potier, marchand et médecin, dans une Afrique stylisée et poétique. Poursuivi par une hyène féroce, sur le dos d’une girafe encerclée de fétiches ou en quête d’un antidote secret, le génial gamin multiplie les épreuves et les voyages qui forment la jeunesse.

Au détour de ces "Aventures extraordinaires", le petit Kirikou que rien ne fait reculer pousse ses pérégrinations jusqu’aux chutes Victoria et au mont Kilimandjaro ("Quel est ce blanc en haut ?"). Chaque fable est l’occasion de montrer une autre Afrique, un continent aux paysages variés, de la savane au désert, en passant par la montagne et la flore luxuriante, qu’Ocelot excelle à transcrire graphiquement.

Synthèse de Céline
D’après AP