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L’Affaire Josey Aimes

mercredi 8 mars 2006, par Céline

Le film « L’Affaire Josey Aimes » de la néo-zélandaise Niki Caro avec Charlize Theron, rend hommage à toutes ces voix qui ont refusé de se taire et qui ont crié haut et fort, à la face du monde, l’injustice dont elles étaient victimes.

Charlize Theron dans « L’Affaire Josey Aimes ».

Très librement inspiré de l’histoire de Lois Jensen et des femmes qui ont poursuivi, en 1984, la compagnie minière Eleveth pour discrimination et harcèlement sexuel, « L’Affaire Josey Aimes » est un drame social troublant, merveilleusement mis en image. La réalisatrice néo-zélandaise Niki Caro offre encore ici la parole aux opprimées, à l’instar de son précédent long métrage, Whale Rider, qui traitait également de la peur du changement et des conflits sociaux.

Josey Aimes (Charlize Theron), forcée de quitter un milieu familial violent, retourne vivre chez ses parents avec ses deux enfants. Pour subvenir à ses besoins, elle se trouve un emploi dans une compagnie minière ou le salaire est bon, mais les conditions de travail difficiles. Les femmes, minoritairement engagées pour travailler à la mine, doivent subir la discrimination et le harcèlement sexuel de leurs collègues masculins phallocrates. Refusant d’être traitée de la sorte et déterminée à faire respecter ses droits, cette jeune femme courageuse affrontera la direction pour finalement aller devant la justice avec cette cause que tous croyaient perdue d’avance.

Dans ce triste environnement, la magnifique Charlize Theron brille de mille feux et démontre l’étendue de son talent. Un gisement d’émotions est livré par celle-ci avec authenticité et candeur dans « L’Affaire Josey Aimes ». Les Sissy Spacek, Frances McDormand et Michelle Monaghan contribuent également au succès de l’ensemble grâce à des performances touchantes. Woody Harrelson et Sean Bean offre également des moments vibrants, bien qu’ils soient ici dans l’ombre de la distribution féminine.

Si la cinéaste Niki Caro verse malheureusement parfois dans le mélodrame et que certaine sous-intrigues servent peu le propos sociologique, c’est par ailleurs dans la peinture sociale troublante de cette petite communauté du Minnesota qu’elle excelle. Elle étudie chacun de ses personnages, laisse le temps aux spectateurs de les découvrir, dissèque cet écheveau de ségrégations qui sapent leur vie.

Synthèse de Céline
D’après Le Cinema.ca