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L’Algérie en retard dans les technologies de l’information

dimanche 6 juillet 2008, par Rédaction

L’Algérie connaît un sérieux retard dans les technologies de l’information et de la communication selon les experts.

L’Algérie et les technologies de l’information.

Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) en Algérie, souffre d’un « très sérieux retard ainsi que d’une absence d’une vision intégrée et globale ». A entendre des spécialistes des TIC, réunis lors du premier congrès international sur la stratégie des technologies de l’information et de la communication tenu du 2 au 4 juillet au Cerist à Alger, l’heure est grave. Autrement dit, c’est la gestion du secteur par le ministre sortant, Boudjemaa Haïchour qui a été remise en cause. Entre les dires de M. Haïchour et le tableau noir dressé par les congressistes, deux discours se contredisent. Intervenant lors de la cérémonie de clôture du congrès, Fatah Ouzani, président du réseau des Algériens diplômés des grandes écoles (REAGE), n’y pas été avec le dos de la cuillère pour clamer que « l’Algérie est dramatiquement en retard dans le domaine des TIC », avant d’ajouter que « seul un plan Marshal peut aider l’Algérie pour rattraper le retard ». Et à un autre d’asséner : « L’Algérie est classée dans le dernier cadran en matière des TIC. » Mais le bilan accablant ne s’arrête pas là, puisque d’autres opérations visant le développement et la généralisation des TIC dans la société algérienne n’ont, à leur tour, pas échappé au réquisitoire des technologues.

Evoquant l’opération Ousratic, un intervenant n’a pas omis de dire que « ce projet a démarré sur une idée généreuse, mais fausse ». Cela, explique-t-il, puisque le principe ne devrait pas être l’acquisition par chaque famille d’un micro-ordinateur mais dans la valorisation de cet outil et son adaptation avec la vie économique, sociale, et culturelle des habitants. Outre la cherté des ordinateurs en Algérie et les blocages rencontrés auprès des banques, des spécialistes se sont interrogés sur les résultats de cette opération gardés secrets. Revenant sur la E-ecole, des participants ont souligné que la plupart des établissements scolaires ne disposent que de deux micro-ordinateurs « un placé dans le bureau du directeur, l’autre dans celui du proviseur ». Ce qui fait que les élèves n’en ont, en réalité, jamais bénéficié. A tout cela, d’imminents chercheurs et professeurs, locaux ou établis à l’étranger, ont relevé le manque voire l’inexistence en Algérie de commerce électronique, mais surtout de contenus et de production purement algériens. Sans beaucoup sombrer dans le négativisme, à l’issue de ce congrès, les participants sont sortis avec des propositions à même d’en finir avec la léthargie actuelle. Il sera question, notamment, de la mise en place d’une haute autorité qui aura pour tâche de prendre en charge l’édification de la société de l’information, l’élaboration d’un livre blanc professionnel, ainsi que la définition d’une stratégie d’intégration des infrastructures existantes informationnelles au sein du schéma cible.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie