Accueil > VOYAGES > L’Algérie peut s’inspirer du Maroc et de la Tunisie

L’Algérie peut s’inspirer du Maroc et de la Tunisie

mardi 30 septembre 2008, par Rédaction

L’Algérie devrait s’inspirer du Maroc et de la Tunisie pour mettre en place une stratégie de développement du secteur du tourisme.

Le tourisme en Algérie, le Maroc et la Tunisie.

Contrairement au Maroc et à la Tunisie, le tourisme en Algérie a longtemps pâti de son image misérabiliste d’appoint économique, de secteur invertébré, souvent associé à des mouvements en dents de scie et à des soubresauts erratiques à court terme plutôt qu’à des politiques structurées. Et pourtant, le tourisme fait vivre son homme, et la promotion touristique mondiale par exemple est d’un rendement incomparable. Il est temps de prendre le tourisme au sérieux. Après les déclarations d’intentions, il faudra bien se décider un jour à gérer le tourisme, à le « manager ». Bref ; ne plus se contenter d’effets d’annonce mais commencer à appliquer le b.a.ba de la gestion et du marketing au tourisme. Certes, entre les finalités d’une administration étatique qui doit travailler au niveau macro-économique de la régulation et les finalités d’une entreprise touristique qui doit optimiser ses profits, il est des nuances importantes. Mais ce qui les réunit, c’est, dans les deux cas, la nécessité d’appliquer à leurs activités la discipline des sciences du management si toutes deux veulent être (ou devenir) crédibles. Le tourisme est une industrie, ou il n’est rien.

En outre, dans une optique élargie, le marketing touristique n’a pas seulement pour objet de canaliser une demande (déjà existante), mais bien aussi de susciter, de créer une demande. Bref, ne pas seulement capter mais aussi transformer les marchés touristiques, en passant des besoins exprimés aux besoins latents. C’est cette attitude d’analyse, d’investigation, voire d’anticipation des besoins du client, et non seulement ceux du producteur, qui fait d’ailleurs la différence entre marketing et vente. C’est avec une telle démarche stratégique que responsables de la politique du tourisme et chefs d’entreprises touristiques peuvent planifier un processus opérationnel de marketing, tenant compte aussi bien de leurs ressources internes en termes de forces/faiblesses que d’une analyse objective de leur environnement. Dans cette optique, le marketing touristique doit être conçu comme un marketing de service avec tout ce que cela implique au niveau du contrôle qualité, suivi de clientèle, etc, comme c’est notamment le cas au Maroc et en Tunisie. En collaboration avec les chefs d’entreprise, l’Etat a un rôle majeur dans une opération-clé de cette démarche marketing : Positionner le pays autant par rapport à son authenticité et à son originalité que par rapport à l’attente des consommateurs et à l’image des concurrents.

L’Algérie doit se démarquer des clichés folkloriques et des stéréotypes dévalorisants. Avec, à la clé, le développement d’une véritable « filière tourisme » reposant sur un rapport qualité-prix compétitif, une diversification des produits touristiques et une démultiplication des effets d’entraînement économique du tourisme. Arrivons-en à ce qui constitue, à notre avis, l’élément fondamental de toute politique du tourisme en Algérie. Le produit touristique est un assemblage complexe d’éléments hétérogènes : Patrimoine naturel et culturel, équipements touristiques stricto sensu, infrastructures générales, facilités d’accès, tours opérateurs, guides et chaînes hôtelières.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier