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L’Algérie prépare une loi sur la cybercriminalité

mardi 19 février 2008, par Samir

L’Algérie ambitionne de lutter plus efficacement contre cybercriminalité dont l’évolution inquiète les services de sécurité et le gouvernement.

L’Algérie lutte contre la cybercriminalité.

La vulnérabilité quasi absolue de l’Algérie face à la cybercriminalité s’explique par le manque de contrôle sur les réseaux informatiques, l’absence d’un cadre juridique identifiant les infractions liées à la cybercriminalité et l’inexistence des hébergeurs de site web en Algérie. « L’ensemble des sites algériens y compris ceux de nos grandes institutions sont hébergés à l’Etranger », a affirmé hier, le PDG d’Eepad Nouar Harzallah, en marge d’un colloque international sur la cybercriminalité organisé par son entreprise, à l’hôtel Aurassi. Les intervenants à ce rendez-vous ont évoqué les risques de piratage, d’espionnage, d’harcèlement, vols de données ainsi qu’une large panoplie de risques, dont le plus dangereux est celui relatif à la propagande terroriste et au harcèlement des enfants et des mineurs par des cyber-prédateurs, en recommandant des actions pour lutter contre ce fléau.

Sommes-nous à l’abri ? Certainement pas, rétorque l’expert algérien Bachir Halimi, qui a reproché aux pouvoirs publics d’avoir développé rapidement l’accès à Internet, sans penser au préalable, à la protection de nos enfants, nos familles, notre économie et la sécurité de notre pays des dangers de la cybercriminalité. « Pourtant, l’Algérie avait la chance de s’inspirer des mesures de protection appliquées par des pays qui sont très avancés dans le domaine et qui ont été eux aussi confrontés à ce genre de menace », a-t-il estimé. Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Boudjemaa Haichour, a indiqué dans son allocution d’ouverture du colloque que l’Algérie, à l’instar du reste des pays, est consciente des risques de la menace informatique. Le ministre a annoncé qu’un groupe de travail pluridisciplinaire regroupant des représentants de son département, ceux de la justice et des services de sécurité, a été mis en place, pour l’élaboration d’un dispositif réglementaire cohérent de lutte contre la criminalité informatique. L’objectif étant, selon le ministre, d’instaurer un dispositif juridique visant à renforcer, sur la base d’une synergie intersectorielle, le cadre légal de lutte contre les crimes et délits liés aux systèmes informatiques et aux TIC.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran