L’équipe d’Algérie de football doit s’ajuster

La tendance des résultats va-t-elle s’inverser du fait que l’EN vient d’entamer l’année 2007 par une victoire ? Il est bien sûr trop tôt pour répondre à une telle question après la rencontre de mercredi soir qui doit permettre à Cavalli de vérifier les véritables potentialités des nouveaux capés dont il attend beaucoup, étant donné les manques relevés au cours de l’année écoulée. Cette victoire, bonne à prendre au demeurant par ces temps de disette, a sans doute permis à l’entraîneur de l’équipe d’Algérie d’avoir des données plus précises, tant sur les nouveaux que sur la forme des anciens. Il ne s’agit pas de déprécier ce succès, mais bien de le « situer » dans son véritable contexte. D’abord, la Libye n’a pas déplacé son équipe-type, et celle qui s’est produite au stade du 5 Juillet a tout de même posé quelques problèmes à nos représentants.

Ensuite, même avec toutes ses vedettes, le football libyen, dont certains disent qu’il est en progrès, ne pointe, après tout, qu’au 24ème rang sur les 39 pays au classement africain de l’année 2006. Sur le plan tactique, les « Verts » de l’équipe d’Algérie ont fait preuve d’une solidarité excessive à nos yeux compte tenu du niveau de l’adversaire, ce qui risque de fausser le jugement à propos de certains joueurs. Par exemple, on attendait beaucoup de Bouazza sur le plan offensif et de l’efficacité. Or, le joueur de Watford, s’il possède des atouts indéniables - technique, vitesse et combativité - n’a pu inscrire le moindre but du fait qu’il n’a pas hésité à revenir derrière pour prêter main-forte à ses camarades de la défense. Bouazza devait être une « gâchette » et non un récupérateur, ce qui explique que, finalement, il n’a mis à son actif qu’un tir dévié en corner par un arrière libyen.

Cavalli, en professionnel qu’il est, a dû faire le même constat, ce qui suppose qu’il sera probablement tenté d’effectuer d’autres expériences, soit sur le plan de l’effectif, soit sur le repositionnement des joueurs sous sa coupe. Il est tout de même irritant que des attaquants du calibre de Deham, Boutabout, Cherrad, pour ne citer que ceux-là, ne se montrent pas plus percutants. Mais, à leur décharge, ont-ils été mis dans les meilleures conditions tactiques pour être plus efficaces ? Les analyses des rencontres dirigées par Cavalli nous autorisent à répondre par la négative, la façon dont les buts inscrits par l’équipe d’Algérie soulignant l’absence d’une réelle conception de jeu au niveau de l’attaque. Ce sont des phases de jeu longuement travaillées à l’entraînement qui aboutissent sur les automatismes recherchés. A la décharge du coach national, il y a lieu de relever qu’avec les « pros », il ne dispose pas de temps suffisant pour mettre en application ces principes. Et cette situation ne risque pas d’évoluer compte tenu de sa préférence des joueurs évoluant en Europe par rapport aux locaux.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran