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La Coccinelle revient

vendredi 5 août 2005, par Souad

« La Coccinelle revient » de la réalisatrice Angela Robinson a permis à la flamboyante actrice Lindsay Lohan de sauver Choupette d’une démolition certaine et de la mener vers la gloire, mais sans pour autant sauver le film, plutôt sans grand intérêt.

Lindsay Lohan dans « La Coccinelle revient ».

"La Coccinelle revient", Un film ultra-américain plein de bons sentiments mais sans grand intérêt. Fille et petite-fille de champions automobiles, Maggie Peyton (Lindsay Lohan) est une jeune Californienne dynamique -rousse, pas blonde- qui arrive en skate-board à la cérémonie de remise des diplômes et qui vient de décrocher un emploi dans une chaîne d’informations sportives à New York.

Ses talents de conductrice sont la risée de sa famille depuis qu’elle a heurté un arbre. Cependant, pour fêter la fin de ses études, son père (Michael Keaton) décide de lui offrir une voiture d’occasion qu’elle pourra retaper durant son dernier été de liberté avant le boulot. Ray Peyton conduit donc sa fille à la casse de Crazy Dave, où une certaine Coccinelle Volkswagen modèle 1963 est en grande difficulté. Maggie a le coup de foudre pour une jolie ...Nissan. Mais Choupette, promise à la démolition, réussit à séduire la jeune diplômée et à sauver in extremis sa carrosserie.

Maggie s’assoie au volant de sa vieille titine sale, rouillée et cabossée, et se rend vite compte que ce n’est pas une voiture comme les autres. Choupette prend des initiatives, comme de foncer au garage de Kevin (Justin Long), un ami de lycée de Maggie. Le mécanicien la répare, la dorlote, la repeint, notamment le numéro 53 qui orne son capot et ses portières. Requinqué, le petit bolide compte bien faire chauffer le bitume.

Maggie peut maintenant affronter le vilain Trip Murphy (Matt Dillon), un pilote dont la cupidité n’a d’égal que l’arrogance. Et disputer une course, en bravant l’interdiction de son père hyper-protecteur...
Reste que la vraie star du film, c’est Choupette. Entre 1969 ( »Un amour de Coccinelle ») et 1980 ( »La Coccinelle à Mexico »), elle a tourné quatre longs métrages. Ses nouvelles aventures, sous le soleil californien, sont fidèles au personnage anthropomorphe. Elle cligne des phares, sourit avec son pare-chocs. Elle est tour à tour sensible, fière, jalouse, chatouilleuse, amoureuse. C’est bien simple : il ne lui manque que la parole (on n’est pas dans « K2000 »).

Les acteurs ont beau être irréprochables -notamment Matt Dillon, encore plus manipulateur que dans « Mary à tout prix »-, la réalisatrice Angela Robinson a beau s’appliquer, le film manque un peu d’intérêt. La faute probablement au scénario. L’intrigue se déroule dans le monde du stock-car, un univers méconnu du public européen. Il aurait fallu un suspense plus prenant pour que le Vieux Continent se passionne pour les courses de la NASCAR (National Association for Stock-Car Auto Racing).

D’après AP